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Citations de Spinoza (694)


 Spinoza
Est bon ce que je désire : ce n’est parce que nous jugeons qu’une chose est bonne que nous la désirons, mais c’est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne.
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Fine de la Préface du livre : Celui donc qui n’aime pas la sagesse et tous ceux qui se frottent avec la masse des gens à ces mêmes affects, je ne les invite pas à lire ces lignes, que dis-je, je voudrais qu’ils négligent complétement ce livre plutôt que d’être importuns comme ils ont l’habitude, en l’interprétant de travers, et que dans le temps même où ils ne sont d’aucune utilité pour eux justement, ils nuisent aux autres qui s’adonneraient plus librement à la philosophie si ne les empêchait cela seul qu’ils pensent, que la raison doit être la servante de la théologie ; car pour ceux-là je suis sûr que ce travail sera d’une grande utilité.
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Le vrai moteur du désir, ce ne serait donc pas l’objet lui-même, mais autrui, son désir et son plaisir. Nous ne désirons donc pas l’objet par besoin, mais par jalousie et rivalité. Sinon achèterions-nous autant de gadgets inutiles ?
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Cette imitation des affects, quand elle se rapporte à la Tristesse, s’appelle Pitié... ; mais, rapportée au Désir, elle s’appelle Emulation, laquelle, partant, n’est rien d’autre que le Désir d’une certaine chose qu’engendre en nous le fait que nous imaginons que d’autres, semblables à nous, ont le même Désir
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Je parle expressément des formes extérieures de la piété et du culte extérieur, non de la piété elle-même et du culte intérieur de Dieu, c'est-à-dire des moyens par lesquels l'âme se dispose intérieurement à honorer Dieu avec un abandon total ; ce culte intérieur de Dieu en effet et la piété elle-même relèvent du droit de l'individu qui ne peut pas être transféré à un autre.
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[...] Le but de la Philosophie est uniquement la vérité ; celui de la Foi, comme nous l'avons abondamment montré, uniquement l'obéissance et la piété. En second lieu, les fondements de la Philosophie sont les notions communes et doivent être tirés de la Nature seule ; ceux de la Foi sont l'histoire et la philologie et doivent être tirés de l'Ecriture seule et de la révélation, comme nous l'avons montré au chapitre VII. La Foi donc reconnaît à chacun une souveraine liberté de philosopher ; de telle sorte qu'il peut sans crime penser ce qu'il veut de toutes choses ; elle condamme seulement comme hérétiques et schismatiques ceux qui enseignent des opinions propres à répandre parmi les hommes, l'insoumission, la haine, l'esprit combatif et la colère ; elle tient pour fidèles au contraire, ceux là seulement qui, dans la mesure où leur Raison et leurs facultés leur permettent, répandent la Justice et la Charité.
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Par là en effet la divinité de l'Ecriture n'est en rien diminuée, car, écrite dans d'autres mots et dans une autre langue, elle serait pareillement divine. En ce sens donc la loi nous est parvenue sans corruption, personne n'en peut douter ; car, par l'Ecriture même, sans aucune difficulté ni ambiguité, nous percevons que la loi se résume dans ce précepte : aimer Dieu par dessus-tout et son prochain comme soi-même.
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La Déception est une Tristesse qu'accompagne l'idée d'une chose passée qui s'est produite contre notre Espoir.
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De tout cela il ressort que nous sommes agités de multiples façons par les causes extérieures et que, tels les flots agités par des vents contraires, nous sommes ballotés en tous sens, ignorants de notre avenir et de notre destin.
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Puisque les hommes sont conduits par l'affect plus que par la raison il s'ensuit que la multitude s'accorde naturellement et veut être conduite comme une seule âme, sous la conduite non de la raison mais de quelque affect commun.
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Les hommes se croient libres, puisqu'ils ont conscience de leur volonté et de leurs désirs et que, quant aux causes qui les disposent à désirer et à vouloir, ils en sont ignorants et dès lors ne s'en font pas la moindre idée, même pas comme au travers d'un rêve.
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 Spinoza
Par Générosité, j'entends le désir par lequel chacun s'efforce d'aider tous les autres hommes et de se lier avec eux d'amitié, uniquement selon ce que dicte la raison.
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Or voici quelle me paraissait être la cause de tout le mal : c'est que notre bonheur et notre malheur dépendent uniquement de la nature de l'objet que nous aimons ; car les choses qui ne nous inspirent point d'amour n'excitent ni discordes ni douleur quand elles nous échappent, ni jalousie quand elles sont au pouvoir d'autrui, ni crainte, ni haine, en un mot, aucune passion ; au lieu que tous ces maux sont la suite inévitable de notre attachement aux choses périssables, comme sont celles dont nous avons parlé tout à l'heure.
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N'y a-t-il pas plusieurs exemples d'hommes qui à cause de leurs richesses ont souffert la persécution et la mort même, ou qui se sont exposés pour amasser des trésors à tant de dangers qu'ils ont fini par payer de leur vie leur folle avarice ! Et combien d'autres qui ont souffert mille maux pour faire leur réputation ou pour la défendre ! Combien enfin, par un excessif amour de la volupté, ont hâté leur mort !
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 Spinoza
La joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection.
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Et par conséquent je dis que l'homme est entièrement libre en tant qu'il est conduit par la raison ; car alors il est déterminé à agir en vertu de causes qui s'expliquent d'une façon adéquate par sa seule nature, bien que d'ailleurs ces causes le déterminent nécessairement. La liberté, en effet (comme je l'ai montré à l'article 7 du présent chapitre), n'ôte pas la nécessité, elle la pose.
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Or l'expérience montre surabondamment qu'il n'est pas plus en notre pouvoir de posséder une âme saine qu'un corps sain. De plus, chaque être faisant effort, autant qu'il est en lui, pour conserver son être, il n'est point douteux que, s'il dépendait aussi bien de nous de vivre selon les préceptes de la raison que d'être conduits par l'aveugle désir, tous les hommes se confieraient à la raison et régleraient sagement leur vie, et c'est ce qui n'arrive pas. Car chacun a son plaisir particulier qui l'entraîne ; et les théologiens n'ôtent pas cette difficulté en soutenant que la cause de cette impuissance de l'homme, c'est un vice ou un péché de la nature humaine, lequel a son origine dans la chute de notre premier père.
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L’autorité de Platon, d’Aristote et de Socrate ne vaut pas beaucoup à mes yeux. […] Il n’y a en effet rien d’étonnant au fait que ceux qui ont conçu des qualités occultes, des espèces intentionnelles, des formes substantielles et mille autres sottises aient inventé des spectres et des fantômes, et qu’ils aient accordé foi aux grands-mères afin d’ôter tout crédit à Démocrite !
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[…] Un triangle dirait –du moins s’il avait la faculté de parler !- que Dieu est éminemment triangulaire ! Et un cercle, que la nature divine est éminemment circulaire !
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Pourquoi voulez-vous donc que je croie que mes démonstrations m’ont été inspirées par le prince des esprits méchants, et non par Dieu ? J’ajoute que votre lettre me fait voir clairement que si vous vous êtes donné corps et âme à l’Église romaine, ce n’est pas tant l’amour de Dieu qui vous y a porté que la crainte de l’enfer, ce principe unique de toute superstition. Hé quoi ! poussez-vous l’humilité jusqu’à ne plus croire à vous-même, pour ne croire qu’à d’autres hommes qui sont damnés, eux aussi, par un grand nombre de leurs semblables ? Est-il possible que vous me taxiez d’arrogance et de superbe, parce que j’use de la raison, parce que je me confie à cette vraie parole de Dieu qui se fait entendre dans notre âme et que rien ne peut corrompre ni altérer ? Au nom du ciel, chassez loin de vous cette déplorable superstition, reconnaissez la raison que Dieu vous a donnée, et attachez-vous à elle, si vous ne voulez descendre au rang des brutes. Cessez d’appeler mystères d’absurdes erreurs, et de confondre, à la honte de votre raison, ce qui surpasse l’esprit de l’homme ou ne lui est pas connu encore avec des croyances dont l’absurdité se démontre, avec ces horribles secrets de l’Église romaine que vous jugez d’autant plus élevés au-dessus de l’intelligence qu’ils choquent plus ouvertement la droite raison.
Lettre XXXVIII. Spinoza à Burgh
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