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Citations de Arnaud Devillard (21)


[...] Une chose en particulier renverse Abbey. Le barrage sur la Colorado River dans le Glenn Canyon.
Le chantier commence à l'automne 1956, s'achève en 1963 et la retenue met plus de 15 ans à noyer entièrement la région.
Elle fait disparaître un canyon labyrinthique et son écosystème et forme le Lake Powell.
Arrivent les marinas, les house-boats, les jet-skis, les golfs et les motels dans une région jusque là délaissée des blancs et occupée par les indiens navajos.
Abbey ne s'en remet pas.
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En 1956, le parc des canyons accueillait 30.000 visiteurs par an. Déjà la foule pour Edward Abbey. Aujourd’hui, Arch Canyon attire entre… 900.000 et 1 millions de touristes !
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Bryce Canyon : Tout autour, à perte de vue, le désert rouge, des dômes, des bosses et des arêtes sur un plateau tordu comme un tôle sortie d’un brasier
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La pointe de Manhattan est aujourd’hui deux fois plus grande que lorsque les Hollandais s’y sont installés. C’est connu : ce sont les ordures de la ville qui ont servi de remblai. Le quartier d’affaires de New-York a ainsi les pieds dans la pourriture. Il est permis d’y voir un signe.
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Depuis [mes précédents voyages], j'ai entrepris d'aller voir à quoi ressemble l'Amérique des grands espaces et des contrées sauvages, l'Amérique mythique que l'on pense avoir déjà vu mille fois avant même d'y être allé. Celle des déserts de grès navajos, des séquoias, des villes fantômes, des Grandes Plaines et des Montagnes Rocheuses. J'assume très bien tous les clichés que j'ai en tête et je n'ai jamais sérieusement pensé tous les retrouver à leur place, comme dans un récit de Mark Twain ou un western d'Anthony Mann. J'ai bien arpenté l'East End de New York en croquant des cornichons au piment achetés chez Pickle Guy ou visité les toits du Financial District de San Fransisco avec une véritable excitation. Mais sillonner l'Arizona, l'Utah, le Colorado, le Montana ou la Californie du nord me convainc d'être aux Etats-Unis pour les bonnes raisons - les miennes en tout cas.
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Le Grand Canyon, balafre géante sur la face du monde
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foule acceptée, accueillie avec nécessité par les autorités pour remplir les caisses et rentabiliser les investissements. Tout cela au détriment de la nature, réduite à l’état de pur produit marketing, déclinée en produits de merchandising dans les boutiques de souvenirs.
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C'est-à-dire que marcher deux km et demi en terrain plat est considéré comme un effort suffisamment intense pour que l'on suppose que vous allez rentrer en voiture. L'option du demi-tour à pieds va si peu de soi que l'on prend soin de signifier aux visiteurs que la vue change s'ils marchent dans l'autre sens.
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Depuis que vous êtes arrivés dans la région, qui, parmi vous, a vu un ours ?

Les trois quarts de la salle lèvent la main. Pas nous. Ils n’ont l’air ni excités, ni fébriles, ni particulièrement fiers, tous ces gens qui ont vu un ours, réunis pour ce ranger-led program dans une salle attenante au visitor center du parc national de Yellowstone. Avoir vu un ours ne semble pas relever de l’exploit. L’exploit, c’est apparemment de ne pas avoir réussi à en voir un. (p. 7)
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C’est John Wesley Powell qui donne son nom au lac formé par le barrage du Glen Canyon
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Pour passer de l'autre côté des collines d'Hollywood sans avoir à les contourner, il n'y a pas trente-six solutions. Pour tout dire, il n'y en a qu'une : prendre le Laurel Canyon Boulevard. Le canyon en lui-même n'occupe qu'une courte portion de cette artère qui connecte Los Angeles, à partir du Sunset Boulevard, à la San Fernanda Valley. C'est une section de route sinueuse, étroite, dangereuse - la vitesse est parfois limitée à moins de trente kilomètres à l'heure -, bondée à l'heure de la sortie des bureaux, et qui grimpe jusqu'à un véritable col de montagne formé par la jonction avec Mulholland Drive. Après c'est plus calme.
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Mais les flammes ne peuvent rien contre les séquoias géants. Leur écorce est si épaisse qu'elle forme une armure - y compris contre les parasites. Des arbres qui résistent au feu, qui l'eût cru ? Mieux, du feu dépend la survie des séquoias. La chaleur dilate les cônes, qui s'ouvrent et libèrent les graines contenues à l'intérieur.
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C'est simplement que dans ce pays, personne ne plaisante avec les règlements, administration comme administré. Les Américains suivent les règles, obéissent aux instructions, patientent sans soupirer et ne resquillent pas.
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Mais savez-vous quelle est la durée de visite moyenne d'un parc national ? Moins de quatre heure et demie.
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On vient à Founder's Grove pour s'extasier sur un séquoia à terre, le Dyerville Giant. Vieux de mille six cents ans ans, large de cinq mètres et mesurant près de 113 mètres, il fut le plus grand arbre du monde
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En un siècle et demi, on a abattu en Californie quatre-vingt-seize pour cent des forêts de séquoias d'origine, qui s'étendaient jusqu'à Monterey et Big Sur. Des quatre pour cent encore debout, 80 % sont protégés dans des parcs et réserves naturelles, nationaux ou californiens.
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Le sol est tapissé d'une plante aux feuilles identiques à celles des chênes, regroupées par trois comme sur un trèfle. Elle forme des taillis denses, omniprésents, rare hôte de ces bois, avec les fougères, à cohabiter avec les séquoias. Et très dangereuse. Du "poison oak", le chêne empoisonné. À ne surtout pas toucher, à ne pas même effleurer. Il provoque de graves brûlures sur la peau.
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On avait coupé tous les vieux sequoias. À partir des années trente-quarante, Mendocino a commencé à péricliter. Avant de renaître comme petite ville pittoresque choyée par les artistes et les citadins en quête de calme, d'isolement, de résidences secondaires. Mendocino défend aujourd'hui encore cet état d'esprit. Notamment, paraît-il, en brouillant le signal des téléphones portables. Pas de supermarché, aucun motel ni restaurant ou commerce de chaîne.

Je gare la voiture sur Lansing Street dans le centre. Des cafés, des galeries d'art, des boutiques d'artisanat, L'étal d'un vendeur d'huîtres à l'unité, une banque dans un ancien temple maçonnique blanc - Surmontée d'une sculpture à deux personnages taillée dans un seul et même tronçon de séquoia. Cette artère en pente bruisse des allers et venues de visiteurs et de locaux. La ville a préservé un cachet indéniable, n'alignant sur son plan en damier que d'anciennes bâtisses de bois à château d'eau, certains reconvertis en habitations avec terrasse au sommet. Elle parvient à ne pas verser dans l'écomusée figé ni dans la guignolade attrape-touriste. Elle vit, tout bonnement.


Mendocino n'est qu'une petite bourgade de moins d'un millier d'habitants et nos pas nous mènent vite en bas de la rue. Main street. La rue n'est bordée de façades que d'un côté ; de l'autre, une prairie s'étire jusqu'aux falaises, ouvrant une vue panoramique sur les vagues grises et la côte découpée frappée de la lumière du soir.
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J'ai envie de m'arrêter toutes les dix minutes - le rythme auquel le décor change, surprend, dévoile une nouvelle subtilité. Le paysage a de faux airs d'Écosse, entre Bodega Bay et la Russia River, avec sa végétation grasse de littoral, ces collines herbeuses d'où émergent soudain quelque chaos rocheux et des moutons qui paissent dans les prés. Puis survient un enchaînement de steppes vides au sommet de falaise taillées au couperet. Avant des prés à vaches et des forêts.
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je ne trouve rien de plus idiot que de partir en voyage pour une destination ou l'on se sentirait chez soi ; autant rester chez soi.
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