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Critiques de Abha Dawesar (72)
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Sensorium

Abha est une artiste plasticienne qui vit entre New-York, la France et l'Inde où vivent ses parents médecins.

Un an en arrière, lors de son dernier séjour en Inde, aiguillonnée par son cousin et par sa propre curiosité, elle est allée voir un homme qui sait lire, grâce aux empreintes digitales, le mauvais karma que possèdent les gens.

Un an après cette sentence, Durga passe quelque temps en France, précisément dans les Flandres, où elle vit dans une résidence avec d'autres artistes au milieu de nulle part. Ses journées, elle les passent à créer une œuvre complexe et à se promener dans la nature. Elle a décidé d'y séjourner, car elle souffre du syndrome "je suis le centre du monde" et veut vivre à la troisième personne. Elle se recherche et ses pensées vagabonderont, comme jamais auparavant, à travers les méandres de son cerveau et des sciences. Des opposées s'affrontent : sa culture orientale et sa nouvelle culture occidentale, les sciences et les arts, soi-même et la vie en communauté, ses souvenirs et sa vie présente, le réel et l'irréel, ... Tout un panel de sujets hante son cerveau : le fonctionnement de ce dernier, Ganesh, les rats, les fourmis, les pigeons, la lune, les épopées hindoues, les superstitions diverses, ses souvenirs d'enfance, l'astronomie et l'astrologie, ...

Sensorium" est une lecture vraiment très intéressante et originale, qui a sans doute déjà remué plus qu'un cerveau et vous fera peut-être découvrir ou redécouvrir votre système sensoriel à travers les nombreuses réflexions qui le composent. Pourtant, ce roman est discordant, un sentiment voulu sans doute par l'auteur mais pourtant qui n'altère en rien à sa qualité malgré qui laisse pourtant son lecteur songeur. Réflexion quelque peu étrange, sans doute ...
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Babyji

Avec ce roman on entre dans une Inde encore régie par le système des castes. Babyji, une adolescente indienne de Delhi, studieuse et très mûre pour son âge qui va découvrir l’amour et la sensualité au travers de 3 femmes. Rani, la bonne de la maison de la caste des brahmanes, sa confidente et amante qui veut quitter son mari violent; Linde, une femme mûre divorcée et Sheela, une amie de lycée. Décrivant ainsi ces relations particulières de façon libre, sans tabous.



L’auteur va à contre courant de tous les principes fondamentaux qui régissent l’Inde : il est inacceptable de se lier à une bonne et d’entretenir des relations d’égales à égales avec ses aînées. Il s’agit donc bien d’un vibrant appel à la modernisation de la société indienne fermée dans ses carcans.



Ce roman va aussi à contre courant des préjugés et des idées toutes faites sur les castes. L’auteur situe son roman dans un lycée des années 2000 touchée par la loi du Mandal, qui instaure une discrimination positive pour les castes inférieures à l’entrée à l’université.








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Sensorium

Décidément, Abha Dawesar aime bien se démarquer et se faire remarquer. Qu'elle fasse dans la provocation érotique ou la critique sociale de l'Inde comme dans ses romans précédents, d'intérêt fort inégal, ou dans l'autobiographie complexe et kaléidoscopique comme dans Sensorium. Voici un livre qu'il faudrait lire en deux fois : la première pour suivre le récit principal, qui s'attache aux états d'âme d'une plasticienne en résidence dans le nord de la France avant de rejoindre Delhi puis New York, aux prises alors avec une mystérieuse maladie ; la deuxième pour découvrir les mille et une informations délivrées sous forme de croquis, de dessins ou de courts textes à teneur scientifique, historique ou artistique, parfois façon wikipédia. Le problème est que Abha Dawesar alterne à chaque page et qu'il est tout bonnement impossible de suivre l'intrigue principale, déjà peu passionnante, sans être distrait par cette foultitude de renseignements qui ont à voir peu ou prou avec l'argument du roman. Il règne une grande confusion dans ce livre comme un fleuve charriant ses alluvions par centaines. L'assurance pour le pauvre lecteur d'être ballotté entre deux rives et de finir noyé sous les références. Quelle entreprise bizarre et inconfortable !
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Dernier été à Paris

Ce livre ne me semble pas cru à proprement parler. L'auteure le dit elle-même, elle écrit des cochonneries (sic). Si un écrivain de la gent masculine (pas trop célèbre, car on lui aurait trouvé des excuses) avait raconté les passades érotiques de ce sexagénaire avec des gamines de 13-14 ans, ou ses rapports sexuels avec sa sœur, quelle serait notre réaction ? Mais ici, nous sommes pris au dépourvu parce que dans notre culture, il est incroyable qu’une femme, de 35 ans et qui plus est asiatique se permette de parler de « queue » à tout bout de champ. Aussi nous sommes dans un « Conte des mille et une nuits » et nous ne résistons pas à ce Kama-Sutra, parfois un peu redondant mais si efficace par sa candeur. Nous traversons ce rêve d’amour d’une vie d’un homme avec délectation, pris par notre propre désir de lire s’accomplir nos fantasmes. Un dernier tango à Paris en somme…
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Babyji

Très, très intéressant personnage que cette petite Babyji, peu docile et volontiers abrupte, intolérante comme on ne peut l’être qu’à 16 ans, particulièrement envers tout ce qui pourrait la rabaisser. Ni fille, ni garçon, un peu des deux, et beaucoup de questions, un champ de possibles qu’elle tente toujours d’aborder de front. Des parents ouverts, mais vieille école tout de même, le désir des hommes, le lycée et ses responsabilités de Premier préfet. Cérébrale avant tout, elle se rêve grand séducteur et jongle entre ses liaisons avec une adresse qui force l’admiration. Il est hors de question que quoi que ce soit d’autre que son cerveau dirige sa vie. Même si de son propre aveu, elle dérive de ses cours de physique pour se perdre dans les plis de saris… Elle échafaude des stratagèmes, cesse d’aimer pour aimer deux fois plus, découvre la sexualité, la chaleur, la duplicité. Et curieusement, le corps des femmes l’amène à son pays, à l’instar de Linde ainsi surnommée par Babyji qui voit en elle l’Inde libre, sensuelle, énergique, fragile. L’Inde, dont elle ne cesse de cesse de se demander comment il faut l’aimer : à distance ou en son sein ? Dans le respect ou l’affrontement ? Comme toute sa génération, Babyji rêve d’Amérique mais a-t-on le droit de quitter l’Inde ? À quel moment faut-il revenir dans ce pays qui découvre la société de consommation et promeut l’égoïsme au rang des valeurs modernes ? A-t-on le droit de quitter une maîtresse pour courir aux bras d’une autre, et revenir ensuite ? Et surtout… que faire de ce monde d’hommes ? Comment être une femme dans l'Inde contemporaine, à vrai dire?


Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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L'agenda des plaisirs

Premiers pas professionnels d’André dans une grande banque japonaise à Manhattan : le ton est donné d’emblée quand il se fait embarquer par son boss dans un bar sulfureux et découvre et succombe aux avances sans ambigüité de son patron.

Le début est rapide, le style est limpide et la scène dans le bar est assez torride…On attend la suite une impatience gourmande ...

On imagine assez bien les sentiments qui se bousculent dans la tète du héros à la découverte de ces plaisirs interdits et inédits, on a hâte de découvrir comment il va réagir;

Cela se corse ensuite lorsque Nathan, son patron lui fait rencontrer sa femme ,Sybil mais la suite de l’histoire devient vite décevante, on aurait pu imaginer un jeu pervers mené par le couple , alors que c’est plutôt le plus jeune qui mène la danse : homme objet ou bête de sexe où secrétaire, ancienne petite amie, et jeunes hommes ou femmes de rencontre se succèdent , rendant rapidement indispensable la tenue de son fameux agenda

Manquent les imprévus, la visite inopinée de l’un ou de l’autre, les ratés etc…

Les tourments et les interrogations d’André qu’il essaie de mettre en équation mathématique restent assez simplistes .

J’ai aimé, par contre, l’idée de faire correspondre ses émotions à des morceaux de musique .

Les personnages féminins sont par trop caricaturaux, le seul présent dans son travail étant la secrétaire, c’est une vision que j’ai trouvé macho et dépassée, et les larmes et les crises d’hystérie sont presque les seules manifestations des femmes de ce roman.

J’ai trouvé la dernière partie grotesque, l’érotisme ayant fait la place à une farce de bas étage …

J’ai eu néanmoins plaisir à livre ce roman et Je remercie masse critique et les éditions Héloïse d’Ormesson de m’avoir fait découvrir cet écrivain

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Babyji

Anamika est une brillante élève de terminale scientifique. Dans son établissement scolaire, qui accueille des élèves de la maternelle à la terminale, c'est elle, qui chaque matin, fait s'aligner sur le terrain de sport les six milles élèves avant de les envoyer en cours.



Anamika a deux passions dans la vie : les sciences - elle veut être ingénieur en physique quantique - et le corps des femmes.



Petite, menue, androgyne, celle que les critiques de ce livre ont souvent affublée du surnom de Lolita indienne, n'a rien de prime abord de sexy. C'est pourtant elle qui séduit d'abord la mère d'un élève de son établissement scolaire, puis la jeune bonne de la famille, et enfin une de ses camarades de classe, avant que le père de son meilleur ami tombe également sous son charme. Et tout cela en même temps.



Au-delà de ce qualificatif de Lolita indienne - qui a sans doute été pour beaucoup dans le succès du livre de Abha Dawesar paru voilà maintenant près de quinze ans - c'est surtout la description de la société indienne qui est particulièrement intéressante, même s'il faut souligner que celle-ci date également de quinze ans et que les sociétés évoluent de plus en plus vite.



Les rapports entre les différentes classes - et les différentes castes - de la société indienne, le regard que chacune porte sur les autres, a dû également évoluer. Mais cette description n'en n'est pas moins enrichissante et permet malgré tout de faire une comparaison avec ce que nos sociétés occidentales vivaient au début de ce XXIè siècle.



L'un des aspects surprenants de ce récit, c'est la très grande liberté de ton avec laquelle Anamika s'adresse aux adultes - alors qu'elle n'est qu'une adolescente, d'où son surnom de Babiji - liberté de ton que les adultes semblent accepter sans problème. Cette liberté de ton étonne car, dans nos sociétés occidentales pourtant réputées pour être très tolérantes vis à vis du comportement des jeunes, même aujourd'hui, quinze ans après que ce roman ait été écrit, on voit mal des jeunes s'adresser aussi librement aux adultes.



L'autre point également déconcertant , c'est la facilité avec laquelle les amantes d'Anamika acceptent ses avances sexuelles, sans se poser de question, comme si c'était quelque chose de très normal - et sans non plus qu'Anamika ait besoin de passer par des tentatives d'approche prudentes ou de séduction - aussi simplement que si elles acceptaient de la jeune fille le bol de cacahuètes lors d'une soirée. Alors que, dans le même temps, elles redoutent la réprobation de la société indienne si ces liaisons venaient à être connues.



On l'aura compris, Babyji vaut d'abord pour la fenêtre qu'il ouvre sur cette société indienne - et notamment son système scolaire - avant les qualités littéraires proprement dites du roman. Mais c'est une lecture qu'il faut tenter même si l'intrigue ne se révèle pas particulièrement passionnante, ni le style époustouflant.
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Sensorium

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de livre alternant anecdotes scientifiques, spirituelles, métaphysiques, les réflexions personnelles de la narratrice sur sa propre vie, ses pensées d'artiste avec quelques touches de culture indienne.



C'est original, un peu illustré par des croquis. Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture mais je ne me souviens plus vraiment de l'histoire alors que la lecture date d'un an à peine.



Je crois que je suis restée un peu à distance, ne comprenant pas forcément le sens de tout ce que l'auteur évoque, l'histoire n'étant pas trépidante. Il faudrait peut-être une autre lecture mais je ne suis pas certaine d'en avoir envie maintenant. Je préférerais découvrir d'autres romans d'Abha Dawesar.
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L'agenda des plaisirs

Goûter à tous les rateliers tout en vivant avec désinvolture, ça peut parfois mener à bien des tracas voire des bouleversements. Voilà un livre que je n'ai pas trop compris, ni apprécié...
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L'agenda des plaisirs

Bon... Trois étoiles mais ca aurait pu être deux... A la lecture de la quatrième de couverture, je ne pensais pas du tout tomber sur ce type de récit. La sexualité, homosexualité, l'érotisme et les problèmes de couples/fidelité y sont abordés en long et en large. Le texte se lit vite mais je n'ai pas accroché à la manière dont le livre est écrit... L'histoire me semble de même un peu tirée par les cheveux et la fin tombe un peu comme un cheveu dans la soupe... Bref, pas totalement convaincue!
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Sensorium

Abha Dawesar signe l’un des romans les plus ambitieux de la rentrée littéraire : le portrait fragmenté d’une jeune plasticienne partie dans les Flandres chercher un sens à sa vie.



Sujet ardu déroulé sur 400 pages. Croisement des formes – écriture, dessins, graphiques. Brouillage des genres fictionnel et autobiographique… Sensorium, d’Abha Dawesar, est un roman ambitieux donc complexe. Un dédale de réflexions à l’image et à la hauteur du cerveau brillant dont il a surgi. On est à mille lieux du sensuel Babyji...
Lien : http://www.tessmag.com/2012/..
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Babyji

histoire d'une lolita empêtrée dans les rites et traditions de l'Inde, mais l'héroïne est bien décidée à mener sa vie comme elle l'entend.

sensualité, érotisme, liberté.
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Babyji

Je reste mi figue mi raisin.

L’ouvrage est bien écrit mais l’héroïne principale de 17 ans lasse un peu par son côté don Juanesque.

Ses « amours » sont subversifs parceque féminins ?



Le personnage principal appartient à une caste « moyenne » relativement « protégé «  et s’éveille aux désirs pour son genre quel que soit l’appartenance sociale.



L’action se déroule en Inde, pays de tous

les paradoxes, des castes, du viol, des instabilités politiques et d’une mosaïque de richesse culturelle ..



Malgré tout, les sujets sociaux et de mœurs sont abordés comme les affections d’aminaka : de façon légère et distante.

Est-ce par qu’elle est « favorisée » sans doute.



Et pourtant j’ai trouvé ce roman attachant car par brèves scènettes on perçoit une pudique description de l’emprise des coutumes, un manque de liberté pour la femme et une énorme violence concupiscente masculine assez intéressante.



Je reste sur ma faim, mais l’auteure m’a intriguée.



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L'Inde en Héritage

Un petit garçon, fils de médecins indiens, décrit le onde qui l'entoure avec beaucoup de pertinence. La famille qui court après l'héritage de grand-père, la corruption à tous les échelons de la société... Rien n'échappe à son regard d'enfant.

Ce roman est intéressant mais j'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture, notamment avec la dénomination des personnages : aucun prénom mais des surnoms, des "cousin", "famille dirigeante" etc.
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L'Inde en Héritage

Les enfants ont cette particularité, qui leur est propre, de faire fi et de ne pas être parasités par les conventions et autres obligations sociales et, de ce fait, n'hésitent pas à dire ce qu'ils pensent en ce qui concerne leur entourage proche. Notre héros est un jeune enfant d'allure maladive, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une vie bien remplie. Ses parents sont des médecins qui donnent leurs consultations à leur domicile de l'autre côté du mur de la pièce de vie de la famille. Il est donc aux premières loges aussi bien des bobos que des maladies des voisins. Il fait également une analyse très profonde de sa famille et ce n'est pas triste. Suivez le dans toutes ses pérégrinations dans l'Inde moderne loin de tous les stéréotypes et des images idylliques de ce pays.
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L'agenda des plaisirs

Addiction sexuelle, homosexualité et hétérosexualité s'entremêlent, des scènes érotiques plutôt bien décrites, mais le fond de l'histoire de ce triangle sexuel des tensions sonne quand même plutôt creux.
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Madison Square Park

A vrai dire, j’ai commencé la lecture de ce livre sans trop savoir de quoi il s’agissait et j’ai d’emblée été très surprise. Je lis beaucoup de contemporains, mais très peu parlent d’autres continents que l’Europe ou l’Amérique du Nord. Aussi, j’ai été très contente de voir que nous allions ici découvrir une histoire à mi-chemin entre les Etats-Unis et l’Inde. Plus que la découverte d’un pays en elle-même, ce que j’aime beaucoup dans les romans, c’est la confrontation de deux cultures, l’échange. Or ici, il y a de quoi faire.



La quatrième de couverture est assez parlante. Uma est une jeune femme new-yorkaise qui réussit très bien sa vie : elle est en couple avec Thomas depuis cinq ans et tout va pour le mieux entre eux, elle a un emploi dans une banque et pour lequel elle est reconnue, elle aime sa ville… Cependant, elle traîne un lourd fardeau : sa famille indienne, mais surtout ses parents, qui lui empoisonnent la vie. Ils sont médecins et ont émigré des années de cela à New York, et mènent la vie dure à Uma. Ils ont toujours voulu qu’elle se marie avec quelqu’un qui leur conviendrait, ils veulent qu’elle reste sous leur emprise. Le couple des parents est on-ne-peut plus malsain, et Uma a totalement peur d’eux. Alors qu’elle tombe enceinte, Thomas veut qu’elle leur avoue enfin sa situation (de couple et de future maman). Mais celle-ci a trop peur des représailles…Le livre est composé de plusieurs parties qui viennent s’entremêler : il y a tout d’abord les passages de narration à New York, souvent du point de vue d’Uma, mais aussi du point de vue de Thomas, qui a un rôle important dans l’histoire, et de nombreux passages en italique où Uma revient sur différents épisodes passés, avec ses parents ou sa famille, en Inde ou à New York. J’ai beaucoup aimé cette construction, qui permet à la fois de découvrir la vie d’Uma et de sa famille sous de nombreux aspects, et qui met en lumière les différences entre la culture indienne et la culture américaine.



Pour le dire très simplement, j’ai adoré ce livre. Je l’ai lu quasiment d’une traite, j’ai été transportée par le destin d’Uma et je voulais savoir ce qui allait lui arriver. Je sais que Carnet Parisien a été assez ennuyée par ce livre, car elle trouvait qu’Uma était totalement passive et elle voulait la secouer. Chose que je comprends, et j’imagine que beaucoup de lecteurs ressentiront la même envie. Personnellement, j’ai trouvé que l’auteur essayait au contraire d’aller au fond des choses, et montrait que le poids des traditions familiales était tel qu’Uma était de toute façon prise au piège. Les passages qui se déroulent en Inde m’ont aussi beaucoup plu. J’ai eu le sentiment de voyager au fil des pages. Lors de la rencontre avec l’auteure (sur laquelle je reviendrai avec un autre article), elle a montré combien l’espace était au centre de la création de ses livres et de celui-ci en particulier. C’est quelque chose qui est très prégnant ici ; on voit les petits appartements new-yorkais, petits cocons et enclaves au milieu de l’agitation, comme on voit les paysages de l’Inde parfois décrits.



Le livre était vraiment bien écrit, ce qui m’a aussi beaucoup plu.Abha Dawesar, dans Madison Square Park, a créé des personnages forts, hauts en couleurs, qui ne manquent pas de caractère et qui ne laissent pas indifférents. Le sado-masochisme des parents m’a fait hurler, la douleur d’Uma m’a émue et la patience et la détermination de Thomas m’ont attendrie. A travers ces personnages, Abha Dawesar nous offre une réflexion multiple : sur le poids des traditions familiales, sur le caractère borné des parents qui véhiculent à New-York une image de l’Inde parfois datée, et sur la difficulté de devenir parent aussi, lorsqu’il s’agit de faire des choix pour quelqu’un d’autre, en espérant que ce soient les bons.Vous l’aurez compris, pour moi Madison Square Park est ce genre de livres magiques, qui vous transportent loin le temps de quelques heures de lecture, et qui vous serrent le cœur en le refermant. C’est le premier livre que je lis de l’auteure et certainement pas le dernier. C’était une très bonne lecture, que je vous conseille de découvrir dès maintenant !
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Babyji

Delhi, dans les années 90. Anamika a 16 ans. Elle prépare son bac sérieusement. Il faut dire qu'elle est promise à un bel avenir : elle est brillante, premier préfet de son école, elle appartient à la caste des Brahmin et ses parents représentent la société émancipée de la capitale. Mais Anamika est tiraillée entre ses croyances et les étudiants qui s'immolent, entre la morale et ses relations amoureuses avec des femmes... D'abord Rani, la bonne du foyer, ensuite Sheela, une élève de sa classe, enfin Linde, une jeune divorcée à qui Anamika a donné ce surnom (L'Inde) car elle voit son amante comme une personnification du pays : énergie, sensualité, soumission, liberté, fragilité...



Dans ce roman haut en couleur, l'Inde est présentée dans toutes ses contradictions, comme si le pays était un personnage encore en devenir, tiraillé entre le passé et le présent, comme Anamika. Le personnage de l'adolescente est aussi particulièrement réussi. Le jeune fille est rayonnante de pulsions, de grâce et de violence, d'intelligence et de rigidité. Un livre plein de feu qui donne envie de mieux connaître cette culture et de suivre l'auteur vers d'autres aventures narratives.
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Babyji

Les premiers émois amoureux d'une jeune indienne de bonne famille.

Si j'ai aimé me plonger dans le quotidien des adolescents de Delhi, difficile de s'attacher à cette héroïne trop sûre d'elle, petite prétentieuse qui oscille entre provocations et respect des conventions.

J'aurai aimé d'avantage de réflexions sur le contexte social en Inde : le rapport entre castes, le poids des traditions, la domination des hommes ...
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Sensorium

Très étrange roman, dans le fond, mais surtout dans la forme, comme si l'auteur avait elle-même annoté son manuscrit... Une réflexion philosophie, scientifique et artistique autour du cerveau, l'exposition de la dualité permanente de nos existences, plus encore quand on est issu de la culture indienne mais qu'on a adopté la culture occidentale au quotidien, comme Abha Dawesar. Plein de réflexions en tête à la sortie de cette lecture.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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