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Critiques de Aude Le Corff (98)
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L'importun

Avec L’importun, Aude Le Corff signe un roman sensible et délicat sur la rencontre de deux solitudes.



La narratrice et sa famille emménagent tout juste dans la maison qu’un vieil homme vient de quitter pour intégrer un établissement médicalisé, triste et aseptisé – un établissement pour finir ses jours. Devenu trop âgé pour vivre seul, ses filles ont choisi de le placer et de vendre la maison qu’il a habitée et aimée durant toute sa vie. La narratrice, enceinte, lassée de la vie bruyante et mouvementée de Paris, s’installe avec son mari et son enfant. La Bretagne, le Morbihan, l’iode et la mer… elle pense avoir trouvé le lieu idéal pour se ressourcer, pour puiser l’inspiration et la force d’écrire son prochain roman. C’est sans compter l’opiniâtreté de l’ancien propriétaire, Guy Moustier, qui s’obstine à s’inviter chez elle comme s’il était encore chez lui…



[...]



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L'importun

Le titre le nomme ainsi, mais au fait, est-il si importun ce vieux monsieur qui s'échappe de sa maison de retraite pour revenir dans son ancienne maison où se sont installés la narratrice et sa famille ?



On entre très facilement dans ce livre et on y croit. Une amie pourrait nous raconter cela, elle va au cinéma, s'occupe de ses enfants, suit l'affaire Pistorius à la télévision. mais par l'intermédiaire des conversations avec l'ancien propriétaire qu'elle apprivoise peu à peu et avec qui elle retrouve sa propre histoire, des sujets importants sont abordés : les manquements affectifs dans l'enfance impossibles à surmonter, les traumatismes des enfants de résistants pendant la guerre, le réconfort à trouver dans les choses simples.



Sans mièvrerie et sans facilité, ce court roman d'a peine 200 pages est une lecture facile, mais qu'on aurait tort de négliger d'une nouvelle voix de la littérature française, qu'on avait connu par son brillant blog Aude Nectar.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'importun

Roman émouvant sur le pardon et la tolérance, essayer de comprendre les pourquoi des non- dits, des non- sens. Décevant aussi parce qu'on attend un rebondissement qui ne vient finalement jamais. Ca se lit bien mais ca ne laisse pas non plus un souvenir impérissable.
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L'importun

Paris et son tumulte, un deuxième enfant à venir, la narratrice et son conjoint décident de s'installer en Province où ils achètent une maison. Le couple a rencontré les deux filles du propriétaire désireuses de vendre au plus vite. Lui est désormais en maison de retraite. Dans la cave tous ses outils sont restés là comme d'autres meubles.



Auteure de polars, la narratrice prend ses marques dans sa nouvelle habitation. Une maison témoin de l'histoire de la famille qui y a vécu sur trois générations et de la grande Histoire avec des croix gammées creusées dans la pierre. Guy l'ancien propriétaire arrive un jour sans prévenir. Ses filles habitent à l'autre bout de la France et la maison de retraite n'est pas loin. Il se croit toujours chez lui et elle n'ose rien lui dire. Entre la narratrice et le vieil homme une relation étrange se noue. Il descend dans la cave, bricole, se montre bourru au départ. Petit à petit, elle lui pose des question sur la maison, sa famille. Et lui aussi.



Un roman sur les pères, sur leur absence (voulue ou non) et les blessures gravées depuis l'enfance. Un livre où l'Histoire s'insère intelligemment avec son lot de souffrances, de choix imposés. Pas de pathos ou de sensiblerie pour parler des plaies toujours ouvertes ou des cicatrices qui démangent encore.

Un importun qui a résonné et trouvé plusieurs échos en ma personne ....

L'écriture d'Aude Le Corff est sensible mais affirmée. Elle sait manier habilement humour et tendresse.

Un livre devenu hérisson, des poissons d'eau dans les yeux et beaucoup d'émotions !
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L'importun

À partir d’une situation originale : une famille déménage et la narratrice, qui reste seule la journée (parce qu’elle travaille chez elle, vivant de sa plume), doit composer avec les passages intempestifs de l’ancien propriétaire, un vieux monsieur viscéralement attaché à la maison et qui ne semble pas admettre qu’elle ne lui appartient plus ; Aude Le Corff en vient à parler de la violence et des traumatismes engendrés par la seconde guerre mondiale chez les enfants et particulièrement ceux dont un parent a été exécuté. Elle parle également de la brutalité qui se perpétue, des personnes malmenées par la vie ou même détruites et qui se déchargent de leur souffrance sur d’autres, les plus faibles, souvent leur progéniture. La narratrice, d’abord saisie de stupeur face aux déambulations du vieil homme dans sa maison et dans sa cave, renonce finalement à lui demander son double de clef ou à faire changer les serrures car elle le prend en pitié (il vit le reste du temps en maison de retraite) et parce qu’elle finit par s’y attacher, malgré son caractère bourru. Les deux protagonistes se confieront peu à peu et se répareront un peu l’un l’autre, puisque Guy ressemble au père de la narratrice, un mauvais père mais qui regrette ses actes et puisqu’elle est le reflet pour Guy de ses filles qui se sont éloignées de lui, portant en elles les séquelles de leur enfance à ses côtés. Ce roman manque parfois un peu de rythme ou de surprises mais a le mérite de poser des questions très justes et de réfléchir sur les conséquences d'une enfance malheureuse, pour la personne elle-même et ses propres enfants : « Si seulement j’avais reçu l’enseignement de la douceur et les fondations dont j’avais besoin enfant, le moindre silence ne prendrait pas des allures d’indifférence, je serais moins friable et, cette force, je pourrais l’offrir à mes enfants, d’un souffle anéantir leurs angoisses et ne laisser vivre que les rires, la confiance et la tendresse. Mais alors je n’aurais pas en moi, et depuis toujours, cet intarissable besoin d’écrire » (p.49), « ce besoin de faire mal, inconscient et plus fort que lui, le besoin de me faire subir ce qu’il a lui-même enduré, enfant » (p.70), « il joue au fort, ne voulait pas avouer que cela avait pu le meurtrir » (p.67, ou comment un homme qui refuse d’admettre la malveillance de son père et de se désillusionner, de reconnaître l’anormalité de ce qu’il a supporté, veut croire que ce n’est pas si grave et s’autorise lui-même à infliger les mêmes humiliations à sa fille, à reproduire)…



ps : les numéros des pages font référence à l'édition Stock, format pocket.
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L'importun

C'est ennuyeux de lire un livre avec une fausse idée de départ sur l'ouvrage...dont je suis seule responsable !



Je ne sais toujours pas pourquoi je pensais trouver là un livre au ton décalé et humoristique...l'idée de ce vieux monsieur qui revient dans son ancienne maison, et le titre "L'importun" me faisait penser à des situations cocasses ou comiques.



Et bien, il n'en est rien...puisqu'il est question de souvenirs douloureux, d'enfance meurtrie par la disparition brutale de la figure paternelle etc...

Certes une relation se tisse entre la narratrice et Guy...mais, j'ai trouvé cela un peu artificiel, peu réaliste. Je l'aurais peut être plus accepté si le registre avait été de l'ordre du comique.



Alors, pour un livre choisi pour une lecture de Noël, c'était un peu tristounet et je suis restée sur ma faim. Dommage...



Les souvenirs accumulés dans la cave m'ont cependant fait penser au "Madeleine project" qui a récemment fait parler de lui sur la toile. Pour découvrir ce projet c'est ici https://storify.com/clarabdx/madeleineproject

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L'importun

L’importun, c’est Guy, l’ex-propriétaire envoyé au home mais qui revient dans sa maison à la grande surprise de la narratrice.

La narratrice veut quitter Paris et se rapprocher de la mer en Bretagne. Une opportunité s’offre au couple : une maison à vendre avec jardin qui appartient à Guy, d’un âge avancé. Ses deux filles organisent la vente et le déménagement s’opère vers une maison de repos. Las, notre Guy revient, d’humeur bougonne, et se réapproprie la maison. La narratrice devient l’intruse. Mais un tas de mystères entourent la maison. Guy devient omniprésent et peu à peu il dévoile sa véritable personnalité au passé très lourd.

La progression est à la fois linéaire et diachronique. Si le temps s’écoule chronologiquement, un retour en arrière fréquent éclaire le personnage de Guy où l’on découvre à chaque fois sa difficulté de communication, sa détresse.

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L'importun

La narratrice vient de s'installer à la campagne avec son mari et ses enfants. Très vite, un vieil homme entre chez elle : il était chez lui ! C'est en fait l'ancien propriétaire. Elle le trouve un peu rude mais le laisse venir et même s'intéresse à lui, à son passé, à sa maison, à ses passions. Les mots vont arriver petit à petit. Il parlera de sa souffrance (père résistant et fusillé pendant la guerre) et de ses difficultés à communiquer avec son épouse et ses filles. La narratrice ne peut s'empêcher de faire une comparaison avec son propre père : les relations ont toujours été tendues entre eux. Un bon roman.
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L'importun

J'ai été agréablement surprise par l'écriture d'Aude le Corff , j'ai apprécié sa sensibilité ,les thèmes abordés

L'auteur nous raconte l'histoire d'une jeune femme enceinte de son deuxième enfant qui quitte Paris pour une ville dont elle ne citera jamais le nom , une maison en périphérie d'une ville portuaire , j'ai bien aimé ce petit mystère .

Le récit est celui d'une rencontre entre la nouvelle propriétaire de la maison , qui a arrêté de travailler pour se consacrer à sa passion l'écriture et l'ancien propriétaire , vieil homme bougon qui commence à perdre la tête et est placé par ses deux filles en maison médicalisée non loin de son ancienne maison . Vieil homme qui va commencer des visites intempestives, se comportant comme si c'était encore sa maison. Au début de ces rencontres forcées , il est impoli , n'adresse pas à un mot à celle qu'il prend pour une usurpatrice .Contre toute attente et c'est le cas de le dire , ces deux là vont s'apprivoiser , lui l'ours mal léché va finir par baisser sa garde , se laisser aller à des confidences de plus en plus touchantes .

Des confidences où pour la première fois de sa vie , Guy va enfin arriver à se dévoiler , à écouter aussi , ce qu'il a été incapable de faire toute sa vie , une réelle amitié va naître entre les deux .

Tous les deux vont évoquer leur père, les blessures inguérissables de leur enfance , un père résistant qui a été torturé à mort pour Guy , un père qui n'a pas reçu d'amour et qui sera incapable d'en donner à sa fille pour la jeune femme .

Chassés croisés de confidences qui restent dans la retenue , évocations de souvenirs que Guy n'a jamais pu partager avec sa famille , sa femme a fini par le quitter , ses filles lui parlent à peine , il a fini par provoquer ce qu'il redoutait le plus , le départ des êtres qui lui étaient chers , enfermé dans une douleur , une angoisse terrible due au drame irréparable vécu dans son enfance , l'arrestation de son père résistant par la Gestapo , plus tard il va découvrir que son père a été atrocement torturé et c'est le début d'une enquête impossible , une obsession qui va prendre toute la place , une quête qu'il ne veut pas partager pour ne pas ajouter du chagrin à celui de sa mère .

Chose que nous faisons souvent pour ne pas faire souffrir nos proches , faire semblant d'oublier .

Vous l'avez compris j'ai beaucoup aimé ce livre , découvrir cette plume sensible , nuancée .

Ce roman fait partie du prix du deuxième roman et je dois dire que la qualité des lectures m'enchante .

Cette critique est une version légèrement modifiée de la première mise en ligne il y a quelques jours .







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L'importun

Définition du mot importun; adj. Qui ennuie ou fatigue par une présence intempestive ou un comportement hors de propos; p. ext. indésirable. Synon. embêtant (fam.), encombrant, envahissant, fâcheux, indiscret, insupportable. Hôte, solliciteur, visiteur importun; se rendre, se sentir importun; craindre d'être importun.

C’est bien la définition qui convient à Guy au début du roman. Guy est un vieil homme dont la maison vient d’être vendue. Il vit depuis lors dans une maison médicalisée.

La narratrice et son mari sont devenus propriétaires de sa maison. Elle est écrivaine, et travaille donc à la maison. Un beau jour, elle entend une clé tourner dans la serrure. Elle comprend que c’est l’ancien propriétaire. Il entre, l’ignore, la toise, et descend à la cave où il bricole un moment puis s’en va lui faisant bien comprendre qu’il est chez lui et qu’elle n’est pas chez elle. Elle ne sait rien dire et il prend l’habitude de venir. La relation, très froide au début devient une vraie amitié et une très belle complicité naît entre eux.

Il lui confiera la très grande souffrance de sa vie, ce qu’il n’a jamais dévoilé à personne, elle lui parlera de son père et de leur mauvaise relation, donnant-donnant,

Ce roman est, pour moi, un récit sur la souffrance de certains Résistants pendant la dernière guère et le manque que leur mort a causé. Mais aussi sur l’horreur et les dégâts causés par leur torture au sein de leur famille et plus précisément à leurs enfants.

C’est aussi l’histoire d’une maison, lien entre les gens : Guy y revient même si elle ne lui appartient plus, sa femme l’a quittée ne supportant plus son mari renfermé. Ses filles la vendent de commun accord, mais la plus jeune, proche de son père, revient la visiter après la mort de celui-ci, l’aînée ne reviendra jamais la voir, c’est, il me semble la manière qu’elle a de garder ses distances par rapport à son père. La nouvelle propriétaire, aime la maison et devient la confidente du vieil homme. Quand elle apprend son décès, sa première pensée est qu’il n’est pas mort dans sa maison.

Magnifique roman donc, très belle plume. Je lis ce livre dans le cadre du festival « Deuxième roman » de Marche-en-Famenne, c’est le premier de la série que j’ai lu(en deux petits jours) et je crois qu’il en faudra beaucoup pour le détrôner : nous avons six livres à lire et un seul a le Prix du Deuxième roman.

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L'importun

La narratrice, enceinte de son second enfant, souhaite quitter le tumulte parisien. Avec son mari Damien, elle achète une maison proche de la mer. Cette demeure, vendue par deux sœurs, appartenait à leur père, un vieux monsieur maintenant en maison médicalisée. L'installation se fait sans encombre. Malgré quelques difficultés pour s'acclimater à cette nouvelle vie, la narratrice, auteure de polars, y voit l'occasion de se consacrer davantage à l'écriture.



Mais un jour, la serrure fait du bruit, la porte s'ouvre et la narratrice tombe nez à nez avec l'ancien propriétaire visiblement détenteur d'un double. Guy Moustier, l' « importun », feint de l'ignorer ou lui demande brutalement quand elle part de chez lui, tout en vaquant à ses occupations d'avant : jardinage, descente dans la cave...



Alors que la narratrice pourrait s'en débarrasser aisément, elle ne fait rien. Lui-même prend soin de lui « rendre visite » uniquement quand elle est seule. Arrachée – volontairement – à sa vie parisienne et arraché – par son placement – à sa vie dans la maison, les deux personnages se retrouvent dans leur solitude et finissent par s'apprivoiser. Ils se dévoilent progressivement et racontent, avec retenue et pudeur, leurs souvenirs et leurs douleurs. Ils sont notamment liés à la relation au père. Pour Guy, le père résistant est arraché par la Gestapo, torturé, devenu absent. Il en reste marqué tout au long de sa vie, au point de perdre lui-même sa femme et devenir un père absent pour ses filles. Pour elle, le père est présent, peut-être trop présent par son alcoolisme, sa violence, son incapacité à aimer sa famille.



J'ai été profondément touchée par ce beau roman et cette relation à la fois décalée et finalement tendre entre les deux protagonistes. On ne tombe jamais dans le mélo. Aude Le Corff sait parfaitement raconter cette histoire avec douceur, sensibilité mais force aussi. On s'attache aux personnages, à leurs vécus et on les quitte avec regrets.



Lisez ce roman si vous ne l'avez pas encore fait, il le mérite !
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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L'importun

une très belle découverte. un roman qui se lit vite, qui se devore tant la plume est belle et les émotions pures et positives. Un livre bonheur, un de ces livres que l'on referme apaisé, rempli de sérénité ; pour ma part en tous cas. une romancière qui gagne a être connue.
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L'importun

Bof, bof,

Pas indispensable ce roman sur… en fait, je sais plus trop sur quoi. Une rencontre entre une femme et un vieux. Des souvenirs, des erreurs, des émotions qui n’arrivent pas. Bof.
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L'importun

Tout juste deux heures de lecture pour ce roman et pourtant, même si on peut lui faire quelques reproches, un moment entre parenthèses mêlant tendresse et questionnements. C'est une histoire de résilience, de pardon, de chagrins enfouis, de douleurs muettes. C'est un livre qui parlent des pères, les absents, les violents, les taiseux. C'est aussi un roman d'amour et de filiation, de tout ce qu'on traîne de notre passé et qui compose notre histoire. C'est parfois aussi, au gré des pages, une réflexion sur l'acte d'écrire, ce qu'on laisse transparaître de soi en couchant des mots sur le papier.

J'aurais sans doute aimé que certains passages soient plus "creusés", mais les sentiments sont pourtant joliment et justement décrits. J'aurais peut-être aimé plus d'ombres dans le passé des héros, plus de choses inavouables, mais j'ai passé un bon moment et j'ai trouvé les personnages attachants.



Nota : attention p.25 phrase incompréhensible :

"La culpabilité de Yoko coule dans mes veines lorsque je décris comment le garçon disparu la tourmente."
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L'importun

Première rencontre avec Aude Le Corff et j'ai beaucoup aimé sa plume.

"Ne fréquentez jamais un auteur, il s'emparera de votre vie pour peu qu'elle l'intéresse, et la livrera en pâture à des inconnus. Les écrivains sont des charognards. Mais des charognards fragiles, qui peuvent se laisser dévorer par leurs proies s'il n'y prêtent pas attention et y mettent des sentiments."





L'intrigue m'a elle un peu moins plu. C'est l'histoire d'une femme, enceinte de son deuxième enfant, qui décide de s'installer en province avec sa famille. Seulement, l'ancien propriétaire a garder la clef et revient régulièrement dans sa maison. C'est l'occasion pour la narratrice d’échanger quelques mots avec lui et de se replonger dans ses souvenirs.



Le livre est pourtant très bien écrit et plutôt court (moins de 200 pages mais je me suis un peu ennuyée. Je m'attendais, je pense a quelque chose d'autre, quelque chose de plus dynamique. Je retenterai ma chance avec Les arbres voyagent la nuit, l'autre roman de l'auteur qui attend dans ma PAL.


Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'importun

L'auteure nous livre la vie de Guy, le vieil homme dont elle occupe la maison. La guerre l'a privé de père et l'a laissé acariâtre. Accablé, il n'a pas pu aimer.

Elle souffre, elle, d'un père fuyant, maltraité.



Elle a acheté la maison par l'intermédiaire des filles de Guy. Il y revient, ce qui crée une situation rocambolesque dont on s’accommode rapidement. La présence du vieillard est finalement bienvenue dans la vie de l'écrivaine esseulée.



L'histoire est un méli mélo entre présent et passé où les pères sont victimes et bourreaux.



Grave parfois, ce roman devient touchant devant la fragilité et le caractère indomptable de ce vieillard, qui à travers les errements de la sénilité parvient à une forme de prise de conscience au contact de la jeune femme.




Lien : http://partagerlecture.blogs..
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L'importun

Comme dans son 1er roman, il est question d’un vieux monsieur mais cette fois-ci le narrateur est une jeune femme, écrivain de roman policier et mère de 2 enfants et ce n’est pas un road-movie mais un huit-clos.



La jeune femme vient de s’installer dans une vieille maison en Bretagne et l’ancien propriétaire revient la visiter tous les jours comme s’il était encore chez lui. Elle le laisse faire. Le vieux monsieur n’est pas pourtant pas très sympathique aux premiers abords.



Tout doucement les langues se délient et chacun confie son histoire, ses blessures à l’autre.



On y évoque des pères, un disparu trop tôt pendant la seconde guerre mondiale exécuté alors qu’il était résistant, un autre là mais absent et violent.



Si certaines petites choses m’ont gênée dans ce livre (la partie centrale un peu lente, les citations de marque que je trouve injustifiées), j’ai beaucoup aimé l’ambiance douce et nostalgique qui se dégage de ces lignes et les thèmes abordés (la relation enfant-père, l’importance de « conter » « raconter » « mettre des mots », la résilience, le lien transgénérationnel).
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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L'importun

Si dans son premier roman " les arbres voyagent la nuit" Aude Le Corff mettait en scéne un vieil homme et une fillette, à là recherche d'une maman éloignée pour un temps, dans ce deuxiéme "l'importun" elle fait se rencontrer par le biais d'une acquisition immobilière un vieil homme et une jeune femme.

Cette rencontre est pour l'un comme pour l'autre une sorte de catharsis leur permettant d'aller a la recherche d'un pére perdu...

On le lit d'une traite, sous la glycine appuyé sur la vieille table du jardin, une tasse de thé dans un main . J'ai particulièrement aimé la page 139.

Je vous le recommande.
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L'importun

"[...] dans une maison de pierre aux fenêtres encadrées de briques, vivait un vieil homme retranché du monde...".

Le roman d'Aude Le Corff commence comme un conte de fées, mais très vite le ton laisse présager une menace encore indéfinie. La maison, belle et accueillante au printemps, devient mélancolique et mystérieuse lorsque la narratrice y emménage, en automne. La cave garde encore les traces de la famille qui a vécu en ces lieux : outils, lettres, vieux livres dont toute une série concerne le nazisme, meubles anciens... Les croix gammées gravées sous le rebord de la fenêtre d'une chambre semblent confirmer un passé odieux, enfermé entre les murs de pierre.

Alors que ses enfants sont à l'école et son mari au travail, la narratrice consacre ses journées à l'écriture de son quatrième roman : un thriller psychologique. Son roman contaminerait-il la réalité ?



A ce moment du récit, le lecteur ne sait à quoi s'attendre, ni vers quelles contrées romanesques vont l'attirer les prochaines pages. Maléfices et surnaturel ou jeu de miroirs avec l'écriture fictionnelle ?



C'est alors que surgit l'important importun...



Ce vieil homme arrogant, ancien propriétaire de la maison, n'est pas prêt à céder la place et à laisser un écrivain s'insinuer dans son histoire. Il va et vient, taille les rosiers, répare les meubles, se confine dans la cave, sous les yeux de la narratrice qui n'ose le chasser.



Un long apprivoisement mutuel est alors raconté avec la subtilité et la délicatesse d'un pétale de rose séché entre les pages d'un vieux livre.

Pourtant c'est aussi une histoire de fantômes, ces fantômes du passé qui ne cessent de hanter les deux personnages et dont la mémoire, brutalement ranimée, ravive les blessures. La douleur est perceptible de ces chagrins jamais confiés, de ces silences funestes. Une douleur qui s'apaise au fil des mots par le miracle de cette rencontre improbable et de la re-connaissance de deux êtres que, selon les apparences, tout oppose. Mais Aude Le Corff creuse bien au-delà des apparences, jusqu'à la mise à nu des détresses fondatrices et destructrices. Les chagrins d'enfants deviennent le ciment de cette drôle de relation et la maison matérialise un territoire partagé, territoire de l'intime, du secret dont la confidence permet de solder les comptes du passé.



La transmission, la filiation, les liens que savent tisser ou déchirer les êtres sont au coeur de ce roman entre printemps et automne, entre présence et absence. L'écriture d'Aude Le Corff suscite des émotions indéfinissables, où les pointes d'amertume sont enveloppées d'une douceur apaisante. Elle nous emmène dans un jardin où l'avenir est prêt à germer sur le terreau du passé. Juste et beau.
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L'importun

Une belle réflexion sur le poids de l'héritage familial, le choix que l'on a et que l'on ne veut (ou ne peut) pas prendre parfois de le perpétuer ou non, la condition d'écrivain...

De beaux thèmes bien développés par cette auteure que je ne connaissais pas, mais que je retrouverai avec plaisir.
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