AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alice McDermott (161)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Jamais assez

Rien que pour ces dernières lignes:

" Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu’il y en a des quantités. Des quantités pour nous satisfaire"

cette nouvelle, choisie pour valider un item du challenge riquiqui, valait le détour.



Cette autrice américaine, plus connue chez nous pour son roman La neuvième heure, a publié de nombreuses nouvelles.



Un interlude agréable entre deux lectures plus conséquentes.

Commenter  J’apprécie          200
Jamais assez

Une cuillère de glace à la fraise, une petite langue qui lèche les doigts dégoulinants, une mère bien comme il faut qui gronde.

Une épaule dénudée, la caresse d’un jeune homme, des parents rentrés trop tôt.

Encore de la glace, volée dans le frigo des enfants, scandale de la brue…

Plaisirs de la vie, remontrances des proches, mais plaisirs quand même car jamais assez.

Un petit livre sur le plaisir qui permet d’entrapercevoir la plume d’Alice Mcdermott.

Je n’ai pas été subjugué cependant. Des hommes et de la crème glacée, c’est tout ? La vision qu’à l’autrice des plaisirs de la vie est un peu étriqué.
Commenter  J’apprécie          70
Someone

Un petit roman qui m’a bien plu.

La narratrice raconte sa vie (dans le désordre).

L’avantage c’est que dès le début on sait qu’elle va vivre au delà de 80 ans (alors qu’elle manque mourir lors de son premier accouchement)

L’inconvénient c’est que c’est parfois un peu dur à suivre.

La toile de fonds est le Brooklyn des années 30 jusqu’à nos jours. J’ai finalement passé un très bon moment : les thèmes abordés sont la famille bien sûr, la mort (Marie devient apprentie chez le « croque-mort »), la religion (Gabe le frère veut devenir prêtre), le travail, le mariage, la guerre et aussi en filigrane l’homosexualité, l’alcoolisme … bref la vie sans majuscule mais tellement bien décrite et avec beaucoup d’affection pour ses « petites gens »
Commenter  J’apprécie          130
La neuvième heure

Au début du XXe siècle à New York, dans le quartier d’immigrés irlandais, un homme se suicide chez lui au gaz. Sa femme Annie, enceinte, est recueillie par une communauté de sœurs soignantes. Quelques mois plus tard, elle met au monde une petite fille, nommée Sally.



Alice McDermott raconte magnifiquement l’histoire de cette mère et de sa fille auprès de ces religieuses dévouées, qui se rendent chaque jour au chevet des démunis et nécessiteux pour adoucir leur misère et souffrance. Sa plume, d’une grande beauté, s’attarde sur les corps dans leur plus grand dénuement, les gestes maîtrisés et répétitifs des soignantes et l’humanité qui en émane. « Compresser des existences ordinaires entre la première et la dernière page d’un livre, voilà ce qui m’intéresse », confiait l’auteure au "Monde des livres" en 2015.



Ce roman porte une réflexion sur le don, l’abnégation, le sacrifice et la vocation, notamment à travers le personnage de Sally qui souhaite, à la fin de l’adolescence, à son tour, devenir servante de Dieu. Il m’a beaucoup fait penser à la série Call the midwife, aux intrigues riches en intensité dramatique et aux personnages attachants. On rencontre ainsi la bien-nommée Sœur Saint-Sauveur apparue comme par miracle dès les premières heures du drame pour venir au secours d’Annie ; la joyeuse et bavarde Sœur Illuminata qui aime raconter son enfance à Annie avec qui elle travaille dans la blanchisserie du couvent, pendant que Sally les amuse en imitant les autres sœurs ; Sœur Lucy, au caractère bien trempé, qui a le don pour soigner les corps et les âmes ainsi que la douce Sœur Jeanne qui prend soin des bébés et des cœurs. Malgré leur amour de Dieu, certaines s’étonnent des injustices dont elles sont témoins. « Si j’étais Dieu, avait coutume de dire Sœur Saint-Sauveur, je ferais les choses autrement. »



Alice McDermott donne voix et corps à ces femmes de l’ombre qu’elle croisait dans Brooklyn lorsqu’elle passait ses vacances chez sa grand-mère dans les années 1960. Un très beau roman, lauréat du prix Femina étranger en 2008.
Commenter  J’apprécie          30
Someone

Brooklyn, quartier irlandais des années 30. Marie vit avec sa mère, parfaite ménagère plutôt sévère, son père, aimant et fidèle habitué d’un « bar clandestin », et son frère, qui se destine à embrasser la vocation de prêtre. Commérages avec sa meilleure amie et parties de baseball des garçons du quartier rythment les journées de cette petite effrontée, qui aime examiner le monde qui l’entoure sur les marches de son perron. Mais la dureté de la vie n’est jamais bien loin et l’insouciance de l’enfance s’envole peu à peu. La maladie et la mort de son père, son premier chagrin d’amour, son travail dans l’entreprise de pompes funèbres d’à côté sont autant d’événements qui lui montrent les tragédies de la vie. Puis vient l’amour, avec Tom, ancien GI et mari attentionné avec lequel elle aura quatre enfants.



Pour son septième roman, Alice McDermott nous livre un récit à la fois tendre et dur, et y dépeint avec brio ce quartier populaire irlando-américain. Le soin particulier apporté à la description des petits gestes du quotidien, pourtant ordinaires, confère au récit une dimension fascinante. Un livre émouvant qui, malgré la mise en lumière des noirceurs de la vie, ouvre avec justesse les portes de la bienveillance.
Commenter  J’apprécie          00
La neuvième heure

Brooklyng au 19ème.

Après le suicide de son mari, Annie, enceinte, est aidée par les Petites Soeurs Soignantes des Pauvres Malades. Elle travaille à la buanderie avec les soeurs Illuminata et Jeanne, celle-là même qui l'a assistée à la naissance de la petite Sally. Beaux portraits de femmes, - chaque religieuse ayant une forte personnalité- qui entourent d'affection la petite fille.

Mais quand cette dernière part à Chicago accomplir son noviciat, elle se heurte à la dureté et la laideur du monde extérieur. Doit-elle renoncer au voile ?

Revenue à Brooklyng, elle assiste les religieuses et consacre beaucoup de temps aux malades, notamment à Mme Costello, la femme handicapée et hypocondriaque du laitier amoureux de sa mère !

Par ailleurs on suit la famille Tierney , pleine d'enfants joyeux ! Quand l'aîné Patrick accompagne son père à l'enterrement du grand-père, il fait la connaissance d'un vieil amputé de guerre , son substitut à la guerre de Sécession !

La narration est complexe avec des allers et retours car elle est menée par les enfants de Sally et Patrick mais l'autrice reconstitue bien toute une époque et s'interroge sur le fait religieux et la notion de péché.





Commenter  J’apprécie          50
L'arbre à sucettes

C’est d’abord le titre de ce roman qui m’a attirée, et j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié qu’il soit mis en application très tôt dans le roman. La fin se devine assez vite, mais la plume d’Alice McDermott est à la fois belle et efficace. En revanche j’ai détesté l’intrigue du peintre. J’ai vraiment trouvé ça dérangeant.
Commenter  J’apprécie          00
La neuvième heure

Décidément, "quand ça veut pas, ça veut pas !"

2ème livre que j'abandonne cette semaine.

Dans ce roman d'Alice McDermott, je ne m'y retrouve pas. Le narrateur n'est jamais le même. On passe d'une époque à l'autre sans savoir exactement où on en est... Tout se mélange. STOP...

Peut-être est-il temps pour moi d'être à la fin de mes vacances... et de reprendre le travail !! hihihi

Peut-être que je deviens trop exigente dans mes lectures !!! Quoiqu'il en soit, je refuse dorénavant à me forcer à finir un livre. Trop de livres m'attendent dans ma PAL pour perdre du temps avec des lectures qui ne me plaisent pas, même si l'avis général est positif...

Commenter  J’apprécie          626
Someone

Une très belle écriture, très poétique mais quel ennui !

Les chroniques d'une vie ordinaire, peut-être trop.

De nombreuse descriptions de la société de Brooklyn des années 30 à 60 mais qui n'arrivent pas à rendre ce roman intéressant.

Pourtant je l'ai lu en VO donc pas de soucis de traduction ...
Commenter  J’apprécie          10
Someone

« Someone », c’est une vie de femme. Brooklyn, le quartier irlandais, des années 30 à sa grande vieillesse, elle nous raconte, par anecdotes, par petits moments tout simples, sans chronologie, et surtout sans exhaustivité, toutes ces petites et grandes choses qui font une vie. Marie est une personne effacée, qui a reçu une éducation attentive et qui observe plus qu’elle ne participe, sans toujours comprendre ce qu’elle voit. Elle passe beaucoup de temps à évoquer (et faire revivre, avec succès) son enfance, l’environnement qui a déterminé sa façon d’être au monde, puis mentionne beaucoup plus brièvement quelques passages plus tardifs, mais qui, lestés de tout leur contexte, sont reçus très fortement par le lecteur. La plume d’Alice McDermott est d’une élégante précision, elle nous embarque à ses côtés, on se sent gagné peu à peu par une affection très solide. Aucune affectation, pas de grands effets de bras mais un roman puissamment évocateur et d’une tendresse infinie. Mention spéciale à ce merveilleux Mr Fagin grand fan de Dickens (et un tout petit peu rancunier ;o))
Commenter  J’apprécie          140
Someone

Quelle frustration, en refermant un livre, de ne pas vraiment savoir si on l’a aimé ou pas…

Ce roman est curieusement construit, sans réelle chronologie, avec des retours dans le passé, des sauts dans le futur, sans transition aucune.

C’est un puzzle que l’on peine à reconstituer, et cela nous empêche de cerner correctement les protagonistes alors que l’écrivain réussit tout de même le tour de force de nous les rendre sympathiques en nous les présentant par petites touches mais dans le désordre. Ils passent de l’âge adulte à l’enfance et à l’adolescence et c’est une perpétuelle gymnastique de l’esprit de leur donner une contenance et de comprendre ce qu’ils sont.



La chronique de cette famille dans l’Amérique d’avant et d’après-guerre aurait pu être passionnante si la vie des personnages avait pu être décrite plus consciencieusement, en les incluant plus précisément dans le contexte dans lequel ils évoluent.

A mon sens, il manque ce petit quelque chose, cette accroche qui en aurait fait un roman captivant dans son récit de la vie de Marie et de ses proches et dans son intérêt historique de cette période de l’Histoire.

Tout reste à la surface, sans la profondeur nécessaire à tout récit digne de ce nom.
Commenter  J’apprécie          10
La neuvième heure

C'est l'histoire d'Annie, une jeune veuve qui travaille à la blanchisserie d'un couvent. Elle amène avec elle sa petite fille qui s'éveille, grandit avec les sœurs. Au début du 20eme siècle, il n'est pas facile de refaire sa vie, mais Annie rencontre un homme et une histoire d'amour secrète commence. Le roman raconte la vie de cette famille sur plusieurs générations, les personnages sont décrits avec humanité et humilité. De l'amour, de l'amitié, de la compassion, le lecteur découvre avec plaisir ces vies simples et méritantes.
Commenter  J’apprécie          30
La neuvième heure

Ce roman passionnant a de nombreux mérites qui figurent certainement dans d’autres critiques. Je voudrais en souligner un seul. Quel courage pour une auteure d’aujourd’hui de mettre en scène parmi les personnages principaux de son roman les simples bonnes sœurs d’un couvent de quartier à New York. Ces religieuses passent leur vie à aider les pauvres, les exclus, les écorchés de la vie, dont elles s’occupent avec une totale abnégation. Il ne s’agit pas seulement pour l’auteure de faire voir ce qu’elles accomplissent par charité, mais de les laisser exprimer leur foi d’une simplicité désarmante, soumise bon gré mal gré au magister, nourrie de la théologie catholique, à laquelle elles ajoutent leurs modestes conceptions personnelles qui frôlent souvent la superstition. La plupart des esprits forts qui font la littérature actuelle se seraient gaussés de leur naïveté, alors qu’Alice McDermott parvient à nous émouvoir de la simplicité lumineuse et tragique de leurs âmes.
Commenter  J’apprécie          30
La neuvième heure

Le suicide d’un homme à bout dans un immeuble de Brooklyn ramène sur les lieux une religieuse de la communauté des Petites sœurs soignantes des pauvres et malades. En assistant la veuve enceinte, sœur Saint-Sauveur ignore que cette relation d’aide créera de solides liens avec ce bébé à naître. Entre leurs stricts devoirs religieux et les turpitudes quotidiennes que vivent les habitants des quartiers ouvriers, ces femmes dévouées à Dieu doivent composer avec une triste réalité, bouleversant du même coup leurs croyances. Sally, la fillette née de ce drame familial, oscillera elle-même entre une vie de dévotion aux plus démunis et une révolte intérieure puissante, difficile à contenir au sein des ordres religieux.

Ce choix d’une narration distanciée m’a quelque peu déconcertée; les enfants de Sally, désignés par le pronom nous, racontent l’histoire longtemps après la mort de celle-ci, mais en aucun moment leurs noms ni leur parcours ne sont dévoilés, créant de la sorte un embrouillamini de filiations et de trames familiales difficiles à démêler, surtout si la lecture est espacée. Le récit en pâtit mais le propos intéresse, porté par une prose évocatrice et touchante. Ceci dit, je n’hésiterai pas à récidiver avec un autre roman de cette auteure, découverte avec La neuvième heure.

Commenter  J’apprécie          150
La neuvième heure

Je ne sais pas pourquoi, j’ai cru qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles. Lorsque j’ai terminé ce que je croyais être la première nouvelle je suis restée « scotchée ». Il y avait un événement, un instant T et une chute. Bien sûr je restais aussi avec que c’est-il passé après… et c’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’un roman, donc je me suis crée une belle surprise !



Les chapitres portent un titre et forment pour la plupart une partie de l’histoire complète. J’ai beaucoup aimé le rythme et la narration. On fini chaque chapitre avec et maintenant que va-t-il arriver ?



Le chapitre un est le moment fondateur de là vont découler les événements qui en sont les conséquences. On va découvrir les vies dans certaines maisons, les vies dans le couvent, et par extension la vie dans ce quartier.



On va suivre d’une part la vie d’Annie qui va se retrouver liée à celle des « petites sœurs soignantes des pauvres », qui elle-même sont liée à la vie de Brooklyn. Ces trois fils vont se tisser et donner une image d’ensemble de ce début de XXe siècle.



J’ai beaucoup aimé le narrateur qu’ Alice McDermott a choisi pour nous raconter ces vies. Par moment cela donne un point de vue très décalé mais je n’en dis pas plus pour que vous découvriez cette petite originalité.



Pour ceux qui auraient peur des « bondieuseries » il n’y en a pas tant que cela. Bien sûr les « petites sœurs » étant un élément primordial on a une certaine morale chrétienne et catholique qui est là. Mais elles vivent dans le siècle, elles côtoient des plus démunis, elles font office des premiers services sociaux. On est au début du XX siècle les femmes sont dans des situations assez difficiles. C’est d’ailleurs un des sujets les plus développés. Avec d’une part la vie de celles qui choisissent le mariage et celles qui choisissent la vie religieuse.
Lien : https://latelierderamettes.w..
Commenter  J’apprécie          40
La neuvième heure

Le 18 décembre 2018, Dominique faisait paraître un billet sur ce roman et immédiatement cela m’a tentée. Comme on peut le constater, je ne suis pas très rapide dans la concrétisation de mes tentations !



Je dois d’abord dire que j’ai failli lâcher cette lecture au bout de cent pages. Gros avantage des blogs et d’internet, on peut relire les billets même quelques années plus tard, je suis donc retournée sur son blog et cela m’a donné un second souffle pour finir ma lecture. Heureusement ! car c’est un excellent roman de plus très original.

Pourquoi ai-je failli l’abandonner ? Parce qu’il présentait une vision trop idyllique, à mes yeux, de l’univers des sœurs, ici, les petites sœurs des pauvres. Et que, comme moi je suppose, vous connaissez des récits personnels, ou des romans, décrivant toute la perversité avec laquelle l’église catholique a contraint des consciences, parfois avec violence au nom du « bien ».



Pourquoi aurais-je eu tort d’arrêter ma lecture ? Parce que je n’aurais pas dû oublier que petites sœurs des pauvres ont été les pionnières et souvent les seules à lutter contre la précarité au début du 20° siècle. Dans ce roman, on parle de Jeanne Jugan qui est originaire de ma région et dont la vie, à l’image des sœurs de Brooklyn, est faite d’abnégation et de courage mais aussi de jalousie et de perfidies dont elle a été victime.



Le roman commence par le suicide de Jim, mari d’Annie et père de Sally . Les sœurs font tout ce qu’elles peuvent pour éviter à la famille le déshonneur d’un suicide hélas la presse a dévoilé cette mort par le gaz qui aurait pu faire sauter tout l’immeuble. Si sœur Saint-Sauveur n’arrive pas à faire dire une messe ni à faire enterrer en terre catholique le malheureux Jim, au moins sauve-t-elle Annie de la misère la plus absolue en l’employant à la blanchisserie du couvent. Ainsi Sally va-t-elle naître et grandir au milieu des sœurs. On voit peu à peu différents caractères se dessiner, celle qui règne sur la blanchisserie : Illuminata a un caractère bourru mais elle se prend d’affection pour Annie et Sally et elle est jalouse de Jeanne une sœur plus jeune qui va comprendre qu’Annie a besoin parfois de souffler un peu et lui permet de sortir du couvent.

A Brooklyn dans la communauté irlandaise , l’alcool, la misère, les naissances trop rapprochées sont le lot d’une population qui essaie tant bien que mal de s’en sortir. J’ai retrouvé dans ces descriptions l’ambiance d’une série que j’ai beaucoup aimé et qui se passe dans les années 50 en Grande-Bretagne : « Call The Midwife » .



Plusieurs personnages secondaires apparaissent qu’il ne faut surtout pas négliger, car ils vont se réunir pour former la trame romanesque de cette plongée dans le début du 20° siècle dans le New York de la grande pauvreté. Monsieur Costello, le livreur de lait, marié à une femme amputée d’une jambe et tout le temps malade – la description des soins qu’il faut lui administrer sont d’un réalisme difficilement soutenable. La famille Tierney qui malgré les difficultés et les nombreuses naissances est marquée par la joie de vivre . J’ai appris grâce à cette famille que pour éviter de faire la guerre de Sécession on pouvait payer un remplaçant mais si celui-ci revenait blessé la famille se devait, au moins moralement, mais souvent financièrement l’aider à s’en sortir.



Le décor est planté, la jeune Sally ira-t-elle vers les modèles qui ont bercé son enfance et deviendra-elle nonne à son tour ? Elle a bien failli le faire, mais un terrible voyage en train lui a montré qu’elle n’avait pas l’âme assez forte pour supporter l’humanité souffrante (et déviante). Ira-telle vers une vie familiale avec Patrick Tierney ? Mais pour cela il faudrait qu’elle abandonne sa mère qui a tant fait pour elle.

Oui, il va y avoir une solution mais il ne faut pas top s’étonner qu’à l’âge adulte Sally ait eu des tendances à la dépression !



Un excellent roman, qui vaut autant pour les descriptions précises et très (trop parfois pour moi) réalistes de la communauté pauvre irlandaise de Brooklyn, que pour les rapports entre les religieuses, que par sa construction romanesque très bien imaginée. Si j’ai une petite réserve c’est que j’ai trouvé un inutilement compliqué de comprendre qui était en réalité le narrateur, mais cela permet de ne pas divulgâcher la fin. Comme je fais partie des gens qui aiment mieux connaître le dénouement avant de lire un roman, évidemment j’ai été plus agacée que séduite par ce procédé.

Mais ce n’est qu’un tout petit bémol par rapport à l’intérêt de ce roman qui a reçu le prix Fémina pour le roman étranger, en 2018, c’est vraiment plus que mérité, car c’est un très bel hommage aux femmes à toutes les femmes !
Lien : https://luocine.fr/?p=12070
Commenter  J’apprécie          80
La neuvième heure

Je suis un peu passée à côté de ce roman. Je n'ai pas accroché au récit, que j'ai trouvé un peu confus.

On conçoit le poids des traditions et de la religion dans ce New York du milieu du XXe siècle, et l'histoire basée principalement sur des femmes aurait pu être éclairante.

Mais j'ai surtout trouvé le style un peu verbeux, et j'ai eu du mal à voir où cela nous menait.

Tout d'un coup, on réalise que ce sont les enfants de la jeune protagoniste qui nous raconte ce récit, et cela vient un peu comme un cheveu sur la soupe...

Bref, next !
Commenter  J’apprécie          00
Charming Billy

Le roman commence à l'enterrement de Billy Lynch : l'auteure explore ces existences minuscules , la disparition supposée d'une jeune irlandaise , Eva et les épisodes successifs de la vie de Billy devenu alcoolique, pourtant gentil et généreux , sa femme Maeve, courageuse , dévouée, qui a toujours veillé sur lui.

À l'aide de son style lyrique et précis, sa plume élégante l'auteure évoque cette communauté irlandaise : Cette jeune Eva que Billy a attendu et tant d'autres portraits , combien les mensonges de cet amour perdu lia tous les personnages au delà de ce qu'ils pouvaient rêver !

Commenter  J’apprécie          370
Someone

J’avais lu en 2018 «  La neuvième heure » de cette auteure .



Je me suis plongée dans la chronique de la vie très ordinaire d’une ménagère : Marie, qui a grandi à Brooklyn, dans les années 30 jusqu’à nos jours ,là où une forte communauté irlandaise était implantée, sa mère assez autoritaire ,qui tient fermement le foyer , son père alcoolique auquel elle est tendrement attachée , son grand frère silencieux , entouré de livres Gabe, dont elle est secrètement fière .....



Au gré de ses souvenirs , sans fil chronologique , ce qui gêne un peu , nous découvrons toutes les étapes de sa vie,: observatrice , n’aimant pas les taches ménagères ,elle devient l’assistante de monsieur Fabien, le croque- mort du coin.... épouse de Tom , ensemble ils auront quatre enfants.



Parcours de femme, parcours de vie : premiers émois, désillusions , naïvetés espoirs , douleurs , épreuves ,maladie , vieillesse, du traumatisme de la guerre aux évolutions sociologiques de la société américaine contemporaine .



L’auteure sait rendre avec subtilité ce que la vie apporte à travers une multitude de détails , par le jeu de flash back, en trois parties.



Elle nous délivre un portrait nuancé mis en lumière à l’aide d’une plume juste , riche , une écriture fine, teintée d’émotion , de nostalgie , parfois caustique , souvent bienveillante, un peu désuète, décrivant des personnages, au final , qui nous ressemblent.
Commenter  J’apprécie          380
Someone

C’est l’histoire de Marie, de l’âge de sept ans jusqu’à la fin de ses jours.

L histoire ordinaire d’une vie ordinaire.

Bien que chaque vie soit particulière.

Mais là, pas d’intrigue, juste une succession de faits narrés dans une chronologie aléatoire.

Au début, j’étais sérieusement agacée. Trop de détails, trop de personnages.

J’ai plusieurs fois été tentée d’interrompre cette lecture.

Et puis, finalement, j’ai commencé à bien aimer cette Marie et j’ai voulu connaître toute l’histoire de sa vie.

Mais, bon, globalement, ça m’a quand même semblé un peu long.

Commenter  J’apprécie          210




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alice McDermott (507)Voir plus

Quiz Voir plus

35 kg d'espoir

Qui est le narrateur?

Anna Gavalda
Le grand père
la mère
le garçon, Grégoire

17 questions
798 lecteurs ont répondu
Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}