AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alberto Torres-Blandina (39)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Japon n'existe pas

On connaissait la littérature de gare, l’éditeur Métailié nous propose la littérature d’aéroport.

Cela tombe bien, on y attend en général beaucoup plus longtemps; le WI-FI gratuit devenant la norme, un petit livre rempli d’histoires à feuilleton seul à même de le concurrencer. Les critiques professionnels suivant ici le mot d’ordre du service de presse, on nous présente, bien ficelé, « un petit livre pour attendre votre avion »…



Bon, je l’ai lu sans quitter mon logement, un peu goguenard face à cette stratégie marketing, qui achève de placer ce livre dans une case manquant un peu d’ambition… Après tout pourquoi pas, l’auteur suivant cet embarquement immédiat, ratant de pas grand chose le surclassement, finalement à son aise en classe éco… A raison ? Le vin servi en business-class est en général lourdingue et prétentieux… mais au moins, pas de queue pour les toilettes…



Car quelques pistes laissent entrevoir un peu plus de profondeur, questionnant habilement l’intérêt d’une histoire, de sa véracité et de celle des clichés, imposant au lecteur un contrôle de marchandises, ses préjugés obligés d’être déclarés.



Un voyage rapide et agréable, sans alourdir son empreinte carbone.
Commenter  J’apprécie          787
Le Japon n'existe pas

Attention, pépite !

Le Japon n'existe pas est un roman qui m'a tenu en haleine du début a la fin. On fait la connaissance d'un homme qui travaille dans un aéroport. Il est chargé du nettoyage mais passe plus de temps avec les voyageurs pour leur raconter des histoires pour le plus grand plaisir des lecteurs :

Vous allez à Istanbul, non ?



C’est normal que je sois très observateur, il y a plus de vingt ans que je balaie cet aéroport et que je rencontre toutes sortes de gens. Mais je ne l’ai pas deviné à vos vêtements ni à vos yeux… ni à rien de particulier. C’est simplement que vous êtes assise là, près de la porte d’embarquement pour Istanbul.



Pourquoi vous riez ?



Les chapitres sont courts et le roman habillement construit. Les histoires que le personnage principal raconte sont des tranches de vie passionnantes. Bref le roman se dévore.



La fin est inattendu et surprenante mais j'ai beaucoup aimé cette pirouette de l'auteur. Bref, c'est un coup de cœur que je vous recommande vivement.


Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          371
Le Japon n'existe pas

Imaginez que vous soyez dans un aéroport, légèrement angoissé dans l’attente de votre avion.



Vous apercevez, sans trop y prêter attention un balayeur en train de faire son travail au milieu du flot incessant des voyageurs.

Soudain, il s’approche de vous et vous raconte une histoire étonnante, ou alors il devine votre destination en vous déclarant : « les destinations, c’est comme les coupes de cheveux, les chaussures ou… le conjoint. On les choisit s’il vous vont bien ».



Alors, vous aurez fait la connaissance de Salvador Fuensanta un bien étrange personnage qui au fil des rencontres distille avec intelligence et bonne humeur des anecdotes drôles, tristes parfois mettant en scènes des rencontres de hasard.



J’ai lu ce livre le sourire aux lèvres et je suis sûre que lors de ma prochaine attente en salle d’embarquement, je regarderai le balayeur d’un œil différent en espérant qu’il s’approche de moi.



Commenter  J’apprécie          230
Le Japon n'existe pas

Et si un simple balayeur d'aéroport avait le pouvoir de changer même un tout petit peu la vie de centaines de voyageurs ? Salvador Fuensanta est en effet un homme étrange, il interpelle les voyageurs, leur pose des questions et leur raconte des histoires avant qu'ils montent dans les avions et ne s'envolent loin d'ici.

Par ses petites attentions, sa gentillesse et ses histoires, cet homme a le don de créer une atmosphère chaleureuse, rassurante, gaie, drôle et détendue dans ce lieu anonyme où ne font que passer des individus aussi différents les uns des autres. Mais plus encore, par sa présence, il crée du lien entre les employés de l'aéroport, il a toujours un mot gentil pour la dame des journaux ou le personnel de la cafétéria, pour l'hôtesse de l'air qui va prendre son service ou le jeune de l'été qui balaie. Il raconte des histoires qui créent entre les êtres de la compassion, il génère spontanément de la sympathie et met de la joie dans ce hall d'embarquement. Ce simple balayeur réussi par ses récits originaux, tendres et drôles à faire de ce lieu de passage un vrai endroit de vie. En très courts chapitres, l'auteur nous fait sourire, nous émeut et l'ensemble ressemble à une tapisserie qu'on tisse fil à fil, centimètre après centimètre jusqu'à obtenir un ensemble cohérent et harmonieux.

Ces petits bouts de vie entremélés m'ont beaucoup plu, voila un livre qui fait juste du bien.
Commenter  J’apprécie          230
Le Japon n'existe pas

Salvador Fuensanta est typiquement le genre de personnage qui m'insupporte dans la vie réelle.

Ce vieil homme est une vraie commère ! C'est un bavard impénitent qui se permet de raconter la vie des autres à qui veut l'entendre, n'hésitant pas à mentir si besoin est pour se faire mousser. Dieu merci, je ne l'ai croisé que dans ce livre dont le genre oscille entre le roman et le recueil de nouvelles. J'ai du souvent lui rabattre le caquet en refermant les pages, quand il m'énervait de trop... J'avoue avoir eu un peu de mal à avaler toutes ses sornettes dont l'humour et l'inventivité m'ont laissée de marbre.

Au début Salvador Fuensanta est amusant mais il devient très vite fatiguant. Je me demande comment j'aurai réagi s'il m'avait abordée dans le hall d'un aéroport...
Commenter  J’apprécie          160
Le Japon n'existe pas

Je ne sais pas pour vous mais s’il y a des lieux que j’apprécie, ce sont les aéroports internationaux. Quand vous êtes dans le hall des départs, face aux panneaux d’affichages, vous regardez les destinations des vols, je trouve que c’est une invitation aux voyages, cela donne envie d’aller découvrir ces cités étrangères.



Dans Le Japon n’existe pas, Aberto Torres-Blandina nous offre cette invitation. Il nous propose des excusions, sous formes de nouvelles, avec pour guide Salvador, un balayeur de l’aéroport qui sert de décor.



Ce recueil est original du fait que les nouvelles sont liées tout en ayant une légère indépendance. On pourrait les lire dans n’importe quel ordre. Cela tient à la trame identique qui se répète à chaque chapitre ; Salvador aborde un voyageur inconnu pour lui raconter une histoire. Parfois, il échange avec une serveuse ou la vendeuse de journaux, mais le principe reste constant.

C'est son fil rouge.



Salvador hypnotise par ses récits incroyables. Sont-ils vrais ou faux peut se demander le passager-lecteur que nous sommes ? Peu importe. Il y a une forme de magie comme peuvent l’avoir les histoires pour enfants et nous sommes pris par ces contes à voyager debout dont on n’a pas toujours la fin.



Ce roman est un livre extraordinaire qui mérite d’être lu. Pourquoi pas dans un aéroport ?
Commenter  J’apprécie          111
Le Japon n'existe pas

J'ai adoré faire connaissance avec Salvador, balayeur pas comme les autres.

Je m'ennuie dans les files, salles d'attentes. Comme beaucoup je pense. J'ai donc toujours, absolument toujours un livre dans mon sac. Ça me sauve la vie parfois, comme devant la grille avant l'ouverture de la boucherie quand il y a 9 personnes avant moi (oui, cette boucherie est bien fréquentée). Ou chez le médecin, quand il a 1h10 de retard. Ou dans le hall du théâtre quand j'arrive trop tôt. J'arrête là les exemples. Et bien dans ces situations, j'aimerai qu'un Salvador vienne me raconter des histoires de pays qui n'existent pas, de compagnie faisant d'étranges promesses, de personnes parties à l'autre bout du monde... Voyageur dans cet aéroport, je crois que j'y serais revenu juste pour entendre la suite, écouter une autre anecdote.

Un joli moment, une parenthèse dans l'ennui et le quotidien.
Commenter  J’apprécie          100
Le Japon n'existe pas

Ce petit livre original et qui se lit facilement est une sorte d'objet littéraire non identifié. Il consiste en un long monologue, celui de Salvador Fuensanta, balayeur dans un aéroport espagnol, proche de la retraite, qui n'aime rien autant que raconter des histoires. C'est que Salvador est un fin observateur, qui peut deviner la destination d'un voyageur à son allure, et qui ne manque pas de donner avis et conseils, aux passagers en attente, à ses collègues, à la serveuse de la cafétéria, même à qui ne lui en demande pas.

Cela peut sembler au départ partir un peu dans tous les sens, mais il n'en est rien, et c'est surprenant jusqu'au bout, léger, fantaisiste, finement observé, bien construit. Ce serait dommage de donner, en les résumant même sommairement, des aperçus des histoires qui se construisent petit à petit entre les pages, celle du poète finlandais, celle du professeur d'université, celle du club des désirs impossibles, celle de Rosalia et Roberto, et d'autres encore... Il vaut mieux laisser le plaisir de la découverte.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          100
Le Japon n'existe pas



Dans un aéroport, Salvador Fuensenta, le bavard balayeur sait gérer son travail et passe du temps à raconter des histoires aux vendeuses de la cafétéria, du kiosque à journaux, ou à tout voyageur lui prêtant une oreille attentive. Il faut dire qu'il sait accrocher l'intérêt avec ses histoires tristes ou drôles, farfelues ou pas, ses associations invraisemblables qu'il rend crédibles. De chapitre en chapitre, les histoires peuvent avoir une suite, la vie de Salvador se révèle, celle de ses amis aussi, et le tout forme un ensemble irrésistible.



Au détour d'une histoire quelques réflexions attirent l'oeil, telles

"Dans la vie, c'est important d'avoir des temps morts pour réfléchir, lire, parler de la pluie et du beau temps avec un inconnu. Avec le stress, on oublie de consacrer quelques minutes à ne rien faire. Ce serait bizarre d'écrire sur notre agenda: mardi, de quinze à seize heures, ne rien faire. L'autobus était mon temps mort de la journée. Le moment où je ne faisais rien. Une heure obligatoirement perdue, mais gagnée sur le temps, sur ce mode de vie frénétique qui ne nous laisse pas une seconde pour respirer."



Quant au Japon qui n'existe pas...

"Vous ne trouvez pas que c'est un pays où tout est fait pour décourager le tourisme? J'imagine ceux qui l'ont inventé...

- D'abord, un sport national...

- Deux obèses en string qui se frappent en se poussant, ce serait drôle, non?

-Et la nourriture, qu'est-ce qu'on pourrait trouver de pire?

- Du poisson cru, ça paraît répugnant...

- Oui... et avec des baguettes, ha!ha! pour qu'ils n'arrivent pas à le saisir...

- En plus ils vont s'asseoir par terre et se bousiller les reins...

-Et la langue?

- Quasi impossible à apprendre...

- Avec deux alphabets... ha!ha!

- Non, non, trois..."



Au final, un petit livre à découvrir, drôle et émouvant, bien construit, bourré d'idées et d'originalité, et qui ne se lâche pas.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          80
Le Japon n'existe pas

L’imagination se confond parfois avec les souvenirs



Un aéroport, un balayeur. Il parle aux passagères et aux passagers en attente de départ vers des destinations multiples qui offrent quelques fois des prétextes aux anecdotes, aux souvenirs aux inventions. Le balayeur raconte des histoires. Il parle aussi à d’autres salarié-e-s, des confidences quelques fois.



Dans cet espace restreint, synonyme pourtant d’autres lieux, se croisent des milliers d’inconnu-e-s, presque déjà en d’autres contrées. Elles et ils sont des personnages en devenir, en fonction de leur trajectoire, de leurs rêves ou de leurs destinations. Ou peut-être des oreilles ouvertes aux mots baladeurs de ce balayeur.



Une ambiance tantôt réaliste, tantôt critique, tantôt fantasque. Un belle inventivité de thèmes et de personnages. Un balayeur conteur.



Un moment plaisant, comme une attente ou un espoir de départ.



« Eh bien l’autre jour, j’ai appris presque par hasard la fin de l’histoire. Une fin très triste. Mais elle ne pouvait pas être différente » Et si tout cela n’était qu’une autre histoire ?
Commenter  J’apprécie          80
Le Japon n'existe pas

Le balayeur d’un aéroport international - dans cet univers où « le temps se dilate » et les distances se contractent, lieu de rencontres improbables - aborde les voyageurs en partance avec quelques banalités pour très vite leur raconter des histoires insolites, que l’on devine inventées de toute pièce. L’homme se révèle tour à tour poète, philosophe, rêveur romantique, mais surtout amoureux du genre humain, des hommes et des femmes ordinaires. Le tout a un petit goût d’Amélie Poulain.



Le roman est bien construit et le style est très proche du style oral, léger et imagé, mais débarrassé toutes les lourdeurs, les répétitions de l’oralité.



Juste une précaution quant au titre trompeur: on n’y parle très peu du Japon !

Commenter  J’apprécie          60
Le Japon n'existe pas

Don Salvator Fuensanta proche de la retraite est balayeur dans un aéroport. Mais surtout il aime raconter des histoires.



Quand on dit que la vérité dépasse la fiction c’est bien vrai et nous voilà nous lecteurs à écouter Salvator Fuensanta. Sans s’imposer, non. Il parle à ceux qui veulent bien l’écouter. Ses collègues, la serveuse de la cafétéria mais surtout les passagers. Doté d’un sens extraordinaire de l’observation, il est capable de deviner la destination ou le pays d’origine du voyageur. Avec beaucoup de naturel, il embraye la conversation en racontant une histoire ou en donnant un conseil. On découvre des histoires qui flirtent avec l’irréel mais qu’importe ! On apprend qu’il existe un pacte entre hommes et femmes dans les aéroports qui se joue avec une revue ou un livre, l’existence d’un club des désirs impossibles. Ou encore une histoire d’amour peu banale, qui se cache réellement derrière un poète finlandais et bien d’autres histoires encore ! Elles sont souvent racontées par fragments et mettent toujours en scène Salvator Fuensanta et son auditoire.



Ce petit livre frais rempli de charme et d’originalité se lit tout seul et cerise sur le gâteau la fin est complètement inattendue ! Un seul conseil : ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette lecture (et un auteur à suivre de très près) !

Désormais quand je mettrai les pieds dans un aéroport, je chercherai du regard quelqu’un susceptible d’être Salvator Fuensanta…




Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          50
Le Japon n'existe pas

« Le Japon n’existe pas » était mon compagnon de voyage ce matin dans l’avion. Il m’a semblé que ce trajet d’une heure ne durait que cinq minutes.



Quand on attend son avion, désœuvré dans ce lieu suspendu hors de la réalité qu’est un aéroport, on rêverait de rencontrer un Salvador Fuensanta, balayeur en fin de carrière et merveilleux conteur d’histoires.



Cet homme qui aime parler aux passagers en transit, semble avoir fait le tour du monde. Il évoque, comme un familier des lieux, le chant du muezzin à Istanbul, le spectacle des soirées à Helsinki, la brume sur le lac de Côme, la maison de Dracula en Roumanie ou encore l’animation du centre-ville de Bangkok. Balayeur depuis toujours dans le même aérogare, on dirait qu’il est doué de tous les dons, sachant reconnaître de manière infaillible qui est de Paris et qui est d’une autre ville, puits de science sur la littérature de voyage ou la philosophie orientale.



Alors il parle à des passagers que l’on devine simplement dans ce récit, sans les entendre. Il leur raconte des histoires extraordinaires, souvent livrées en plusieurs chapitres, interrompues par les nécessités du décollage des avions et par le départ de ses interlocuteurs, l’histoire d’Eduardo le justicier malheureux, celle du Club des Désirs Impossibles, l’histoire d’une rencontre d’une nuit… Et, au détour de ces contes souvent humoristiques, il nous livre des morceaux de sa sagesse et dénonce en passant les excès de la société contemporaine.



Un livre drôle et enchanteur, et un éloge des pauses, de la lenteur et des rencontres fortuites.



« Le nom de Salvador Fuensanta vous dit quelque chose ? C’est le mien... Vous ne l’avez jamais entendu ? Vous m’enlevez un poids. Pau m’a dit qu’il avait diffusé sur la toile l’histoire de Salvador Fuensanta, l’acteur mythique qui a joué dans le premier film porno pour le kinétoscope d’Edison, film détruit par des agents secrets du Pape Pie XI dans les années 20. J’ai pensé qu’il blaguait, mais avec lui on ne sait jamais. Il aimait tellement incruster de fausses histoires dans la réalité avec un R majuscule, comme il disait, que je n’aurais pas du tout été étonné qu’il m’ait fait cette blague pour la postérité. Mon nom aurait été associé pour toujours à celui du premier acteur porno. »
Commenter  J’apprécie          40
Carte du labyrinthe

Trois vies se croisent, s’aiment, se quittent et se fuient. D’abord il y a Jaime le photographe, un bon père de famille qui mène une vie rangée et qui collectionne en cachette les photos excitantes de nus qu’il développe pour ses clients, en particulier celles d’Alberto qui photographie les femmes avec lesquelles il couche dans des poses explicites. Et cela jusqu’au jour où ce dernier amène au photographe plus que des photos romantiques d’une seule et même femme. Jaime croit reconnaître cette femme un jour à la gare et l’aborde sous le nom de Pedro. C’est Elisa. Elle lui raconte une vie fantasmée et tous les deux s’inventent un nouveau présent. Elisa a été heureuse avec Alberto jusqu’au jour où elle a été victime d’un viol. Alberto, à partir de ce moment là, s’est replié sur lui-même avant de partir sans rien dire à Elisa. Peu après elle rencontre le mystérieux Pedro et commence une nouvelle vie avec lui. Ils se sont promis de ne jamais laisser leur amour s’enfoncer dans la routine, mais leur rêve commence rapidement à sérieusement s’effriter.

Ainsi se mêlent ces trois vies entre amour et haine, espoir et désespoir de la vie... trois vies liées et pourtant tellement solitaires qui sont ici parfaitement représentées dans ce roman Carte du labyrinthe, car c’est bien à un labyrinthe que fait penser cette confusion des sentiments, de l’auteur espagnol Alberto Torres-Blandina. Tels trois journaux intimes qui s’entremêlent, chacun avec sa voix propre, nous font découvrir ce méandre sentimental. Etonnant aussi de voir à quel point ce qui au début paraît comme une lecture assez amusante au départ devient peu à peu bien plus profond et laissera des réflexions qui poursuivront le lecteur bien après sa lecture.



Carte du labyrinthe de Alberto Torres-Blandina est un étonnant roman sur les méandres de l’amour, un texte fort à plusieurs voix qui marquera profondément son lecteur.
Lien : http://www.bibliotheca.be/ar..
Commenter  J’apprécie          40
Le Japon n'existe pas

Auteur espagnol très connu, j'ai découvert l'univers d'Alberto Torres-Blandina avec ce court roman très très très original !



Le ton employé est atypique, les histoires contées par le narrateur loufoques et savoureuses.

La fin est très surprenante et j'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur et ses positions vis à vis du tourisme.



Petit coup de coeur pour belle lecture.
Commenter  J’apprécie          31
Le Japon n'existe pas

Salvador Fuensanta est balayeur dans un aéroport. Mais ce n'est pas un balayeur comme les autres : c'est aussi un conteur exceptionnel qui propose des histoires d'évasions, d'amour pleines d'humour mais aussi un poil d'absurde. Il adore parler et on le l'arrête pas...



Ce qu'on retiendra c'est le lieu où se trouve Salvador car toutes les histoires racontent les vies de ceux qui y travaillent, ceux qui y passent mais elles ont toutes un peu de magie, on se demande où il va chercher tout ça. Mais c'est frais, on a un sourire ici et là même si la crédibilité des histoires n'est pas toujours assurée. Laissez-vous porter par ces contes... vous découvrirez pourquoi le Japon n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          30
Carte du labyrinthe

Le premier roman d'Alberto Torres-Blandina, Le Japon n'existe pas, m'avait bien plu, dans un registre comico-ironico-léger. Pour son second roman, l'auteur est parti explorer un domaine totalement différent : celui de l'amour : la passion, la tendresse et bien sûr l'amour absolu, celui qui dure toujours : "nous aimer pour toujours, comme on n'aime que dans les poèmes." (p.199)



Jaime est un homme installé, marié et père de famille qui ne rêve que d'aventures, qui se pose des questions sur la durée de l'amour, sur la fidélité, sur la paternité et qui se demande ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas suivi ce chemin. Mais il n'ose pas franchir le pas de l'adultère, malgré quelques occasions, de peur de ne plus pouvoir se regarder en face. Lorsqu'il est sur le point d'aborder une femme, il l'attend à l'extérieur d'une brasserie et voit son propre reflet :



"Ce qui m'effraie le plus dans ce Jaime reflété sur la vitre, ce sont ses yeux. Identiques aux miens. Mes propres yeux en train de m'observer depuis la surface froide. Ils m'interrogent tout comme je les interroge. Son regard me fait peur, pénétrant, inquisiteur, comme s'il ne me reconnaissait pas.



Encore que ce serait bien pire qu'il me reconnaisse, qu'il se reconnaisse en moi. Qu'il me sache son reflet.



Je serais alors obligé de partir en courant.



Et aujourd'hui je ne dois pas partir en courant." (p.98)



Alberto est l'homme à femmes, celui qui devient totalement paranoïaque et désemparé lorsque sa compagne Elisa se fait violer. Rien ne sera plus comme avant. Lui, l'homme aux conquêtes, ne drague plus, ne fait plus l'amour et quitte Elisa. Il voue de la haine aux hommes, tous ceux qui auraient pu violer Elisa. Il est détruit. Ne réussit pas à remonter la pente : "Tout me semble absurde autour de moi. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien savoir des larmes, ces gens-là ? Pourquoi est-ce qu'ils perdent leur temps dans des conversations hypocrites ou qu'ils se prennent la tête pour des bêtises ? La vie passe à côté de nous, mais nous sommes trop occupés à des conneries pour nous en rendre compte." (p.107)



Elisa est la femme amoureuse, qui pardonne à Alberto ses aventures. Elle est entière, indépendante. Violée, elle a énormément de mal à se remettre. Elle pense à la mort, à l'amour à mort. Elle cherche désormais l'amour absolu, celui qui ne peut baisser en intensité et celui qui la sauvera de son mal-être, qui la lavera de ce qu'elle ressent comme une salissure, son viol.



Dit comme cela, ce livre peut paraître noir, triste ; je ne vais pas vous mentir en vous disant qu'on rit à toutes les pages, mais je peux vous dire qu'il est surtout très profond. La réflexion des personnages est poussée à fond, ce qui dérange le lecteur bien obligé de se mettre en question lui-aussi. Il est construit en cinq parties de trois chapitres chacune, un par narrateur. Cette construction permet de maintenir un intérêt tout au long de la lecture. Bien écrit, simplement, pas de tournure de style alambiquée, point de phrases incompréhensibles. Chaque personnage, bien distinct, est une facette de l'humanité :



"Elle vient de découvrir qu'elle ne peut pas me haïr. Que nous sommes la même personne. Que derrière les noms et les nuances, nous sommes tous exactement la même personne perdue sous divers déguisements." (p.200)



Si vous aimez les histoires plan-plan, ne notez pas ce titre. Si vous aimez être dérangé par vos lectures, foncez ! Je vous avouerai sincèrement qu'un récit aussi intimiste ne m'avait pas bousculé autant depuis longtemps ! Assez facile de se projeter dans un des personnages ou dans les trois en même temps. Alberto, qui est pourtant très loin de ce que je suis dans la vie me touche particulièrement : son récit me paraît être le plus fort, le plus dense.



"Une histoire qui ne vous quitte plus" (4ème de couverture). Un auteur assurément à suivre !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          30
Le Japon n'existe pas

Voilà un petit livre frais et inventif d’un auteur espagnol que je lisais pour la première fois. Le narrateur, Salvator Fuensanta, est balayeur dans un aéroport et l’histoire le suit pendant les 30 jours qui précèdent son départ en retraite. Parmi ses petites habitudes, il discute avec ses collègues et surtout avec les passagers qui attendent leur avion. Il devine leur nationalité, leur destination et raconte des histoires très originales et variées : l’existence d’un code spécial ayant cours dans les aéroports, la légende d’un poète finlandais, l’histoire d’un artiste qui crée une vie pour une amnésique, une théorie sur la création du Japon, un site permettant l’échange de services, une rencontre après le travail… Avec en prime une fin est complètement inattendue.

Après cette lecture, je ne verrai plus les aéroports du même œil.
Commenter  J’apprécie          20
Le Japon n'existe pas

Un délicieux monologue de 160 pages.Car Salvador bavarde,bavarde:il

est intarissable! Ce modeste balayeur dans un terminal d' aéroport peut

évoquer des régions du monde entier,rapporter les anecdotes les plus

inattendues et même vous démontrer que le Japon n'existe pas! Mais

surtout,il séduit : par sa gentillesse,sa profonde tolérance, son optimisme

à toute épreuve et sa philosophie,concrète, humaine et chaleureuse.

Avec un humour léger ,un style souple et facile,ce petit livre ferait presque

oublier la richesse de son contenu qui offre une leçon de vie sans jamais

pontifier ni moraliser : un régal!
Commenter  J’apprécie          20
Le Japon n'existe pas

Peut-être est-ce le parti pris de raconter de multiples histoires brèves, mais l'auteur propose du coup des personnages assez clichés, et des points de vue notamment sur les femmes et sur les étrangers qui ne m'amusent vraiment pas.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alberto Torres-Blandina (178)Voir plus

Quiz Voir plus

Intrus...

Trouvez l’intrus parmi ces 11 propositions.

Garfield
Azraël
Felix
Hello kitty
Felix
Droopy
Tom
Duchesse
Lucifer
Figaro
Isidore

1 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}