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Citations de Annick de Souzenelle (83)


Bref, on « entend bien » ce que peut être l’initiation au canoë ou au bilboquet, mais beaucoup moins celle qui concerne les rites pubertaires, chamaniques ou encore les grands mystères.

[Albrecht]
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La connaissance acquise par les études et les livres reste une dualité connaissant-connu ; elle exige un lourd travail et un grand effort de mémorisation, laquelle a son siège dans le cerveau ; elle peut aussi éclairer l'être, mais en partie seulement si elle n'amorce pas l'autre voie d'accès à la connaissance née, celle-ci, de l'intérieur.
Cette dernière est amour.
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Lorsque nous découvrons qu'extérieur et intérieur à l'Homme sont les deux pôles d'une même réalité, nous avons quelque chance de porter notre recherche des sources d'épreuves à l'intérieur de nous-mêmes, plutôt que d'en charger un malheureux "bouc émissaire" à l'extérieur.
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Un espace nouveau s'ouvre ; les deux amants s'y précipitent, émerveillés et douloureux de découvrir une cime derrière la cime atteinte, et encore une autre. Le temps s'anéantit. D'infinis espaces surgissent, qui rendent transparents l'un à l'autre ces deux êtres défaillants et grandis l'un par l'autre ; ils font un instant l'expérience du tout possible dont la réalité fugitive n'appartient qu'au seul état de résurrection, comme si le transport amoureux les transportait en effet en amont de leur exil, ou au-delà de lui, «là où il n'y a plus ni peurs, ni maux, ni tourments, ni soupirs, mais la vie éternelle.
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Les eaux changées en sang

Dans le sang est la présence divine : en lui l'Homme est respiré de Dieu. Verser le sang atteint donc à une inimaginable gravité.

Par cette plaie, le texte biblique signifie que la terre de servitude, celle des oppresseurs comme celles des opprimés, est abreuvée de ces sangs.

A l'extérieur, l'eau qui devient du sang est objectivation de ce qui se passe dans le cœur de l’Égyptien, l'homme inconscient, dont les énergies se répandent en conquêtes meurtrières.
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Le serpent a tendu à ‘Ishah le fruit de l’Arbre de la connaissance – ‘Ishah est […] le pôle « inaccompli » de l’Arbre, l’inconscient de l’Adam, le « côté » de lui-même que Dieu vient de lui révéler, son féminin intérieur qu’il doit épouser pour construire l’enfant divin ; elle n’est pas la femme par rapport à l’homme sur le plan biologique, ce plan ne concernant que peu le récit biblique.
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Et notre éducation consiste à donner pour structures nos propres limites, et pour valeurs de référence celles qui sont relatives à ces limites et qui, nécessaires un temps, deviennent aliénantes lorsque nous les érigeons en absolu.
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Il nous faut aujourd’hui entrer dans cette nouvelle intelligence de l’histoire : la résistance à Dieu vient de Dieu ! (…) Lorsque Moïse rencontra Pharaon et obtint de lui la promesse de la libération d’Israël, alors autant de fois qu’il fut nécessaire après chacune des plaies répandues sur l’Egypte : « Le Seigneur durcit le cœur de Pharaon » et Pharaon retint encore le peuple prisonnier. Que signifie cette résistance divine si ce n’est qu’elle forgeait Israël à une autre dimension de lui-même pour qu’il devienne capable de sortir de l’esclavage, d’assumer la liberté et de vivre le désert qui allait suivre.
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le mythe semble être au collectif ce qu’est le rêve à la personne. Privé de ce temps nocturne du sommeil paradoxal pendant lequel il rêve, l’Homme meurt. Une société privée de ses mythes fondateurs n’est-elle pas menacée de mort ? Rêves et mythes ont une source également mystérieuse à laquelle va se désaltérer d’une façon tout aussi mystérieuse, mais indiscutablement impérative, une part secrète de l’être…
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"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter à présent.
Quand viendra l'Esprit de Vérité, Il vous guidera vers la Vérité entière ..." (Jean XVI, 12-13). disait à ses disciples Celui qui allait monter sur la croix et y mourir, Lui, Dieu et Homme, Eternel accomplissant les temps.

L'Esprit est venu dans le monde ; mais savons-nous Le recevoir ?
C'est en acceptant de mourir, de faire le vide, que nous nous ouvrons à Lui, et qu'Il nous guide vers une nouvelle lumière, nouvelle vérité, jusqu'au Christ qui est La Vérité.
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Amour et liberté sont indissociables.
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À la lecture de ses ouvrages, cette triple alliance du symbolisme hébraïque, de la foi chrétienne et de la psychologie jungienne me séduisit d’emblée, étant moi-même, au-delà de ma formation universitaire philosophique et sociologique, un chrétien passionné par la culture juive et la psychologie des profondeurs.
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Or le sacré n’est pas une aventure de la conscience ; il est la structure même de la conscience, toute chose n’ayant d’être que dans sa relation au Verbe qui la fonde.
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‘Epholim, le nom hébreu des « hémorroïdes », est fait de l’enlacement des verbes ‘aloh, « monter », et naphol, « tomber ». On peut y voir aussi un oiseau qui tente de s’envoler puis tombe. Cela veut dire que l’Arche, sanctuaire du Verbe de Dieu, présente dans le monde des Philistins, est une haute énergie qui suscite chez l’Homme, et exige de lui dans son intériorité, une « montée de sève » ; or, chez l’ « ennemi », entendons « l’inaccompli » du peuple saint, cette montée ne peut se faire. La « sève montante » de l’Arbre humain, ne trouvant pas d’issue, « retombe » en boursoufflures mortelles.

[De Souzenelle]
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Savoir quand on peut, ou quand on ne doit pas, parler du vécu d’un rite ou d’une expérience spirituelle est une affaire capitale, de discernement. Ne pas jeter de perles devant des pourceaux est une exigence évangélique (Matthieu 7, 6). Du sacré au secret, il n’y a, phonétiquement, qu’une différence de voyelle. Une certaine obligation au secret devrait faire partie de toute initiation […] et le fait de savoir se taire dénote une fermeté intérieure.

[Préface Tony James]
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Et le Satan ontologique ne pouvant aller plus loin va déployer son autre face, celle du Malin ; il use alors de la connaissance qu'il a des ruses pour tenter de faire tomber l'homme dans son piège. Il est un ange, et comme toute créature, l'ange est libre, liberté redoutable dont celui-là use pour tenter d'empêcher tout être humain d'atteindre à la ressemblance d' 'ELOHIM. Lui, le Satan, le plus grand des anges, images des énergies incréées, ne pourra jamais devenir un 'ELOHIM, mais une énergie d' 'ELOHIM. Il lui est insupportable que l'Homme puisse un jour intégrer l'énergie qu'il incarne et le dépasser pour devenir, lui, un 'ELOHIM ! Aussi s'acharne-t-il à l'affaiblir et à le tromper.
Malgré cela, Dieu lui garde sa fonction ontologique, qui est divine.
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Aller vers soi, vers le noyau divin de notre être pour en libérer l'énergie, c'est prendre le chemin de la "terre promise" et vivre la grande aventure du peuple hébreu.
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Ce poème, chanté pour nos défunts, ne leur est pas étranger tant ils vivent une mort à ce qui était auparavant banalisation d'un quotidien vide de l'autre pour chacun. Chacun se fait harpe entre les doigts de l'autre pour extraire des deux sons qui s'élèvent une seule musique. Les mystiques en font l'expérience ; porté au registre amoureux, cela est aussi vrai pour deux amants dont les caresses épandues sur les émergences sensibles du corps, mais aussi de l'âme, éveillent un chant, une danse, une extase! Le visage de l'autre reflète la beauté première du monde. Celui - celle - qui s'y plonge est alors revêtu de sa propre infinitude !

Plénitude de l'instant rendu capable d'éternité!

C'est parce qu'il est sauvage que ce feu est sacré.

Le sacré tient de l'archaïsme le plus pur ou des archétypes reconquis.

L'amour est le feu du souffle qui va de l'un à l'autre de ces deux pôles de vie.

Lorsqu'il est partagé dans l'étreinte, il fait tressaillir et chanter le ciel et la terre ...
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[…] ‘Iyob-Job […] a une destinée profondément marquée par son nom ; en lui est inscrit un appel divin auquel il sera libre de répondre ; mais s’il n’y répond pas, les énergies qu’il révèle se retourneront contre lui et le dévoreront ; alors que, s’il y obéit à travers les mutations qu’elles exigent, il atteindra à son NOM. Or le prénom de ‘Iyob est la racine même du mot hébreu ‘Eybah, « l’inimitié » qui tombe des lèvres divines lorsque Dieu s’adresse au serpent dans le récit de la Chute.
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Quant au mot que l’on traduit habituellement par « mal », Ra, et que l’on retrouve d’ailleurs dans Aphar, on peut en résumer le sens en disant qu’il exprime « le principe des profondeurs », « la source de la terre-mère » de tout Adam, la Adamah ; il est le pôle « ténèbres » de mon être […].
En tout état de cause, traduire Ra par « le mal » est source de malentendus. Cet « inaccompli » est au contraire en soi mon « tout possible » divin !
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