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Critiques de Alice McDermott (161)
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Ce qui demeure

Mary, jeune secrétaire new-yorkaise dans les années 50, à l'image des milliers qui travaillent à Downton,NYC, encore célibataire à 30 ans , donc presque une vieille fille, est sur le point de s'engager dans une relation sans passion avec George, un ami de son frère, quand elle rencontre un inconnu, dans le snack où elle déjeune tous les midis...Et Alice Mc Dermott, va nous inviter à suivre la vie de la famille irlando- américaine, que vont ainsi former Mary et cet inconnu, John Keane, sur presque 30 ans, parfois sous le point de vue à la fois acerbe et envieux de Pauline, l'amie secrétaire, restée vieille fille, elle, ou par le point de vue d'un des quatre enfants de la fratrie. Les chapitres sont autant d'instantanés, de moments clés ( l'accouchement prématuré du quatrième enfant de la fratrie, dans le salon, à l'aide d'un voisin ; le départ au Vietnam de l'aîné, Jacob ; la construction de la nouvelle église, moment important pour la communauté du quartier de Long Island où vit la famille Keane...), et l'écriture, très attentive aux sensations, aux sentiments parfois à la limite de la conscience, nous offre de très beaux moments de lecture.
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Ce qui demeure

Une fois encore, Alice McDermott nous amène à New York, dans une famille d’origine irlandaise dans la deuxième moitié du vingtième siècle. Mary, la trentaine, célibataire vivant avec son père et son frère, et désespérant de sortir de cette situation, finit par rencontrer George et l’épouser. Ils auront quatre enfants, et ce sont les destinées de cette maisonnée, ainsi que de quelques parents, amis et voisins, que nous suivons sur plusieurs décennies. Entre temps, des événements historiques auront eu lieu, les mœurs auront changé, le monde dans son ensemble sera transformé, y compris dans le quotidien qui semblait pourtant le plus immuable.



Comme toujours, l’auteur brosse des portraits précis, saisis dans la vie au jour le jour de ses personnages tout à fait ordinaires, sans rien d’exceptionnel qui les distingue, à part le regard attentif posé sur eux. Ordinaires et pourtant uniques, ils sont criant de vérité dans les petits et grands événements de leurs existences. C’est là, comme à son habitude, qu’excelle Alice McDermott.



J’ai été moins convaincue en revanche par l’aspect vaste fresque dépeignant les changements de société. Cet aspect du roman ne m’a pas paru très original (guerre du Vietnam, légalisation de la contraception etc ) et pour tout dire, un peu artificiel. Il m’a même semblé que les personnages y perdait un peu de leur consistance, devenant un peu démonstratifs dans l’optique d’illustrer des événements ou évolutions. Je préfère définitivement Alice McDermott lorsqu’elle s’intéresse aux individus dans leurs infimes mouvements de l’âme, dans leurs vies sans rien d’extraordinaire.



Néanmoins, toujours agréable à lire, le roman m’a plus séduit dans la première partie, que dans sa tentative d’embrasser la société américaine en mouvement dans les destins des enfants de Mary et George.
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Ce qui demeure

Acheté par hasard chez un bouquiniste car attirée par le nom irlandais de l'auteure et l'éditeur Quai Voltaire, lu cet été, je m'aperçois aujourd'hui que je n'ai pas publié de critique à mon retour de vacances.Parfois, le recul, c'est bien aussi.

Je me souviens d'avoir passé un bon moment, mais seulement bon, pas essentiel.

C'est l'histoire d'une famille américaine d'origine irlandaise, un couple et 4 enfants, depuis la fin de la 2ème guerre jusqu'à la fin du 20ème siècle. L'écriture (ou la traduction?) est un peu brouillonne mais je me souviens m'être attachée aux personnages et l'avoir lu avec plaisir. En clair, écriture sans intérêt mais histoire sympa.
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Ce soir-là

A partir d'une histoire d'amour entre adolescents, Alice McDermott trace le portrait d'un quartier, et au-delà d'une époque, d'une mentalité, d'une façon de vivre. Les rapport de couple, la place des femmes, la sexualité...



Il y a déjà une belle écriture dans ce deuxième roman d'une jeune romancière, une grande finesse d'analyse, l'intérêt pour les gens ordinaires et pourtant uniques. Et une capacité, au-delà, à voir la société en raccourci à partir de quelques personnes singulières, mais qui sans même sans rendre compte reflètent les valeurs et les présupposés d'une époque.



C'est toutefois bien moins abouti que Someone. Malgré quelques très belles pages, c'est moins complexe en ce qui concerne les personnages et la structure narrative, il n'y a pas cette fluidité et cette évidence, parfois quelques raccourcis.



Un livre prometteur d'un jeune écrivain qui a su par la suite tenir toutes ses promesses.

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Charming Billy

" Tout le monde l'aimait.

Si vous l'aviez connu, vous aussi vous l'auriez aimé. " Après l'enterrement de Billy Lynch, ses amis et sa famille se réunissent dans un bar du Bronx pour évoquer les bons moments passés ensemble. Ils redécouvrent le plaisir de boire un verre alors que l'alcool était devenue un vrai problème dans la vie de Billy. Sa veuve, Maeve, est là. Elle a toujours veillé sur Billy et chacun admire son courage. Mais personne ne peut évoquer Billy sans penser à cette jeune Irlandaise.

Car un été, à Long Island, il y a si longtemps, il est tombé éperdument amoureux de la jeune Eva. Il voulait l'épouser, elle est retournée en Irlande. Malgré sa promesse, elle n'est jamais revenue. Dennis, le cousin de Billy, n'a pas osé avouer la vérité. Il a préféré lui dire qu'elle était morte d'une pneumonie. Ce sera à la fille de Dennis de découvrir cette vérité et de révéler à chacun combien cet amour perdu les a tous liés au-delà de ce qu'ils pouvaient même imaginer.
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Charming Billy

Doux et nostalgique, une belle lecture fluide très attachante.

L'ambiance feutrée et tendre qui entoure le début de l'histoire évolue progressivement pour laisser la place à des situations plus tendues et compliquées.

Le grand amour de Billy, Eva, a disparu. Désespéré, il n'a plus goût à rien. Dennis son meilleur ami a tout fait pour le protéger. Il lui a menti sur Eva pour que Billy garde une belle image de la jeune fille. Il l'a contraint à ressasser toute sa vie cet amour perdu sans parvenir à s'en guérir complètement.

Lorsque l'histoire débute, Billy vient de mourir et ses proches sont réunis pour son enterrement. Dennis se confie à sa fille et raconte toute leur histoire marquée par la disparition d'Eva.

L'auteur décortique la vie de Billy, sa jeunesse, ses amours et les secrets qui l'entourent. Nous partageons leur quotidien, le poids du mensonge , les concessions. Après la douceur et la tendresse, apparaissent l'amertume et la mesquinerie qui alourdissent l'atmosphère et plombent la vie de nos protagonistes.

Les haines sont plus profondes que nos affections, telle est la sentence d'un des héros que j'ai envie de partager avec vous.



Je vous conseille ce récit situé entre le Bronx, Long Island et l'Irlande pour son style et l'émotion qui s'en dégage.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Charming Billy

Vous ne pouvez pas lire ce roman sans être happé par l’écriture d’Alice McDermott. Dès la première page, on fait partie de ces invités, de ces différentes personnes présentent dans ce petit bistrot après l’enterrement de Billy. On les voit, un par un, par les yeux de la narratrice. Puis arrivent les souvenirs de chacun, les confidences…le passé revient soudain à la surface et nous, lecteurs, plongeons dedans ! Dès le début, on comprend qu’un certain Billy est mort, que celui-ci était alcoolique, et qu’il laisse derrière lui une veuve qui lui était dévouée. Mais, une deuxième femme arrive très vite dans la bouche des invités : Eva. Ce premier amour, cette femme que tout le monde croit morte. C’est Dennis qui va alors tout raconter à sa fille : le mensonge à propos de la mort d’Eva. Mais pour comprendre cela, il faut repartir loin dans le passé, au tout début, et raconter la vie de Billy.



Ce roman est vraiment beau. Alternant entre le présent (l’enterrement de Billy et ce qui suit) et le passé (la vie de Billy et de Dennis), c’est de l’amitié, de l’amour et de la vie que nous offre Alice McDermott. Même si l’existence de ces personnages n’est pas toute rose, on prend plaisir à suivre ces deux hommes et à les voir évoluer. On remarque la patiente de Dennis qui n’a jamais arrêté de se dévouer à son ami (et que Maeve appelait au secours lorsqu’il ne revenait pas le soir car il avait trop bu). Et nous faisons connaissance avec les parents et amis de ces deux protagonistes. J’ai particulièrement aimé suivre les parties sur la mère de Dennis et sur Maeve : deux femmes aux portraits forts qui ressortent de ma lecture.



« Et c’était précisément ce dont elle semblait ne jamais se rassasier, compte tenu de ce qu’avait été sa vie. Etre enfin remarquée, distinguée du reste du troupeau. Reconnue pour être différente des autres. »



De plus, tout au long du roman un lieu est présent : la maison de Long Island. Lieu du commencement, lieu aux péripéties… Tous ces personnages ont un lieu direct ou indirect avec sa maison qui devient, elle aussi, un personnage du roman, un personnage centrale dans la vie de Billy et dans la vie de toutes les autres personnes (mais celle de notre narratrice) !



« Oui, cette maison avait été là, telle quelle, tout le temps où lui-même avait été mobilisé par l’aventure et la morosité de la guerre ».



Ce qui est aussi bon dans ce roman est le côté du deuil : comment faire le deuil d’un être que l’on aime ? Et cela est vécu par de nombreux personnages : Billy, Maeve… qui le font chacun à leur façon.



« Ce que cette réalité pouvait avoir de terrible le frappa soudain : la vie de son mari était finie, la sienne l’était pas. »







Un roman sur l’amitié, l’amour, la douleur… Un roman sur la vie, sur une vie : celle de Billy !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Charming Billy

Billy Lynch vient d'être inhumé et la famille et les proches se réunissent dans un petit restaurant pour se rafraichir et surtout se remémorer le disparu et soutenir la veuve. Très vite, la discussion s'oriente sur les qualités du défunt, gentillesse et générosité, mais aussi sur son gros défaut : Billy était porté sur la boisson et il n'était pas rare qu'il faille le ramasser à la sortie d'un pub ou au bord d'un trottoir. Et au détour d'une réflexion, la narratrice, fille du cousin et meilleur ami de Billy, apprend l'existence d'un amour perdu juste après la Seconde guerre mondiale. La fille, irlandaise, est retournée dans son pays et y est morte d'une pneumonie peu après. Billy fut inconsolable durant de nombreuses années et ne se mariât que cinq ans plus tard. le père de la narratrice, Dennis, lui apprend dans la soirée que la fille en réalité n'était pas morte… La narratrice reconstruit alors toute l'histoire, l'amitié entre Billy et Dennis son cousin, l'été à Long Island où Billy rencontra Eva, la trahison de la jeune fille, le mensonge de Dennis pour éviter de trop le peiner, la rencontre avec Maeve sa future épouse, et tout le parcours de ce petite monde sur de nombreuses années. Car c'est tout le talent d'Alice McDermott, comme dans tous ses romans, de nous faire partager un moment de vie avec une communauté, des gens ordinaires, avec des qualités et des défauts ordinaires, mais qu'elle nous fait apprécier et que l'on a envie de mieux connaître, d'apprécier la solidarité et la générosité de ces irlandais d'Amérique, et pourquoi pas de boire un bock de bière avec eux… Un ton juste, intimiste et une empathie communicative.
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Charming Billy

On entre dans Charming Billy d’une manière originale : c’est l’enterrement de Billy et autour d’une collation, tous ses proches évoquent leurs souvenirs de lui. Tout le monde l’aimait. « Billy, leur Billy, avec ses lettres et ses blagues, sa loyauté et son cœur brisé, creusait sa tombe à force de lever le coude ». Et l’alcool a effectivement fini par avoir sa peau. Autour de la table il y a Maeve, sa veuve, terne et dévouée, les voisins et tous les cousins dont Dennis, le meilleur ami. C’est la fille de Dennis qui va tout nous raconter, durant les quelques jours qui suivent l’enterrement. Billy, son grand amour, sa disparition. En donnant la parole aux vivants, aux morts, aux souvenirs et au présent, elle va nous conduire le long d’une existence entière, et même de plusieurs. Toutes ces voix mêlées vont raconter le destin d’immigrés irlandais à New-York.



En entrant dans l’histoire, j’avoue, j’ai trouvé le procédé intéressant mais un peu bordélique. J’ai eu du mal à m’y retrouver entre tous ces Lynch, les sœurs, leurs maris, les cousins et cousines, leurs parents, leurs amours et leurs pertes, les allers et retours entre passé et présent, toutes les vies respectives de chacun. D’autant que le style au début m’a semblé un peu laborieux. Mais très vite on s’immerge dans cette fresque vivante et colorée, sensible et humaine, et chaque existence devient importante et tisse à sa manière l’éclat tout entier de l’oeuvre. Quelques personnages m’ont particulièrement touchée (les parents de Dennis et leur rencontre, entre autres) ; de leur vie on pourrait tirer un livre tout entier.



Au cœur de cette histoire il y a un lieu, Long Island, et une rencontre, celle de Billy, Dennis et de deux jeunes femmes sur une plage. Je ne dis pas « au début de » cette histoire car on réalise en lisant Alice McDermott qu’une histoire commence en fait bien avant même la naissance de chacun des protagonistes, et ne se termine pas avec leur mort. Dans l’œil du cyclone de cette histoire, il y a un amour éperdu, celui de Billy pour Eva l’irlandaise. Et sa perte. Il y a aussi cette petite maison de Long Island au « toit vert rayé de bardeaux rouges, raboteux, incrustés de particules de mica qui étincelaient au soleil », deux fenêtres sur le devant aux moulures vert bouteille, séparées par une porte et trois marches en bois. Une maison que l’on revoit de bout en bout du livre, comme un personnage à part entière, un lieu de paix et de destinée.



Alice McDermott a un talent pas possible (sous le charme duquel j’étais tombée en découvrant Someone, l’an dernier) pour raconter de manière non linéaire les vies ordinaires. Ce roman est assez magique dans la profusion et l’intelligence d’observation. Il égrène avec grâce et sans artifices toute la palette des émotions humaines. J’ai mis un peu de temps à le lire, mais quel beau voyage en humanité ! Ah, et j’oubliais : l’objet livre en lui-même (il fait partie de la collection petit Quai Voltaire des éditions la Table ronde) est superbe. Format, qualité de papier, couverture, illustration : tout est plaisir. Merci à la maison d’édition pour cet envoi.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Charming Billy

Le roman commence à l'enterrement de Billy Lynch : l'auteure explore ces existences minuscules , la disparition supposée d'une jeune irlandaise , Eva et les épisodes successifs de la vie de Billy devenu alcoolique, pourtant gentil et généreux , sa femme Maeve, courageuse , dévouée, qui a toujours veillé sur lui.

À l'aide de son style lyrique et précis, sa plume élégante l'auteure évoque cette communauté irlandaise : Cette jeune Eva que Billy a attendu et tant d'autres portraits , combien les mensonges de cet amour perdu lia tous les personnages au delà de ce qu'ils pouvaient rêver !

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Charming Billy

La lecture est vraiment très douce, agréable, élégante, durant les dialogues on a vraiment l'impression de faire partie de la discussion, d'être présent avec les protagoniste. Certains passages sont un peu longs, on s'y perd un peu car on passe souvent d'un personnage à un autre mais c'est un livre quand même agréable. Malgré quelques longueurs certains événements nous réveillent, notamment quand il est question de décrire la vie de la mère de Dennis et celle de Maeve. Un beau roman surtout pour le style d'écriture.
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Charming Billy

Le roman commence à l'enterrement de Billy, que tout le monde adorait, mais que personne n'a pu empêcher de se tuer à force de boire. Les gens échangent, ce qui nous permet de savoir l'essentiel sur la vie de Billy. Les détails, différents épisodes de sa vie, ainsi que de celle de certains de ses proches, nous les découvrirons dans la suite du livre, un peu en désordre.

J'aime énormément Alice McDermott, sa plume élégante et fine, sa manière de dresser des portraits de personnages plus vrais que nature. Des vies minuscules, sans gloire ni grands événements. Sans doute avec plus de peines que de joies. Et une nostalgie d'un je ne sais quoi, qui aurait pu faire que la vie aurait été différente.

Charming Billy est un opus très réussi, dans lequel l'univers d'Alice McDermott est déjà bien en place, cette communauté irlandaise de New York, dont elle est issue et qu'elle dépeint avec tendresse, mais sans complaisance.

J'ai très vite envie de retrouver cet univers en lisant un autre livre de l'auteur...
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Charming Billy

j'ai retrouvé ce livre non lu dans ma bibliothèque en cours de rangement, j'espérais avoir des avis sur Babelio je vois qu'il n'en est rien j'abandonne une lecture ce qui ne m'arrive pas souvent!
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Charming Billy

Billy Lynch, « Charming Billy », est le personnage principal du roman. Mais le livre commence alors qu’il vient de mourir. Durant le repas qui suit l’enterrement, chacun se remémore combien Billy était charmant et chacun confirme qu’on ne pouvait qu’aimer Billy. Mais le problème avec Billy était qu’il fut un alcoolique invétéré et qu’il en est mort. Alors la fille de Dennis, le meilleur ami de Billy, va essayer de comprendre au gré des conversations et confidences de ses amis et de sa famille ce qui a bien pu conduire Billy, un homme aimé, affable et serviable à se détruire de manière aussi appliquée depuis tant d’années. J’ai beaucoup aimé ce beau roman profond et touchant, qui enquête et dissèque la vie de Billy et de ses proches, essayant de comprendre les blessures, les non-dits, les espoirs et les renoncements qui les a conduit autour de cette tombe.
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Charming Billy

Après l'enterrement de Billy Lynch, ses amis et sa famille se réunissent dans un bar et inévitablement dans ses circonstances évoquent des souvenirs, ils font l'éloge du disparu, drôle, souriant, gentil et qui pourtant a sombré dans l'alcool, anéantissant par le fait sa vie et chamboulant celles de sa femme et de ses amis...

Au fil des pages, le lecteur découvre les ombres parfois énigmatiques qui ont traversé la vie de Billy dont une jeune et belle irlandaise dont il était tombé amoureux et qu'il a attendu éperdument...



L'écriture est complexe et au début du livre le lecteur se perd un peu dans le récit dont la construction n'est pas habituelle et rappelle l'écriture de l'époque romantique...

L'histoire qui se profile peu à peu est pourtant simple et analyse sans concession les affres de la vie, avec ses petits et grands bonheurs mais aussi ses failles et ses renoncements, ses petits et grands regrets et ainsi ce récit égrène doucement et avec brio les émotions humaines.

Quant à l'édition Petit Quai Voltaire aux éditions de la Table Ronde ce n'est que du bonheur... Magnifique !



Une magnifique saga familiale que l'on imagine tout d'abord très sucrée, et qui se termine dans l'amertume.

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Jamais assez

J'ai découvert Alice Mc Dermott avec la neuvième heure, un coup de coeur, et j'ai donc eu le plaisir de la retrouver ici avec cette nouvelle.



L'illustrateur accompagne le lecteur avec ces pots de glace, ce qui est très tentant. Trois pages pour voir disparaître ces trois boules de glace : pêche, vanille et fraise... le trio gagnant.



La tentation justement est au coeur du problème. Il s'y mêle un petit brin de culpabilité. de l'enfance au grand âge, notre personnage principal assouvit aussi souvent que possible ses plaisirs. On va voir comment à plusieurs étapes de sa vie ils vont être entre autre liés aux délices glacés.



Il y a la petite touche "religieuse" qui est souvent lié à la culpabilité et au pêché de gourmandise. Il suffit d'une ou deux allusions pour que le lecteur dessine le contour de cette famille.



On a le thème de la famille. Famille qui ne la comprend pas vraiment.



Courte nouvelle à la troisième personne on suivre cette femme sur son parcours de vie de petite fille à grand-mère, sa vie sera sublimée par la gourmandise.



On ne connaîtra pas son prénom pas plus que celui du frère ou de la soeur, ce n'est pas ce qui importe dans cette histoire.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Jamais assez

J'ai des goûts relativement tranchés en littérature : beaucoup d'auteurs m'ennuient ou ne m'intéressent pas plus que ça, et dans ce cas, après une ou deux tentatives, je passe mon chemin. En revanche, lorsqu'un écrivain m'a captivé, lorsqu'une écriture m'a charmée, m'a fait plonger dans l'univers de son créateur, j'ai tendance à vouloir tout lire, j'attends chacune des nouvelles parutions. C'est le cas pour Alice McDermott, dont les beaux romans qui se passent dans la communauté irlandaise de New York m'ont fait passé de belles heures de lecture. L'annonce de la parution d'un de ses livres me fait toujours plaisir, et j'attendais donc la sortie de cet opus, Jamais assez.



Il ne porte que trop bien son titre, il s'agit en réalité d'une nouvelle, sortie dans une petite collection, La nonpareille, où sont édités, dans un mini format, des textes courts. Une jeune fille, puis femme, est au centre du récit, et sa passion des glaces, qui symbolise une forme du goût du plaisir, qu'elle assume malgré l'entourage, toujours prêt à juger, à décider ce qui est le mieux pour elle. Cela donne un texte léger, optimiste au final, plein de joie de vivre. C'est moins complexe et en demi-teintes que les romans d'Alice McDermott, mais c'est délicieux.



Juste un petit bémol : c'est vraiment très court. J'aime les nouvelles, mais dans un recueil on peut en savourer plusieurs. Or ici, juste un petit texte, c'est incontestablement frustrant, justement parce que c'est délectable, et on voudrait, comme sait si bien le faire le personnage de la nouvelle, faire durer le plaisir.



J'attends maintenant avec encore plus d'impatience le prochain livre d'Alice McDermott.
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Jamais assez

Je n'ai lu qu'un seul roman de cet auteur "La visite à Brooklyn" et je me souviens l'avoir aimé.

J'ai donc été tentée par cette nouvelle, mais je me suis ennuyée.

Une femme nous raconte des moments de plaisir de sa vie, que ce soit des plaisirs gustatifs, comme la glace qu'elle aimera tout au long de son existence, mais aussi des plaisirs sensuels et charnels, avec des petits amis, des fiancés, son mari ou plus tard la joie d'être mère ou grand-mère.

Je ne suis pas entrée du tout dans ce récit trop bref à mon goût et je n'y ai pris, pour ma part, aucun plaisir.
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Jamais assez

Trois boules, deux boules, une boule....me mettent l'eau à la bouche pour cette nouvelle où j'aborde pour la première fois l'écrivaine américaine Alice McDermott. Les boules sont des boules de glace, et malheureusement ou heureusement mon péché mignon.

Une vie passée à manger des glaces, et à plus de quatre-vingt ans elle se porte à merveille ! Moral de l'histoire ( qui me convient parfaitement 😄), pour une vie longue et saine, mangez des glaces !

Merci Arabella !





« Le plaisir, c'est le plaisir. Un reste de fraises, les mains d'un jeune homme, un nouveau-né dans les bras ou le visage changeant d'un enfant qu'on a mis au monde. Des lèvres posées sur la joue familière, râpeuse, d'un époux. Une langue sur la dernière coulure de caramel dans un pot vide. le plaisir, c'est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu'il y en a des quantités. Des quantités pour nous satisfaire – lécher le dos de la cuillère. En prendre une autre, encore une autre. Des quantités. Jamais assez. »
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Jamais assez

Rien que pour ces dernières lignes:

" Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu’il y en a des quantités. Des quantités pour nous satisfaire"

cette nouvelle, choisie pour valider un item du challenge riquiqui, valait le détour.



Cette autrice américaine, plus connue chez nous pour son roman La neuvième heure, a publié de nombreuses nouvelles.



Un interlude agréable entre deux lectures plus conséquentes.

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