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Critiques de Alain Grousset (302)
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Anthologie du monstre

J'ai acheté ce petit recueil pour différentes raisons.

Tout d'abord parce que ma deuxième fille qui est en sixième travaille en français sur ce thème.

Ensuite parce que le sujet est très intéressant.. d'autant que quand on voit le choix des différents auteurs on se rend compte que le monstre a la vie dure (ou longue c'est selon).

On passe de Pétrone, via Maupassant et Ray Bradbury, ... , et mon auteur chouchou de SFFF française Pierre Bordage.

Néanmoins j'avoue qu'il a réussi a se faire détrôner haut la main dans ce petit recueil.



J'ai franchement aimé toutes les nouvelles, elle aborde le monstre de différents point de vue. Toutes très intéressantes. Certaines nouvelles sont d'ailleurs extrêmement touchantes.



Mais je n'oublie pas que j'ai acheté ce livre dans un but initial...et la nouvelle Peau-de-zombie de Charlotte Bousquet me parle beaucoup. Une nouvelle qui traite à la fois de la différence et du harcèlement à l'école. J'ai trouvé ce petit texte très touchant, un peu moralisateur mais tellement juste dans le fond et dans la forme que franchement il devrait être d'utilité publique et travaillé par tous les enseignants. (d'ailleurs c'est un appel si quelqu'un de l'éducation nationale passait par là... je lui conseillerais d'aller y jeter un œil).



Un petit recueil que je conseille, a picoré de temps à autre... et qui permet en plus parfois de remettre les pendules à l'heure.

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Dix façons d'assassiner notre planète

Une receuil de 10 nouvelles, très bien faites, pour notre jeunesse, mais également pour nous adultes. Un moyen de prévenir afin que nous fassions un peu attention à notre planète. de très grand auteurs ont joué le jeu et ils s'en sortent bien. D'ailleurs l'idée de meler SF et écologie est pour moi formidable et touche juste là ou ça fait mal.



Comme toujours dans le cadre de recueil il y a des nouvelles qui touchent plus que d'autres.

Tout d'abord j'ai trouvé que dans Inondations de Donald A. Wollheim l'auteur a su très merveilleusement décrire la terre sous son plus beau jour.. on le sent amoureux de cette planète qui est la notre et dont nous devons prendre soin.



Après les autres nouvelles sont aussi touchantes mais j'en ai une tout particulièrement qui m'a émue au point que j'en avais des sanglots. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés quand je dévoilerais qui est l'auteur de cette merveilleuse nouvelle. Je savais que cet auteur était un formidable conteur, mais il m'a encore une fois bluffé parce que en 10 pages il a réussi a faire monter des émotions incroyables. Et cet auteur n'est autre que Pierre Bordage (mon chouchou de l'année grâce au challenge Pierre Bordage) avec la nouvelle Dans le regard des miens ( avec pour thème : maladies, pandémie, manipulations génétiques).



Du coup les 3 nouvelles finissant le recueil m'ont semblée un peu fade, même si j'ai eu grand plaisir à les lire.
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Le passeur de fantômes, tome 5 : Le train fantôme

Nous avions fait une pause avec cette petite série. Le tome précédent avait moins plu à mon fils, et d'autres lectures lui faisaient davantage envie également. Mais nous l'avons reprise récemment, d'autant qu'il ne nous restait plus qu'un seul tome pour la conclure.



Nous avons donc retrouvé Malo, notre passeur de fantômes, et ses deux acolytes, Silène la médium et Octave le spectre poilu (en référence à la Première Guerre mondiale, non pas à sa pilosité). Dans cet épisode-ci, l'intrigue se déroule au Mystéro-Parc, un parc d'attractions dédié au fantastique. Silène et Malo y sont pour le week-end, accompagnés par les parents et la sœur de ce dernier, ainsi que d'Octave qui n'aurait manquer pour rien au monde l'occasion de faire peur aux gens.



Parmi toutes les attractions, toutes plus angoissantes les unes que les autres (sauf pour Malo et Silène, habitués à côtoyer de vrais fantômes), il y en a une en particulier : le train fantôme. Particulier non pas dans le sens complètement effrayant, non, particulier parce que cette attraction abrite un vrai fantôme, ancien Poilu également tué par un obus, étrangement lié à une lampe de mineur, dont est dissimulé à l'intérieur un autre objet étrange...



Malo et Silène, avec Octave, vont mener l'enquête. Qu'est-ce qui retient Émilien dans notre monde ? Quels secrets cache son histoire ?



Et c'est ce que nous allons découvrir au fil des pages. L'histoire d'Émilien recèle de nombreux mystères qui nous obligent à continuer encore un peu pour enfin savoir. Dans cette quête de vérité, il y est question de secrets de famille, d'amour interdit, de traumatismes de guerre également, mais aussi de relations frère-sœur et d'amitié (amoureuse) adolescente, abordées d'ailleurs avec humour afin de détendre l'atmosphère un peu oppressante.



Le suspense est plutôt bien maintenu. Les éléments ne sont révélés que petit à petit. L'ambiance "fantastique" au sein du parc est relativement palpable. Les personnages sont à croquer et leurs relations touchantes et/ou rigolotes. On a particulièrement bien aimé M. et Mme Archambault, les propriétaires loufoques du parc. La relation entre Malo et Silène évolue quelque peu. Le grain de sel de Sophia (la sœur de Malo) et la moustache d'Octave viennent égayer le déroulement des événements, sans jamais ternir au bien-fondé de l'histoire qui touche à des sujets plus sérieux et plus profonds, comme les horreurs et les traumatismes de la guerre par exemple. Tout est justement dosé pour que le jeune lecteur ait envie de continuer sa lecture.



De mon point de vue d'adulte, je trouve que tout se déroule très vite et que l'intrigue est un peu trop facile. J'ai eu tôt fait de tout comprendre bien avant que tout ne soit révélé. Mon fils, lui, s'est fait berné, il n'avait pas vu venir le dénouement (très touchant, par ailleurs). C'est donc que ce petit roman jeunesse est tout de même efficace.



Plein d'humour, de mystère et d'action, mon fiston et moi sommes tous les deux d'accord pour dire que ce cinquième et dernier tome est sans aucun doute le meilleur de cette pentalogie.

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Et s'il n'y avait plus de livres ?

Un petit livre découvert dans la boite aux lettres, là même où un couple de mésanges avait décidé, cette année, de faire son nid : quel plus beau voisinage que les livres et les oiseaux, non ? Les uns et les autres sont propices aux rêves et nous appellent au voyage, en imagination, mais qu'importe, celle-ci nous entraînera bien plus loin...

Voilà pour le premier clin d'oeil de cet opuscule !



Un petit livre qui m'a rappelé ces bonbons arc-en-ciel de mon enfance : ce papier crissant, qu'on tripote pour le faire "parler", transparent pour s'en mettre plein les yeux avec les couleurs de la sucrerie, un moment de gourmandise un peu acide, un peu sucré mais qui semblait toujours toujours trop éphémère.

Une approche de ce petit recueil qui faisait désirer mais aussi savourer le temps de "l'avant-dégustation" !



Un texte, multiple, en forme de déclarations d'amour et aussi d'aveux de ce besoin vital, de la nécessité de conjuguer le quotidien à la présence du livre papier...

Des lignes apparemment écrites fougueusement au moment où la tablette faisait son entrée dans le monde de la lecture ! Allait-elle, à jamais, pour un tas d'avantages vantés, éclipser ces objets de toutes tailles et de toutes épaisseurs qu'on ne cesse de feuilleter depuis le jour où on les a découverts ?



En l'ouvrant, je m'étais dit : " C'est comme les 365 histoires de l'enfance - et oui, encore elle ! - alors, je lirai une page par jour, cela me fera une réserve pour trois mois..."

C'était sans compter l'avidité, la gourmandise impatiente, celle-là même du bonbon arc-en-ciel devenue à l'âge adulte celle des livres. Je n'ai pas résisté et j'ai croqué, en à peine deux journées, tous ces instants de vie, que je me souviens avoir vécus et que vous vous souviendrez comme vôtres, également, ces moment de joie intense de la découverte d'un livre qu'on cherchait, ces alibis pour passer le plus de temps avec ces pages reliées, à les prendre dans les mains, les caresser, les serrer sur le coeur, ces moments de partages que créent immanquablement les livres entre les êtres que ce soit pour dire que ceux prêtés ne reviennent jamais, qu'on n'en possède jamais assez, qu'ils induisent des manies, comme ces besoins qui s'additionnent quand les marque-pages deviennent personnages vivants de la lecture, assortis à cette dernière ou miteux d'avoir trop traîné dans les pages...enfin tout ce que vous savez de cette passion qui finalement vous ronge !





Un petit livre qui est tout le contraire d'une thérapie, il argumente plein d'excuses pour justifier ce plaisir addictif... Mais finalement, ça tombe bien parce que je n'ai pas envie de guérir, je veux juste légitimer le temps passé à dévorer ces pages comme je dévorais les bonbons autrefois !







"Feuilleter,

c'est de la gourmandise pour les doigts. (...)

Laisser les pages en l'air un moment,

suspendues, ouvrir au hasard,

laisser les mots se poser sur les yeux. (...)"





(Avril 2022)
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Gigante, tome 2 : Au nom du père

Le Pierre Bordage nouveau est arrivé, nous dit-on. Amateurs de « planet opera » sans grandiloquence scientifique, soyez sur le départ, car ce petit cru s’annonce Gigante !





Alors, Gigante, Gigante, qui es-tu, Gigante ? Planète dix-huit mille fois plus volumineuse que notre bonne vieille Terre, elle s’affiche comme l’une des plus récentes destinations de la colonisation spatiale. Pourtant, sa morphologie engendre bien des désagréments pour les foultitudes de peuplades venant la coloniser. Changements climatiques soudains, désagréments électriques sous forme de boule de feu pouvant vous désintégrer à tout moment : Gigante est un milieu hostile où la notion d’espace n’est plus celle que nous connaissons.

Et c’est sur cette planète que débarque Zaslo Merticant, jeune ethnolinguiste plutôt naïf qui aborde cette aventure avec un double objectif : tuer le père qui a abandonné sa mère avant sa naissance pour rejoindre ladite planète et percer les mystères de Gigante. Comme rien n’est simple, l’un et l’autre de ces buts primaires apparaissent rapidement comme particulièrement compatibles quand on comprend que chaque voyage à la surface de la planète s’effectue au prix d’une vie entière.



Ces changements dus à la géologie de la planète d’accueil de notre Zaslo impliquent bien d’autres modalités dans ce voyage à vitesse variable. Pierre Bordage inclut alors dans son récit des thèmes habituels chez lui, qui lui permettent de la même manière de s’affranchir de bon nombre de mises au point scientifiques sur ses « inventions ». Ainsi, dans la modification du rapport à l’espace (et du même coup, au temps qui passe), il s’agit d’aborder la question très actuelle des difficultés de déplacement avec une approche plutôt géographique. Comme le fait remarquer Jérôme Vincent d’ActuSF dans l’interview finale, le moment où le personnage principal recule pour mieux sauter, perd du temps qu’il n’a pas en somme, nous enjoint à ralentir de temps en temps et à ne pas céder aux sirènes de notre société du « toujours plus vite ».

C’est donc l’ultime solitude de l’être humain face à un monde trop grand pour lui, pour sa pauvre et simple existence, qu’il faut cerner ici. Cela se voit d’autant mieux quand Zaslo multiplie les rencontres pour mieux reperdre les gens de vue. C’est l’occasion pour Pierre Bordage de créer quelques scènes superbes où Zaslo découvre ici un décor majestueux, là un langage longtemps recherché ; c’est souvent les passages sur la découverte de l’histoire de Gigante qui m’auront touché le plus.



Pierre Bordage applique ici, avec sérieux et habitude, les recettes qu’il connaît bien pour enjôler son public. Un environnement déchaîné, des enjeux clairs et des problématiques très actuelles, une pincée d’histoire d’amour, le tout servi par des avancées scientifiques simples à comprendre et à expliciter : sa narration est efficace et nous fait enchaîner toujours plus vite les chapitres, d’autant que ceux-ci sont plutôt courts et sont toujours introduits par quelques paragraphes tirés des journaux personnels des protagonistes.

Pour autant, il ne faut pas oublier que cet univers est le fruit d’une collaboration entre deux auteurs, Pierre Bordage et Alain Grousset, mais aussi entre deux techniques d’écriture (très instinctive ou plus ordonnée), et même entre deux genres aux publics différents, puisque que ce Au nom du père vise un public adulte, alors que le Au nom du fils est clairement publié dans une collection jeunesse. Le deuxième volume, qui peut apparaître comme une suite indépendante dans le même monde créé conjointement, nous propose de suivre alors le père de Zaslo sur les traces du fils qu’il n’a pas connu (d’ailleurs, ne lisez pas le résumé du tome écrit par Alain Grousset, car il dévoile en partie la conclusion du présent roman).





Somme toute, voici un roman qui se laisse dévorer aussi vite que voyage la Guilde. Finalement, Gigante y est bien le véritable personnage principal : c’est elle qu’il nous faut cerner pour comprendre ce vagabondage incessant au nom d’un père fort absent.



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Le passeur de fantômes, tome 4 : Au coeur des ..

"Au cœur des secrets" est le quatrième tome de la série "Le passeur de fantômes". Il se démarque un peu de ses trois prédécesseurs, puisqu'il est sans aucun doute le plus émouvant et le plus triste.



C'est à l'hôpital que se déroule l'histoire. Silène, qui est une médium et qui donc peut communiquer avec les fantômes, y a été admise pour une appendicite. Dans les couloirs dans lesquels elle déambule en attendant son autorisation de sortie, elle fait la connaissance de Jade, tout juste spectre et totalement perdue. Avec Malo et le fidèle et vieux Poilu Octave, tous trois vont se démener pour comprendre pourquoi Jade n'a pas pu passer dans le monde des Esprits alors qu'elle connaît visiblement bien son vécu. Il est évident que la raison vient du fait qu'elle ne soit pas cliniquement morte, son corps étant maintenu artificiellement en vie, en attendant que l'équipe médicale vienne prélever ses organes. Et c'est là qu'est toute l'énigme en fait : si Jade n'est pas encore morte, comment se fait-il qu'elle soit déjà un fantôme ?



Je trouve le titre "Au cœur des secrets" joliment trouvé, puisqu'il y est à la fois question de maladie cardiaque et de secrets de famille. Mais il va plus loin, puisqu'ici sont abordés la notion de mort clinique, de mort cérébrale et de coma, mais aussi de dons d'organes, de transplantation et de greffe. Beaucoup moins dans l'humour que les tomes précédents, voire carrément pas du tout en fait, l'intrigue se veut plus sérieuse et donc plus bouleversante également. S'ajoutent en plus des secrets de famille, et puis une maman qui pleure au chevet de sa fille dont l'esprit flotte au-dessus d'elle sans qu'elles puissent communiquer... Certains passages sont à fendre le cœur.



Les auteurs se rattrapent avec le dénouement, émouvant également, sans doute invraisemblable mais plus que bienvenu (pour le jeune lecteur tout du moins), qui nous laisse avec une question sans réponses, sorte de porte ouverte peut-être vers le prochain tome...



Contrairement à moi, ce n'est pas le tome que mon fils a préféré, parce que moins drôle, parce que plus triste, parce que la relation d'amitié entre Malo et Silène est mise de côté, parce que le caractère un peu bourru d'Octave s'impose moins. Parce que c'est un hypersensible surtout, et que ça l'a sans doute remué plus qu'il ne s'y attendait et que ce n'est pas du tout ce qu'il recherche dans ses lectures (ce n'est pas comme ça qu'il me l'a expliqué mais c'est ainsi que je l'interprète).

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Le passeur de fantômes, tome 1 : L'élu

Mon fils devant travailler sa fluence de lecture, je lui ai proposé (sans trop lui laisser le choix non plus) un quart d'heure de lecture quotidien à voix haute. Évidemment, hormis les livres graphiques, je lui laisse choisir ce qu'il lui fait envie. Depuis son entrée au collège, il lit beaucoup moins (le rythme soutenu a raison de sa fatigue). Il a donc énormément de choix grâce à une pal qui ne fait qu'augmenter depuis quelques mois (il lit moins mais l'envie demeure). Pour cette première expérience, son choix s'est porté sur le premier tome du Passeur de fantômes, série de cinq livres qui lui fait de l'œil depuis un moment.



Ce premier tome, intitulé "L'élu", met en scène un jeune collégien de 5e, Malo, qui vient d'emménager dans une nouvelle maison avec ses parents et sa sœur aînée. Le camion de déménagement est à peine parti et les cartons ne sont pas encore déballés, que Malo apprend que sa nouvelle demeure est surnommée "la maison hantée" par un groupe d'adolescents du quartier. N'y croyant pas sur le moment, il déchante vite le soir venu quand il se retrouve face à Jérémy, garçon de son âge qui porte un tee-shirt à l'effigie de Michael Jackson mais qui est avant tout un fantôme. D'abord surpris que Malo puisse le voir et lui parler, Jérémy voit là enfin l'aide dont il a besoin, car en effet ce dernier erre dans le monde des vivants depuis trop longtemps, sans savoir comment passer dans celui des esprits.



Accompagné de Silène, jeune lycéenne au look quelque peu gothique, médium elle aussi, et du spectre Octave, poilu de 14-18 qui vit dans le grenier de la bouquinerie du père de cette dernière, Malo va mener sa petite enquête sur le passé de Jérémy. Car le problème vient de là : pour pouvoir passer dans le monde des esprits, il lui faut retrouver en premier lieu la mémoire et savoir comment il a perdu la vie.



D'indice en indice, Malo et Silène se rendront compte que tout les mène à M. Paturel, le prof de maths grincheux...



Ce petit roman jeunesse nous conte une histoire touchante et très attrayante, qui évoque des thèmes souvent abordés mais qui fonctionnent, tels que l'amitié, l'entraide, l'empathie et le pardon. Le suspense est maintenu jusque dans les derniers chapitres. L'humour ne manque pas non plus à l'appel. Les personnages sont particulièrement touchants. Tous les ingrédients sont là pour plaire aux jeunes lecteurs.



Je rajouterai même que le style d'écriture est simple mais soigné. La narration au passé est même plutôt bienvenue, d'autant qu'on n'y a pas souvent droit dans les contemporains jeunesse (c'est assez rare pour être souligné en tout cas). Le côté fantastique et la petite touche humoristique titillent la curiosité et rendent les événements tristes acceptables (il faut quand même reconnaître que la façon dont Jérémy a perdu la vie est tragique).



Seul petit bémol : Les termes "poilu" et "prescription" sont évoqués sans être définis. Une simple petite phrase pour expliquer aurait été judicieux je pense. Mais cette petite lacune aura tout de même eu un avantage : ces deux mots auront amené à un sujet de discussion très intéressant avec le fiston.



Ce premier tome a beaucoup plu au fiston, il ne m'a d'ailleurs pas attendu pour commencer le tome 2 (qu'il lit en perm au lieu de s'avancer dans ses devoirs...). Pour ma part, j'ai trouvé le dénouement trop édulcoré, mais je n'oublie pas le public visé qui ne souhaiterait sans doute pas autre chose.

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Le passeur de fantômes, tome 2 : Le chien invi..

Dans ce second volet du Passeur de fantômes, Malo, Silène et Octave devront à nouveau mener l'enquête afin d'aider Hirsute à passer dans le monde des esprits. Mais ils sont là face à une affaire particulière, Hirsute étant un chien fantôme qui, vous vous imaginez bien, ne parle pas le langage des humains et ne peut, par conséquent, leur raconter son histoire. Nos trois acolytes vont devoir le découvrir par eux-mêmes, afin de savoir comment Hirsute est passé de vie à trépas et l'aider à passer dans l'autre monde.



D'indice en indice, ils seront confrontés à un squelette de chien, à une comtesse qui pleure sa Poupette, à un neveu un peu louche et à son ami peu fréquentable. Il y est question tantôt de déshéritage, tantôt d'élevage canin illégal.



Mystère et secrets font bon ménage dans cette enquête, l'affaire n'est pas si simple.



Les personnages nous ayant été présentés dans le tome précédent, tout comme les circonstances qui ont fait de Malo un Passeur, nous rentrons ici dans le vif du sujet. L'enquête de nos adolescents, aidés d'Octave le spectre, démarre assez rapidement. Le suspense demeure jusqu'au bout, il y a des rebondissements à la pelle. Un indice en menant à un autre, le jeune lecteur ne s'ennuie pas et ne décroche pas non plus.



Ici, sont évoqués des thèmes comme la maltraitance faite aux animaux. Pas toujours facile mais comme l'amitié et l'humour sont aussi présents, voilà qui équilibre bien les choses. Et puis, on a même droit à une jolie romance canine (et spectrale).



Malo et Silène sont toujours aussi attachants. Octave, quant à lui, est clairement attendrissant : si bourru qu'il est, son attachement à Hirsute sait nous toucher au cœur.



Et le dénouement heureux nous remplit de joie.



Ce second tome est à la hauteur du premier, si ce n'est plus. Le prochain nous emmène en Écosse, dans un château hanté, voilà qui est prometteur !

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Le passeur de fantômes, tome 3 : Le château hanté

Pour cette troisième aventure, nous partons avec Malo en Écosse rejoindre son correspondant, Arthur, pour les vacances. Ce dernier est le fils du régisseur du château de Glamis et vit donc sur place. Le château est ouvert aux visites et attire bon nombre de touristes. D'après Wikipedia, ce château est connu pour les plâtres de ses plafonds qui seraient remarquables par leurs détails et leur préservation. Saviez-vous d'ailleurs que ce château figure sur les billets de dix livres ?



Mais en réalité, ce sont les fantômes qui le hantent qui attirent le public, avide de sensations mystiques. En arrivant sur place, Malo fera d'ailleurs leur connaissance : la Dame grise, Slip (que Malo trouve plus simple à prononcer que Sleipnir Macpherson), Jack, ainsi que quelques autres et même un pharaon (qui, comme nous, ne comprend pas ce qu'il fait si loin de sa momie). Accompagné d'Octave, le spectre Poilu (le soldat, pas le singe) et d'Arthur, Malo va devoir mener une nouvelle enquête puisque les fantômes disparaissent les uns après les autres. Avec Silène qui l'aide comme elle peut depuis la France, nos trois compères ne sont pas au bout de leur surprise... jusqu'au moment où Octave disparaît à son tour, aspiré par un étrange appareil...



C'est encore une aventure trépidante que nous offrent Alain Grousset et Johan Heliot. Une petite dose d'humour ici et là, des disparitions fantomatiques, un château imposant et énigmatique, un passage secret qui dévoilera la raison d'être un pharaon fantôme dans un château écossais, un riche méchant qui aura la fin qu'il mérite : comme les deux tomes précédents, on n'a pas le temps de s'ennuyer. L'enquête va bon train, le suspense est de mise et l'atmosphère so scottish est bien présente.



Il y manque peut-être un peu d'explications sur certains petits éléments, mais l'ensemble est tumultueux, plein d'action. Les personnages restent attachants. Mon aîné et moi avons pris plaisir à les retrouver dans cette nouvelle aventure.

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Gigante, tome 2 : Au nom du père

Je viens de terminer ce livre et pour moi est un gros coup de coeur. J'ai surtout été bouleversée par l'écriture de Pierre Bordage (c'est le deuxième livre que je lis de lui) qui est vibrante d'émotion. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a le sens de la métaphore... Sa façon de raconter rend l'histoire passionnante et rend le personnage de Zaslo captivant.



J'ai beaucoup aimé les extraits des journaux de Zaslo, Madilia et Ergeto Primani qui introduisent chaque chapitre. Cela crée une certaine ambiance... je ne sais pas bien expliquer. Il faut dire que j'ai pleuré tout le dernier chapitre et que j'ai encore les yeux qui piquent ^^



Zaslo arrive sur Gigante pour tuer son père mais le destin l'a-t-il amené sur Gigante pour accomplir sa sombre vengeance ou pour percer le mystère des géants ? Au fil des ses aventures, après sa rencontre avec Madilia, il va prendre toute la mesure de l'homme qu'il est amené à devenir. L'évolution du personnage est vraiment bien amenée et crédible. Impossible de ne pas aimer Zaslo.



L'univers de Gigante est vraiment bien pensé avec ses peuples, sa faune et sa flore. Par moments, je n'ai pas pu m'empêcher de penser au livre « La Horde du Contrevent » d'Alain Damasio. Ces gens qui errent de génération en génération pour ne jamais arriver à destination.



Impossible d'attendre pour lire la suite... Alain Grousset j'arrive !



Challenge Pierre Bordage 2017

Challenge multi-défis 2017 (4)
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10 nouvelles fantastiques : De l'Antiquité à ..

J'avais beaucoup apprécié l'anthologie de nouvelles SF concoctée par Alain Grousset ("Les archives du futur un siècle de SF" paru au Livre de poche jeunesse). J'avais trouvé le choix des nouvelles très réussi et la façon de les présenter très pertinente. Du coup, quand j'ai vu qu'Alain Grousset avait également fait ce travail de compilation avec un recueil de nouvelles fantastiques, je me suis jetée dessus. J'ai très bien fait, ce recueil est très bon et permet de voir l'évolution du fantastique au cours de l'Histoire. Bien sûr, toutes les nouvelles ne se valent pas, certaines sont moins enthousiasmantes que d'autres mais elles présentent toutes un intérêt.



Le 1er récit, "la maison hantée" de Pline le jeune permet de rappeler que le fantastique est un genre universel et intemporel. Sans doute existe-t-il depuis que les Hommes se racontent des histoires. Le récit de Pline le jeune est très plaisant à lire et d'une étonnante modernité, tous les ingrédients d'un récit classique de hantise sont là : l'apparition, les chaînes, les bruits effrayants...



Comme le rappelle Grousset dans son introduction, au Moyen-Age le fantastique n'a pas vraiment bonne presse. Mais on trouve tout de même des textes remarquables, comme ce "Bisclavret" de Marie de France qui est une très bonne histoire de lycanthropie. Bien sûr, le dénouement très moral est un peu attendu mais le récit fonctionne bien et le mélange entre histoire d'amour et surnaturel est réussi.



Je connaissais déjà Augustin Calmet pour avoir lu "Dissertations sur les apparitions des anges, des démons et des esprits, et sur les revenants et vampires de Hongrie, de Bohême, de Moravie et de Silésie" (ce titre !). Je n'ai donc pas été surprise par le récit ici proposé mais c'est le genre d'histoires qui fonctionne bien et dont la mécanique parfaitement huilée a fait ses preuves et a maintes fois été utilisée depuis.



"Le château du diable" de Gérard de Nerval est un des textes qui m'a le moins emballée. La 1ère partie de la nouvelle est très bonne et parvient à instaurer une atmosphère intéressante mais la suite est un peu décevante.



En revanche "le masque de la mort rouge" de Poe est un délice du début à la fin. L'atmosphère gothique est très prenante. Le côté à la fois macabre et merveilleux est fascinant et très séduisant.



"Qui sait" vient rappeler combien Maupassant est un conteur de génie. L'histoire qu'il propose est à la fois amusante et inquiétante. L'intrigue est rythmée et bien menée sur un sujet inattendu.



"La disparition d'Honoré Subrac" est un bon texte d'Apollinaire mais assez anecdotique. Si l'écriture est plaisante, l'intrigue n'est pas vraiment passionnante.



Le récit de Ray Bradbury, "le coquillage", est tout simplement magnifique. l'intrigue est originale et poétique. Le récit est bien mené. Cette nouvelle est un véritable bijou.



Une autre très bonne nouvelle du recueil est "Popsy" de Stephen King. Même si la fin est un peu attendue, le récit est si bien mené, l'auteur sait rendre son histoire si addictive que la lecture de ce texte est un régal.



Le dernier récit, une nouvelle écrite à l'occasion de ce recueil par Pierre Bordage, est une autre perle de la compilation. Sur un sujet qui, a priori, ne m'intéressait pas (une histoire de téléphone portable), Bordage propose une histoire très prenante et prouve une nouvelle fois qu'il est un conteur hors pair.



Voilà donc une très bonne anthologie qui conviendra aux jeunes lecteurs (à partir de 11-12 ans) mais aussi aux plus grands.

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Gigante, tome 2 : Au nom du père

Bordage nous livre cette fois un planet opéra au dimension extraordinaire.

En effet, la colonisation de Gigante est en marche depuis un certains temps. Mais cette planète est hors norme ( 18 000 fois plus grosse que la terre), et de ce fait elle en devient un milieu hostile aussi bien au niveau temporel , que géographique, que écologique et climatique.

Pour faire le tour de cette planète l'homme n'aura pas assez d'une vie, mais malgré tout Zaslo décide de s'y rendre afin de tuer son père , parti à la recherche des géants bien avant sa naissance. Les avancées scientifiques ont fait que ce jeune homme se rendra sur la planète géante bien avant son père.



Bordage comme toujours crée un monde a la fois terrifiant et magnifique. mais il nous emmène surtout sur les chemins d'une quête initiatique. Ou zaslo au fil de ses brèves rencontres grandira et murira à la façon Gigante.



Le monde Gigante et les personnages ont été créés par Pierre Bordage et en collaboration avec Alain Grousset. Si Bordage vise avec Gigante un public adulte son collaborateur lui vise plutôt un public jeunesse et raconte l'histoire du père dans "Au nom du fils"... que je vais bien entendu lire aussi dans un avenir plus ou moins proche.
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Gigante, tome 1 : Au nom du fils

Pierre Bordage et Alain Grousset ont collaboré à la création de Gigante et de ses personnages.

Si Bordage a visé un public adulte, Alain grousset, lui touche plutôt un public jeunesse.



Koeb Merticant , après un voyage de 40 ans arrive sur Gigante, cette planète hostile, ou il se trouverait des squelettes de géants. Mais une suprise l'attend à son arrivée : son propre fils, dont il ignorait l'exi, l'a précédé et est aujourd'hui considéré comme un dieu vivant pour avoir sauvé la population de Gigante.

Il part à la recherche de son fils avec l'aide de son petit fils, qui lui même n'a jamais rencontré son père.



Ce roman est bien un livre jeunesse. Pas déplaisant, bien au contraire. L'histoire est palpitante et des thèmes comme la famille, les liens du sang, la loyauté, la quête du bonheur et la religion y sont traités certes succintement mais ces sujets posent des interrogations qui peuvent faire réfléchir notre jeunesse.



un livre très intéressant, et pour avoir lu Au nom du père de Pierre Bordage : 2 romans qui se complètent bien.
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Le jardin des secrets

une belle petite histoire, à partir de 12ans. Ce livre permet de découvrir des métiers qui n'existent plus, un Paris aussi qui n'existe plus. Une histoire triste dans l'ensemble, fidèle à une époque difficile, mais le courage de cette maman et de son fils est une belle leçon et une page d'histoire pour les plus jeunes.
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La citadelle du vertige

Livre acheté au hasard dans une foire aux livres par une de mes filles, je ne savais pas trop à quel genre nous avions à faire. le livre commence dans une cathédrale et nous plonge dans la vie des ouvriers qui la construisent de génération en génération. Jusque là rien d'original, nous sommes plongés dans ce qui ressemble à l'univers médiéval et au compagnonnage.

Peu à peu une intrigue se dessine, il y a un meurtre et on pressent un secret et là tout bascule.

Le livre a retenu l'attention des enfants jusqu'à la dernière ligne. Ils ont retenu que la croyance permet de construire des cathédrales mais qu'elle est aussi le siège de l'exercice du pouvoir et qu'elle facilite la manipulation des hommes... Sujet toujours d'actualité, enfin tant qu'il y aura des Hommes.
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Bêtes de guerre

Quel rôle ont joué les bêtes pendant la guerre ? soldat? sacrifié? espion?

Une introduction situe la problématique autour de la question des relations homme-animal et évoque la forte symbolique qui existe avec par exemple les animaux sur les blasons ou encore les animaux mascottes.



Puis, l'auteur décline cette problématique en sept chapitres, chacun étant consacré à un animal particulier : L'éléphant, le cheval, le pigeon, le chien, le chameau, le dauphin, les insectes.



Après l'évocation de leur fonction particulière, l'écrivain propose une nouvelle qui met en scène chaque bête dans le cadre des guerres : la traversée des Alpes par les éléphants d'Hannibal, l'importance des chevaux dans les guerres napoléoniennes, les pigeons pendant la guerre avec la Prusse en 1870, le chien dans les tranchées, le chameau en 1942, le dauphin aujourd'hui et les insectes demain !



De courtes anecdotes ponctuent chaque chapitre.



Un livre à multiples facettes où on ressent un grand respect de l'auteur pour les animaux. Une dimension de la guerre à ne pas oublier en ces temps de commémoration. Intéressant.
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Anthologie du monstre

Alain Grousset et Stéphanie Nicot signe ici une très belle anthologie autour de la figure du monstre. Publiée chez Le Livre de Poche jeunesse, elle s'orne de plus d'une jolie couverture en noir et blanc jouant sur les ombres. Ça ne fait cerjtes pas tout mais elle est très agréable à contempler avant d'ouvrir le livre. Alors merci à Antoine Guilloppé pour cette fascinante représentation.



Le choix des auteurs s'est porté sur un éventail très large en terme chronologique puisqu'on part d'un extrait du Satiricon de Pétrone à des contemporains tels que Pierre Bordage.



Une petite introduction apporte quelques éléments essentiels sur le monstre dans la mythologie, dans la littérature et conclue combien cette figure permet de repenser notre humanité... Les histoires à suivre se chargeront de démontrer à l'occasion que cette humanité laisse trop souvent à désirer...

Chaque nouvelle est précédée d'un bref texte situant son auteur. Alain Grousset et Stéphanie Nicot donnent vraiment un axe pédagogique intéressant, tant pour les plus jeunes lecteurs que pour les moins jeunes. Je découvre ainsi Charlotte Bousquet ou Bruno Vincent dont je n'avais jusqu'alors jamais entendu parler. D'où l'intérêt de mélanger dans une même anthologie des textes tirés de la littérature classique à des histoires plus actuelles.



Venons en aux nouvelles proprement dites. Je ne vais pas résumer chacune d'entre elles l'une après l'autre. Elles abordent toutes le thème du monstre, qu'il s'agisse des créatures surnaturelles comme le loup-garou ou que ce soit ces "monstres" humains mis en cage dans des foires pour l'amusement des foules... Comme il est rappelé dans l'introduction, impossible de ne pas songer au tragique et bouleversant John Merrick d'Elephant Man en lisant ces histoires.



Le monstre est souvent représenté comme l'Autre, effrayant et menaçant l'ordre établi des humains et la normalité. La haine qu'il déclenche cimente généralement la cohésion de la communauté qui se sent menacée par lui. On trouve effectivement certains cas allant en ce sens dans cette anthologie. Pourtant celle-ci va plus loin avec des récits où la figure monstrueuse n'est pas forcément celle que l'on croit. Ainsi du Lai du Bisclavret de Marie de France. Ce conte moral du XIIème siècle offre une vision du loup-garou digne de compassion.

Les écrivains ici compilés accentuent souvent leur histoire sur la mélancolie et la désespérance de cet Autre rejeté, plus que sur l'horreur et l'effroi. Une mention spéciale pour la dernière nouvelle: Jour de gloire de Victor Dixen est absolument formidable et résume à elle-seule la volonté du binôme à l'origine du recueil. Le récit mêle magie de la fantasy et créatures issues de la mythologie grecque dans une magnifique réflexion sur les rapports entre les êtres, la cruauté plus ou moins consciente de l'espèce humaine et l'altruisme. Une fable émouvante et marquante par son fond et par la qualité de rédaction.



Une anthologie à lire (et à offrir ou partager) à tous les âges. J'aurais presque un regret: que l'ouvrage ne soit pas pl us épais pour poursuivre l'enchantement.
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Gigante, tome 1 : Au nom du fils

Et voilà... j'ai déjà terminé ma lecture. Pour avoir lu les deux « parties » en enfilade... la première chose qui me vient à l'esprit est le décalage entre le style des deux auteurs. Je dois l'avouer, j'ai préféré le style de Bordage.



Cela étant dit, ce n'est pas le style d'Alain Grousset qui m'a déplu mais plus l'histoire. Mon enthousiasme à poursuivre cette aventure Gigante a été un peu douché par cette histoire de têtes congelées au début du livre. (J'ai trouvé plus crédible l'échange de corps dans La saga des étoiles d'Edmond Hamilton.)



Quoi qu'il en soit, j'étais curieuse de voir comment allait réagir Koeb quand il découvrirait qu'il avait un fils et un petit-fils ! Zaslo l'a devancé et lui a volé son rêve... d'une certaine façon il a eu sa petite vengeance.



Ensuite il y a eu cette histoire d'Eglise du Saint-Sauveur... c'était à prévoir mais voilà ce n'est vraiment pas mon truc.



À côté de cela, j'ai encore eu cette sensation de me retrouver dans l'univers d'Alain Damasio... quand nos héros rencontrent les communautés d'Aquarmada ou du Zéphyr. Et il y a aussi cette lutte constante contre des phénomènes météorologiques.



J'ai beaucoup aimé la relation Koeb et Drek, les échanges étaient souvent savoureux.



Pour la fin mais voilà... j'ai trouvé que cela allait trop vite, que c'était trop facile (à partir du moment où ils retombent sur Romanka et les 3 Stooges). Le Zaslo de Grousset n'était pas le même que celui de Bordage. C'est bête à dire mais je ne l'ai pas reconnu. Donc pas trop convaincue par la façon dont l'histoire se termine.



Voilà donc pour mes impressions...



Il faut quand même saluer l'exercice de cette écriture conjointe... comme le dit Alain Grousset dans l'interview qui suit : « Ecrire à deux, c'est accepter que quelqu'un d'autre entre dans votre cuisine, ouvre placards et frigo, se serve pour confectionner une recette. » Apparemment les deux auteurs travaillent de façon très différente : « Pierre est un scripturant, moi je suis un structurant. »



Je lui mets quoi qu'il en soit 4 étoiles, car mon avis a probablement été influencé par l'euphorie de ma lecture précédente. Ce ne serait pas la première fois.
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Nounou

Je viens de le relire dans la foulée après l'essai d'Elisabeth Badinter (L'amour en plus).

Ce n'est pas le même genre. Le roman de Michel Jeury illustre l'essai d'Elisabeth Badinter. C'est un roman rempli d'humanité et de scènes vivantes et merveilleusement décrites.

Il nous fait vivre presque comme si on y était le drame, la souffrance de ces nourrices qui devaient laisser leur enfant chez des nourrices de seconde zone à la campagne. Là, on les laissait souvent mourir par manque de soins, d'affection et d'hygiène.

Tout ça pour nourrir les enfants des riches bourgeois et en tirer quelques sous pour envoyer à leur famille misérable.

C'est une deuxième lecture mais j'ai été touchée de la même façon.
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La guerre de 14 n'a pas eu lieu

Et si la guerre de 14 n'avait pas eu lieu ?



Constance vit en France. D'origine alsacienne, sa région d'origine, toujours allemande, est pour elle devenue inaccessible. Un gigantesque mur sépare les deux pays qui se livrent une terrible guerre froide.



Mais l'arme nucléaire est en cours d'être mise au point par l'Allemagne, annonçant dans un lointain proche une guerre fratricide. Alors que les peuples vivent dans la misère, tout l'argent des nations est sacrifiée dans l'équipement du mur !



L'Angleterre, qui se veut libre et moderne, part elle aussi à la chasse de la bombe atomique.



La vie de Constance et le destin du monde vont être bouleversés par la rencontre avec un homme mystérieux...



Un roman d'aventure intelligent qui permet d'aborder la question des guerres et de façon plus générale, la thématique du mur.



Le récit alterne les réflexions sur l'enfermement volontaire des populations dans la peur et l'action. L'Uchronie nous permet de transposer l'histoire et d'évoquer les autres murs qui existent ou qui ont existé. Intéressant ! A lire !
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