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Critiques de Andrea Camilleri (1006)
La Voix du violon

déjà lu il y a quelques années. on me l'a offert et c'est en cours de relecture que j'ai retrouvé quelques images; qu'importe, j'ai poursuivi, et je crois avoir moins aimé que la première fois. bien sûr, la tournure sicilienne des phrases m'a toujours intéressée, le vocabulaire aussi; mais le côté glauque... heureusement reste le côté très humain des personnages, et la discrète description des paysages siciliens. partagée je suis :)
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Une lame de lumière

Tout commence par un cercueil de bois grossier retrouvé par un paysan dans son champ, enfin, si on peut appeler ça un champ car rien n’y pousse à part les lapins. La suite est inracontable, tellement les péripéties abondent, contées dans cette langue truculente, propre à Camilleri, que Serge Quadruppani a réussi à transposer dans un français de vache espagnole auquel ses fidèles lecteurs ont fini par s’habituer, et à aimer. On y voit un Montalbano transfiguré par l’amour, aux prises avec un double trafic d’armes et de tableaux auquel, une fois n’est pas coutume, la mafia est étrangère. Comme d’habitude, Andrea Camilleri (par le truchement du commissaire Montalbano) ménage soigneusement la "cosa nostra", tout en nous brossant en contrepoint le portait de ces deux familles, les Cuffaro et les Sinagra, qui se haïssent depuis des générations. Sans conteste un des meilleurs de la série, mais aussi un des plus étranges…
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Le cours des choses

Pas pour moi Andrea Camilleri.

L'emploi excessif de mots inconnus pour moi m'a d'abord décontenancée, puis vite enervée, et enfin exaspérée. Visiblement le traducteur a pioché dans le patois lyonnais pour retranscrir la prose italienne de l'auteur, et foncer sur Google toutes les 5mn quand je lis un livre pour trouver une définition, ben non, je n'aime pas ca. Ou continuer de lire comme si de rien n'était, sans être sure de bien comprendre, ça ne me va pas non plus.

Ajoutez à ça que j'ai lu ce livre en vacances (donc cerveau occupé à d'autres choses) et qu'il s'agit d'un polar, quand on s'occupe plus de la prose que de l'intrigue, ça perd de son charme.

Mr Camilleri a écrit beaucoup de livres, il y a donc des amateurs, on va dire que je n'en fais pas partie.
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Une lame de lumière

Ce livre n'est pas le plus joyeux des enquêtes de Montalbano. Et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, Salvo est amoureux, et s'interroge sur sa relation longue durée et longue distance avec Livia. Pour la première fois aussi, leurs entretiens téléphoniques ne sont pas uniquement constitués de longues disputes.

Mais il y a les enquêtes, aussi. Une jeune femme est agressée, en portant la recette des magasins de son mari. Des faits étranges surviennent, sur lesquels la brigade anti-terroriste enquête à son tour. Un cadavre est également retrouvé - brûlé dans une voiture. Trois enquêtes pas aussi simples qu'il n'y paraît. Les conséquences sont pour le moins inattendues, et clôturent une page de la vie de Montalbano.

Heureusement, Fazio, Mimi Augello et Catarella sont là et toujours fidèles au poste - avec, toujours, les approximations de Catarella. Je n'ai garde d'oublier le médecin légiste, toujours aussi fulminant et délicat. Il est question aussi de l'actualité, brûlante, entre terrorisme et accueil des réfugiés.
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Ne me touche pas

Une femme disparue qui se dévoile au fil des indices qui parviennent au questeur chargé de l'enquête. Un portrait complexe se dessine.



Une nouvelle bien tendue pour une fin un peu frustrante.
Lien : http://noid.ch/noli-me-tange..
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La Forme de l'Eau

Les enquêtes de Montalbano se passent toutes en Sicile, je crois. Dans ce premier volume j'ai apprécié le rythme asez calme, laissant de la place aux paysages et aux non dits... Bonne surprise, donc. Je poursuivrai probablement la série.
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Une voix dans l'ombre



Avec « Une voix dans l’ombre », Andrea Camilleri déploie une nouvelle enquête du commissaire Montalbano . Le lecteur retrouve un personnage familier, haut en couleurs et à la forte personnalité, dans ce 25 ème (?) épisode du feuilleton Montalbano. Le succès tient à une langue « fleurie » qui emprunte à l’italien, au sicilien, au patois local .. Traduits en français .La typographie et le style tentent de redonner la musique linguistique locale. Rude travail pour le traducteur Serge Quadruppani qui présente en préface sa méthode de travail et ses choix. La Sicile offre une toile de fond « exotique » et un tempérament régional original : la mafia y contrôle, directement ou par une « influence appuyée », l’économie, le politique, la justice et les médias. C’est dire que le commissaire manœuvre dans cet écheveau de réseaux pour résoudre les enquêtes.

Le cambriolage d’un supermarché découvre une manipulation de la mafia … Le meurtre du directeur du supermarché est déguisé en suicide, un témoin est éliminé…. L’affaire s’obscurcit. D’autant plus qu’une autre enquête occupe le commissaire. Le fils du député vient annoncer qu’il a retrouvé sa fiancée assassinée. Le commissaire n’hésite pas à utiliser des méthodes personnelles, hors de la légalité pour accélérer la résolution des enquêtes.

L’originalité de cette série policière tient également aux personnages qui entourent le commissaire. L’inénarrable policier Catarè, la fiancée du commissaire, Livia , qui apparaît ici dans ses communications téléphoniques quotidiennes, Adelina, sa cuisinière qui déploie son art culinaire dans des plats au nom locaux ….. Campés dans des rôles, un langage qui leur sont propres, ils assurent, pour le lecteur, une familiarité avec le contexte local.

« Une voix dans l’ombre » n’est peut-être pas le plus réussi de la série Montalbano. Le scénario qui mêle deux enquêtes est un peu alambiqué dans leur résolution. La police antiterroriste surgit dans sa tentative de manipulation de la mafia et le commissaire est contraint de négocier avec ses collègues. Le roman policier permet cependant un moment d’évasion en retrouvant un personnage haut en couleur et un contexte « dépaysant ».













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Chien de faïence

Un chien de terre cuite ou un chien de faïence ? Laissons cela aux mystères de la traduction, mais je ne pense pas que le chien gris et blanc, gardien de la tombe, ait été jamais vernissé.

Revenons au commissaire Montalbano confronté cette fois encore à la mort, celle des autres, mais aussi la sienne puisqu’il a fait l’objet d’une tentative d’assassinat qui n’épargnera pas son ami d’enfance, Gegè. La première partie du roman peine à se mettre en place, la fausse arrestation du mafieux Tano u grecu, le cambriolage simulé d’un supermarché de Vigatà nous entraînent dans une histoire confuse et pas très passionnante. Même Montalbano a l’air de s’ennuyer et de traîner des pieds tout en lisant entre deux temps morts les aventures de Pepe Cavalho.

Puis, subitement, le miracle de l’écriture camillerienne opère à partir de la découverte des cadavres d’un couple d’amoureux dans une grotte cachée. Montalbano semble revivre au contact du passé et ressuscite une galerie de personnages hauts en couleur, vieillards facétieux ou acariâtres, retraités attachants, pétris de nostalgie. Camilleri est à son affaire, il excelle à dépeindre la tendresse et la courtoisie de Montalbano dans ses rapports avec les anciennes générations, son entêtement, sa mauvaise foi face à sa hiérarchie ou à ses collègues de travail. Il nous tient en haleine jusqu’au bout avec une histoire d’amour, de sang et de vengeance, une histoire sauvage qui nous suggère à nouveau une Sicile intemporelle et irréductible.
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Le tailleur gris

Nom d'une pipe ! Pourquoi ai-je mis autant de temps à découvrir cet auteur italien, qui a un petit succès notamment avec les enquêtes du Commissaire Montalbano?



J'ai passé un très très bon moment avec ce trop court roman de seulement 135 pages. Pas vraiment un polar, cette histoire où se mêlent mafia, tromperies et personnages non conventionnels, n'en est pas moins oppressante et tendue. Andrea Camilleri possède un style bien à lui et je suis curieuse de savoir si je le retrouverais dans d'autres titres. En effet, de prime abord, l'écriture apparaît comme toute simple et un peu trop classique... et le lecteur tombe sur des termes et expressions un chouïa modifiés. « Rien » devient alors « Rin », « Parce que » se transforme en « passque ». Quant à « se réveiller », ça évolue en « s'arréveiller ». Attendez avant de prendre peur ! Cela reste assez rare dans le roman pour ne pas freiner lecture et bonne compréhension. Ça indique aussi un énorme et excellent travail du traducteur pour rendre au mieux l'écrit original... Combien de traductions j'ai lues en français dont les jeux de style ne marchaient pas. le premier qui me vient à l'esprit, c'est L'Attrape-Coeur de Salinger. de plus, il faut lire le Tailleur Gris pour l'étude psychologique aussi cruelle que véridique.



Une belle porte d'entrée pour développer ma culture littéraire italienne !
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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La révolution de la Lune

Palerme, 1677. Depuis un bon bout de temps et pour encore plus d'un siècle, la Sicile appartient à l'Espagne qui y règne par l'intermédiaire d'un vice-roi. Or, le vice-roi dont il est justement question ici est malade - si malade qu'il rend l'âme en plein Conseil, laissant porte grande ouverte aux magouilles peu reluisantes de ses dignes seconds. Il faut dire qu'en ce temps-là, plus encore que l'Espagne, c'est la corruption et la débauche qui régentent l'île depuis sa capitale.

Mais la porte ouverte, en réalité, ne l'est peut-être pas tant que ça. Car le défunt a laissé un testament derrière lui. Un bien étrange, bien stupéfiant testament, qui transfère sa charge directement... à son épouse. Une femme, vice-roi ? Eh oui. Sort soudain de l'ombre une beauté stupéfiante, dont l'apparente froideur désarçonne, dont la tranquille assurance inquiète, et qui ne va pas tarder à faire quelques remous dans les sphères du pouvoir, voire même bien au-delà. Car la garce, en plus d'appartenir au mauvais sexe, est fermement résolue à coller un bon coup de Kärcher dans les écuries d'Augias, remettre à leur place (soit derrière les barreaux) ceux qui ont abusé de la faiblesse de son mari, venir en aide aux plus nécessiteux, rendre justice en somme. Et, passez-moi l'expression, elle possède sous une jupe de velours la paire de couilles en acier trempé que recquiert ce genre d'ambition.

Le duel, bientôt, s'engage, à armes dissimulées et grands rebondissements. Qui, de la noble dame ou des fourbes conseillers, finira par l'emporter ? L'une comme les autres ont plus d'un tour dans leur sac pour se débarrasser de l'adversaire et le jeu, dangereux pour tout le monde, promet d'être serré.



A partir d'évènements historiques avérés mais quasi oubliés et très peu documentés (le bref règne d'Eleonora de Moura sur Palerme), Andrea Camilleri brode un roman historique assez réjouissant, avec des méchants infâmes à souhait et une héroïne magnifique qui incarne avec beaucoup de charme l'idéal justicier. Pas le plus subtil du point de vue de l'analyse des caractères, sans aucun doute, mais le mélange de suspense et de dualité manichéenne fonctionne extrêmement bien et c'est un vrai plaisir de suivre les mille intrigues retorses qu'imagine tout ce beau monde pour arriver à ses fins. D'autant qu'Eleonora, aussi idéalisée soit-elle, est indubitablement attachante sous le masque impassible de la femme de pouvoir.

Ajoutons à cela beaucoup d'humour, de fantaisie et un style... un style, ma foi, auquel j'ai eu bien du mal à me faire, qui peut être considéré aussi bien comme une des forces du roman que comme sa plus évidence faiblesse. Force, dans le sens où le mélange des langues et l'introduction de nombreux termes de patois ancien (que la traduction française interprête de son mieux) donne beaucoup de verdeur et d'originalité à la langue. Faiblesse, parce que cette langue "à la manière de" sonne d'emblée un peu artificielle, parce que, surtout, ces termes très typés reviennent trop souvent, toujours les mêmes pour dire la même chose, d'autant plus redondants qu'il est difficile de les ignorer, jusqu'à apauvrir une langue qu'ils étaient censée enrichir. "Avoir les jambes en tiges de violette", c'est une expression formidable en soi, mais lorsqu'on nous la ressort à chaque fois qu'un personnage se sent faible (et c'est souvent le cas !), on commence à avoir l'impression que l'auteur manque de vocabulaire ou d'imagination - et ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres.

L'intrigue toutefois est asez entraînante pour passer outre ce détail. Passé un premier temps d'adaptation et malgré quelques grincements de dents occasionnels, il devient assez difficile de lâcher ce petit roman savoureux, qui donne aussi bien envie d'en savoir plus sur les événements qu'il raconte que d'aller lire d'autres titres de l'auteur. Merci aux hasards du vide-bibliothèque Babelio pour cette découverte !
Lien : https://ys-melmoth.livejourn..
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Une voix dans l'ombre

Un cambriolage dans un supermarché qui étonne autant le directeur que les équipes de Montalbano, un jeune chauffard qui s’attaque au commissaire à coups de clé à molette, la découverte du sordide assassinat de sa jeune fiancée. Le décor est planté, Montalbano va avoir fort à faire avec ces différentes enquêtes qui se bousculent.

Montalbano enquête, mais il comprend vite qu’il y a anguille sous roche… Dans cet univers à la San Antonio, je découvre le style et l’univers d’Andrea Camilleri, mafia, malversations, chantage, assassinats, tout est permis.

Je découvre un style imagé, des situations comiques, un commissaire au caractère bien trempé à qui il ne faut pas en remontrer. Ce bon vivant est aussi amateur de cette bonne. S’il est souvent agacé par un de ses enquêteurs, il est surtout épaulé par une équipe aux personnalités bien campées, le tout dans un heureux mélange de niveaux de langages, en dialecte sicilien très particulier. Et cerise sur le gâteau, un traduction qui restitue particulièrement bien cette dimension au roman.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le Sourire d'Angelica

Je vais commencer par ce que j'ai le plus aimé c'est-à-dire l'histoire. On se laisse aller dans l'enquête, que l'on suit pas à pas afin de retrouver le ou les coupables. On découvre avec plaisir l'univers sicilien et Montalbano est un personnage à part entière. Tout est amené petit à petit jusqu'au dénouement. En revanche, ce que j'ai le moins apprécié est la traduction. En début de livre, le traducteur a mis un avertissement comme quoi il a essayé de traduire au mieux ce patois sicilien qu'à utiliser l'auteur afin de ne pas le dénaturer. Je respecte cette décision mais j'ai dû parfois faire une lecture globale afin de comprendre le sens des phrases: aréussit, passque, tiliphone, vosseigneurie...et autres mots ou tournures de phrases. Certains trouveront que ça donne de la fantaisie et de l'originalité au livre et surtout aux dialogues, effectivement ça en donne mais ça m'a freinée dans ma lecture. Bref, la trame du livre est bien mais j'aurais préféré une traduction plus proche du français.
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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La couleur du soleil

Ce livre sur Caravage est original.



Il est difficile de faire parler un peintre tel que Caravage à la première personne. La Course à l'abîme de Dominique Fernandez, très porté sur la sexualité, tout comme La société du mystère (sur Sodoma), ne m'avait pas convaincu — dans ces deux cas la voix du peintre est celle de l'auteur. Deux bons livres sur Caravage sont "Doubting Thomas" d'Atle Naess et "Caravaggio" de Robert Payne.



A la fin de la couleur du soleil, l'intrigue mafieuse qui sert de cadre à l'histoire rejoint la trajectoire de Caravage de façon signifiante.
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Une lame de lumière

C'est toujours avec bonheur que je retrouve le commissaire Montalbano, l'inénarrable Catarella, toute sa troupe et la traduction savoureuse de Serge Quadruppani.

Il aime la bonne chère et la belle chair, notre commissaire.

Il est habitué aux cadavres, c'est son métier. Mais cette fois, un des " catafero " ( cadavre ) découvert le dérange profondément et va bouleverser sa vie. Non, non, je ne dévoile rien, cela figure en quatrième de couverture.

Ce que j'aime, dans ce personnage, c'est qu'il navigue avec beaucoup d'aisance au milieu de la Mafia, des petits malfrats, de sa hiérarchie ( Ah, Môssieur le Questeur Bonetti-Alderighi ! ) et de ses collaborateurs.

Il connaît bien son monde, le commissaire , et sait le manipuler quand il le faut.

Pour le bien de tous, évidemment, car il a du coeur et une conscience chatouilleuse.

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L'Âge du doute

Je guette toujours avec impatience les nouvelles enquêtes de Montalbano, ce commissaire séduisant, amateur de petits plats et de jolies femmes. Dans cet opus, voilà que notre beau Salvo est bêtement amoureux ! Comme un collègien ! Le souci c'est que l'heureuse élue est bien jeune pour notre flic fatigué...

Hésitations entre raison et carpe diem, enquête sur un trafic international, les collègues qui s'inquiètent... Un pas en avant, deux pas en arrière... Trop tard ! La mort est au rendez-vous...

Ah la langue de Camilleri ! La traduction en donne certes une image un peu tronquée mais les trouvailles linguistiques de Quadruppani sont succulentes ! Et suivre le beau commissaire jusqu'au mitan de son âge, en proie aux affres de la tentation et au désespoir de vieillir, c'est un grand bonheur !
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Le Tour de la Bouée

Fatigué, Salvo ! Au bord de l'infarctus, au bord de la démission, au bord des larmes ! Une intrigue très en prise avec notre époque qui ne semble guère réjouir l'auteur, ni son héros. La langue est toujours aussi savoureuse dans la traduction de Quadruppani. Un roman à déguster !!
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Le toutamoi

Arianna est une très belle jeune femme qui a eu une enfance et une adolescence difficile. Elle est mariée en secondes noces avec Guilio, un riche industriel italien impuissant. Le couple a trouvé un subterfuge simple pour pallier cette difficulté sexuelle. Guilio choisit de jeunes hommes pour sa femme et assiste à leurs ébats. En général, Arianna ne couche qu’une fois ou deux avec chaque amant et en change une fois par semaine environ. Mais un jour, elle rencontre Mario, un jeune étudiant aussi efflanqué que fougueux, qui tombe amoureux d’elle et ne veut plus la quitter…

« Le toutamoi », présenté comme un roman noir, relève plutôt du registre sentimental ou érotique. En effet, l'intrigue, très peu policière, repose sur la description des rencontres et rapports physiques entre Arianna et ses jeunes amants d’un jour. Le personnage principal est intéressant, ne serait-ce que par son psychisme très particulier, ce besoin de tout maîtriser, ce désir de jardin secret, ce « touamoi », endroit étrange, gardé par un crâne de vache doté de pouvoirs maléfiques, dans lequel elle se réfugie pour jouer à la poupée. Le style de Camilleri est fluide et sa prose agréable à lire. Ce court roman atypique et un peu borderline peut donc se dévorer très rapidement, ce qui semble être sa plus grande qualité.
Lien : http://etpourquoidonc.hautet..
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Le toutamoi

Une enfant dans un (superbe) corps de femme, c'est un peu ce qu'est Arianna, l'héroïne du sulfureux roman de Camilleri. Un pacte avec son riche et vieux mari lui permet de satisfaire ses désirs sexuels avec des jeunes gens rétribués par ledit mari, Giulio. Mais la jeunesse et la fougue de Mario ne se satisfont pas des deux seules rencontres permises. Le voilà amoureux fou, prêt à toutes les audaces pour revoir la jeune femme en cachette du mari !

Mais, de la même manière qu'un corps de femme cache une enfant, cette intrigue, fondée sur le fameux triangle amoureux, recouvre une autre histoire qui nous est distillée peu à peu par les souvenirs d'Arianna. Et c'est le portrait d'une femme enfermée dans le piège de son enfance qui se dessine à mesure que l'histoire d'Arianna se dévoile.

Camilleri nous fait en quelque sorte revisiter le mythe du labyrinthe en s'amusant à en bouleverser les éléments narratifs. A l'inverse d'Ariane, qui, grâce à un fil, aida Thésée à vaincre le Minotaure, Arianna perd le fil de ses pensées et s'égare dans le dédale de son être, emprisonné dans les méandres de l'enfance. Posée à l'entrée de ses secrets, une tête de vache figure trivialement le monstre protecteur du labyrinthe mythique, son "toutamoi" qui ne peut être corrompu sous peine de mort...

Avec son écriture extraordinaire de virtuosité et remarquablement rendue par la traduction de Quadruppani, Andréa Camilleri nous donne, une fois de plus, le témoignage de son immense talent. "Le toutamoi" concentre en 163 pages l'excellence d'un roman noir et la richesse de pistes interprétatives fécondes qui nous emmènent bien au-delà de l'intrigue initiale. Magistral !
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Le toutamoi

Je n’étais pas arrivé à la moitié, que je me disais « ça va mal finir… » Eh bien, non, ça finit bien ! Mais je vous rassure, ça ne se termine pas bien pour tout le monde… c’est tout de même un roman noir !



Dans cette histoire, les cartes s’abattent méthodiquement les unes après les autres, jusqu’aux atouts, jusqu’au joker pour un finish sur le fil des surprises. Pourtant, si l’on avait bien su lire les cartes dès le début, l’on aurait pu prédire cette fin inattendue. Mais voilà, on se laisse prendre au jeu de fausses pistes proposées par Monsieur Camilleri, que l’on devine avoir pris un malin plaisir dans la distribution des cartes !



Un excellent petit roman noir. Je me suis régalé à la lecture de cette histoire à la fois sombre et taquine.



À lire par tout amoureux du roman noir et par ceux qui aiment sentir que l'auteur joue et prend plaisir à construire un récit. Se lit comme une nouvelle noire.

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La Danse de la Mouette

Thriller passionnant et néanmoins extrêmement dépaysant. Je me suis retrouvée en Sicile, dans une ambiance très méditerranée et sympathique en compagnie du héros le Commissaire Montalbano pour mener une enquête typique et extrêmement intéressante...Et malgré le léger « bouleversement » du langage inhabituel, c’est un livre absolument captivant…
Lien : http://www.unbrindelecture.c..
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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