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Critiques de Annelise Heurtier (1433)
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Refuges

Mila est une jeune italienne, de retour pour l'été dans la maison familiale de vacances de Lampedusa après six ans d'absence suite au décès de son tout petit frère.



Alors que ses parents tentent de se reconstruire et décident de repeindre leur habitation, l'adolescente part à la découverte de l'île. Elle cherche à échapper à la tristesse mais aussi à la culpabilité qui la ronge.



Elle rencontre Paola, une insulaire qui va lui révéler les secrets de ce lieu et les fantômes qui le hantent.



C'est par la prise de conscience de l'existence de clandestins naufragés qu'elle va accepter de voir la vie autrement...



Un roman qui entrelace la voix des clandestins africains, notamment ceux venus de l'Erythrée qui fuient une situation politique impossible, à celle de la douleur d'une adolescente emprise avec le spectre de sa vie bouleversée.



Un récit qui résonne avec l'actualité. Que faisons- nous pour ces hommes, femmes, enfants qui meurent aux frontières de l'Europe ?



Au lieu de proposer un propos moralisateur, l'auteur incite ses personnages à s'engager dans des actions à taille humaine afin de ne pas se détruire devant l'ampleur du problème.



"Faire avec l'existant. Même avec le pourri, le moche, l'injuste. Même avec la mort, la maladie, la déception. L'absence."



Ne pas fermer les yeux, agir, transmuer la souffrance, partager sont des sujets qui reviennent dans les livres d'Annelise Heurtier. Elle traite à chaque fois ces thèmes durs avec délicatesse.



La voix fluette de Mila est ce qui donne un fil au récit entrecoupé des voix meurtries, des histoires terribles des candidats obligés à l'exil. Ils sont tenus de partir coûte que coûte dans l'espoir de pouvoir vivre tout simplement.



A la manière d'une partition de musique, le texte va crescendo, à la rencontre de ces autres, marqués par la peine et la misère. S'il nous secoue, c'est intérieurement, comme un hommage à ces petites voix qui n'ont plus la force de crier. A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Là où naissent les nuages

A 16 ans, Amélia est mal dans sa peau et compense avec la nourriture. Pourtant, avec une mère juge aux affaires familiales et un père gastro entérologue, elle ne manque de rien. Le voyage en solitaire qu'elle fera en Mongolie au sein d'une association venant en aide aux enfants des rues va bouleverser sa vie...

Ce roman est vraiment très réussi. Non seulement on découvre différents aspects de la Mongolie d'aujourd'hui à travers les yeux d'Amélia mais on assiste aussi à sa métamorphose en une ado plus responsable, plus mature.

La pauvreté qui existe dans les rues d'Oulan-Bator est malheureusement une réalité et j'ai trouvé intéressant d'en apprendre plus sur le rôle de cette association humanitaire qui cherche à placer les enfants abandonnés ou maltraités de la capitale dans des familles nomades.

Un récit sensible et émouvant à ne pas manquer !
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Sweet sixteen

Deux adolescentes racontent les mois qui ont précédé leur seizième anniversaire. Grace est une jeune lycéenne blanche gatée par la vie, Molly une jeune noire qui fait partie des 9 élèves qui vont intégrer le lycée blanc de Little Rock, en 1957. Leur arrivée se fera dans la violence, et l'armée sera mobilisée pour assurer leur sécurité. Les voix des deux jeunes filles se superposent, elles racontent à tour de rôle leur quotidien si différent. Molly aura une année bien différente de ce qu'elle avait rêvé, isolée au lycée, mais aussi dans sa communauté qui a peur des opposants à l'intégration. Grace évoluera en voyant les humiliations dont sont victimes les lycéens noirs, jusqu'au drame final.

Un sujet fort, traité pour être à la portée des jeunes lecteurs.
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Des sauvages et des hommes

1931, Nouvelle-Calédonie. Edou, jeune kanak, ne rêve que d'une chose : quitter la réserve, quitter son île, pour aller découvrir la France, ce pays dont il entend si souvent parler et qui le fait tant rêver. Alors lorsqu'un homme leur annonce qu'une partie d'entre eux partira en métropole pour présenter leur culture à l'Exposition coloniale et qu'ils pourront ainsi découvrir Paris, Edou n'hésite pas. Il prend la place d'un ami plus timoré et embarque à bord du paquebot qui le mènera en France.

Mais une fois arrivé sur place, la désillusion est vive.



Annelise Heurtier revient ici sur un fait historique qui fit scandale à son époque. L'exhibition de 111 Kanaks au Jardin d'Acclimatation, à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale. Bref au zoo, en face des crocodiles. Pourquoi là-bas et pas au Bois de Vincennes où se tenait la célèbre exposition ? Tout simplement parce que le gouvernement français ne veut plus être associé aux « zoos humains ». Ces exhibitions sensationnelles « d'indigènes » ne sont effectivement pas en adéquation avec la mission d éducation menée dans les colonies.

Alors lorsque s'ouvre l'exposition coloniale internationale au Bois de Vincennes, la FFAC, Fédération française des Anciens coloniaux qui a besoin de renflouer ses caisses, n'a pas d'autre choix que d'installer au jardin d'Acclimatation ces hommes et ces femmes qui vont être présentés comme d'horribles cannibales et devoir se plier à une mise en scène odieuse. Une partie d'entre eux ira même en Allemagne poursuivre la « tournée ». Cette exploitation honteuse des kanaks provoquera la fureur des membres de la Ligue pour la Défense des droits de l'Homme, des communistes ou encore des membres des organisations chrétiennes.

Ce qui est assez drôle est de découvrir que les kanaks sont totalement assimilés: ils parlent et lisent la langue française, ils sont de fervents chrétiens, ... La mission d'éducation de la politique coloniale a en quelque sorte réussi puisque certains ne connaissent plus de chants coutumiers. Et là, à Paris, on veut les faire passer pour de réels sauvages qu'ils n'ont jamais été...



Comme à son habitude, Annelise Heurtier s'est beaucoup documentée et relate en majeure partie des faits véridiques dans cette fiction destinée aux adolescents. le style est très fluide, l'histoire se lit très bien et est très intéressante. Je regrette un peu que les personnages ne soient pas assez creusés et qu'ils ne soient là que pour servir L Histoire justement.



Un bon roman historique de littérature ado qui lève le voile sur un épisode peu reluisant de l'histoire coloniale française. Encore une fois.
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Sweet sixteen

Livre acheté via un groupe Fb en 2018. En attendant le démarrage d’une LC, j’enchaîne différents petits romans dont celui-ci que je veux lire depuis un petit moment. Comme d’habitude, je ne me souviens pas du résumé, je croyais que c’était du fantastique mais la couverture éclaire vite sur son contenu. Ce n’est pas forcément mon thème préféré mais le bouquin ne faisant que 220p, il sera de toute façon vite lu.



Ce roman est tiré de faits réels se déroulant en 1957 où de jeunes noirs vont intégrer une école pour blancs. La Cour Suprême a décidé que la ségrégation raciale devait s’arrêter mais le Ku Klux Klan et d’autres associations des États du Sud ne sont pas du tout d’accord. Elles vont le faire savoir de bien des manières. Les neuf jeunes sélectionnés vont en voir de toutes les couleurs. Cette partie de l’histoire m’a d’ailleurs fait froid dans le dos… L’auteur a créé son histoire autour de deux personnages : Grace, une lycéenne blanche, et Molly, une jeune fille noire. Elle alterne ainsi leurs deux points de vue au fil du récit et des différents évènements suivant cette intégration chaotique. Heureusement qu’il s’agit d’un roman jeunesse car je pense que la biographie réelle d’un des neuf Noirs devait être bien plus crue et bouleversante. Pour ma part, ce roman me prend quand même aux tripes et je me dis que je n’aurais pas aimé vivre à cette période-là. Même les jeunes filles blanches étaient déjà prises pour des morceaux de viande par les beaux jeunes hommes… C’était pourtant aussi le temps de la révolution pour les femmes qui voulaient faire autre chose de leur vie que femme au foyer et mère porteuse.



Comme vous l’aurez compris, j’ai eu un coup de cœur pour ce beau roman, l’histoire est dure mais réelle et romancée. Ce qu’ils ont vécu a dû être bien pire et ils ont réussi à faire évoluer les mentalités d’une partie des USA qui les avait toujours pris pour des esclaves, des nègres (pour les auteurs) et des moins que rien. L’histoire est très bien racontée en peu de pages mais elles permettent de nous donner toute la mesure de la situation de l’époque avec leurs mœurs. Si vous êtes amateurs de romans tirés de faits réels, je vous conseille très fortement de découvrir celui-ci. Pour ma part, l’auteur a un style très agréable qui me donne envie d’en découvrir d’autres d’elle.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Sweet sixteen

Inspiré de faits réels, un livre qui fait froid dans le dos. L'intégration de 9 lycéens noirs dans une école publique pour blancs en 1957 dans l'Etat de l'Arkansas, un état voisin du Mississippi, suite à une loi votée par la Cour Suprême.

L'histoire est racontée en alternance du point du vue d'une lycéenne noire et d'une lycéenne blanche. Chacune est consciente du danger omniprésent et de ce qui est en marche.

La haine, la violence physique et psychologique quotidiennes subies par ses 9 lycéens sont impressionnantes, jusqu'aux mères de familles, presque plus virulentes que leurs maris, mais qui n'ont rien à envier à leurs enfants, les lycéens, dont les paroles et les actes ne sont que racisme.

Rien que pour accéder au lycée, ce fut un combat face à un déferlement de population opposée à ce changement.

A l'inverse Molly, la lycéenne noire volontaire, malgré sa peur, se révèle être d'un courage hors du commun et d'une dignité magnifique. Elle arpente les couloirs du lycée accompagnée d'un soldat de l'armée. Hallucinant. Jusqu'à l'armée qui intervient.

Un livre qui relate cette tension perpétuelle, des sentiments à fleur de peau qui ne demandent qu'à exploser à la moindre occasion. Les mentalités qui ne veulent pas changer, et ceux, qui acceptent le changement ou y contribuent, doivent en payer le prix.

A lire et à découvrir.
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On n'a rien vu venir

"On n'a rien vu venir "est un livre à 7 voix, autrement dit écrit par 7 auteurs différents, chacun prenant la charge d'un chapitre. C'est un livre très déroutant à la portée d'adolescents, qui "parle de ce qui peut arriver si l'on n'y prend garde", pour reprendre Stéphane Hessel dans la préface.

Ce qui peut arriver quand un parti politique trompe ses électeurs et instaure peu à peu une dictature. Plus le droit de s'habiller comme on veut, plus le droit de manger ce que l'on veut, plus le droit de rire, plus le droit de sourire, plus le droit d'être différent, surtout...

Tout cela se passe dans un pays jamais nommé et de ce fait universel, les narrateurs des 7 chapitres sont à chaque fois des adolescents, qu'ils s'appellent Hector, Walid ou Léonie, leur point de vue et leur récit sont à chaque fois marquants.

Je ne connaissais pas ce livre qui m'a gentiment été prêté par une élève du club lecture au collège, mais il m'a marquée.

"Je considère que c'est un livre important, et je vous encourage à le lire", pour reprendre à nouveau S.Hessel.
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Sweet sixteen

N’ayant pas lu la 4e de couverture, je m’attendais à un joli petit roman sucré, fleurant l’amour et l’eau fraiche. Que nenni !!

J’étais été plongée dès les premières pages dans l’horreur du racisme, de la ségrégation, des insultes, des coups, des meurtres !



Nous sommes en 1957 à Little Rock, dans l’Arkansas malheureusement encore dominé par le Klu Klux Klan. Voulant faire preuve d’ouverture, la Cour suprême des Etats-Unis avait décidé en 1954 de mettre fin aux lois ségrégationnistes et de permettre aux élèves afro-américains d’étudier dans les mêmes lycées que les Blancs.

Après des années de démarches, 9 élèves noirs vont enfin intégrer le fameux lycée de Little Rock. Cela ne se fera pas sans mal – psychique et physique - , même l’armée devra intervenir tellement les émeutes empêchent littéralement cette arrivée.

Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là…Les étudiants noirs subissent durant une année scolaire entière les pires sévices.



L’histoire réelle très légèrement romancée est vue alternativement par les yeux de deux jeunes filles, une Noire et une Blanche. J’aurais voulu que la psychologie soit un peu plus détaillée, mais le propos de l’auteure était plutôt d’exposer les faits bruts (que la majorité des adolescents ne connait pas).



Je referme ce roman, sidérée, complètement anéantie et révoltée par ce racisme. Evidemment, je connais le Klu Klux Klan, notamment à travers le film « Mississipi burning ». Mais ici, assister en direct au racisme adolescent m’a abasourdie et épouvantée. Non, ce n’est pas que l’affaire des adultes, mais des « sweet sixteen » aussi !

J’ajoute donc, de toute urgence, ce roman à la liste des livres au choix de mes élèves.

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Le carnet rouge

Pourquoi faut il une fois encore que la présentation d'un livre sur babelio soit aussi explicite? pourquoi ne pas laisser le lecteur lambda ouvrir le roman ne sachant que 2 ou 3 choses sur l'intrigue: Marie, une lycéenne de16 ans, un physique remarquable, des cheveux et des yeux sombres, une peau ambrée liée à du sang népalais, une adolescente comme beaucoup d'autres, une adolescente qui aime le théâtre et rêve du grand amour avec Hugues, une adolescente qui voudrait enfin savoir d'où elle vient mais qui se heurte au silence buté de sa mère.. Jusqu'au jour où elle ouvre un carnet rouge ... son monde bascule elle va savoir ..



Et moi, lectrice lambda , qui n'avait pas lu la présentation je suis allée avec Marie de surprises en surprises , du soi-disant meilleur au réellement meilleur en passant par le pire .. Le Népal, ses us et coutumes, le Roi, Taleju la déesse protectrice , les Kumaris ces jeunes filles incarnations vivantes de Taleju , adulées, vénérées, encensées jusqu'au jour où la première goutte de sang apparait..

Comme Marie , j'ai suffoqué de rage et de colère, sentiments auquel est venu s'ajouter celui de l'incompréhension devant le sort réservé à ces jeunes filles, même si, heureusement depuis, le Népal s'est doté d'une assemblée constitutionnelle et veille à ce que la Kumari bénéficie d'une éducation pendant la durée de son règne afin de pouvoir entrer dans la vie active après et à ce qu'elle touche une rente de l'Etat afin de pouvoir vivre décemment ..



Annelise Heurtier s'adresse ici à un lectorat jeunesse mais pas que loin de là. Si la plume est vive, le phrasé parfaitement accessible, les acteurs de cette histoire sont criants de vérité .

Une lecture à la fois enrichissante et plaisante, que demander de plus ?
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Sweet sixteen

Pendant des années, j'ai eu envie de lire ce livre au vu du sujet qu'il traitait et des critiques positives que j'avais lues. Je l'ai finalement acheté dans un salon du livre il y a maintenant près de 5 ans - déjà - et je l'ai enfin sorti de ma pile à lire.



Durant ces cinq dernières années, j'ai toutefois pu entendre quelques avis plus négatifs au sujet de ce livre : un ouvrage qui traite de la ségrégation aux États-Unis écrit par une autrice blanche. Selon certaines personnes noires, elle n'a pas bien traité du sujet et ne laisse pas la parole aux concerné•es. Malgré tout, j'ai décidé de lire ce livre.



Nous sommes en 1957 et la Cour Suprême des États-Unis a interdit la ségrégation dans les écoles publiques, si bien que les blancs et les noirs pourront étudier dans les mêmes établissements. Le prestigieux Lycée central en Arkansas, dans l'obligation de respecter la loi, accueille à la rentrée de 1958, neuf élèves noir•es. Cela ne plaît pas aux personnes les plus conservatrices et racistes, l'intégration étant très mal vue dans cette partie du pays. Envers et contre tout, ces neuf étudiant•es viendront au Lycée central. Malgré la haine, le danger, les insultes et les agressions qu'iels subiront.



Dans cette histoire, nous allons suivre le point de vue de deux adolescentes de quinze ans : Molly, une jeune fille noire qui intègre ce lycée de blanc•hes, et Grace, une adolescente blanche issue d'une famille aisée. Si, au départ, à l'instar de la majorité des blanc•hes, Grace est contre l'intégration des neuf élèves, elle va être amenée à réfléchir sur sa manière de penser...



Je dois dire que je ressors mitigée de cette lecture. Je comprends les intentions de l'autrice de dénoncer le racisme et la ségrégation mais j'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses maladresses. L'ensemble est très manichéen, même si Grace pèse dans la balance en étant plus nuancée, mais elle a également un côté "sauveur blanc"... un point que je craignais de voir dans le roman.



Aussi, c'est une histoire qui s'adresse à un public ado, mais j'ai été heurtée à de nombreux moments. Bien sûr, l'histoire se situe dans l'Amérique des années 50, mais était-il nécessaire de donner à voir autant de violence raciste dans les propos des personnages ? Je peux comprendre que le roman n'ait pas plu à des personnes noires, parce que c'est choquant. Annelise Heurtier ne fait que rapporter les propos racistes de ses personnages mais c'était parfois trop. Cela a rendu la lecture un peu pénible.



Malgré cela, j'ai trouvé des points positifs au roman : j'ai aimé la détermination de Molly et son caractère, mais aussi ses craintes et ses doutes. Elle m'a parue très réaliste, tout comme Grace - bien que je n'ai pas apprécié ce personnage. C'était dommage que les huit autres élèves noir•es ne soient pas plus présent•es dans l'histoire, même si celle-ci est assez courte, cela aurait été bien d'avoir plusieurs points de vue de ces élèves.



Ce qui est chouette également, c'est que je n'avais pas connaissance de cette histoire, inspirée de faits réels, et que les notes de bas de page et l'avant-propos m'ont appris des choses. Cela m'a permis d'avoir un meilleur aperçu de ce que la ségrégation, à l'époque où elle était institutionnalisée, a pu faire comme dégâts.



Malgré les aspects positifs du roman, je comprends pourquoi il a été critiqué par des personnes noires qui en ont marre de voir leurs histoires appropriées par des blanc•hes. Même si les intentions de l'autrice étaient bonnes, il y a des maladresses dans le traitement de la ségrégation des années 50 aux États-Unis.
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Chère Fubuki Katana

Emi se désespère de faire cesser le harcèlement qu'elle subit à l'école. Alors qu'elle est proche de sombrer, deux rencontres vont l'aider à rebondir, à mieux se connaître et s'accepter...



La jeune fille de seize ans habite au Japon où elle fréquente dès que possible un bar à chat. Cela l'apaise et la console d'un monde qu'elle ressent comme agressif. Ses parents sont comme absents, éloignés de ses préoccupations.



Alors quand elle s'allie à Hana pour retrouver un chat, elle se lie progressivement avec elle et retrouve un peu confiance en elle.



La nouvelle enseignante d'arts plastiques paraît elle aussi porter un regard attentif à Emi et contribue à modifier son positionnement dans la classe. Mais le doute et la peur ne sont jamais bien loin d'Emi...



Un roman qui dessine une société japonaise fermée, dont les codes rigides excluent des pans entiers de sa population. Cela n'empêche pas une certaine fascination pour la beauté et la richesse de ce pays et ses traditions.



Le récit fonctionne sur une tension qui va crescendo au fur et à mesure de l'augmentation du mal-être de l'héroïne et parceque la majeure partie du roman le lecteur ignore qui est Fukbuki Katana qui offre pourtant son titre au livre.



J'ai particulièrement apprécié la manière dont Emi se rend compte des possibilités de sortir de l'engrenage où elle est plongée. L'histoire montre une résilience possible, par les autres, par l'écriture et le dessin mais aussi par l'oralisation et la prise de conscience éveillée de la situation.



A lire !
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Envole-moi

Dans "Envole-moi" Annelise Heurtier choisit de donner la parole à un garçon de quinze ans fou amoureux d'une jeune fille en fauteuil roulant. Sujet peu traité en littérature jeunesse, le handicap est ici abordé de façon frontale, sans langue de bois ni angélisme, mais avec ce qu'il faut de légèreté et d'optimisme.

S'il n'a pas eu pour moi l'impact de "Sweet Sixteen" , ce roman aura été une lecture utile et sympathique.
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Le complexe du papillon

Un livre qui traite de l'anorexie légèrement, ça change !

J'ai déjà lu d'autres livres traitant de ce même sujet notamment le dernier en date : Jours sans faim de Delphine de Vigan, et malgré le fait que le sujet soit le même, ces deux auteurs m'ont embarqué dans leur histoire.



Concernant le livre d'Annelise Hauturier (parce que c'est celui-ci qui nous intéresse le plus dans cette critique), j'ai aimé ce regard nouveau que l'auteur apporte, pour traiter le sujet pas de manière insignifiante, comme si l'anorexie n'était pas une maladie grave, mais d'une manière plus légère, dans le sens que même si cela est difficile on peut s'en sortir en étant, épaulé et entouré.



Bien qu'au départ, j'étais un peu sceptique, des causes de cette dernière.



Néanmoins, la fin du roman, et la conclusion de Mathilde l'épreuve qu'elle a subie m'ont fait oublier cette petite incompréhension.



Pour conclure, ce livre est beau tant par la couverture que son contenu, et si vous voulez une lecture aérée et que le sujet du livre vous intéresse, foncez !





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Sweet sixteen



Ce roman retrace l’épopée des neuf lycéens noirs qui ont fait l’expérience de l’intégration scolaire à Little Rock en 1957. Encadrés par l’Armée, ils ont passé une année à frôler la mort, soumis aux insultes et aux mauvais traitements des autres étudiants.

Bien que destiné aux adolescents, ce roman est digne d’intérêt par les adultes car il narre un épisode terrifiant de la période qui a précédé la lutte pour les Droits civiques. Sans entrer dans les arcanes politiques, ce roman présente les faits et se positionne notamment du point de vue d’une jeune fille noire qui va subir le rejet des lycéens blancs mais aussi de la communauté noire qui lui en veut de tous les mettre en danger.

Ce roman est un hommage au courage de ces avant-gardistes qui ont payé cher le droit à l’égalité, qui ont sonné la cloche de la fin de la ségrégation dont une partie du chemin reste encore à parcourir 60 ans après.

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Envole-moi

Swann est un ado de 15 ans avec ses passions (la guitare et les filles) et ses rêves. D'ailleurs, son rêve, en ce moment, c'est la Guibson qu'il compte acheter avec l'argent qu'il aura gagné pendant ce vide grenier. Oui, car il est là, derrière son stand, vendant des playmobils et autres vieilleries, attendant que le temps passe ou que le client s'amène. Il n'était pas préparé à rencontrer l'amour de sa vie. Ni à ce qu'elle soit en fauteuil roulant...



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Bon, généralement les romans basés sur des histoires d'amour ce n'est pas mon truc. Surtout quand c'est destiné aux ados et que ça promet de la mièvrerie et du bon-sentimentalisme à tire larigot. Mais là, la plume d'Anne-Lise Heurtier et la particularité de cette relation permettent à ce livre de remporter les 5 stars "bouquin jeunesse" de ma bibli !



C'est drôle, mordant, acide sans être irrespectueux, bien au contraire. Le handicap y est abordé sans atermoiements, grâce à des personnages intelligents et charismatiques.

Et surtout, c'est drôle.

Quoi, j'ai déjà dit que c'était drôle ? Mais ça l'est tellement qu'il faut le souligner. Et pas un humour à la con, non, c'est intelligemment drôle. Et ça fait plaisir.



Le côté fleur bleu ne prend pas le dessus sur l'envie de changer le monde, de s'affirmer et de faire respecter ses choix (ah, l'adolescence...), mais donne un aspect poétique et beau à cette histoire.



Émancipation des codes, des préjugés, des conformismes. Pensée libre et esprit critique.



Cette jeunesse là est belle et donne de l'espoir. C'est un peu "trop beau pour être vrai" mais y a-t'il un autre moment dans la vie où l'on peut se le permettre ?



Et même si l'on sent que cela a été écrit par un adulte (qui connait bien les ados, ce me semble) cela permettra certainement aux jeunes lecteurs d'acquérir du vocabulaire, de belles tournures syntaxiques et le goût de la poésie, des métaphores, et de croire en ses choix et ses rêves.



Des bémols ? Un petit problème de cohérence entache le récit : le fait que le héros aille une fois au Lycée et le chapitre d'après au Collège... erreur de réécriture ou incompréhension de ma part ? Avec quelques coquilles on peut se permettre de douter de la qualité de la relecture, ce qui est dommage pour une telle maison d'édition...
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Sweet sixteen

Un livre important que ce roman jeunesse. Parce que les jeunes d'aujourd'hui ont besoin de sentir ce que c'était d'être noir aux Etats Unis dans les années 50. Pour qu'ils comprennent aussi ce que c'est d'être une minorité discriminée, en tout temps et en tout lieu.



Ce qui est surtout remarquable c'est l'absence d'angélisme dans le récit, à part peut-être vers la fin. La violence est crue, décrite sans fard, les mots sont durs. On comprend qu'il est souvent plus facile d'être du côté de l'oppresseur, que les victimes sont remplies de culpabilités, que les personnes neutres sont légion mais que cette neutralité les empêche, par définition, d'aider qui que ce soit la plupart du temps.



Faire vivre dans une histoire plus complète les quelques images que beaucoup de nous ont vu, celle de ces lycéens noirs intégrant leur nouvelle école sous la protection de la police et les quolibets d'une immense majorité, c'est le défi brillamment réussi par ce Sweet sixteen.
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Là où naissent les nuages

Amélia jeune fille mal dans sa peau va faire LE voyage de sa vie. Ses parfaits parents, aventuriers dans leur jeunesse, décide de la laisser partir seule en Mongolie. Bien qu'elle ne soit pas du tout emballée au début, ce qu'elle découvrira une fois sur place changera sa vie à jamais. Une belle aventure humaine.
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Le complexe du papillon

Qu'elle se sent légère quand elle court, Mathilde ! Chaque foulée l'emmène plus haut. Elle part vers d'autres contrées, s'imagine avoir des jambes de géantes qui franchissent des rivières, des montagnes, s'envole par-dessus l'océan, pose un pied au Mexique... Courir est sa passion, son oxygène. À la maison, le silence de ses parents est pesant, oppressant. Agriculteurs dans le périgord, éleveurs de canards, ils sont occupés du matin au soir. Leur présence pendant les repas ne change pas grand chose à leur absence régulière... le père est taiseux, la mère lointaine... Avant, Mathilde parlait, plaisantait, riait et surtout elle arpentait les sous-bois les nuits d'été au pas de course avec celle qui aujourd'hui n'est plus, Ama, sa grand-mère. Son goût pour la course à pied, c'est à elle que Mathilde le doit, sa grand-mère adorée qui l'écoutait et la regardait grandir avec bienveillance et prévenance. Ama est morte depuis quelques mois, et la jeune fille de quatorze ans ne se console pas de sa disparition.

Le jour de la rentrée scolaire, le regard de Mathilde est attiré par la silhouette d'une adolescente de son âge au corps gracile, au visage diaphane, aux cheveux blonds soyeux... cette beauté la sidère. Et puis elle se rappelle de cette fille ; c'est Cézanne, méconnaissable. Son corps semble avoir fondu sous le soleil estival... Le corps de Cézanne s'est tellement affiné qu'elle semble être devenue une autre personne. La chenille s'est transformée en papillon l'espace d'un été. Quelle lumière, quelle aura sous la chrysalide ! D'un coup, Mathilde se sent terriblement lourde et épaisse dans son corps de sportive... insignifiante ! Plaire au beau Jim avec une silhouette comme la sienne est une pure utopie... Se rendre au mariage de la soeur de Louison, sa copine, dans une jolie robe – sous les yeux ébahis de Jim – est irréalisable... Peut-être bien même que ses parents sont distants avec elle parce qu'elle est grosse, moche et nulle... Quant à Louison, elle ne lui a jamais rien dit parce qu'elle est sa meilleure amie... Elle la trouve gentille, sympa, marrante, serviable, douce mais au fond elle doit la trouver laide...

Mathilde aussi aimerait être un papillon, gracieux et aérien. Entrer dans la lumière, être apprécié de tous...

La métamorphose est en marche. La jeune fille écume les blogs des mannequins et autres starlettes, mange de moins en moins, met en place des stratégies discrètes pour dissimuler son grand projet. Au fils des semaines, elle mincit, son « thigh gap » - l'écart entre les cuisses – est de plus en plus visible, elle peut enfin couler son nouveau corps dans la robe tant convoitée. La chenille est devenue papillon, et pourtant la légèreté est feinte... Mathilde n'est pas heureuse. Un poids énorme s'est abattu sur ses frêles épaules. Les ailes sont brisés. Mathilde tombe...

Histoire d'une fille en fleurs aveuglée par la lumière des apparences et portée par un mal-être, une fiction aux reflets malheureusement bien réels. L'envolée rêvée de Mathilde se transforme en descente vertigineuse. Annelise Heurtier aborde l'anorexie mentale qui touche l'adolescence avec pertinence et justesse, sans jugement sans pathos, suscitant, à travers ses mots, ses personnages et ses métaphores, chez le lecteur une réflexion.
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Sweet sixteen

Ce court roman évoque l’histoire vraie de ces neufs lycéens noirs qui, en 1957, furent autorisée pour la première fois à suivre leurs études dans un lycée uniquement fréquenté par des blancs. L’auteure a choisi de raconter cette histoire à travers les yeux de Molly et de Grace.

Molly est une jeune afro-américaine qui a accepté de participer à cette aventure et autant dire que sa décision va l’amener à vivre une année terrible. Il ne suffit pas d’être accepté, il faut pouvoir pénétrer dans cet établissement et tenter de suivre les cours. Car face à ces neufs jeunes gens, se dressent des milliers d’autres qui les conspuent à l’extérieur, à l’intérieur du lycée, dans les cours. Se rendre à là-bas tous les jours en sachant que les insultes vont fuser, qu’à tout moment, il peut y avoir une agression, ce n’est plus du courage qu’il leur a fallu mais de l’héroïsme ! Les chapitres consacrés à Molly sont très intéressants. Aussi ai-je moins aimé ceux consacré à Grace, l’auteure a sans doute voulu compenser la cruauté de la société sudiste, arquée sur ses « traditions » en créant le personnage de Grace qui, pendant les trois quarts du livre, se contrefiche totalement de la situation de Molly. Elle est entièrement tournée sur elle-même, uniquement préoccupée d’être populaire. Les quelques gestes de gentillesse envers Molly ne suffisent pas à la rendre sympathique. J’ai dit que le roman est court, c’est là son défaut car j’aurais bien aimé plus de développement sur ces 9 jeunes gens qui ont osé l’impensable : étudier sur les mêmes bancs que les blancs. Quelle belle leçon de vie et de courage !

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Sweet sixteen

1954 après J-C. La Cour Suprême des États-Unis vote la déségrégation et permet aux étudiants Noirs d’aller étudier dans les écoles de Blancs.



Toute l’Amérique se soumet ? Non, les états du Sud résistent encore et toujours à ce jugement.



Arkansas, 1957 : le prestigieux Lycée Central de Little Rock doit ouvrir ses portes à neuf étudiants noirs… et c’est là que les Romains s’empoignèrent.



En Amérique, les Sweet Sixteen symbolisent le passage à l’âge adulte. 16 ans, c’est un cap, mais pour certains étudiants, ce ne sera pas sweet du tout.



Qu’il en a fallu du courage et une grosse paires de cojones à ces 9 étudiantes et étudiants Noirs pour effectuer leur rentrée scolaire dans un bahut composé de plus de 2500 Blancs qui n’étaient pas du tout disposés à leur faciliter la vie. Pire, même…



Ils n’en voulaient pas, de ces « Nègres », comme ils disaient, ces étudiants dont le crâne avait été bourré de préjugés et de théories à la con par leurs parents, leurs grands-parents et tous leurs ancêtres esclavagistes.



Dans ce court roman d’un peu plus de 200 pages, il y a du concentré d’imbécilité humaine, des préjugés raciaux, des conneries à l’état pur dites ou pensées par les Blancs et je vous avoue que voir des gens civilisés (sois-disant) se comporter comme des enfoirés de première, et bien, ça fait mal à la gueule.



Mal ma gueule parce que ce sont les Noirs qui sont désignés comme des non-civilisés par des gens qui se comportent pire que des singes (les Blancs). Honte pour eux, les Blancs. Même le président Eisenhower devra intervenir…



Voir ces honnêtes (tu parles) mères de famille blanches grimper aux grillages de l’école, les cheveux décoiffés, les jupes déchirées par l’exercice, la rage déformant leurs traits… tout ça pour quoi ?? Pour agresse Molly, noire, une des deux narratrices du roman. Pitoyable…



L’autre narratrice est Grace, une jeune fille blanche, de « bonne famille », c’est-à-dire que ses parents ne sont pas trop enchanté de l’arrivée des étudiants noirs. L’autre est Molly, étudiante noire, qui fait partie des Neuf. Molly est inspirée d’une des véritables étudiantes.



J’ai aimé avoir l’avis de Grace qui se trouve être plus modérée que les autres Blancs, bien qu’elle ne se frotte pas pour autant aux étudiants de couleurs, de peur de perdre sa popularité. Pour le reste, elle ne brutalise personne, elle est d’avis de ne pas faire attention à eux et puis c’est tout. Pourtant, elle n’est pas faite de bois et c’est bien une des rares qui réfléchisse et qui comprenne.



Molly, elle, elle va en baver durant son année scolaire… j’ai aimé sa fraicheur, ses peurs, ses faiblesses, son cran. Elle sait qu’elle et les autres sont des pionniers et que plus tard, d’autres en profiteront, il faut juste ouvrir la voie.



Tout le roman se lit sous tension, on a peur pour eux parce qu’un Blanc peut tuer un Noir sans que cela entraine des sanctions. C’est comme s’il avait écrasé une mouche. Le Blanc peut insulter le Noir, mais le pauvre ne peut pas répondre. Facile, non ?



Lire ces événements aux travers le récit d’un personnage inspiré d’un vrai donne plus de corps au récit, plus de punch, plus de peine et de cœur serré. Nous sommes en 1957, mais c’est dans le Deep South qu’on est tombé et ça pue encore le racisme de la guerre de Sécession.



Voir autant de conneries humaines, ça ne vous fait pas vous sentir bien. Savoir que l’on ferma ensuite le Lycée durant plus d’une année scolaire, empêchant ainsi TOUS les étudiants d’y entrer, je trouve ça du gâchis. Un manque de logique grave que d’empêcher 2500 élèves de faire leur rentrée juste pour ne pas que quelques uns (les Noirs) rentrent eux aussi.



Mais ce qui me donne encore plus de sueurs froides, c’est lorsque je me demande comment nous réagirions, nous, si demain, on faisant entrer dans nos écoles certains enfants… vous savez, ceux des gens qui nous font resserrer instinctivement les bras sur nos sacs à main lorsqu’ils arpentent les métros, ceux que Daniel Guichart mettaient à l’honneur dans une chanson ♫ Il ne sait pas d´où il vient ♫ Mais il sait toujours où il va, Il a des milliers de cousins ♪



Comment réagirions-nous si… ? Et là, j’ai peur de la réponse, peur de voir des gens se comporter aussi mal que dans ce roman.



Parce qu’une foule, c’est bête ! Une foule en colère, ça ne réfléchit pas. Parce que les préjugés et la démagogie ont encore de beaux jours devant eux et que certains aiment jeter de l’huile sur le feu.



Un grand roman fort, brutal, servi par une plume que l’on sent au service de la littérature jeunesse, mais qui n’écorchera pas les yeux d’un lecteur adulte.



Un roman qui fait réfléchir sur les comportements totalement fous de certains humains qui auraient juste mérité le titre de tarés profonds et dangereux. Non, pas taré, ce serait encore trop gentil.



Heureusement qu’il reste l’espoir dans ces pages, même si les actualités me font douter parfois…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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