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Critiques de Fred (215)
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L'histoire du corbac aux baskets

L'on sonne à la porte du psychiatre Verle Corbo. Lorsqu'il ouvre, il est surpris de se trouver en face, non pas d'un simple corbeau mais d'un corbeau portant des baskets. Il l'invite à entrer dans son bureau, à se détendre sur le divan et à lui raconter ses problèmes. Un entonnoir sur la tête, installé sur une chaise inconfortable, il écoute ce corbeau, prénommé Armand. Ce dernier s'est réveillé il y a quelques mois, avec une plume sur le visage au lieu d'un poil. Aussitôt, le psychiatre lui dit que c'est normal pour un corbeau d'avoir des plumes mais par contre que c'est étrange de vouloir se raser! Armand répond qu'avant, il était normal, c'est à dire comme lui. Ce à quoi le médecin lui rétorque que lui ne porte pas de baskets... Visiblement, la séance risque d'être longue!



Amené comme ça, ce sujet prête à rire tant l'absurde est le maître-mot de cet album original et fantasque. Fred met en scène Armand Corbackobasket qui, du jour au lendemain, devient un corbeau... avec des baskets! Cela n'a pas l'air de déranger ou choquer qui que ce soit autour de lui (à part ses baskets, bien entendu!). Fred nous offre un scénario jubilatoire où les jeux de mots et les quiproquos fusent et où les dialogues (de sourd) sont irréalistes. Entre humour noir et dérision, Fred dresse le portrait d'une société amère et en perte de repères, une société où le paraître prévaut et où l'exclusion et la discrimination sont de mise. Le tout, évidemment, sur un ton sarcastique et absurde. Le personnage du corbeau est juste attachant. Graphiquement, les planches, parfois chargées, fourmillent de détails, le découpage est original et les couleurs fusent.
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Un représentant de commerce raté et un vieux savant génial s’associent pour aller commettre dans le passé un vol qui les rendra riches. ● Ce court album est plaisant mais son humour et son style sont très datés seventies. ● Je n’ai pas spécialement apprécié le graphisme un peu brouillon. Quant au scénario, il n’a pas comblé mes attentes, qui étaient peut-être inappropriées, car je m’attendais à plus de SF et à moins d’humour. En effet, le scénario et les dialogues visent surtout à faire sourire. Il laisse de côté toute la richesse narrative possible des voyages dans le temps, et pour moi c’est très dommage.
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Quelle belle alchimie, que la conjugaison de la fantaisie de Fred et l'époustouflante aisance graphique d'Alexis!.. Encore fallait-il que ces deux génies de la bande dessinée puissent travailler ensemble;

Comme aurait dit Hubuc, à cette même époque dans l'hebdomadaire Pilote

(Mâtin, quel journal!): Et voilà le travail!

Le dessin est sublime, fouillé et lisible à la fois. Les détails dans les décors et les personnages convenaient parfaitement aux deux grandes pages hebdomadaires de Pilote.

Voilà donc Timoléon et Stanislas associés dans des voyages dans le temps

vains et non aboutis! C'est trop tôt, trop tard ou inapproprié.... et hilarant bien évidemment (comme ces rencontres avec Léonard de Vinci). Quant à l'argent, but de leurs voyages dans le temps, Stanislas et Timoléon n'en gagneront pas. Pas un flèche pour ces audacieux pionniers du mercantilisme temporel... Un comble!

Dargaud ne pouvait que faire une belle intégrale, de cette trop courte saga de Stanislas et Timoléon: Et voilà le travail!(pour paraphraser, encore, Hubuc). Avec préface de Jean-Claude mézières, avant-propos, les six couvertures du journal Pilote concernant Time is money et les pages de présentations, l'ouvrage est complet... Avec un parti-pris malin d'une édition en noir et blanc qui permet au lecteur d'apprécier pleinement la virtuosité graphique d'Alexis!

Voilà donc un incontournable, un essentiel, que dis-je un vital de la bande dessinée des heureuses années du journal Pilote (Mâtin...) à découvrir et à redécouvrir.



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L'histoire du corbac aux baskets

Fred est l'heureux papa de Philémon.

Son monde onirique ne laisse pas de séduire pour peu que vous vous laissiez porter par son imaginaire poétique.



Ici, sans avoir l'air d'y toucher, il fustige la bêtise crasse de bon nombre de ses contemporains avec ce corbac aux baskets, à ne surtout pas confondre avec le morbac à casquette, sympathique petit animal de compagnie soulevant cependant une problématique tout autre.



Le corbac aux baskets narre le difficile combat journalier d'un homme subitement transformé en corbeau et appelé à accepter sa nouvelle condition animalière tout en subissant les railleries quotidiennes d'un monde lui étant désormais devenu totalement étranger et hostile.

En même temps, oser s'afficher avec des baskets en ces temps si difficiles, y en a qui cherchent les problèmes.

Afin de favoriser rapidement cette transition subite, c'est tout naturellement qu'il se rend chez le psy du coin afin de lui narrer ses vicissitudes.

Un entonnoir sur la tête et un crayon XXXXL dans la paluche, pas de doute, on est à la bonne adresse.

A savoir qui du corbeau ou du psy montera sur la plus haute marche du podium de la loufoquerie la plus accomplie, ça, c'est une autre histoire...



Fred, comme à son habitude, fait dans le décalé complet, l'absurde de compétition, le non-sens absolu.

Traitant du rapport à l'autre avec son univers poétique qui est le sien, il interpelle tout en déridant les zygomatiques.

Que demande le peuple ?

Facile, d'autres albums de cet acabit !
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Le petit cirque

Au fil des pages déambulent Léopold, son épouse Carmen et leur fils avec leur roulotte. Le petit cirque, ce sont eux. L’album est constitué d’une série d’histoires qui tiennent sur deux pages, mais qui se suivent comme le cheminement de ce petit cirque. A l’origine ces pages ont été publiées dans les premiers numéros d’Hara-Kiri dont Fred faisait partie des fondateurs. Le petit cirque, c’est un univers poétique avec des funambules migrateurs, des chevaux-clowns sauvages, des trapézistes voyageurs, ...plein d’un humour noir absurde, un peu sombre mais plein de tendresse et de mélancolie, d’une imagination débordante (les routes peuvent se faire traînes de robes de mariée et être roulées comme des tapis pour le grand nettoyage du printemps). C’est un bel album aux planches dessinées au lavis à l’encre sépia si bien que certaines cases semblent de petits tableaux. Dommage que cela soit trop vite lu et qu’il n’y ait pas eu d’autres albums avec ce petit cirque, même si ensuite Fred créera l’univers de Philémon dans lequel on retrouve le même humour et le même goût pour un monde parallèle au notre.
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Le journal de Jules Renard lu par Fred

Toujours une vraie joie de sauver un bouquin ...ce qui est le cas pour

ce roman-BD...Un camarade voulait se débarrasser d'un sac de livres;

il me l'a montré et j'ai découvert et retenu ce volume !



Ainsi, je laisse une petite trace de ce livre...qui va renaître, chez moi, ce jour, et demain, il partira chez des amis...qui sauront, je pense, l'apprécier, à leur tour !!



Un joli moment de lecture que ce dialogue imaginaire de Fred, entre

un corbeau...et un certain Monsieur , Jules Renard !! Il imagine une promenade bavarde entre l'écrivain et son compagnon, M. du Corbeau !!



Des réflexions, pensées acides, poétiques ou grinçantes sur les humains,

la mort, les écrivains, l'Académie, la famille, la politique, la postérité, Sarah Bernhard, les méchants critiques, Dieu et son ratage spectaculaire: l'Humain , etc.!!!



Des pensées, jeux de mots, dialogues à l'humour grinçant... qui vont comme un gant à l'esprit de Jules Renard, et de son Journal !... les dessins exclusivement en noir et blanc ajoutent à la magie et à la poésie de l'ensemble ...



Très heureuse de cette découverte bien tardive !! même si en tant que libraire, à mes débuts, j'ai vendu la célèbre BD de Fred, "Philemon"....en nombre !!



"-Vous avez parfois de curieuses pensées à propos d'autrui, Monsieur Renard.

- Bah ! Je ne pense à autrui qu'aux heures de paresse...

-...Mais je suis paresseux. (p. 28) [Flammarion, avril 1988]"



Ami de François Cavanna, Roland Topor, Wolinski, Reiser, Cabu, Gébé et du professeur Choron , Fred fondera avec eux, en 1960 Hara-Kiri, le journal bête et méchant, dont il fera de nombreuses couvertures mais également des dessins humoristiques et des contes (il en sera ensuite le

directeur artistique)....Il arrêtera en 1966 et travaillera pour "Pilote " !....



"Eh bé !... Vous n'êtes pas très gai, Monsieur Renard...Pourtant le vent a balayé tous les nuages. Regardez comment les étoiles brillent à présent.

-Hum . Tu as raison, Corbeau, les étoiles brillent...il y a de la lumière chez Dieu .(p. 73)

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Le petit cirque

Merci à HORUSFONCK qui, par sa critique, m’a fait lire cette B.D. Pour ceux qui aiment l’humour noir, l’absurde, la mauvaise foi. Déambulation d’un couple en roulotte qui croise artistes et autres personnages non-ordinaires. Des dessins en noir et blanc très riches et imaginatifs. Une superbe fin inattendue.
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Tarsinge, l'homme Zan, et les copocléphiles

Que le lecteur ne s'étonne pas de voir des chiens aboyer...quand une caravane passe, c'est courant !

Et celle qui passe est celle de Stanley, un explorateur anglais parti à la recherche d'une mine de porte-clefs en compagnie du célèbre Livingstone.

Lorsque soudain une pancarte menaçante se dresse à l'orée de la jungle :

" Y en a interdit aux copocléphiles!"

Le vieux prospecteur de qui Livingstone tient la carte a été formel :

"le mont Copoclef n'est plus qu'à deux jours de marche et la mine contient des centaines de tonnes de porte-clefs".

Pourtant le danger est réel ! L'angoisse est palpable !

Cependant, tapie dans les plus hautes branches des arbres, une ombre veille.

Et soudain, sans que rien ne le laisse prévoir, l'homme-zan, car c'est bien lui, s'élance en poussant son cri de guerre.

Passant d'une liane à l'autre, avec une agilité extraordinaire, Tarsinge s'approche du camp....

"Tarsinge, l'homme-zan, et le les copocléphiles" est le cinquième volume de la prestigieuse collection de "l'Aéromédon Populaire" dont la direction et l'administration siègent rue du Louvre, à Paris.

Le scénario est de Fred, homme de lettres et fin diseur.

Les illustrations sont réalisées par Hubuc, peintre mondain et de genre.

Pour vous rendre acquéreur du petit fascicule, il vous en coûtera la modique somme de dix centimes....

Ce petit supplément, en huit planches de demi-format, du 368ème numéro de "Pilote" est un régal de fantaisie.

La collection de "l'Aéromédon Populaire" est évidemment imaginaire.

Fred et Hubuc s'en donnent à coeur joie pour notre plus grand plaisir !

Mandrax, Zozzo, Tartagnangnan, Tarsinge, Justiflex, Mastabax et surtout Plombax, le plombier masqué sont une nouvelle race de héros et annoncent, en avance de plusieurs années, une transformation importante du journal d'Astérix et Obélix...

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L'Aéromodéon Populaire : Plombax ou le plombier..

Comme il est doux à l'ouvrier de rentrer chez lui après une dure journée de Labeur...

Avez-vous remarqué que cet individu n'a non-seulement pas dit son nom mais, anarchisme flagrant, a aussi omis de s'essuyer les pieds ?

Aurait-il des desseins malhonnêtes ?

Un peu plus tard et plus loin, un rire sardonique s'échappe d'une poubelle !

Ils vont apprendre à connaître Plombax...

Le lendemain, dans les locaux de la police judiciaire, le commissaire est troublé : un évier qui se bouche, c'est normal.

Mais quatre-vingt-douze dans le même immeuble, c'est louche.

Une main criminelle, autant que plombière, pourrait être à l'origine de ce drame !...

Ce petit opuscule est un nouveau chapitre de la collection de "l'Aéromédon Populaire".

Le scénario est signé Fred, homme de lettres et fin diseur.

Les illustrations sont réalisées par Hubuc, peintre mondain et de genre.

Une fois fois de plus la fantaisie la plus loufoque est de rigueur !

C'est le coeur étreint d'une émotion virile que vous allez suivre les aventures fantastiques d'un nouveau personnage légendaire "Plombax" !

Mais souvenez-vous :

"La plomberie masquée ne paye pas !"

Ce petit supplément, le septième de cette collection imaginaire, est irrésistible.

Publié, en février 1967, dans le 381ème numéro de "Pilote, le journal d'Astérix et Obélix, il est drôle et burlesque.

Présenté sous le format de huit demi-planches en couleur, il suffisait aux jeunes lecteurs du journal de découper avec soin les quatre pages puis de les plier afin d'obtenir un magnifique petit opuscule.

Et ceci pour la modeste somme de dix centimes !

"Pilote ! Mâtin, quel journal !"
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Dans un pays indéterminé, un individu, porteur d'une gigantesque machine à rouler les cigarettes, vient d'arriver dans un manoir aussi sinistre que délabré.

Il a été accueilli très courtoisement par un aimable vieillard qui l'a laissé tenter une démonstration des possibilités de son encombrante machine...avant de lui annoncer qu'il ne fumait pas !

L'aimable vieillard est le professeur Stanislas, le camelot est Timoléon.

Ils vont former une association terrible sur un projet auquel le professeur travaille depuis plus de cinquante ans.

En effet, Timoléon accepte de voyager dans le temps grâce à la machine mise au point par le professeur Stanislas, qui l'expédie à Florence, en 1469, avec pour mission d'acheter "la Joconde" au jeune débutant qu'était alors Léonard de Vinci.

Le voyage se passe bien, mais arrivé à Florence, Timoléon est jeté en prison....

Annoncé dans le 524ème, puis par la superbe couverture du 525ème numéro du journal "Pilote", en novembre 1969, "Time is money" est le point de départ d'un cycle de trois albums.

Il sera suivi de "quatre pas dans l'avenir" et de "Joseph le borgne".

Un court récit de deux pages, intitulé "sale temps", paraîtra dans le 543ème numéro du journal d'Astérix et d'Obélix en avril 1970.

"Time is money", sous-titrée dans sa parution d'origine "une aventure sordidement matérialiste", est un récit drôle, parfois sombre, atypique et fantaisiste.

Fred et Alexis revisite le voyage dans le temps.

Ayant eu vent de l'expression "le temps c'est de l'argent", ils ont creusé, grâce au professeur Stanislas, le concept et lui ont permis de gagner de l'argent avec le temps !

Malgré leur talent, ils ne sont que de vulgaires "mercantiles" !

Plus sérieusement, "Time is money" est un de ces albums qui ont donné, au début des années 70, un nouveau souffle à la bande-dessinée et lui ont permis d'aborder un nouveau pan plus réaliste, plus poétique et peut-être plus "adulte".

"Time is money" est irrésistible et indispensable.







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Philémon, Tome 1 : Avant la lettre

Entrée en scène fracassante de Philémon. En un lancer de camembert, nous sommes prévenus : Philémon se joue de la poésie et du langage avec la même effronterie innocente qui lui permet de battre la campagne pendant que les hommes tristes, autour de lui, rouspètent et s’usent à la tâche. Mais à force de crier au loup…





Un jour, Philémon aperçoit un crocodile dans la campagne. Les vieux du village le renvoient à ses pâturages en quelques rires bien goulus. Plus tard, c’est la route d’un clown qu’il croise. Allons, bon, Philémon commence à provoquer l’exaspération de tous. Puisque les hommes ne croient en rien, c’est avec son âne Anatole que Philémon va assouvir son insatiable curiosité et chercher à comprendre le lieu d’extraction de tous ces personnages de cirque. En réalité, Philémon va ouvrir la boîte de Pandore et permettre aux êtres fantastiques qu’abritent les arbres de la forêt de se répandre dans le village. Jusqu’où se propagera l’épidémie hypnotique ?





L’histoire simple et enchanteresse ne se contente pas de charmer notre branche onirique. N’y aurait-il pas un peu de révolution douce dans cet envahissement progressif du rêve dans la réalité ?
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Le petit cirque

Je l'avais presqu'oublié celui-ci, cette petite merveille lue dans les années 80. Un superbe album produit en noir et blanc mais tellemet plein de poésie, de cet esprit de ces années là! Une ambiance sombre mais pas tant que ça pour qui veut bien se pencher sur l'histoire d'un peu plus près! Un petit monde de magie féérique. A découvrir absolument!
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Philémon, Tome 4 : Le chateau suspendu

Un château suspendu, un coquillage gonflable, des baleines-galères, des pélicans-baleiniers, des ciseaux grandioses, une voie lumineuse, l’imagination débridée de Fred invente un monde farfelu, fantastique, onirique, plein de poésie, avec parfois une pointe d’ironie. Le graphisme n’est pas en reste, baroque et brut à la fois.

Deux petites histoires tout aussi fantastiques pour conclure cet album, une histoire de miroir qui retarde et une autre de marionnettes qui poussent dans les arbres.

Chaque album de Fred est un moment de lecture merveilleux, d’une légèreté, d’une fantaisie déroutante, l’imagination sans limites est aux commandes, on rêve à chaque lecture.

Reste une question en suspens : à quoi est suspendu le château ?
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Timoléon, tome 3 : Joseph le borgne

Ils voyagent dans le temps pour de l'argent.

C'est déjà assez pitoyable en soi.

Il était inutile d'en rajouter ... Pourtant, avec ce troisième opus de la série, Fred et Alexis ne se sont pas gênés.

Ils ont invité Joseph Le Borgne !

Joseph, c'est le neveu du professeur Stanislas, le fils de sa soeur Clémentine.

Et même si cela sonne mieux que trafiquant, ne lui dites pas qu'il est représentant en armes ... ça le fait rire !

Ne lui dites pas qu'il doit s'amender ... ça l'exaspère !

Ne dites pas du mal de la famille ... ça le met en colère !

Il est venu se mettre au vert, se planquer quelques temps.

Il est recherché par toutes les polices du monde ...

Fred et Alexis s'en donnent à coeur joie.

Ils ont décidé, pour notre plus grand plaisir, d'user et d'abuser du terrible paradoxe spatio-temporel.

C'est la rigolade assurée dans les couloirs du voyage dans le temps !

"Joseph le borgne" est le troisième et dernier chapitre de "Time is money".

Dommage !

On en aurait bien repris un peu de cette fantaisie-là.

C'est un régal !

Le dessin est superbe. L'écriture est extravagante à souhait.

Qui d'autre que Fred peut faire faire "poutch poutch" à une machine qui voudrait sérieusement remonter le temps ?

Alexis, peut-être ?

Je ne suis pas peu fier de mon album, il est dédicacé, d'un petit dessin, par Fred à Fanchon ... merci Fanchon ...

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Philémon, tome 3 : Le Piano sauvage

Savez-vous qu’il est défendu de rebondir sur la pelouse ? Si l’on vous surprend, vous serez condamné à affronter le piano sauvage dans une arène. C’est la deuxième aventure de Philémon dans le monde des lettres, le voici sur le N de ATLANTIQUE, et c’est une nouvelle occasion de profiter de l’imagination baroque, absurde et onirique de Fred. Et malgré sa loufoquerie, vous pourrez y trouver une moquerie pétillante de l’administration judiciaire, et de l’armée, et un clin d'œil à certains mouvements artistiques de l’époque : à qui se réfère ce piano sauvage, Pierre Boulez, John Cage… Chaque idée un peu absurde nous embarque dans un univers de références, de décalages, d’ironie. Quand je lisais dans les années 70 les aventures de Philémon, j’étais encore trop jeune pour en saisir toute la force de poésie. Il faut relire les œuvres de Fred, sans modération !
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Philémon, tome 10 : L'Âne en atoll

Cet album, tout en étant un peu moins chargé d’inventions et d’action que la moyenne, est plutôt riche de sens. Philémon va ce retrouver cette fois-ci dans le monde des lettres avec son âne Anatole. C’est l’occasion d’un hommage à Arthur Rimbaud, avec toujours cette imagination graphique débordante. Nous sommes sur le U, sur ce monde inversé, les bonnets d’ânes sont l’apanage de prestige. Anatole va se retrouver ministre dans un monde un peu cinglé où les ânes sont au pouvoir. Cet album m’a un peu laissé sur ma faim, il paraît plus court, trop vite lu, mais même s’il laisse une petite frustration, cette aventure est une fois de plus un voyage merveilleux et poétique. Je ne m’en lasse pas.
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L'histoire du corbac aux baskets

L’histoire de Monsieur Corbaco-Basket, le corbac aux baskets, rappelle un peu l’histoire de l’homme qui se prenait pour un grain de blé :





« Un homme qui se prend pour un grain de blé est emmené dans un hôpital psychiatrique où les médecins font de leur mieux pour le convaincre qu’il est un être humain ; pourtant, lorsqu’il est guéri (convaincu d’être un humain et non un grain de blé), et qu’on l’autorise à quitter l’établissement, il revient aussitôt, tremblant et terrorisé. L’homme craint d’être dévoré, car il y a un poulet devant la porte. « Mon cher ami, lui dit son docteur, vous savez très bien que vous n’êtes pas un grain de blé mais un homme. » « Bien sûr que je le sais, répond le patient, mais le poulet le sait-il ? »

(rapporté par Slajov Zizek)





Mais ce ne sont pas les seules références qui animent cette bande dessinée… Un matin, en se réveillant, Corbaco se découvre métamorphosé en volatile… seules subsistent de son ancienne existence ses baskets. En s’intégrant à la foule, il se fait rejeter aussi bien par les êtres humains, qui ne voient que ses plumes, que par les corbeaux, qui ne voient que ses baskets. Conspué pour sa différence, Corbaco se rend chez un psychiatre, lui-même atteint de névroses diverses le ramenant à un stade oral problématique. En se racontant, Corbaco se soulage et son mal semble disparaître mais comme on dit : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». En quoi se transforme donc le mal de Corbaco ? Redevenu simple Homo-Basketo, il se croit épargné par la différence paralysante mais découvre que ce concept est aussi absurde que les mythologies individuelles que chacun se raconte…





Cette Histoire du Corbac aux baskets est le premier album réalisé par Fred au sortir d’une longue crise dépressive. C’est cruel, drôle et déstabilisant.
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Philémon, Tome 1 : Avant la lettre

Cet album n’a été publié pour la première fois qu’en 1978, six ans après “Le naufragé du A”, il regroupe des histoires écrites avant le premier album, il portait alors le numéro 0, dans la réédition de la collection en 2003, il porte désormais le numéro 1. Cet album est constitué de deux histoires : “Le mystère de la clairière des trois hiboux”, écrite en 1965 et “Par le petit bout de la lorgnette”, en 1966. Le graphisme de ces débuts n’est pas très assuré, le Philémon de la première histoire à une tête étrange et la mise en page reste encore très classique, mais déjà l’imagination de Fred fait des merveilles, elle est chargée de fantastique, de rêve, d’inventivité onirique. Le message est celui qu’il suivra toujours tout au long de son oeuvre et il est simple : l’esprit terre à terre n’apporte pas le bonheur, laissez la poésie et l’imagination vous faire voyager. Fred ne s’attache pas au conformisme d’un quelconque académisme, déjà à ses débuts, il nous propose un graphisme brut, parfois raide et parfois délirant, loin des canons du moment, tel un artiste apparenté à l’Art Brut, un Facteur Cheval de la bande dessinée. J’adore sa simplicité et sa liberté. Fred rouvrait une voie dans l'univers de la bande dessinée, laissée en friche depuis Little Nemo, celle de l’onirisme, avec une appropriation sympathique de l’héritage du surréalisme, j’aimerai qu’on n’oublie pas ce que la bande dessinée d’aujourd’hui lui doit.
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L'Aéromédon Populaire : Les deux orphelines (mélo..

Vous devez commencer à connaître les étonnantes possibilités des héros que vous présente "Pilote", le journal d'Astérix et Obélix, dans cette série prestigieuse qu'est celle de l'Aéromédon Populaire.

Pourtant, cette semaine plus encore qu'hier, c'est le coeur étreint d'une émotion virile que vous allez suivre les aventures fantastiques de deux nouveaux personnages : "les deux orphelines".

Le rideau se lève, au premier acte de ce mélodrame édifiant, sur la naissance et l'abandon de deux pauvres petites orphelines marquées par le destin !

L'acte 2 est une regrettable confusion qui leur offrira un père : un pauvre marchand de barbe à papa !

Mais deux orphelines, ça mange comme quatre.

Et quelques années plus tard, las que, devenues deux jolies jeunes filles, elles lui mangent tout son fonds, le pauvre homme prend une dure mais nécessaire décision.

Un "Mâtin ! quelle gazette !", un triste matin, il les envoie, toutes les deux, au boulot !

Quelle tristesse ! quelle désolation !

Mais heureusement, à la fin, les deux orphelines, ayant retrouvé un foyer et un père, vécurent heureuses et mangèrent beaucoup de barbe à papa....

"Les deux orphelines" est un drame édifiant, en sept actes.

Son scénario fut écrit par Fred, homme de lettres et fin diseur.

Il fut illustré par Hubuc, peintre mondain et de genre.

Il a été préalablement édité par la collection "l'Aéromédon populaire" dont la direction et l'administration se trouvent 31 rue du Louvres à Paris...

En janvier 1967, c'est dans le 377ème numéro de "Pilote" que l'on trouve ce nouveau petit supplément fantaisiste de cette collection imaginaire.

Présenté en huit demi-planches, il suffisait au jeune lecteur du journal de découper et de plier avec soins quatre pages pour en faire un petit opuscule.

Cela fait, une fois de plus, il ne pouvait pas retenir son cri d'admiration béate :

"Pilote ! Mâtin, mais quel journal !"





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L'extraordinaire et troublante aventure de ..

Auguste Faust, un timide très rêveur, a découvert les joies de la pétanque. Un matin où il se rend paisiblement à son bureau, en compagnie d'un de ses amis, il mime la partie qu'il a vécu en songe au cours de la nuit.

A un moment donné, il fait semblant de jeter une boule imaginaire et...un accident se produit.

Auguste Faust, qui n'y comprend rien, se retrouve en prison où il ne tarde pas à recevoir la visite du diable !

Et ce dernier s'explique bien volontiers : Auguste Faust a de l'imagination et les gens qui ont de l'imagination intéressent le diable...

Auguste Faust ne rêve que d'aventures extraordinaires.

Eh bien, le diable a un marché à lui proposer ! Il lui offre la possibilité de matérialiser ses rêves les plus fantastiques......

Pour le journal de "Pilote", la légende de Faust est, ici, réécrite par Fred et illustrée par Jean-Claude Mézières, qui signe encore J.C. Mézi.

Voilà qui n'engendre pas la mélancolie.

Cette petite fantaisie, de 28 planches, en couleur débute, en 1967, dans le 390ème numéro du journal d'Astérix et Obélix.

Cette association de deux géants de la bande-dessinée donne un petit bijou d'humour souriant où le merveilleux et le maléfique font irruption dans la vie si ordinaire de monsieur Auguste Faust.

Auguste Faust, tel qu'il est décrit, semble d'ailleurs sortir tout droit d'une nouvelle de Marcel Aymé.

"Six heures du soir viennent de sonner à la pendule du bureau dans lequel monsieur Auguste Faust travaille depuis bientôt quarante ans...

Eh bien Auguste, voilà une journée bien remplie, une journée comme les autres...

Son collègue de bureau tente de distraire monsieur Auguste Faust.

Il lui explique que...qui...quoi...

Mais monsieur Faust n'écoute pas, monsieur Faust rêve.....".

Malheureusement, cette BD, qui n'a je crois jamais été transposée en album, est un peu oubliée et ne se rencontre plus, aujourd'hui, qu'au hasard dans les anciennes pages du journal "Pilote".

Elle est pourtant tendre et agréable et dissimule, grâce au talent de ses auteurs, toute la poésie dont ils ont parsemé leurs différentes réalisations.
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