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Critiques de Abir Mukherjee (329)
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Les Princes de Sambalpur

C'est un plaisir de retrouver le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee dans le Calcutta des années 1920.

Le pays est encore sous administration anglaise et les meurtres sont donc de leur ressort.

Quand un prince d'un petit royaume est tué sous leurs yeux, ils vont enquêter à Sambalpur.

Le royaume, riche en minerais et en diamants, est encore fastueux et la cour proche de celle des mille et une nuits avec le maharajah, ses épouses, ses concubines, le « zenana » (harem) et les eunuques.

Qui avait intérêt à tuer le prince héritier ?

Celui-ci, qui avait fait ses études en Angleterre, était-il trop moderne et trop pro-britannique ?

Le nouvel héritier est un coupable tout trouvé mais il est lui aussi victime d'une tentative de meurtre.



Le riche contexte historique, les relations intéressantes entre les deux policiers (un anglais et un indien), la personnalité de Wyndham (non dénué d'humour) et enfin le côté exotique font de ce polar, le deuxième de la série, une lecture passionnante.

L'intrigue elle-même est classique, mais l'auteur réussit vraiment à donner de la chair à ses personnages et à restituer l'atmosphère de l'Inde telle qu'elle devait être entre les deux guerres, avant que les mouvements indépendantistes ne se développent (on le voyait davantage dans le premier de la série)

Je pense qu'une longue série nous attend et je m'en réjouis !

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Quand Sam Wyndham arrive à Calcutta en 1919, c'est un homme brisé dans sa chair par la guerre et dans son être, après la mort de sa femme. Officier de Scotland Yard, il a choisi ce poste en Inde, le joyau de l'Empire britannique, pour lui permettre de se reconstruire. A peine arrivé, il est saisi par son supérieur Taggart pour élucider le meurtre de Mc Cauley, le bras droit du vice-gouverneur, retrouvé égorgé un message de revendication de nationalistes indiens enfoncé dans la bouche - près d'un bordel dans un quartier mal famé. Dans son enquête il sera épaulé par Digby, un vieux de la vieille, que son mauvais caractère a privé d'une promotion et du sergent Banerjee, jeune indien brillant, diplômé de Cambridge. Mc Cauley était écossais, originaire de Dundee, à Calcutta depuis plus de vingt ans, tout comme James Buchan, écossais également avec qui il était en affaires...L'affaire se complexifie quand le service des renseignements s'approprie l'affaire après l'attaque de train Calcutta-Darjeeling qui devait emmener le vice-gouverneur avant la mousson qui rend la vie à Calcutta insupportable.



Abir Mukherjee, s'est lancé dans l'écriture et offre avec cette première enquête (trois autres sont déjà publiées au Royaume-Uni) une plongée dans l'Inde coloniale, post première guerre mondiale où l'on suit un jeune inspecteur, opiomane et morphinomane, qui doit s'intégrer dans une société réduite mais puissante politiquement celle des expatriés britanniques qui ont noyauté les relations d'affaires et contrôlent les milieux politiques du pays. A ses côtés l'excellent et très discret sergent Banerjee, intelligent cultivé toujours en retrait car il sait les codes qui régissent les rapports sociaux. L'affaire du Calcutta darjeeling est une plongée très documentée et intelligente dans laquelle Abir Mukherjee décrypte les travers des deux communautés, évoque les rivalités des institutions britanniques entre elles et permet d'en connaître un peu plus sur les conditions des Indiens et métis, face à la morgue, le racisme et la superbe impériale.

Une première enquête dans les milieux d'affaires britanniques et dans les milieux des indépendantistes qui luttent pour le départ des coloniaux impérialistes qui m'a convaincu de lire les prochaines enquêtes.
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Le soleil rouge de l'Assam

Inde 1922

Après trois enquêtes ( à découvrir dans les trois premiers livres de la série) et une addiction toujours plus cruelle à la « divine drogue », le très british Capitaine Wyndham se résout à une cure de désintoxication, dans un ashram perdu dans les montagnes.



Les moines sont attentifs mais la méthode n’en est pas moins sévère et radicale !

De quoi faire délirer vers des souvenirs anciens de jeune policier londonien, vers d’autres meurtres dans des chambres fermées de l’intérieur.

Les symptômes du sevrage obscurcissent le jugement et il va pourtant falloir garder l’esprit clair pour résoudre le meurtre d’un autre résident, tout en réussissant cette cure et en s’interrogeant sur les méthodes de gouvernance de la lointaine Grande Bretagne.



Une double ambiance dans ce polar historique: L’Inde dans ces croyances et traditions et les bas-fonds londoniens façon Dickens.

L’intrigue reste assez convenue. Mais au quatrième opus, je me lasse sans doute de ces histoires assez simplistes au talent d’écriture efficace à défaut d’être brillant.

Le contexte historique reste toujours intéressant pour ce qu’il révèle de la difficile cohabitation de deux peuples dans cet empire colonial au racisme britannique de bon aloi pour l'époque.



Une série policière qui se lit avec plaisir …

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

L'attaque du Calcutta-Darjeeling, d'Abir Mukerjee est le premier d'une nouvelle série qui se déroule en Inde. La vie du capitaine Sam Wyndham allait bien, une belle carrière de détective à Scotland Yard, un mariage avec la femme de ses rêves. Mais la Première Guerre mondiale et la grippe qui a suivi ont mis un terme à son bonheur. Laissé avec une habitude de morphine et rien à perdre, il accepte un poste à Calcutta. La chaleur, les couleurs et les sons de l'Inde sont accablants. Avant de s'installer, il est poussé à enquêter sur le meurtre d'un haut fonctionnaire retrouvé devant un bordel avec une note fourrée dans la bouche conseillant aux Britanniques de quitter l'Inde. Pressé de résoudre ce problème rapidement, Wyndham plonge avec l'aide du sergent Banerjee.



Roman impossible à lâcher, rondement mené, particulièrement éclairant sur cette période du colonialisme Britannique. Il y a dans l'écriture d'Abir Mukerjee est d'une limpidité rehaussée d'un ton caustique à la Chandler.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Nous sommes en Inde en 1919.

Les anglais sont présents là-bas et c'est dans ce contexte que le capitaine Wyndham, ancien de Scotland Yard, arrive à Calcutta.

Veuf depuis peu et plutôt déprimé, il souhaite changer complètement d'horizon pour retrouver des raisons de vivre.

Un haut fonctionnaire est tué et l'enquête lui est confiée.

Il sera aidé d'un officier indien (mais diplômé de Cambridge), le sergent Banerjee et de Didby, flic plus traditionnel.

Peu après, le train postal Calcutta-Darjjeling est attaqué.

Les deux affaires ont-elles un lien ?

Et surtout est-ce Sen, un indépendantiste non-violent influencé par les idées de Gandhi, déjà repéré par la police, qui en est l'auteur ?

Wyndham devra apprendre à connaître l'Inde et ses us et coutumes pour dénouer ces mystères.





Premier d'une série de quatre pour le moment, ce roman policier est une très bonne surprise !

L'arrière-plan, l'Inde avec ses premiers mouvements indépendantistes, est très bien décrit.

L'atmosphère moite de Calcutta, les fumeries d'opium, les bordels, la haine des indigènes pour les colons, la corruption du pouvoir...

Tout est là pour nous plonger dans cette ambiance particulière d'un monde qui va s'écrouler.

Le héros très attachant doit s'adapter au mode de vie de ce pays pour mieux le comprendre.

On attend avec impatience la traduction des autres romans de la série.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

En 1919, l’Inde est encore le fleuron de l’Empire britannique et le restera encore près de 30 ans, en dépit des prémices d’un nationalisme indigène.

Entre roman policier et roman historique, Abir Mukherjee crée un personnage d’enquêteur fraîchement débarqué sur le sous-continent indien et qui, en s’adaptant au terrain, pose un œil critique et volontiers sarcastique sur cette époque de colonisation anglaise triomphante, immergeant le lecteur dans un pays à deux facettes, de dominants arrogants et dominés obséquieux.



L’enquête sur le meurtre d’un fonctionnaire britannique vaut surtout pour ce qu’elle révèle de la cohabitation de deux cultures. La chaleur et l’éprouvante humidité, la foule et la violence imbibent le tout d’exotisme et de dépaysement.

Le duo d’enquêteurs anglais/indien qui se constitue dans ce premier livre s’équilibre dans une approche humaniste en dépit du contexte géopolitique. Les rebondissements et les fausses pistes stigmatisent une société plurielle maintenue dans un statut quo dont les jours sont comptés.



Une sympathique découverte que je vais poursuivre dans les trois prochains livres

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Les ombres de Bombay

J'attends avec impatience la sortie, annuelle, d'un volume des enquêtes de Wyndham et Banerjee, en Inde dans les années 1920 ! le capitaine Wyndham est britannique, le sergent Banerjee est indien dans un pays multiculturel au bord de l'explosion, Gandhi est emprisonné.



Un lettré hindou est assassiné dans le quartier musulman et Banerjee, missionné en secret par le chef de la police pour suivre un leader du parti musulman capable de fomenter des troubles, est soupçonné de cet assassinat. Un attentat rate de peu le chef de la police que Banerjee rejoignait pour prouver son innocence. Chose qu'il va devoir faire lui-même et fuit pour ne pas finir dans les geôles anglaises !



Un tome très différent des précédents non seulement par son contenu où les deux policiers se retrouvent en marge de la légalité mais aussi dans la forme du roman où les chapitres alternent entre Sam Wyndham et Satyendra Barnejee que nous suivons dans leurs péripéties, séparés le plus souvent.



Ici il n'y a pas de grands événements politiques mais nous entrons dans leur peau et leur tête, avec des souvenirs qu'ils évoquent pour eux-mêmes, leurs pensées de l'instant présent et leurs sentiments. C'est tome beaucoup qui rentre dans l'intimité des personnages tout en donnant une prédominance à Banerjee qui brave tous les dangers.



La fin promet une suite où il sera intéressant de voir les réactions et le comportement des deux amis. Impossible d'en dire plus, il faut laisser la surprise à chaque lecteur !



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2024

Lecture Thématique Polar avril 2024 : Un nom propre dans le titre

Challenge 50 Objets : Ecrit 2024/2025
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Les Princes de Sambalpur

Un petit tour en Inde, ça vous dit ?



Dans l’Inde de 1920, je précise, encore et toujours sous la domination britannique…



Votre mission ? Avec l’aide du capitaine Wyndham et de sergent Banerjee, de la police de Calcutta, vous devrez protéger le prince héritier de Sambalpur.



Bande de moules, on l’a assassiné sous vos yeux et vous n’avez rien su faire ! Le capitaine Wyndham aurait-il trop forcé sur l’opium ou pas assez pour louper cette mission ?



Une fois de plus, l’enquête sur l’assassinat du prince héritier n’est qu’un prétexte pour nous introduire dans la société Hindoue de 1920, régie par des castes (encore et toujours) imperméables : si vous naissez dans la mauvaise caste, n’espérez pas grimper à la force du poignet ou par votre intelligence, vous êtes condamné à y rester à vie (et vos enfants aussi).



La société coloniale anglaise en prend plein son grade aussi et se fera rhabiller pour l’hiver. Les sujets de sa Majesté restent des racistes purs et durs, considérant tout ce qui n’est pas anglais comme des barbares sans éducation. Ils se croient les maîtres à bord, en pays conquis, dictant aux autres ce qu’ils doivent faire et les jugeant beaucoup (alors qu’en Angleterre, c’est pas mieux).



Ils rouspètent sur la cuisine épicée des Hindous, sont tolérants envers un anglais qui fait tchikiboum avec une indigène, mais ça leur défrise la moustache (et le reste) si un Hindou voulait épouser une Anglaise. Un Hindou faisant tchikiboum avec une blanche, c’est mal vu aussi… Bref, eux peuvent tout faire, tout se permettre, pas les autres.



Si l’auteur égratigne les Anglais et l’Inde, les maharadjahs ne seront pas épargnés non plus, dont celui de Sambalpur qui possède trois épouses officielles et 126 concubines…



Enfin, je n’ai pas été compter ses concubines et plusieurs ont bougées pendant le recensement. Ce mec a aussi un troupeau d’enfants, issu de sa vigueur boursière (enfin, je suppose, je n’ai pas vérifié sa vigueur, ni sa semence).



Là aussi il y a des règles à respecter et tout sahib qu’il est, notre capitaine fumeur d’opium, devra les respecter durant son enquête. Lui qui est réfractaire aux ordres, il va devoir marcher sur des œufs afin de résoudre cette enquête épineuse où bien des mobiles sont présents (fanatisme religieux, assassinat politique, meurtre familial ?).



Avec une pointe d’humour, l’auteur dissèque cette société avec brio et finalement, l’enquête devient un peu secondaire. Quelques longueurs monotones ont pointée le bout de leur nez durant ma lecture, rien de rébarbatif, heureusement.



Il n’aurait pas fallu une enquête plus longue en pages, sinon je pense que j’aurais un peu décroché.



Le duo formé par le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee fonctionne toujours bien, par contre, ils n’ont pas vraiment évolués depuis le tome précédent, ce qui est dommage. Le sergent Banerjee devrait s’affirmer un peu plus.



Voilà donc un polar historique qui plonge ses lecteurs dans l’Inde des années 20, qui ne se prive d’agratiner un peu tout le monde, les piquant gentiment ou plus profondément et qui met en scène deux cultures diamétralement opposées (le choc des nations) où l’un est l’oppresseur, qui voudrait continuer d’oppresser (et s’enrichir), et l’autre, qui est l’opprimé et qui en a marre de l’être.



C’est bien mené, bien écrit et tout n’est pas aussi simple que le capitaine Wyndham le voudrait.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Abir Mukherjee nous présente le capitaine Sam Wyndham qui représente un équivalent de l' Hercule Poirot d'Agatha Christie.

Sam a été blessé à la guerre de 14/18, il a perdu sa femme Sarah et, n'ayant plus d'attaches à Londres : il accepte le poste d'inspecteur dans la police impériale de Calcutta.

Il va découvrir la ville, sa chaleur infernale, son humidité étouffante, son humanité grouillante, misérable et surtout la situation des bengali traités en êtres inférieurs par une minorité de colons britanniques !

Il va être aidé par l'inspecteur adjoint Digby bourré de préjugés racistes et le sergent Banerjee , un bengali qui a fait ses études à Londres.

Dès son arrivée Lord Taggart l'envoie sur une enquête criminelle au sujet de l'assassinat d'un haut fonctionnaire MacAuley chef du service financier du Writter's Building qui a été trouvé égorgé près d'un bordel et avec dans la bouche une lettre de menace à l'encontre des britanniques .

Peu de temps après ce meurtre : le train postal de Calcutta-Darjeeling est attaqué, un surveillant est tué mais

rien n'a été volé ! Cependant les soupçons portent sur Benoy Sen ,un rebelle que la police recherche depuis plus de 4 ans.

En même temps une banque est dévalisée avec un butin énorme qui porte à croire que c'est l'oeuvre de terroristes et de la bande de Sen qui vont se servir de cet argent pour acheter des armes et se soulever contre le pouvoir British.

En effet avec les lois Rowlatt, la minorité anglaise les opprime, les rabaisse et leur fait subir des injustices intolérables.

Sam aidé de Banerjee découvre que MacAuley travaillait pour le richissime et puissant Buchan, qu'il était son commissionnaire et l'approvisionnait ainsi que d'autres en jeunes prostituées ! .........

Ce polar a une valeur de roman car il nous fait découvrir l'Inde, ses populations, ses coutumes, ses vices : un vrai dépaysement et, aussi Sam Wyndham : un "flic" atypique, plein d'humour, de sagacité, de courage et beaucoup d'humanisme ! Un flic un tantinet opiomane qui est obligé de s'adapter à sa nouvelle vie et qui doit avoir lui aussi des petites cellules grises ! à suivre dans d'autres aventures..



L.C polar de Novembre 2020

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Avec la permission de Gandhi

Calcutta 1921 : Nouvelle enquête du désormais bien connu Capitaine Wyndham, policier britannique opiomane et de son consciencieux adjoint indigène.



Quelques morts jalonnent le récit, dossiers criminels dont le traitement est rendu difficile par la situation politique d’un pays en état d’ébullition, face à la montée en puissance de résistance pacifique de Gandhi.



C’est le troisième opus de la série et la lecture se fait entre routine littéraire d’un polar un peu désuet et le plaisir d’un environnement historique intéressant. On s’attache aux personnages dans cette dualité d’une société coloniale.



Sympathique lecture mais je ferai volontiers une pause avant de découvrir le tome suivant, façon de ne pas me lasser.

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Avec la permission de Gandhi

J’avais beaucoup aimé L’attaque du Calcutta Darjeeling .Je découvrais Abir Mukherjee.Polar historique , humour décalé, prise de distance moqueuse avec la politique de son pays en Inde à l’ époque coloniale

Dans ce nouvel livre, nous sommes toujours au début des années 1920

Notre capitaine , toujours opiomane , bien sûr , avec son fidèle adjoint et ami indien va devoir résoudre une énigme , policière bien sûr

Mais est-ce là le principal? Nous sommes en 1921 et tout le monde ( surtout les bons colons anglais, soyons francs) attend la venue du big boss , j’ai nommé le Prince de Galles

Il y a tout de même un petit problème : un nommé Gandhi , un petit bonhomme pas bien épais qui prône la non violence et la désobéissance civile. Et la population l’ écoute et suit ses conseils

Pas bon tout cela.Si, encore, on pouvait les bastonner à l’ancienne.Mais, ils se laissent faire , ce qui ferait mauvais genre devant notre élégant prince en grande visite officielle .

Le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee ont du boulot

Vous l’aurez compris : l’ intérêt du livre est autant historique que policier

Le contexte explosif ( on connaît la suite de l’ histoire) est toujours aussi bien décrit par Abir Mukherjee . Humour grinçant.

Même s’il n’y a plus la surprise du premier livre, cela reste une lecture facile et enrichissante surtout si, comme toi, vous êtes passionnés par l’Inde
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Je viens de m'offrir un voyage dépaysant, en Inde.

Je viens de remonter le temps.

1919.

Calcutta.

L'Empire britannique tente de conserver son pouvoir sur cette colonie, mais les temps changent.

Ce voyage, je l'ai fait grâce à l'une de mes plus belles rencontres littéraire de l'année,  sur un salon.

Abir Mukherjee, auteur d'une série que nous découvrons en France.

Les enquêtes du Capitaine Sam Wyndham.

Rescapé de la première mondiale au cours de laquelle il a vu disparaître ses compagnons.  Cet ancien de Scotland Yard, dont l'épouse vient de mourir de la fameuse grippe espagnole qui ravage l'Europe, se voit proposer un poste et une nouvelle vie.

Mukherjee nous plonge dans un récit, où l'enquête policière sur l'assassinat d'un notable écossais, immerge le lecteur dans la géopolitique coloniale de l'époque.

On y est.

Au travers des différents protagonistes, on vit les événements et on en comprend la complexité.

Le colon et ses règles, ses lois,  sa justice, son emprise et son contrôle.

L'hindou et sa soumission, ses langues, ses croyances, son obéissance ou sa révolte, sa culture.

Ceux qui sont entre les deux.

Partagés, parce que métis, ou employés au service, ou policiers ou militaires.

Leurs dilemmes.

L'attaque du Calcutta Darjeeling, est un excellent roman qui va au-delà d'un simple polar et qui pose beaucoup de questions.

Il y a un siècle, on mourrait pour essayer de retrouver, non pas simplement la liberté, mais aussi pour garder son identité.

On a du mal de s'imaginer aujourd'hui. Heureusement, il y a des passeurs de mémoire. Des écrivains, qui, à travers les romans, nous disent ce qu'était notre monde.

Ce que certains, en avaient fait, s'octroyant des droits sur d'autres peuples, dominant, s'enrichissant, égoïstes et méprisants.

Et au milieu, parfois, un homme qui se dresse et tente de rétablir un peu d'équité et de justice, dans un combat inégale, avec espoir...

Premier opus de la série que je vous encourage à lire et si un jour vous avez la chance de rencontrer l'auteur, nul doute qu'il vous accueillera, comme pour moi, avec un sourire et une chaleur humaine communicative.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Un petit polar sympa , l histoire n 'est pas mal ficelée , les personnages classiques .Le bouquin décrit assez bien les Indes et l atmosphère du RAJ la mentalité des britanniques et des colonisés Je signale aux amateurs de BD une série de ce titre (RAJ ) parue chez Dargaud les 4 volumes étant sortis de 2007 à 2011 scénario de Wilbur dessins de Didier Conrad qui décrit aussi assez bien la période ( ce n est que mon avis bien sûr ) Pour vous qui souhaitez lire ce polar surtout ne vous fiez pas au titre , il n' a qu' un rapport assez marginal avec le fond du scénario .Je suis un défenseur acharné du Français face a l invasion sournoise de l anglais et des yaourts anglissisant dans notre quotidien , mais là je pense que le titre original "A Rising Man " aurait peut-être mérité mieux que cet intitulé de western . Pour l'humour et la petite histoire Nicolas Meyer avait écrit une aventure de Sherlock Holmes la " Solution à 7%" ( en référence a l addiction de mon copain S.H a la drogue ) dont un film avait été tiré sous la même appellation Traduction française " Sherlock Holmes attaque l Orient Express " Ben oui quand on hésite rien de mieux que s accrocher à la SNCF ( même à l'étranger ) hihihi
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Découverte inattendue pour moi que cet auteur indien. L’ouvrage m’a été remis par une main compatissante qui voulait combler mes insomnies, me disant que cela pourrait le faire. Ça l’a fait ! Avec l’effet inattendu de les faire durer. Car la contrepartie d’un ouvrage qui ne vous tombe pas des mains est aussi de garder l’esprit en éveil.



Nous sommes au lendemain de la première guerre mondiale à Calcutta, l’Inde est encore loin de son indépendance. Les signes de rébellion contre la présence anglaise se confirment depuis déjà quelques temps lorsqu’un haut fonctionnaire de l’administration coloniale est assassiné aux abords d’un établissement de plaisir.



Reliant le crime à l’attaque du train postal Calcutta Darjeeling, les autorités anglaises orientent inévitablement les investigations destinées à élucider ce forfait meurtrier vers les activistes indiens. C’est compter sans la perspicacité d’un jeune inspecteur fraichement débarqué de Scotland Yard à Calcutta, le capitaine Wyndham, qui sera chargé de l’enquête. Non averti des pratiques coloniales, il sera plus enclin à la recherche de la vérité que de complaire aux autorités dont il relève.



Bien que né au Royaume-Uni, les origines indiennes d’Abir Mukherjee lui font logiquement adopter le point de vue indien quant aux péripéties de l’histoire de son pays d’origine. Son ouvrage est certes un polar mais les faits réels qui servent de cadre à l’enquête dressent aussi une fresque historique de cette époque. Ce contexte lui donne l’occasion de donner quelques coups de patte furtifs à l’encontre de la politique de colonisation du pays dans lequel il a vu le jour. Sans que cela ouvre toutefois sur un ouvrage polémique.



L’écriture est fluide et agréable et la construction judicieuse pour éclairer sur les louvoiements de cet inspecteur dont la conscience professionnelle est mise à l’épreuve de la politique coloniale. Où commence la déloyauté lorsqu’on est membre des autorités coloniales et que l’on se refuse à l’erreur judiciaire. Le sujet est habilement traité par Abir Mukherjee dans cet ouvrage qui imprègne son lecteur de l’ambiance des rues grouillantes de vie de Calcutta. Touffeur tropicale, brasseur d’air au plafond, vieilles façades victoriennes qui côtoient les étals des marchés, dépaysement garanti dans l’espace et dans le temps avec cet ouvrage, même si le fonds de l’intrigue est moins pittoresque puisqu’il renvoie à une époque impérialiste.



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Les Princes de Sambalpur

L’Inde des maharadjas… ça a toujours fait rêver, n’est-ce pas ?

Et sous le bling-bling, la réalité d’une société régie par des codes ancestraux dans des petits royaumes où les castes sont la norme et la religion obscurantiste (du moins selon les critères occidentaux)



Nos deux enquêteurs devenus personnages récurrents après L'attaque du Calcutta-Darjeeling vont devoir résoudre le meurtre d’un fils de maharadja, affronter les rumeurs et les querelles de palais, les mystères du harem, les intrigues pour le pouvoir, la violence d’un pays où la vie n’a pas toujours beaucoup de valeur, et l’avidité de la Perfide Albion pour les ressources d’un pays colonisé.

Une plongée dans l’Inde britannique, éclairant l’équilibre précaire des deux cultures, entre pragmatisme britannique, traditions et divinités indiennes.



Un second opus trempé par la mousson, fait de rebondissements et de fausses pistes.

Bien sympathique ! En route pour la suite en accompagnant Gandhi …

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Le soleil rouge de l'Assam

Au départ, ce livre avait tout pour me plaire : un polar, qui se déroule dans l'Inde des années 1920 autour de Wyndham un policier anglais. J'ai assez vite adhéré dans un récit écrit avec humour et dans lequel on suit ce policier opiomane qui effectue son sevrage dans un ashram. Mais très vite, j'ai été lassé par une histoire manquant de souffle. Les chapitres alternent entre 1922 en Inde et 1905 dans l'est londonien où Wyndham avait dû gérer une de ses premières affaires. On ne comprend pas le parallèle entre les deux époques, il ressort beaucoup d'antisémitisme dans la partie anglaise de 1905, ce qui m'a gêné. Surtout, l'histoire ronronne, est très répétitive mais ça n'avance pas. Toutes mes interrogations qui sont sans réponse pour l'instant auraient peut-être trouvé leur réponse dans la suite du récit. Mais le temps étant précieux, j'ai décidé d'arrêter ma lecture au milieu du livre...

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Encore une série, et un voyage dans le temps et l'espace, avec un enquêteur britannique, vétéran de la première guerre mondiale, Sam Wyndham. A peine arrivé, il doit débrouiller une affaire d'assassinat concernant un anglais influent, aux abords d'une maison de passe. Son adjoint indien lui est d'une grande aide, car Wyndham est encore peu au courant des pratiques locales. Il se demande pourquoi ses supérieurs l'envoient, alors qu'il est déjà en pleine enquête, en déplacement sur la ligne Calcutta-Darjeeling, où un train a été attaqué, sans que rien soit dérobé et faisant « seulement » une victime, un surveillant autochtone.

La plus grande partie du récit se déroule à Calcutta, et l'atmosphère recréée, des plus dépaysantes, constitue un vrai régal de lecture. L'enquête montre la répression britannique se mettre en place contre les velléités toutes neuves d'indépendance des Indiens, et s'appuie, avec beaucoup d'habileté, sur un grave événement historique survenu en 1919. L'ensemble est vraiment bien fait, et je continuerai cette série, sans aucun doute.
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Avec la permission de Gandhi

Quel plaisir de retrouver l'Inde coloniale et son duo de policiers tellement attachants.



Décembre 1921, alors que Calcutta s'apprête à accueillir le Prince de Galle en visite officielle, Gandhi et ses proches animent des campagnes de désobéissance civile en faveur de l'indépendance de l'Inde. Manifestations pacifiques que tente d'étouffer le pouvoir britannique en place.

Par ailleurs, le capitaine Wyndham, plus que jamais aux prises avec son addiction à l'opium, se trouve dans une fumerie quand a lieu une descente de la brigade des mœurs. S'enfuyant avant que ceux-ci ne le découvrent, il tombe sur un Chinois en train de mourir un couteau planté dans la poitrine. Cela l'interpelle et alors qu'il essaie de savoir ce qu'il se passe, d'autres meurtres similaires se produisent. Y a-t-il un lien entre eux ? C'est ce que Wyndham, accompagné de son adjoint Sat Banerjee, vont tenter de découvrir malgré les obstacles érigés par la section H.



3ème opus des aventures de ce tandem, ce livre peut se lire indépendamment des autres. Le contexte historique de l'Inde coloniale en toile de fond est captivant, instructif et exotique. Les 2 personnages principaux sont bien décrits, leurs états d'âmes intéressants à suivre, et leur duo fonctionne très bien. L'écriture est fluide avec de temps en temps un savoureux brin d'humour indo-british.



Installée bien confortablement dans un fauteuil, une tasse de thé d'un côté, quelques gâteaux de l'autre et c'est parti pour un agréable voyage dépaysant dans le temps et l'espace.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Je me suis régalée avec cette enquête menée par le Capitaine Wyndhame aidé par son coéquipier, le sergent Banerjee. L’enquête se situe en Inde, à Calcutta, en 1919, en pleine période colonialiste et au début de la révolte menée par Gandhi contre l’impérialisme anglais.



Tout frais débarqué d’Angleterre, Wyndhame va devoir enquêter sur le meurtre de Mac Auley, proche du pouvoir, assassiné près d’un bordel. Il y a conflit entre la police impériale et les services militaires.



Beaucoup aimerait accuser des brigands indous, qui pullulent, mais pour Wyndhame, cela ne colle pas et il n’aura de cesse de trouver la vérité.



En parallèle il sera amené à enquêter sur l’attaque du train Calcutta-Darjeeling. Encore une fois, il ne croit pas à une attaque de terroriste. Cette attaque est trop bien organisée.



Abir MUKHERJEE n’a pas à rougir, il est digne des grands auteurs de polars anglais, dont il est féru depuis le plus jeune âge. C’est bien rythmé. On va découvrir le paysage de l’Inde dans toute sa complexité, dans ce qu’elle a de plus beau mais aussi ses bouges infâmes. Sans compter « la divine drogue » dont est adepte Wyndhame, séquelles de la 1ère guerre mondiale. Abir MUKHERJEE m’a fait voyager dans l’histoire de l’Inde des années 1920 où de grands bouleversements se préparent.

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Le soleil rouge de l'Assam

Le capitaine Wyndham, après des débuts dans la police de Londres en 1905, poursuit sa carrière, en 1922, en Inde, dans l'empire colonial britannique. Alors qu'il rejoint un ashram dans l'Assam pour lutter contre son addiction à l'opium, il croit apercevoir un fantôme lié à sa première affaire de meurtre, dans laquelle il avait une implication personnelle.



L'alternance des intrigues sur deux périodes et en deux lieux donne une construction à la fois facile à suivre et cadencée. Entre le calme de l'ashram à la recherche de la paix intérieure, et les quartiers populaires de l'Est londonien bruyant et très peuplé, ce sont deux atmosphères que tout oppose, mais qui pourtant se complètent. L'humour est également au rendez-vous, tout comme la séduction, avec des personnages tout en nuances.



Le soleil rouge de l'Assam est le quatrième tome des aventures du capitaine Wyndham, mais il peut parfaitement être lu indépendamment des autres volumes.



Abir Mukherjee, qui a grandi en Ecosse dans une famille d'immigrés indiens, allie avec brio les deux cultures pour proposer une enquête historique, singulière et dépaysante. Il retrace toute la complexité du monde colonial du début du vingtième siècle. Une série policière à découvrir !



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