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Citations de André Dhôtel (618)


Ils parlèrent peu, à cause de l'étonnement qu'ils avaient de se revoir. Leurs pieds brisaient la glace des flaques d'eau.

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Jacques et Jeanne écoutèrent autour d'eux la vie mêlée aux cris des hirondelles.

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Dans les maisons les plus humbles, les bruits d'ailleurs arrivent en foule lorsque la joie y est attendue. Les pluies qui tombent deviennent harmonieuses : La parole d'amour tout bas murmurée se délivre de la poitrine et s'en va sur les routes du monde.
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A huit heures, il se rendait à l'école. Les élèves chantaient leurs leçons.
Il leur expliquait les phrases des atlas : « Dans notre hémisphère, plus on monte vers le nord, plus on a froid. »

Il allait de table en table pour apprendre à écrire aux petits qui avaient des visages pleins d'encre.
Jacques pense que Jeanne a une robe brune, une robe bleue, et qu'elle est perdue pour lui.
Pendant les récréations, le vent amer s'engouffre sous le préau. Les écoliers, en grelottant, atteignent les paradis des jeux de marelle. Les écoliers s'extasient à quatre pattes devant les billes de verre.
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Ils arrivèrent sur la place où se dressait la tour de la cathédrale. Cette tour avait l’énormité d’un cauchemar, mais à mesure que les regards la suivaient dans sa montée vers le ciel, on était égaré par une beauté qui n’appartenait plus à la terre.
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Il n'y a pas que des aventures et des ennuis, ici-bas, Gaspard, mon fils. On entend aussi des chansons dans le ciel.
Gaspard dit :
- A quoi cela nous avance-t-il ?
- Il faut apprendre à écouter, répondit Niklaas, même des choses inutiles. Il faut apprendre à voir aussi.
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‒ Ce soir, [...] le vent crie à travers le pont de fer, là bas.[...]
‒ Qu'est-ce qu'ils ne veulent pas entendre ?[...]
‒ Ce que personne ne veut entendre[...]
Emilien se trouvait toujours pris de court avec Chimard, et cette fois il fut plus incertain que jamais. D'abord il y avait de la part de Chimard une sorte d'amitié difficile à comprendre. Ce qu'il disait, il semblait qu'on ne parviendrait à y répondre qu'au bout d'un temps très long. Ce temps très long peut-être c'était l'amitié. Il y eut une pause dans le vent. Ils écoutèrent ensemble.

[André DHÔTEL, "L'azur", 1968, Gallimard ‒ réédition collection "folio", 2003, 336 p., page 54]
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Il y eut aussi des jours où l'on ne pensait pas à partir. Gabriel n'écrivait pas. La vie ancienne recommençait comme une destinée impossible à vaincre. Ils se reprenaient à aimer le village qui voyage seulement comme tous les autres villages, avec la terre qui tourne sous les étoiles blanches.

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Elle marchera auprès de lui par le mauvais temps et il devinera sous sa robe grossière la beauté de ses épaules.

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J'ai aussi beaucoup de souvenirs. Souvent je pense dans les champs : si j'avais une âme, je chanterais.

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Ce n'était pas Viviane, mais il serait beau de croire … Dans quel mensonge allait-il se jeter lui aussi ? Comme s'il fallait chercher la vérité à la limite du mensonge, à la manière des enfants sans doute.

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Vous me direz que je suis ainsi tout comme la fleur en pleine vanité.
Comment faire comprendre cette vanité à des gens qui comme vous se veulent utiles et efficaces et qui cherchent à raisonner leur existence sans songer jamais à la réalité fabuleuse ?
Mais pour l'heure il est d'abord question de mon indignité.
À ce sujet je dois donc vous parler de mon déplorable penchant à demeurer sans rien faire à la façon des fleurs.

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La cheminée était pleine de braises ensoleillées qui se miraient dans les fenêtres vides de leur ciel.
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" LA CLEF DES SONGES "

[Une critique du roman d'André DHÔTEL, "Ma chère âme" (1961) par le peintre Camille CLAUS – texte paru dans le quotidien "Dernières Nouvelles d'Alsace", mars 1961]

« La clef des songes, on croit la posséder avec ce nouveau roman d'André Dhôtel, le vingt-deuxième. Dès les premières pages, le lecteur devient initié, fort longtemps après avoir refermé le livre, il reste encore ébloui par cette lumière d'un autre soleil. Les songes peuvent être lumineux, n'est-ce pas ?
L'histoire – en réalité mille aventures à la fois étonnantes et simples – se déroule en Grèce, à Paris, en Île-de-France et à Londres. Ces lieux sont bien nommés. Mais en réalité de quel pays s'agit-il, sous quels climats les héros surprenants et surpris évoluent-ils ?
Petros, fils d'un constructeur de bateaux poursuivi par la haine d'une famille concurrente, est sollicité par un oncle installé à Paris. Avant de quitter sa chère île de Samos, "où rien de l'extérieur ne pouvait pénétrer, où l'avenir et le passé ne se distinguaient même pas", il rencontre Achyro, la fille aux cheveux d'or. Il en tombe éperdument amoureux. Cette passion nourrira sa vie, elle sera son bonheur et sa peine. Mais qui est Achyro ? Est-ce la secrète Hélène, sa future épouse, ou sa sœur fantasque Sophia ? Devra-t-il douter tout au long de sa vie jusqu'au jour où il aura découvert la bague à la pierre fendue ? " ... quoi qu'on fît on restait dans l'impossible qui était à al fois une paix sans fin et un déchirement. Rien ne l'expliquerait jamais. "
Il faut aimer chez André Dhôtel le mystère pour le mystère. Les questions sont plus merveilleuses que d'hypothétiques réponses. Les êtres s'aiment, sont séparés par une fatalité acceptée comme une saison nouvelle. le drame même éclate : " Il y avait dans la maison une sorte d'angoisse qui semblait ne pas venir de la situation elle-même ni des idées qu'on se faisait, amis des objets et des meubles. "
Mais rien ni personne ne sont accusés. Qui est Pierre, qui sont tous ces personnages ? On n'apprendra jamais à connaître les traits de leur visage. Un éclat, une ombre légère suffisent à nous les faire aimer. Ils deviennent nos amis les plus chers. Nous les "connaissons" mieux qu'en chair et en os, et surtout mieux que d'après une photographie.
Ces situations stupéfiantes nous font vibrer, nous émeuvent, mais, ayant pénétré dans l'univers dhôtelien, nous ne nous étonnons plus. L'auteur n'écrit-il pas : " Nous mêlons nos propres histoires aux éléments. Il n'y a jamais qu'un croisement d'aventures venues de toutes parts. L'étonnant c'est de se trouver là où elles se croisent sans raison. "
Le plaisir du lecteur est double car l'écriture de ce roman est une pure eau de source aux reflets de cristal. "Ma chère âme" est un des plus beaux livres d'André Dhôtel, à classer parmi les meilleures œuvres de la littérature de ces vingt dernières années. »
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- Jamais vous n’allez dans la ville ?
- Presque jamais, dit madame Préraut.
Elle, qui ne parlait pas souvent, expliqua comment elle trouvait le bonheur rien qu’à regarder par la fenêtre le soleil ou la neige, ou encore à se tenir devant la grille d’où elle voyait l’herbe, les blés et les corneilles.
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Il n’y a rien de plus doux que la rumeur des machines lorsqu’un bateau quitte lentement le port pour gagner la mer.
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- Si vous ne savez pas jouer, cela ne fait rien, dit Théodule. J'aime bien gagner.
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– Ah, mon fils, par ici les gens se taisent, ils se taisent à perte de vue.

[André DHÔTEL, "Les mystères de Charlieu-sur-Bar", éd. Gallimard, collection "Blanche", 1962 – page 156]
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– Il y a des êtres qui incarnent tour à tour un ange et un démon. Il suffit qu'on s'en aperçoive en un éclair. Alors, on est bouleversé comme par une tempête et on n'oublie jamais.
– Que veux-tu dire ? demanda Pierre.
– On n'oublie jamais, reprenait Dimitri. Il y a une lumière éternelle qui passe dans des images ou bien brûlante ou bien très paisible. C'est notre lumière pour toujours. Il faut l'avoir vue au moins une fois.

[André DHÔTEL, "Ma Chère âme", Gallimard, 1961 ; réédition Phébus, coll. "libretto", 2003 – chapitre IV, page 216]
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L'horizon du grand pays recule sans cesse au fond de l'espace et du temps. C'est le pays où l'on s'éloigne toujours ensemble, et l'on ne parvient en un lieu désert que pour en trouver d'autres plus beaux.
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