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Citations de Spinoza (694)


La plupart de ceux qui ont parlé des sentiments et des conduites humaines paraissent traiter, non de choses naturelles qui suivent les lois ordinaires de la Nature, mais de choses qui seraient hors Nature. Mieux, on dirait qu’ils conçoivent l’homme dans la Nature comme un empire dans un empire. Car ils croient que l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions une puissance absolue et qu’il n’est déterminé que par soi.
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Il s’ensuit que l’esprit humain, toutes les fois qu’il perçoit les choses suivant l’ordre commun de la Nature, n’a ni de lui-même, ni de son corps, ni des corps extérieurs, une connaissance adéquate, mais seulement une connaissance confuse et mutilée. Car l’esprit ne se connaît lui-même qu’en tant qu’il perçoit les idées des affections du corps […]. D’autre part, […] il ne perçoit son corps que par ces idées des affections, et c’est aussi par elles seules […] qu’il perçoit les corps extérieurs ; par conséquent, en tant qu’il a ces idées, il n’a ni de lui-même […], ni de son corps […], ni des corps extérieurs […], une connaissance adéquate, mais seulement […] une connaissance mutilée et confuse.
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[…] pour esquisser la théorie de l’erreur, je voudrais que l’on remarque que les imaginations de l’esprit, considérées en soi, ne contiennent pas d’erreur, autrement dit que l’esprit n’est pas dans l’erreur parce qu’il imagine, mais en tant seulement qu’il est considéré comme privé de l’idée qui exclut l’existence des choses qu’il imagine présentes. Car si l’esprit, en imaginant présentes des choses qui n’existent pas, savait en même temps que ces choses n’existent pas réellement, il regarderait cette puissance d’imaginer comme une vertu de sa nature, et non comme un vice ; surtout si cette faculté d’imaginer dépendait de sa nature seule, c’est-à-dire […] si la faculté d’imaginer de l’esprit était libre.
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D’où suit que l’Esprit humain est une partie de l’entendement infini de Dieu ; et par suite, lorsque nous disons que l’Esprit humain perçoit ceci ou cela, nous disons seulement que Dieu, non en tant qu’il est infini, mais en tant qu’il s’explique par la nature de l’Esprit humain, autrement dit en tant qu’il constitue l’essence de l’Esprit humain, possède telle ou telle idée ; et lorsque nous disons que Dieu possède telle ou telle idée, non seulement en tant qu’il constitue la nature de l’Esprit humain, mais encore en tant qu’il possède en même temps que l’Esprit humain, l’idée d’une autre chose, nous disons alors que l’Esprit humain perçoit la chose en partie, autrement dit de façon inadéquate. 
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D’où il suit, en premier lieu, que les hommes se croient libres parce qu’ils ont conscience de leurs volitions et de leur appétit, et qu’ils ne pensent pas, même en rêve, aux causes qui les disposent à désirer et à vouloir, parce qu’ils les ignorent.
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D’autres pensent que Dieu est cause libre, parce qu’il peut, selon eux, faire que les choses qui, avons-nous dit, suivent de sa nature –c’est-à-dire qui sont en son pouvoir- n’arrivent pas, autrement dit ne soient pas produites par lui. Mais c’est comme s’ils disaient que Dieu peut faire que de la nature du triangle il ne suive pas que ses trois angles soient égaux à deux droits, autrement dit que d’une cause donnée ne suive pas l’effet, ce qui est absurde.
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Dieu jouit de lui-même, Dieu s’aime lui-même d’un amour intellectuel infini. Amour qui n’est autre que la béatitude de l’homme, joie inhérente à la conscience de soi. […]
La béatitude n’est donc pas la récompense de la vertu, puisqu’elle est par elle-même vertu, puissance de l’esprit, connaissance et amour de Dieu ; la liberté n’est pas le résultat de la pensée, mais l’exercice même du penser. La joie manifeste la vraie vie qui est vie heureuse ou vie de l’esprit ou vie éternelle.

-Introduction-
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Le désir qui naît de la raison ne peut être excessif.
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Quant aux séditions qui s'élèvent sous prétexte de religion, elles ne viennent que d'une cause, c'est qu'on veut régler par des lois les choses de la spéculation, et que dès lors des opinions sont imputées à crime et punies comme des attentats. Mais ce n'est point au salut public qu'on immole des victimes, c'est à la haine, c'est à la cruauté des persécuteurs. Que si le droit de l'Etat se borne à réprimer les actes, en laissant l'impunité aux paroles, il serait impossible de donner à ces troubles le prétexte de l'intérêt et du droit de l'Etat, et les controverses ne se tourneraient plus en séditions. (extrait du préambule)
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Nul ne peut avoir Dieu en haine.
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La dérision est une joie née de ce que nous imaginons qu'il se trouve quelque chose à mépriser dans une chose que nous haïssons.
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[...] de là viennent la plupart des controverses, je veux dire de ce que les hommes n'expliquent pas bien leur pensée et interprètent mal celle d'autrui au plus fort de leurs querelles ; ou bien ils ont les mêmes sentiments, ou, s'ils en ont de différents, les erreurs et les absurdités qu'ils s'imputent les uns aux autres n'existent pas.
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 Spinoza
La gratitude, c'est le désir ou l'élan d'amour par lequel nous nous efforçons de faire du bien à celui qui nous en a fait.

repris par Marie Robert dans son livre "Une année de philosophie"
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...et ils ne cesseront ainsi de vous interroger sur sur les causes des causes, jusqu'à ce que vous vous soyez réfugiés dans la volonté de Dieu, cet asile de l'ignorance.
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Les honneurs sont une sérieuse entrave, car pour y parvenir, il faut nécessairement régler notre vie selon le niveau ordinaire des hommes, c'est-à-dire fuir ce que fuit le vulgaire, rechercher ce qu'il recherche.
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L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il cesse aussi d'être. Le Sage au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d'être et possède le vrai contentement. Si la voie que j'ai montré qui y conduit, paraît être extrêmement ardue, encore y peut-on entrer. Et cela certes doit être ardu qui est trouvé si rarement. Comment serait-il possible, si le salut était sous la main et si l'on y pouvait parvenir sans grand'peine, qu'il fût négligé par presque tous ? Mais tout ce qui est beau est difficile autant que rare.
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[…] tout ce qui est précieux est aussi difficile que rare.

(p. 388 de l’édition Folio Gallimard)
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[…] les âmes (animi) ne sont pas vaincues par les armes, mais par l’amour et la générosité.

(p. 340 de l’édition Folio Gallimard)
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[…] Au cas où un homme pourrait se délivrer par mauvaise foi d’un danger actuel de mort, est-ce que la norme (ratio) “conserver son être” ne lui conseille pas sans restriction d’être de mauvaise foi ? On répondra de la même façon : Si la Raison lui conseille cette conduite, elle le conseille donc à tous les hommes, et par conséquent la Raison conseille sans restriction aux hommes de ne conclure d’accords entre eux, pour unir leurs forces, et établir des droits communs, que par fourberie, c’est-à-dire pour n’avoir pas en réalité de droits communs, ce qui est absurde.

(p. 335-336 de l’édition Folio Gallimard)
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L’orgueilleux aime la présence des parasites ou des flatteurs, mais il hait celle des âmes généreuses (generosorum).

(p. 320 de l’édition Folio Gallimard)
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