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Critiques de Albert Camus (2756)
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Une correspondance émouvante qui met en exergue, d'une part la gratitude, la considération d'un l'élève reconnaissant devenu un écrivain reconnu, d'autre part, l'affection , la fierté d'un instituteur qui, par son dévouement, son autorité bienveillante a fait d'un enfant pauvre un Prix Nobel de littérature.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Un bon complément du Premier homme que je venais de terminer. Emouvante, cette correspondance permet de mesurer l'attachement réciproque du grand écrivain et de son humble instituteur, que la notoriété et l'eloignement n'éroderont jamais. Un bel hommage au métier d'enseignant.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Ce fin volume reprend les échanges de lettres entre Albert Camus et Louis Germain, son instituteur de l'école primaire qui détecta ses capacités et l'encouragea, rassurant sa famille et lui permettant de réussir l'examen d'entrée au lycée et son entrée dans une nouvelle vie.

Il inclut aussi des extraits du dernier roman inachevé de Camus, LE PREMIER HOMME dont j'inclus une citation visionnaire d'une incroyable actualité.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Ce livre rassemble les lettres échangées entre Albert Camus et l'instituteur qui a convaincu sa mère de lui faire faire des études et d'obtenir une bourse, et un chapitre de roman où Camus dépeint un instituteur clairement inspiré de "son" Monsieur Germain.



Les lettres sont très touchantes, on sent bien à la fois la tendresse et la pudeur qui unissent ces deux hommes. J'ai bien aimé cette plongée dans l'intimité de Camus que j'adore, surtout La Peste.



Comme quoi, parfois, les destinées ne tiennent pas forcément à grand chose !
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Que d'émotion dans ce petit livre ! Tout d'abord avec cette correspondance entre Albert Camus et son ancien maître puis en deuxième partie ce chapitre sur l'école, extrait du Premier homme m'ont beaucoup touchée. Reconnaissance sans borne et humilité se dégagent de ses écrits. Très envie de me lancer dans la lecture de ce Premier homme.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Les lettres concernant Monsieur Germain sont inédites, mais, franchement, elle n'apporte pas grand-chose par rapport à celle que connaît tout le monde, c'est-à-dire, celle des remerciements après le prix Nobel de la littérature.

Par contre, l'extrait du premier homme m'a permis de sauter le pas pour lire en entier ce titre. Enfin, si j'ose dire, car il fut laissé pour compte après la terrible mort de l'écrivain.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

"Cher Monsieur Germain...suis un de vos écoliers, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre reconnaissant élève" Oh là là, quel recueil qui ruisselle de regards, d'affection, de respect, de reconnaissance mutuelle, de simplicité... Lettres inédites et extrait 1er homme aux valeurs humanistes, qui sont les piliers de ma vie.



Oh,auparavant et encore plus Émue par ce Ĺien profond entre les 2 hommes. Camus avait 9 ans qd il est devenu pour Mr Germain, son "petit", "chouchou".



"Celui à qui je dois d'être ce que je suis et que j'aime..."😍🥲


Lien : https://twitter.com/CorinneV..
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Lorsqu’on est pauvre, un seul espoir l’école de la République pour vous ouvrir au monde et vous épanouir mais faut-il en plus avoir la chance immense de rencontrer un « Monsieur Germain ». Voici la vie d’Albert Camus qui au travers de cette correspondance nous plonge dans l’intimité de l’élève devenu prix Nobel de Littérature et de celui qui a su détecter les qualités exceptionnelles de cet enfant, son instituteur.

Belle histoire de l’amitié, même de la paternité spirituelle, entre deux hommes l’un qui grandit et l’autre qui accompagne cet épanouissement et donne confiance. On plonge dans ces lettres et on découvre le vrai Albert Camus et l’on en sort remplit d’humanité, cette qualité qu’il cherchera toute sa vie dans ce monde devenu de moins en moins respectueux du maître et de sa mission.

L’ajout du premier chapitre du roman « Le premier homme » complète harmonieusement ces échanges pour rendre hommage à Monsieur Germain qui sera représenté par Monsieur Bernard pour garder intacte l’humilité de cet instituteur, soldat de la république et passeur du savoir.

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''Cher Monsieur Germain, ...''



Magnifique ! C’est un grand plaisir et une grande émotion que de lire ces deux textes.



Tout d’abord l’échange de lettres entre Albert Camus et son instituteur Monsieur Germain. Celle rédigée par l’écrivain quelques jours après qu’il eût reçu le prix Nobel de littérature est un modèle de reconnaissance et d’hommage aux instituteurs (et institutrices) qui ont su éveiller chez leurs élèves le goût d’apprendre et de réfléchir sans imposer leurs idées. La réponse de monsieur Germain est aussi pleine de modestie que d’amour. "La raison est bien simple : j'aimais mes élèves et parmi eux, un peu plus ceux que la vie avait désavantagés. Lorsque tu es arrivé , j’étais encore sous le coup de la guerre, de la menace de mort que, durant cinq ans, elle avait fait peser sur nous. J’en étais revenu, mais d'autres moins chanceux, avaient succombé. J’ai vu en eux des camarades malchanceux tombés en nous confiant ceux qu’ils laissaient. C'est en pensant à ton papa, mon cher Petit , que je me suis intéressé à toi, comme je me suis intéressé aux autres orphelins de guerre. Je t’ai aimé un peu pour lui, autant que j’ai pu, et je n’ai pas eu d'autre mérite. J’ai rempli un devoir sacré à mes yeux. “

Cette correspondance commencée à la fin de la seconde guerre est interrompue, comme vous le savez, par la mort de l'écrivain dans sa 46e année.



Le second texte est le premier chapitre d’un roman inspiré de sa propre expérience d'élève, un hommage à cet instituteur devenu dans cet écrit monsieur Bernard. Il ne sera malheureusement pas fini, interrompu par cet accident de voiture.

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''Cher Monsieur Germain, ...''

Correspondance camusienne 🌿



En 1957, Albert Camus reçoit le Prix Nobel de littérature pour son œuvre "qui éclaire avec un sérieux pénétrant les problèmes posés de nos jours aux consciences humaines". Courroné pour ses écrits, Camus pense alors à son instituteur, Monsieur Germain, à qui il écrit pour partager son succès.



C'est grâce à Monsieur Germain, qui fait office de "père spirituel" de l'écrivain, que celui-ci a obtenu une bourse et aura poursuivi des études étant plus jeune. L'on ressent à travers cette vingtaine de lettres, la force du lien qui unit l'ancien élève et son enseignant. Certes, la plupart des lettres sont pour le moins banales et relèvent davantage d'une trace de vie. Mais c'est une correspondance pour le moins touchante qui montre l'impact que certains êtres peuvent avoir, un jour, sur une vie.



Je me suis retrouvée dans ces lettres, qui m'ont rappelée celles que j'ai également échangées avec ceux qui ont su me guider et me pousser plus loin dans mon propre chemin. Et puis le souvenir des petits mots laissés aux enseignants qui ont marqué notre enfance, ça n'a pas de prix.



Alors certes, la nature des lettres n'est pas aussi éblouissantes que celles que Camus échangeait avec Maria Casarès 🖤, mais parfois l'émotion nait au-delà des mots. C'était touchant !
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Un magnifique court ouvrage qui regroupe les lettres échangées entre l'un des plus importants écrivains français de XXe siècle avec son ancien instituteur Monsieur Germain. L'une de ces lettres est un immense hommage adressé par Albert Camus à son professeur pour le remercier car grâce à lui et son enseignement exceptionnel et sa capacité à développer son potentiel qu'il a pu décroché le prix Nobel de littérature en 1957 , des années après son passage à l'école de la république à Alger. La correspondance est absolument magnifiquement émouvante qui nous montre aussi le rapport qu'avait Camus avec son instituteur, une relation presque paternelle qui met en lumière l'importance de nos enseignants sur les adultes que nous devenons.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Titre : " cher professeur " ou la conspiration par la  culture  :



L'oeuvre d'Albert Camus est une oeuvre culturelle , une pratique culturelle telle qu'on l'a vue dans la lettre lue à son cher maître ; une lettre lue par une étudiante en hommage et miroir à Samuel Paty  professeur lui aussi mais décapité ,  à la cérémonie funéraire et républicaine organisée par le président Macron  ...



cérémonie publique abjecte et délirante de la république autoritaire bien fort au mico , cérémonie néo-romaine et post-gaulliste où on cite l'oeuvre de Camus ... c'est à dire oeuvre de Camus autour duquel on organise un culte , un totem sacré, avec ses pratiquants et son vocabulaire liturgique, exigent une soumission à elle , une allégeance spirituelle et métaphysique et autour duquel ceux qui y résistent - ou la refusent intimement ou ouvertement - blasphèment...



c'est donc , pour Camus , une oeuvre de propagande , abjecte et dangereuse , d'ont l'objectif,  à travers la vie définie comme absurde , est de pousser au suiscide , de rendre malade , et de laver le cerveau d'un peuple occidental vieux et fatigué.



Je pense que cette " oeuvre " devrait être mieux comprise et placée sous la surveillance de gens compétents et capables de lutter contre ses effets dangereux et néfastes.



Nottamment ceux qui connaissent bien les mécanismes du lavage de cerveau et des manipulations sectaires.



Je m'explique , au XXème siècle 100 millions de victimes périssent à cause du communisme , 20 millions de morts et 21 millions de blessés de la guerre de 14-18 ,

Entre 50 et 60 millions de morts perissent au cours de la seconde guerre mondiale soit : – 22 millions de militaires. – 31 millions de civils.



220 millions d'âmes évaporées !



Il faut donc à l'élite occidentale et russe ,qui ont bousillés la vie des millions de civils et foutus l'occident et la Russie par terre , empêcher les gens , et de se révolter, et de comprendre ce qui leur est arrivé , pourquoi , dans quel but , et à quels fins...



On propagandise donc l'idée que rien n'a de sens et que tout est absurde et c'est sur des peuples fragiles l'invention des géniaux sartre , Camus et Beckett : beckett n'étant pas le plus mauvais...



Sartre philosophe absurde du siècle , beckett le génie absurde du théâtre et Camus l'émouvant-absurde-prix Nobel...



On a harcelé un occident fatigué et éreinté avec de la propagande " mode absurde rien n'a de sens " , celle-ci s'est faite par la publicité , le matraquage et les institutions politico-républicaines , nottamment l'éducation nationale et particulièrement envers les jeunes qu'il fallait aliéner , dépolitiser , et même parfois si c'était nécessaire pousser au désespoir et au suiscide...



La pensée philosophique d'albert Camus s'articule autour d'une idée simple , telle que décrite parfaitement par " philosophie magazine " ( sic ! )  très au point sur ce genre de bêtises nases et vaseuses:



" l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écoeurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort. "



C'est faux !!!



Quiconque pense cela dans son coeur et dans son âme est severement aliéné, gravement malade et en danger de devenir sévèrement dépressif voir même suiscidaire...



Non la vie n'est pas absurde , elle a du sens , elle est belle et elle vaut la peine d'être vécue , et c'est une formidable aventure !



Méfiez vous des institutions et de tout ceux qui , de par une influence usurpée au sein d'institutions politiques , culturelles ou médiatiques opèrent un chantage , une manipulation ou des arguments d'autorité de culture et d''intelligence , bref ceux qui essayent de vous convaincre du contraire à savoir que la vie est absurde  ; ce sont des ordures qui cherchent à vous intimider et vous ne leur devez rien.



Non vraiment la vie n'est pas absurde , lisez , vivez , et ne vous laissez pas abattre !

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''Cher Monsieur Germain, ...''

En lisant, et relisant régulièrement, « le premier homme », roman en partie auto biographique d’Albert Camus, je ressens toujours une vive émotion. Des similitudes contextuelles, des souvenirs qui affleurent, et la rencontre avec M. Germain, l’instituteur qui a tracé le chemin de Jacques Cormery, l’enfant qui grandissait à Alger, dans un milieu social défavorisé, aux côtés de sa mère illettrée, de sa grand-mère violente, en l’absence de son père tué pendant la première guerre mondiale.



Les échanges épistolaires répertoriés dans cet opus diffusent telle une brume persistante la profondeur des liens tissés entre l’enfant devenu écrivain, philosophe, combattant, grâce à son orientation. Extrêmement touchante, datée du 19 novembre 1957, la lettre dans laquelle l’homme qui vient de recevoir le Prix Nobel exprime sa profonde reconnaissance à M. Germain, après le discours qui, sans le nommer, lui était déjà adressé. L’ensemble de cette correspondance est également un plaidoyer en faveur des valeurs fondamentales de l’éducation.



Un condensé d’émotions dans cette publication incontournable et nécessaire.


Lien : https://mireille.brochotnean..
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Voilà un drôle de livre, succinct mais très riche qui nous fait découvrir Albert Camus, l’homme derrière l’écrivain au travers de sa relation avec son professeur.



On y découvre le lien qui unit Camus à Monsieur Germain. Ce fantastique professeur a cru en son élève et l’a poussé au delà de ses limites lui permettant de devenir le grand homme et artiste qu’il fut.



Au travers de leurs échanges de lettres on y découvre leur lien plein d’amour et de respect.

L’extrait de Premier Homme nous livre différemment ce même ressenti avec l’histoire de son entrée au lycée grâce au soutien indéfectible de son professeur.



Quel bel hommage à ces deux hommes et à leur magnifique lien.
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''Cher Monsieur Germain, ...''

Cher Monsieur Germain /Albert Camus (1913-1960) Prix Nobel 1957.

L’émouvant recueil de lettres échangées entre son instituteur et Albert Camus n’a été édité que très récemment et constitue la première partie de ce livre, la seconde étant empruntée au livre inachevé d’Albert Camus intitulé « Le premier homme » (chapitre 6 relatif à son instituteur) et édité en 1994 après un travail de mise au point de son épouse Francine et de sa fille Catherine qui gère aujourd’hui le patrimoine de son père en compagnie de son frère jumeau Jean.

En avant-propos nous est rappelée une brève biographie de l’écrivain né en Algérie en 1913, orphelin d’un père mort à la Grande Guerre, et pris en main à l’école par Louis Germain (1884-1966) qui décela un bel avenir chez cet enfant élève brillant.

Les échanges commencèrent en 1945 alors que Camus vit à Paris avec sa femme Francine rencontrée à Alger en 1937. En 1945 Francine vient de donner naissance aux jumeaux Jean et Catherine. Les échanges se poursuivirent jusqu’à la mort d’Albert Camus.

Un des passages le plus émouvants concerne la lettre de Camus à son maître d’école, une lettre restée célèbre, juste après la remise du prix Nobel en 1957. C’est d’ailleurs à son maître que l’écrivain dédiera son discours à Stockholm lors de la cérémonie.

Extrait de la lettre :« Quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre engagement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. »

La deuxième partie donc du livre reprend le chapitre du « Premier homme » évoquant un certain Monsieur Bernard (Louis Germain de son vrai nom), personnage clé dans la vie de Camus (Jacques Cormery dans le livre), car c’est lui qui voyant les capacités de l’enfant pauvre lui fait obtenir une bourse pour aller au lycée. Cet homme aura été le père que le jeune garçon n’avait plus.

Albert Camus est mort en 1960 avec son éditeur Gallimard dans un accident de voiture.

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À ''Combat'' : Éditoriaux et articles

Que je lise Albert Camus dans ses premiers écrits de jeunesse ou le résistant rédacteur en chef de Combat ou le grand écrivain couronné par le prix Nobel,je découvre le même homme:humaniste,sensible,rigoureux,talentueux,épris de justice,fidèle à ses convictions,libertaire.Il demandait une seule chose à son lecteur être lu avec attention.Pour ma part j'ai respecté ce pacte avec toute la sincérité que cela implique.Je peux dire avec humilité que j'assume de son premier jusqu'à son dernier mot.Il est le seul écrivain dont je puis dire que j'épouse sa philosophie sans réserves,en mon âme et conscience.Son absence abîme mon présent mais son passé éclaire mon futur à jamais.Sa pensée de Midi c'est la clef de voûte de mon être,de ma façon d'être,de mon rapport au monde,aux autres,à la mort.Si mes "Noces"avec Camus furent solaires,lumineuses,absolues,comme celles de Tipasa elles n'inhument pas le doute,la souffrance,l'angoisse,le cogito mais pour atteindre un jour ce début de sérénité qui s'éveille dans Le Premier Homme;pour reprendre à mon compte la magnificence de ses mots Albert Camus fut en littérature et en politique mon Premier Homme.
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À ''Combat'' : Éditoriaux et articles

Il faut se battre sur tous les fronts, surtout si le combat est illégal et inégal. Combat est donc tout autant un journal clandestin jusqu'en août 1944 et la libération de Paris qu'un organe de lutte armée.

Camus n'a semble-t-il jamais pris les armes. Mais quand à la plume, il ne s'en est jamais privé. À la lutte armée, il préfère celle des mots, chacun selon ses capacités (et il n'y a pas lieu de se plaindre !) Et déjà dans ses éditoriaux et articles, il y a toute la philosophie, les idées qui plus tard seront développées dans ses romans et essais, notamment L'Homme Révolte, cette notion de révolte, de mouvement vers la vie et non vers la mort, de mesure et de violence utilisée sous la contrainte. De ce qui fonde l'humanité profonde d'un homme.

Et toujours cette manière limpide et lumineuse d'écrire, d'expliquer, qui fait jaillir le "Mais oui, évidemment ! C'est tout à fait ça !"

Il me semble que ce volume est une bonne introduction, avec les Lettres à un Ami Allemand, à celles et ceux qui ont peur de s'attaquer à un titre plus conséquent de Camus. Ici tout est expliqué clairement, simplement, les idées seules, sans les détours obligés par la philosophie dans les essais. Vraiment, même en lire quelques uns par ci par là est une bonne chose.
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À ''Combat'' : Éditoriaux et articles

En 2002, Jacqueline Lévi-Valensi a assemblé et annoté les éditos et les articles d’Albert Camus, publiés entre 1944 et 1947 dans le journal « Combat » issu de la Résistance, dont il fut le rédacteur en chef. Quel régal ! J’ai pris un plaisir fou à lire cette littérature du quotidien, engagée et magnifique, qui dresse un portrait fascinant et sans illusions de cette période de résistance, de libération et de construction.



Amoureux des mots, de la liberté et de la justice, je ne vous cache pas que Camus est un de mes auteurs fétiches, dont je relis éperdument l’œuvre. Quel plaisir de retrouver dans ces articles de presse, les thèmes qui lui sont chers, et de pouvoir appréhender au mieux l’influence de l’époque sur l’ensemble de son œuvre.



Bien que ces éditos soient des réactions quotidiennes à l’actualité, ils gardent par bien des aspects une intense vigueur encore aujourd’hui. Les discours et les formulations ont une portée universelle, qui saute aux yeux du lecteur. De nombreuses prévisions frappent également (et malheureusement pour nous) par leur justesse. C’est ce qui rend la lecture de ce recueil passionnante.



Ceux qui doutent du pouvoir de la littérature et de la place de l’écrivain dans la société devraient se plonger dans ces textes, ô combien instructifs.


Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
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À ''Combat'' : Éditoriaux et articles

Le Mouvement de Libération française fondé en 1941 par Henry Frenay, Berty Albrecht, Jean-Guy Bernardet est doté d'un bulletin d'informations clandestin. Après la fusion avec d'autres publications il devient COMBAT, il se veut être la voix des Résistants et de la Libération nationale. (Le titre « Notre Combat » fut pressenti , mais abandonné cela faisait un peu penser à « Mein Kampf » !)

Cinquante- huit numéros clandestins vont être édités entre décembre 1941, sa première parution, et août 44 .

Claude Bourdet (Lorrain dans la Résistance), rédacteur en chef du journal (En 1944 il fut arrêté par la Gestapo et déporté) recrute Pascal Pia (Pontault dans la Résistance ) qui introduit ensuite Camus dans l'équipe à l'automne 1943. (Il avait fait la connaissance de Camus à Alger en 1938 alors qu'il était directeur d'Alger Républicain) .

A la veille de la Libération l'équipe directoriale du quotidien clandestin qui s'est étoffée en personnel (Camus recrutait, notamment, chez Gallimard) organise sa pérennisation .

Le 21 août 1944 , Paris se libère, le journal parait enfin au grand jour , l'éditorial est rédigé par Camus qui peut enfin signer ses textes de son vrai patronyme . Camus devient le rédacteur en chef et l'éditorialiste .

Mais ce journal ne peut , à la longue rivaliser avec d'autres quotidiens (Le Monde, Libération…) et l'équipe initiale se disperse . Camus, quant à lui, ne peut pas concilier le travail prenant de journaliste, pour lui une passion, et le temps qu'il doit consacrer à son oeuvre littéraire , il quitte le journal en 1947 .Le journal disparaitra définitivement en 1974.

Le travail de Jacqueline Lévi-Valensi a permis de regrouper chronologiquement les articles attribués à Camus alors que la parution clandestine du bulletin ne permettait pas aux journalistes de signer leurs écrits.



La teneur et la valeur des textes journalistiques de Camus témoignent qu'il était un grand journaliste engagé , humain, épris de justice que ce soit dans ses reportages dans Alger Républicain ( Misère de la Kabylie), dans ses éditoriaux de l'Express (j'ai en tête un article consacré à un accident du travail mortel survenu alors que des ouvriers charpentiers intervenaient sur le toit d'un château appartenant à la princesse Margaret, dénonçant les conditions de travail et le manque de protection) , mais également et surtout dans ceux de Combat, un journaliste "aimant le goût du marbre", le travail de A à Z , de la rédaction à la mise en page , appréciant la solidarité des employés et ouvriers (linotypistes, correcteurs...) de cette corporation.

Grâce à Combat, il devient un journaliste célèbre, connu même aux Etats Unis









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Actuelles, tome 1 : Chroniques 1944-1948

Magnifique recueil d'articles, entretiens et discours de Camus dans les années 1945-1948. On y découvre un Camus engagé, qui commente l'actualité, l'après-guerre, la résistance, le stalinisme, l'attitude de l’Église,...
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