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Critiques de Bernard Chambaz (153)
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''C'est tout comme'' Une anthologie de poésie..

Dimanche 5 mai 2024- Livres voyageurs- Boîte à livres- square Léon Blum/ Boulogne-Billancourt



Venant déposer des ouvrages dans cette boîte à livres, j'ai eu la jolie surprise de ce petit volume d'anthologie de poésie contemporaine, sélection toute personnelle des préférences de l'écrivain Bernard Chambaz, dont j'ai eu le plaisir d'apprécier plusieurs de ses écrits...



Bernard Chambaz nous présente donc ses Poètes préférés par des extraits...qu'il prolonge par une appréciation toute personnelle concernant sa rencontre avec l'œuvre et les mots du poète " élu"...



Ainsi, par exemple, présentation d'un artiste singulier: Jacques Roubaud !



"Premier moment de prose



Mon grand- père avait l' habitude de dire: " il faut arriver à temps dans une gare, pour rater le train précédent. "

Je m'assis sur le quai dans la poussière. Là-bas, la locomotive glissait sur l'horizon, vers Contention ou Yuma.Elle abordait le soir rougecolor, de sa voix triple-une et déchirante (...)



***voici un cas d'espèce, le poète le plus complexe qui soit et qui pourtant peut être lu par les dix douze ans, grâce à ses histoires d'enfance, la sienne la nôtre avec des hivers froids et des étés chauds, des bêtises et un beau vélo, oui, un sacré Graal celui de Jacques Roubaud...."



Une lecture aussi plaisante qu'une promenade buissonnière, au gré de l'envie et de l'humeur vagabonde !







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17

Bernard Chambaz n’a nul besoin d’inventer, il fait mieux, il choisit les détails véridiques qui nourrissent la séduisante et impassible fantaisie de ces biographies express.
Lien : http://next.liberation.fr/li..
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17

Curieux bouquin, c'était ma deuxième rencontre avec Chambaz; les Dernières nouvelles du martin-pêcheur m'avaient beaucoup émue; un autre Eden est dans ma PAL.

17 est une date riche en événements variés: historique comme le Chemin des Dames ou la révolution russe mais c'est aussi la date de naissance ou de mort d'un tas de gens plus ou moins connus.

Bernard Chambaz retrace 17 vies. Les récits doivent être brefs, des résumés.

Un peu déçue, je me suis perdue dans les époques: ce n'est pas chronologique et j'ai eu du mal à identifier certains personnages présentés sous leur vrai nom et non sous lequel ils sont connus; par exemple Sainte Thérèse d'Avila; finalement je n'en ai reconnu que 7 et cela m'a amusée de retrouver Suzy Delair.

D'après ma dédicace, nous aurions parlé de Manolete et de Concini, aucun souvenir...
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À tombeau ouvert



Dans son nouveau roman, Bernard Chambaz nous livre une réflexion sur la vitesse autour de l'exression "rouler à tombeau ouvert". à travers la vie et la carrière 'd’Ayrton Senna, et sonde le lien étroit entre la. mort et vitesse, sur la mort.



Mais Chambaz ne s'arrête pas seulement à la vie de Senna : l'auteur mêle souvenirs personnels- son fils est mort à deux ans dans un accident de la route et rencontre posthumes convoque les témoignages d’un Juan Manuel Fangio ou d’un Jules Bianchi qu'il imagine avec d'autres coureurs automobiles sacrifiés sous l'autel de la vitesse.



Un propos interessant sur ces pilotes qui ont payé tribut de leur passion, mais si pour les fans de F1 ce livre doit être passionnant, les autres- comme moi pourront traiter l'ensemble restant trop à la surface des choses..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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À tombeau ouvert

Le 1er mai 1994, sur le circuit d'Imola, lors du Grand Prix de Formule 1 de Saint-Marin, le pilote Brésilien Ayrton Senna triple champion du monde est victime d'un terrible accident. Il est évacué sous les yeux de millions de téléspectateurs et décède quelques heures plus tard. La veille, lors des essais, Roland Ratzenberger avait lui aussi trouvé la mort...



Ce jour là, Bernard Chambaz est devant sa télévision, ce drame le renvoie à la mort de son fils, deux ans plus tôt... Lui vient alors à l'esprit l'expression "rouler à tombeau ouvert".



Dans ce livre, outre Senna, l'auteur évoque de nombreux autres pilotes qu'il compare à des héros antiques. Il voit en Ayrton Senna un Achille des temps modernes, pour qui une vie courte et glorieuse est préférable à une vie longue et sans éclat, mais il le voit aussi en Icare qui ne vole pas mais brûle ses ailes avec la vitesse.



Bernard Chambaz brosse le portrait d'un pilote surdoué, passionné et terriblement exigeant envers lui même et envers les autres, un homme pourvu d'une grande force mentale. Un homme très estimé de son écurie car il savait se montrer attentionné, pourvu d'une "sensibilité extrême liée à une insondable fureur". C'était un solitaire qui a quitté sa famille adolescent pour assouvir sa passion, un croyant, voire un mystique, qui retrouve calme et équilibre en pratiquant l’aéromodélisme. Un homme parfois égoïste mais qui s'est aussi beaucoup battu pour la sécurité sur les circuits. En définitive un homme complexe, très charismatique, élevé au rang d'idole de son vivant.



Bernard Chambaz évoque les morts qui ont jalonné la jeunesse de Senna de Fausto Coppi à Camus et le parcours de nombreux champions automobiles : Jim Clarke, Fangio, Nikki Lauda... et bien entendu son dernier rival Alain Prost.



Ce livre questionne sur le destin, sur le lien entre mort et vitesse, sur la mort. Ces héros semblent tous marqués par le destin, pour exemple Jim Clark qui trouve la mort sur un circuit sur lequel il n'aurait pas dû courir... Beaucoup ont des superstitions, certains ont des vêtements fétiches qu'ils portent lors des courses... Senna a lui même éprouvé un étrange pressentiment durant les jours précédant la course d'Imola....



Ce livre aborde aussi la question de nos sociétés du spectacle avec la diffusion d'images très choquantes en direct.

Ce livre est très documenté et intéressera les lecteurs qui ne sont pas particulièrement passionnés de course automobile. Une très belle écriture, un auteur que je découvre avec plaisir...








Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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À tombeau ouvert

Un magnifique roman biographique sur Ayrton Senna, mais pas seulement ! L’auteur aborde la douleur de la disparition, et en filigrane l'histoire d'un sport ayant fait son lot de victimes, la carrière de Senna constituant le fil rouge.

A ne pas manquer !
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À tombeau ouvert

Le 1er mai 1994, des millions de téléspectateurs assistaient en direct et avec horreur à l’accident qui fut fatal à Ayrton Senna. Sur le circuit d’Imola, un des plus grands coureurs automobiles du monde sortait de la piste pour la dernière fois. Le narrateur revient sur la jeunesse de ce conducteur hors pair aux allures de héros grec, ce champion des courses de chars modernes. « Il a les moyens de courir deux lièvres à la fois, il va plus vite que les lièvres. » (p. 55) Il a suffi qu’il touche un volant pour devenir un prodige de la course automobile. « En course, il est exalté : il double à droite, il double à gauche ; il mène un train d’enfer, il donne l’impression qu’il vole. Sa précision et sa capacité de prévision font merveille. Et en matière de prévision, il fait déjà les temps qu’il annonce qu’il va faire. » (p. 47) Ayrton Senna s’impose au fil des saisons, sur tous les circuits et remporte tous les titres. Il fréquente, avec plus ou moins de bonheur, des femmes superbes et enflamme l’asphalte dans ses bolides. Pourtant, il y a comme des signes annonciateurs, des présages funestes sur sa route. « Au début de l’automne, c’est le souffle de la mort qu’il sent sur sa nuque. » (p. 113) Mais comment faire autrement que rouler, toujours plus vite, et vouloir atteindre les plus hauts sommets ? Ayrton Senna met les gaz. « La vitesse est la grande affaire de sa vie. Dieu aussi, mais la vitesse est d’essence divine. Avant le Dieu des chrétiens qui a repris l’éclair et la foudre à Zeus, c’est Hermès qui l’a incarnée. Hermès va à la vitesse du vent. » (p. 121) Même s’il a conscience des dangers de la course et qu’il œuvre pour la sécurité des coureurs, il ne peut pas lever le pied jusqu’au jour fatal que l’on sait.



En parlant d’Ayrton Senna, Bernard Chambaz convoque le souvenir de Martin, son fils décédé en 1992 dans un accident de voiture. Il évoque aussi l’accident bénin qu’il a eu avec sa compagne. La mort au volant est une peur puissante qui entre certainement dans ma décision de ne jamais passer le permis de conduire. J’avais neuf ans le jour tragique de la disparition d’Ayrton Senna. Et il me semble bien que mon papa regardait cette course. J’ai gardé de cet accident un souvenir puissant, sans doute parce que j’avais à l’époque le béguin pour Alain Prost et que j’avais bien peur qu’il lui arrive la même chose. D’une manière ou d’une autre, la disparition d’Ayrton Senna a probablement marqué tous ceux qui avaient entendu parler de lui. Et c’est avec tendresse et admiration que Bernard Chambaz rend hommage au sportif brésilien.

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À tombeau ouvert

Quel étonnant roman qui reprend la vie souvent tragique de grands coureurs automobile. Des anecdotes, des morceaux de vie, des rencontres, des jalousies, des magouilles, mais toujours une grande admiration pour ces personnages.

Et cette étonnante sensation d'être pris dans l'écriture, dans ces différentes histoires comme au volant d'une de ces machines et de tourner en rond, encore et encore de plus en plus vite pour arriver toujours à la même fin : le nombre de tours, les phrases en sujet verbe, le temps qu'il fait, la ligne d'arrivée les poings levés.

Certains personnages sont plus attachants que d'autres et en particulier Ayrton Senna, fil conducteur de ce roman :

Il y a de beaux passages mais aussi des moments plus longs où ça n'avance plus, sans doute passionnant pour ceux qui s'intéressent à ce sport et connaissent bien les coureurs pour ma part je me suis vite lassée.


Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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À tombeau ouvert

Les pilotes automobiles vus comme des héros antiques, la vitesse est le rêve d'Icare auquel ils se brûlent les ailes... A partir de l'accident mortel d'Ayrton Senna, qui fait écho à la mort accidentelle de son fils, B. Chambaz nous offre quelques portraits de fameux champions et réfléchit sur la mort et une certaine quête d'éternité. Un récit vrombissant qui recoupe sans cesse la vie de l'auteur.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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À tombeau ouvert

Il y a quelques années maintenant, l'homme avait lu Plonger de Chambaz. Une autre forme de biographie, celle d'un gardien de but allemand au destin tout aussi tragique puisque Robert Enke décida d'abréger sa vie en passant sous un train. A croire que Bernard Chambaz a une petite prédilection pour les sportifs aux destins brisés. Sauf que, dans A tombeau ouvert, Chambaz explore le sujet des accidents de voiture mortels et en profite peut-être pour exorciser les accidents qui marquèrent sa propre vie, à commencer par celui qui emporta son fils.



Dans ce roman à mi-chemin entre la biographie et le récit, Chambaz dresse le portrait d'un enfant puis d'un homme qui ne semblait de vivre que par et pour la course automobile. Dès son enfance, Ayrton Senna vibre pour la vitesse, exulte ans les caisses à savons puis les karts que son père lui offre et avec lesquels il explore les rues de São Paulo.



Entre ces étapes de vie, Chambaz ne se cantonne pas à Senna. Il convoque la mémoire de plusieurs pilotes décédés, s'imagine des rencontres avec plusieurs d'entre eux, de Fangio à Jules Bianchi, raconte l'évolution des risques sur les circuits, la concentration au moment d'entrer dans la monoplace, les rituels, la peur des compagnes et épouses au bord de la piste, ou à l'écart.



Des morts ayant eu lieu un 1er mai, il y en a eu sûrement plein, des anonymes surtout. Pour ma part, deux m'ont marquées : Pierre Bérégovoy, le jour de mes dix ans (vous devinerez donc rapido presto mon âge petits futés !), et celle de Senna l'année suivante. Je me souviens de cette voiture en bord de piste, de personnes accourant autour, images volées à la télé du salon à l'heure du dîner très probablement. Mais qui était cet homme, Ayrton Senna ? Grâce à Bernard Chambaz, j'en sais un peu plus, et même si je ne connais pas grand chose à la course automobile, voilà une lecture très appréciable !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Caro carissimo Puccini

Pour préparer un travail pour le cours d’italien – et aussi parce qu’on célébrera en novembre 2024 le centenaire de sa mort -, j’ai sorti ce petit livre de Bernard Chambaz qui traînait dans ma PAL. L’auteur est très pudique sur son lien personnel avec Puccini : on comprend à la fin que la musique du compositeur les a aidés, sa femme et lui, à surmonter le deuil d’un fils.



En vrai, on ne connaît pas grand-chose de Puccini mais Bernard Chambaz a recueilli de sa vie des anecdotes pittoresques, tantôt attendrissantes, tantôt croustillantes. Il est le premier garçon après cinq filles, il aura un frère plus jeune de cinq ans, qui s’exilera et mourra en Argentine. A la fois attaché à la famille et cherchant la solitude pour composer, Puccini s’achètera plusieurs maisons (comme il collectionnera les automobiles et… les femmes) mais habitera surtout Torre del Lago, son refuge près d’un lac. Il ne craint pas de rejeter les conventions sociales puisqu’il vivra de longues années avec Elvira, la mère de ses enfants, sans se marier, du moins pas avant la mort du mari d’Elvira, qui ne craignait pas non plus de « vivre dans le péché ». Mais elle était jalouse, terriblement jalouse, au point de provoquer le suicide d’une de ses domestiques, d’être sauvée de la prison par son mari qui s’écartera d’elle tout en restant marié.



Puccini a composé quelques-uns des opéras les plus célèbres et il faut lui reconnaître du génie quand on écoute les airs les plus connus, même si c’est un peu réducteur par rapport aux oeuvres entières : Vissi d’arte et E lucevan le stelle tiré de Tosca, Un bel di vedremo extrait de Madame Butterfly sans oublier Nessun dorma dans Turandot. J’ai aussi un faible pour O mio Babbino caro qui a servi de générique au magnifique Room with a view de James Ivory, c’est un de mes films-cultes. Puccini ne lisait pas ou très peu pour trouver les livrets de ses opéras, il comptait sur ses librettistes et son éditeur ou il partait de pièces de théâtre. Ses oeuvres n’ont pas toujours connu le succès qu’on leur connaît aujourd’hui, du moins à leur création en Italie, mais une fois « lancées » ailleurs, elles revenaient au pays avec un très grand succès et Puccini pouvait compter sur des revenus confortables qui lui ont permis de s’acheter maisons, automobiles, etc.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Caro carissimo Puccini

Caro carissimo Puccini, voilà une biographie passionnante et tellement vivante.

Pouvoir des mots, auteur talentueux, j'ai le temps d'une lecture, oublié mon quotidien et "vécu" en compagnie du tourbillonnant Puccini aux passions multiples, esprit libre et curieux, et éminemment doué.



Émaillée d'anecdotes souvent drôles, cette biographie est d'autant plus intéressante qu'elle relate de nombreux événements d'ordre historique, politique, culturel et artistique. L'immersion est totale.



Il y a également dans ce récit beaucoup d'émotions.

Drôle, faisant fi des conventions sociales, Puccini, malgré son optimisme, parfois doute et est en proie à la tristesse et la mélancolie.

" Je suis démoli", c'est ainsi que débute ce récit et que Puccini évoque la perte de son frère. Dans le dernier chapitre, l'auteur aborde avec beaucoup de pudeur et de délicatesse le lien qui l'unit à Puccini quand il évoque à son tour, la perte accidentelle de son fils dans les mêmes termes.

On comprend alors qu'E lucevan le stelle (à l'introduction à la clarinette) prend pour lui une signification importante et s'avère apaisant.



C'est certain, j'aurai plaisir à relire ce livre.

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Cent ans passent comme un jour : Cinquante-..

J'ai trouvé ce recueil ( publié en 1997) dans une boutique de livres d'occasion. le titre est bien sûr une citation d'Aragon, puisqu'il s'agit, Marie Etienne nous l'explique dans la préface, d'écrire autour de lui: " Jouons avec vos mots, faisons les nôtres ". Je pense que cette démarche aurait plu au poète, qui dédiait souvent ses textes à d'autres auteurs. Et c'est aussi un clin d'oeil à ce centenaire écoulé depuis sa naissance, en 1897.



Cinquante-six poètes ont donc participé à cet écho collectif aux mots d'Aragon, qui apparaissent en italiques, mais ne sont pas toujours utilisés, chacun faisant ricocher à sa façon son ressenti aragonien.



Le mien est mitigé : certains textes, notamment ceux de Xavier Bordes , de Martine Broda, de Nedim Gürsel ( un auteur turc que je ne connaissais pas, une biographie est heureusement donnée à la fin), m'ont beaucoup plu. Par contre, pour d'autres, soit je les ai trouvés hermétiques, soit ils m'ont paru bien éloignés du sujet, ou sans intérêt.



C'était prévisible car confier à tant d'auteurs ce " jeu" donne forcément un résultat hétéroclite. On trouve un extrait de pièce de théâtre, de la prose qui ressemble à un journal intime, mais évidemment surtout des poèmes. C'est original, déroutant car manquant d'unité. A tenter, peut-être...



Je conclurai avec ces mots d'Andrée Chedid:



" Des incendies de l'Histoire

de l'absence enténébrée

Emerge la voix d'Aragon

Sacre de l'avenir et de la parole

Evoquant Paris son Paris

Notre ville

Sa poésie"
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Il n'y a pas de mot pour qualifier l'état d'être "orphelin de son fils ou de sa fille décédé avant soi" Vivre après la mort d'un de ses enfants et faire son travail de deuil voici le thème de ce roman. L'auteur et son épouse Anne, traversent en 35 étapes d'est en l'ouest les Etats Unis comme ils l'avaient fait quelques années plus tôt avec leurs 3 enfants mais là seuls; lui à vélo et elle en voiture. Une façon, 19 ans après sa disparition, de dire adieu à Martin, leur fils décédé dans un accident de voiture, en racontant l'histoire de l'Amérique mais de façon bien particulière, en racontant la vie de parents qui ont eux aussi perdu leurs enfants jeunes. Théodore Roosevelt, Lindbergh, Abraham Lincoln et d'autres anonymes qui tous ont vu leur vie bouleversée par ce drame. Un bel hommage à ce fils disparu, un beau travail de deuil.
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

" La grand-route nous absorbe, Anne et moi. Elle nous tire en avant et, plus nous sommes tirés en avant, plus nous pouvons regarder en arrière sans y rester empêtrés."



Dix neuf ans après la mort de son fils, Bernard Chambaz reprend cette route des États-Unis qu’il avait faite en famille avec ses trois fils. Trente cinq étapes de la côte Est à Los Angelès, parce que Martin aurait eu trente cinq ans en 2011. Lui sur son vélo parce que chaque coup de pédale est un effort pour aller de l’avant et sa femme le suit en Cadillac de location.



Sur ce chemin, l’auteur nous fait découvrir non seulement les paysages mais aussi des anecdotes sur chaque endroit traversé et parfois s’appesantit un peu plus sur la vie de grands hommes comme Théodore Roosevelt ou Anne Morrow, la femme de Charles Lindberg. Ces rencontres ne sont pas anodines. Célèbres ou anonymes, chacun a perdu un ou plusieurs fils.



" A la mort de son petit-fils … Anne Morrow dit à sa fille : " L’horreur passera, je puis te l’assurer. L’horreur passe toujours. Mais la tristesse, c’est autre chose. La tristesse demeure." "



Ce roman n’est pas triste. Martin reste vivant dans la mémoire. Il apparaît au souvenir d’un lieu ou dans l’image d’un martin-pêcheur. Chaque petite chose est une manière de le retrouver comme ce 11 juillet fatidique qui fut aussi la date où Charlie Chaplin a enterré son fils de trois jours,ou simplement une pointure de chaussures commune entre Lincoln et Martin.



Ce récit impose le respect pour ce couple durement touché par la mort accidentelle d’un fils, un couple qui s’impose de persévérer sur cette route, de croiser d’autres destins qui prouvent l’universalité de leur expérience.



Évidemment, ce n’est pas une lecture rythmée qui déclenche le coup de cœur, mais une force tranquille sûrement entretenue par l’effort physique nécessaire et la volonté de continuer à être vivant et de faire vivre Martin.



" Que nous ressentions le deuil comme un état intangible n’empêche pas de vivre.

Du simple sentiment de la vie, il résulte la possibilité d’être joyeux. Le deuil est compatible avec la joie. Le tout était de l’écrire une bonne fois pour toutes et d’en faire la démonstration. Cette traversée et ce roman en sont le corollaire."
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Pas vaiment un roman, un livre dont le style ne m'a pas particulièrement plu On n'arrive pas à s'attacher aux personnages et en plus si on n'aime pas le vélo ...
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Au long des soixante-douze chapitres, celui-ci propose en alternance un récit de l’épopée vélocipédique, façon road-movie, et des échappées 
vers des bouts d’histoire 
de l’Amérique, comme autant de fables levées 
à son passage.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Je n'ai jamais encore pu lire "Martin cet été", où Bernard Chambaz raconte le décès de son fils et ce qui en suivit, peu de temps après: trop impressionnant!



Je me suis résolu à aborder ce récit en me disant que 20 ans plus tard, au cours d'une traversée d'est en ouest des Etats-Unis à vélo, le ton serait différent: je pourrais l'entendre.



La mélancolie qu'expriment les souvenirs liés aux derniers moments de son fils, la traversée des paysages "fin du monde", l'évocation de Lindbergh et de T Roosevelt (dont la perte d'un enfant a bouleversé leur vie), ainsi que sa fuite en avant sur le vélo, tout concourt à supporter encore mieux cette vie, malgré sa cruauté et son absence de sens.
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Pas de coda, pas de morale édifiante, juste le récit d'un voyage, entre hallucinations et efforts, par-delà la douleur. Un moment de pure beauté.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Lu à sa sortie. Ce livre m'a beaucoup émue car l'auteur parle de la mort de son fils. B. Chambaz est ce soir à Lille grâce aux Escales des Lettres.
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