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Critiques de Bernard Chambaz (153)
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Le Dernier Tableau

Érudit, sensible, magnifiquement écrit, ce livre aide à voir les œuvres avec plus d'acuité, à mieux connaitre les artistes à travers leur dernier tableau. Écrit par un poète, on le ressent. Le texte se hausse à la hauteur des tableaux : profond tout en étant attaché à la surface, éclairant en restant mystérieux. Vraiment une merveille.
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Un autre Eden

En exergue cette citation de Joseph Delteil : « Aux morts, pour qu’ils vivent. Aux vivants, pour qu’ils aiment. » Hommage rendus à tous les anonymes morts pour la France en 14-18.

Cette citation, comme une seconde peau à tous ceux qui ont vécu l’innommable : la perte d’un enfant.

Janvier 1976, à un siècle d’intervalle naissait Martin Chambaz, fils de l’auteur.

Etoile filante, décédé accidentellement à l’âge de 16 ans.

Comment vivre avec ?

Partir sur les traces du grand Jack, parce que Martin aurait eu 40 ans, âge auquel est décédé Jack London.

« Je sais que nous allons suivre le chemin que Jack London avait suivi à l’âge de dix-huit ans, en sens inverse. »

Nous, l’auteur et son amoureuse, lui à vélo, elle en auto.

En chapitres portant les noms du lieu, découpés en textes courts, l’auteur s’adresse à Jack et Martin, il entremêle les liens, nous découvrons un Jack London par des anecdotes, des portraits finement tracés, un Martin jeune vie fugace. L’auteur adopte le ton de la familiarité qui donne aux lecteurs la sensation de faire partie de la famille et d’écouter les différentes histoires d’une épopée.

La musique de cette histoire serait l’appétit insatiable de London pour la littérature, une manière pour Bernard Chambaz d’une revisite et d’une incitation à nourrir notre vie de littérature, les références sont toujours judicieuses et ponctuent agréablement ce livre.

D’une belle écriture, pudique mais aussi facétieuse l’auteur tisse sa toile pour notre plaisir.

Un match entre le grand Jack et Bernard pour affronter leurs démons ?

On sent le combat de tous les instants, on sait combien les livres, les mots sont là pour apaiser les maux.

Il y a des fantômes plus lumineux que d’autres, surtout ceux qui sont éclairés par une écriture magnifique pour ne pas dire somptueuse.

Parce que pour Bernard Chambaz et ceux qui ont lu ce livre, ici et pour toujours : « Martin est là, tout près, du moins ai-je la faiblesse de le croire. La faiblesse ou la force, je ne vois pas la différence. Ce n’est pas une question de volonté, pas davantage que le mouvement des planètes, ce n’est pas non plus un pari où je n’aurais rien à perdre, c’est comme s’il était là, comme les nuages et le vent dans l’herbe… »

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 11 février 2020.

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Un autre Eden

Ce livre m’a été offert par un ami cycliste. Nous sommes le 20 juillet 2016. L’auteur, à vélo, et son amoureuse, en voiture, poursuivent la route de Jack London aux USA et au Canada avec une excursion en voilier vers Hawaï et les îles Marquises. Ils sont accompagnés en sourdine, en brèves résurgences, par Martin, fils de l’auteur, né 100 ans après London, enterré 24 ans avant ce pèlerinage. Nous traversons une succession pressée d’anecdotes qui désoriente par l’emploi continu du présent. Chambaz est un connaisseur érudit de l’œuvre de London et un conteur prolixe de sa vie, tracée sans ordre apparent dans une foison d’anecdotes, mais de ce pointillisme n’émerge guère de figure ou de message mémorable.



Pourquoi le titre « Un autre Eden » ? Peut-on conclure avec l’auteur : « Évidemment, écrire n’est pas un problème. Mais encore faut-il savoir quoi » (p 290) ? C’est probablement injuste, j’en veux pour preuve l’excellente critique de ChtiBaboun (30/08/2019). Alors c’est un livre pour les passionnés de London, ou de Chambaz, mais il ne suffit pas au cycliste de base.



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Vladimir Vladimirovitch

Un russe, homonyme de poutine raconte la vie de poutine en la rapportant fréquemment à la sienne. On découvre une russie contemporaine avec des clins d'oeil au passé sombre de la période communiste parfois emprunt de nostalgie. La référence faite aux «  âmes mortes « de gogol incite à lire cet ouvrage
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Un autre Eden

Un homme se trouve aux États-Unis, avec son amoureuse comme il l’a nomme, sur les traces de son fils décédé et qui est né, à quelques jours près avec 100 ans d’écart, le même jour que Jack London. Ils les imagine se côtoyant. Pas toujours facile de savoir de qui parle le narrateur. C’est froid, sans émotion. Un Jack London aventurier, certes, mais aussi ses déboires amoureux et ses maladies. Après cette lecture, il me paraît moins sympathique que dans mon imaginaire. J’avais adoré Dernières nouvelles du martin-pêcheur qui, aussi, décrivait la disparition de son fils.
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Un autre Eden

Qui n'a jamais lu Jack London, cet écrivain vagabond, cet homme aux semelles de vent, avec notamment "L'appel de la forêt" ou encore "Croc-Blanc"? Mais à travers ses romans, l'on ne connaît que peut cet homme aux mille vies; ignorance que Bernard Chambaz va s'empresser de combler au travers de ce voyage, de cette quête sur les traces de l'homme. Quête de connaissance ou quête du souvenir.



Ce voyage à trois voix va porter le lecteur sur les traces de ce grand écrivain américain, finalement peu connu du grand public hormis à travers ces oeuvres principales. Au gré des kilomètres, Bernard Chambaz, accompagné de son amoureuse se lance dans un périple de 5000 km entre le Canada et les États-Unis, sur dans les pas de Jack London, cet homme qui ne tient pas en place, habité par la liberté et la curiosité. Toujours prêt à de nouvelles découvertes.



La troisième voix de ce récit est celle de Martin, pas Martin Eden héros du fabuleux roman éponyme, mais du fils trop tôt disparu de l'auteur., dans un tragique accident. Ce fils né un siècle après Jack London et qui porte le nom d'un de ses célèbres personnages, est le lien qui unit les deux hommes. Bernard Chambaz va en parler avec pudeur et délicatesse, au gré de ce périple, au travers des amours et des emmerdes de cet écrivain qu'il admire.



La mince cloison entre la réalité et la fiction donne un roman biographique au contenu assez déstructuré, apposant côte à côte une virée en vélo de nos jours et une conversation imaginaire entre Jack et Martin. Il est intéressant, pour ne pas être trop perdu, de connaître un peu la vie, plutôt agitée du grand homme, avec ces emplois très divers allant du travail en usine, au statut de vagabond en passant par celui de pilleur d’huîtres et j'en passe. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il avait la bougeotte, même si l'époque provoqua cette instabilité professionnelle avec une recrue du chômage.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

C'est un peu comme les slogans arborés par les Gilets Jaunes on trouve de tout, on retiendras l'empathie et la solidarité manifester par ces auteurs, ce qui est loin de la réalité de terrain. Voir vidéo des "Livres dans la boucle".
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Un autre Eden

Un autre Eden est un livre multiple qui floute les temporalités.

L'auteur retrace la vie de Jack London tout en voyageant sur ses pas avec sa femme. Il insère également des chapitres où il imagine que son fils, Martin, aurait pu être ami avec Jack.



Un livre qui alterne temps présent sur les routes avec l'auteur, le passé de Jack et la vie imaginaire de nos deux compagnons. C'est étrange et amusant, beau et sensible. L'auteur aime profondément l’œuvre de London et nous donne les clés de sa vie pour nous aider à comprendre et lire différemment ses textes. C'est didactique mais parfois peu digeste.



C'est un texte dans lequel il faut plonger sans s'attendre à quelque chose de précis, au risque d'être déçu. Ce n'est pas une biographie à proprement parler, pas tout à fait un récit fictif non plus. C'est un joli mélange de genre qui donne la part belle à l'écriture et l'imagination.



Je remercie vivement Babelio pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Un autre Eden

°°° Rentrée littéraire 2019 #29 °°°



Le point de départ de ce récit est puissant.



Janvier 2016. Martin, le fils de l'auteur, disparu dans un accident de voiture à 16 ans, aurait eu 40 ans … âge auquel Jack London est décédé. Tous deux sont nés en janvier 76, à un siècle de distance. Avec son amoureuse, Bernard Chambaz trace la route à vélo dans les pas du grand Jack, 5000 km de périple entre Etats-Unis et Canada. Mais ils ne sont pas seuls, Martin et Jack, tels deux anges tutélaires, les accompagnent.



Les admirateurs de Jack London ( j'en suis, Martin Eden est mon roman préféré de tous les temps ) plussoieront cette proposition qui s'affranchit des codes poussiéreux de la biographie avec une liberté jouissive tout en offrant mille anecdotes pertinentes pour comprendre ce grand humaniste, ce grand révolté, ce grand aventurier qu'a été Jack London. Quel plaisir de plonger dans les coulisses de la rédaction de Radieuse Aurore, du Talon de fer, de Martin Eden and co !



Les autres seront emportés dans le tourbillon des mille vies de Jack London en plus que celle d'écrivain :  balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de, pilleur d'huîtres, patrouilleur maritimes, blanchisseur, chercheur d'or au Klondike !



Et puis, il y a ces passages où Martin et Jack cheminent ensemble en potes complices : cette amitié imaginaire est solaire, empreinte de poésie, bourrée de tendresse. Qu'elle est belle cette littérature lorsqu'elle devient un autre Eden. Qu'elle est belle cette littérature lorsqu'elle pousse des personnages vers l'assomption. Plus forte que le paradis ! avec elle le deuil s'efface devant la pulsion de vie, même si elle se teinte d'une douce mélancolie. Plus de conditionnel, plus de « si », la littérature comme une aventure où tout est réel, où le fils de l'auteur campe avec Jack et s'amuse à faire des ricochets avec lui.



« Aux morts pour qu'ils vivent. Aux vivants pour qu'ils aiment » nous dit la citation en exergue de Joseph Delteil. Bernard Chambaz ne pouvait pas mieux choisir tant ce récit surprenant, entre introspection et biographie, est perfusé à l'amour et à la vie.



Lu dans le cadre de la Masse critique Babelio de septembre 2019 ( merci ! )
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Un autre Eden

Bernard Chambaz fréquente le jardin d’Eden pour composer des herbiers littéraires qui entretiennent, livre après livre, le souvenir de Martin, son fils disparu à l’âge de 16 ans dans un accident de voiture.

Martin Eden, c’est aussi le chef d’œuvre absolu de Jack London, le grand aventurier à l’âme révolutionnaire, auteur de Croc blanc, du Talon de Fer ou de l’Appel de la forêt, mort en 1916, à l’âge de 40 ans.

Deux homonymes poétiques, nés en janvier 76… à un siècle d’intervalle.

A défaut de pouvoir réunir ces destins séparés par plusieurs générations, Bernard Chambaz joue l’entremetteur de mémoires.

Dans « Un autre Eden », il retrace les milles vies de Jack London et glisse des intermèdes imaginaires qui permettent aux deux Martin de faire un peu de covoiturage entre les nuages.

Jack London a toujours eu la bougeotte et pour retrouver sa trace, l’écrivain, accompagné de celle qu’il appelle avec beaucoup de tendresse pendant tout le roman "son amoureuse", se lance dans un voyage en vélo entre les Etats-Unis et le Canada.

Bernard Chambaz nous raconte l’enfance de London et la floraison de ses passions : la lecture, la mer, les bateaux et les voyages.

Le jeune Jack doit très jeune aider sa famille à vivre et il découvre à 13 ans l'usine et les injustices sociales. Privé de paradis, il soufflera toute sa vie sur les braises de la révolte des damnés.

A l’adolescence, il embarque sur des bateaux de pêche et découvre le monde. A ses premiers écrits succèdent des reportages en zone de guerre ou dans les bas-fonds londoniens. Autant de paysages et de rencontres qui inspireront son œuvre.

La gloire littéraire ne tarde pas mais Jack London aura toujours des trous dans les poches. L’aventure est une maîtresse égoïste et il ne sera ni un bon mari, ni le meilleur des pères. Ses rêves de tour du monde en voilier ou de ranch engloutiront son argent et sa vie de famille.

« Un autre Eden » est un voyage romancé et assaisonné par le personnage lui-même, car l’écrivain sut enjoliver sa biographie. On y croise aussi d’autres personnages aux vies iconoclastes: Charmian, écrivain et seconde femme de Jack qui l’accompagna dans ses projets les plus fous, le boxeur Jack Johnson qui fut le premier champion du monde poids lourds noir, ou encore le marathonien de l’espoir contre le cancer, Terry Fox.

Si les chapitres sont aussi courts que l’existence de Jack et de Martin, deux émotions traversent le livre comme Jack London les océans : le deuil en longitude, la liberté en toute latitude.

Une écriture pudique bouleversante accompagne chaque apparition de Martin dans ce roman ainsi que les retrouvailles post-mortem de Jack avec ses deux filles, pour solde de tout compte.

J’ai pris enfin beaucoup de plaisir à parcourir les passerelles construites par l’auteur entre la vie de Jack London et ses romans. Un guide des sources de son inspiration.

Il ne me reste plus qu'à relire pour la cinquième fois Martin Eden.

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Vladimir Vladimirovitch

Après avoir découvert Bernard Chambaz dans un autre Éden et avoir beaucoup aimé, je suis revenu en arrière dans la bibliographie de l'auteur et j'ai lu Vladimir Vladimirovitch.

Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que pour un autre Éden car il n'y a pas le côté autobiographique qui soutenait émotionnellement le roman.

Néanmoins dans Vladimir Vladimirovitch, Bernard Chambaz déjà, mélangeait la fiction et la réalité en faisant un semblant de biographie d'un personnage réel ( Poutine ) afin d'asseoir la vie de son personnage de fiction.

Cette dualité entre le président russe Vladimir Vladimirovitch Poutine et son homonyme inconnu, machiniste retraité va permettre à Bernard Chambaz de nous raconter la petite et la grande histoire de l'URSS et de la Russie.

Mais où se situe la petite histoire et la grande histoire. La logique voudrait que Poutine soit synonyme de grande histoire et son homonyme Vladimir Vladimirovitch synonyme de petite histoire.

Ce n'est pas si simple et les chapitres passant de l'un à l'autre des personnages entretiennent l'ambiguïté.

Il est réjouissant de constater les mises en scène autour de Poutine pour "heroiser " le personnage : remontée d'amphores d'un lac, vol en deltaplane au milieu des grues , partie de badmington, descente en bobsleigh etc...

ou le ridicule côtoie le culte de la personnalité.

De son côté Vladimir Vladimirovitch remplit ses petits cahiers et carnets de la vie de son homonyme qui depuis 1999 lui pourrit la vie.

C'est l'occasion pour le lecteur de revisiter l'URSS et la Russie à travers une biographie de Poutine depuis son enfance jusqu'à son omnipresidence.

C'est dans le mélange de ces deux personnages que l'on retrouve l'ambiguïté et la mélancolie de l'âme russe.

Il ne faut pas se fier aux yeux de phoqueset au sourire mélancolique de Poutine.

Derrière ce regard triste il est le tsar de toutes les Russies.









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Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

Les récentes élections ont relayé le ras-le-bol d’une grande part de la population et, en place de la marée verte annoncée un peu partout en Europe, le populisme a ostensiblement conquis le terrain. Pourquoi les politiques font-ils la sourde oreille aux revendications des gilets jaunes qui se sentent délaissés par le pouvoir, abandonnés par les dirigeants de la nation ? Mouvement spontané né en novembre 2018, il appelle des réponses, mais ne voit pas grand-chose venir. Mutisme total des élus en Belgique. Débat national en France aux effets très modérés. L’idée a donc été d’inviter vingt-quatre auteurs à imaginer une nouvelle, une tribune ou un poème consacré aux membres de ce collectif. Parce qu’il n’y a pas de récupération et que les slogans portent essentiellement sur davantage de justice sociale, il engendre une aura de sympathie. Dans des formes très diverses et avec une plume personnelle, Arno Bertina, Laurent Binet, Bernard Champaz, Jérôme Leroy, Denis Robert et beaucoup d’autres ont accepté de relever le défi et de rédiger à chaud des textes inédits pour témoigner de leur solidarité, s’insurger contre un monde à deux vitesses ou s’enthousiasmer. Le résultat se situe à la hauteur du défi : une écriture qui présente de grands écarts d’une signature à l’autre, disparate et chargée de sincérité. UN acte citoyen plus qu'une oeuvre littéraire pure !
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Un autre Eden

Avec ce dernier roman, Bernard Chambaz poursuit une œuvre romanesque hantée par le deuil. Dans une langue magnifique, il raconte avec une liberté et un souffle époustouflants la vie aventurière de Jack London, qui dans son sillage offre au fils disparu une nouvelle présence au monde.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Un autre Eden

Un autre Éden est le premier livre de Bernard Chambaz que je lis.

Quel coup de coeur !

Tout au long de ce roman tenant de l'introspection, de la biographie et de la fiction, il règne une empathie, une douce mélancolie , un chaloupement des émotions qui nous emmènent sur les chemins de la planète avec Jack London.Mais le tour de force de Bernard Chambaz est de faire plus qu'une biographie. Il va convoquer à cette biographie son fils Martin , son amoureuse et lui même.

Et la biographie ( le voyage ?) va se dérouler à trois voix :

La voix de Bernard Chambaz et de son amoureuse. Lui en vélo, elle en voiture se lancent dans la traversée du Canada d'Ouest en Est dans certains pas de Jack London.

La voix de Martin , le fils décédé accidentellement en 1976

La voix de Jack London nous racontant ses voyages , ses amours, ses combats, sa littérature .

La disparition de son fils Martin hante l'oeuvre de Bernard Chambaz.

Le verbe hanter n'est pas le bon . La disparition de Martin accompagne les livres de Bernard Chambaz. Qu'aurait était Martin aujourd'hui alors qu'il aurait 40 ans.

Ce fils , ce garçon disparu à 16 ans et qu'il appelle plus qu'affectueusement "Martin pêcheur Ce fils , Martin né en janvier 1976, cent ans mois pour mois après Jack London... et Jack London qui écrit l'un de ses plus beaux livre de voyage :Martin Éden

Le lien, le fil qui relie Bernard Chambaz, Martin, Jack London est là.

Ce fil qui va unir tous les chapitres du livre.

A premier abord le roman est destructuré. On passe volontiers de la ballade à vélo au Canada, à un discours imaginaire entre Jack London et Martin,pour terminer en 1910 à Klondike avec les chercheurs d'or.

J'ai eu la tentation au début de la lecture , d'aller sur Internet pour en apprendre plus sur Jack London.

Puis j'ai abandonné et je me suis laissé bercer par le rythme du roman de Bernard Chambaz.

Je suis rentré dans ce labyrinthe des 3 voix qui a donné vie à un puzzle entre réalité et imaginaire.

C'est dans ces interstices entre la réalité et l'imaginaire qu'Un autre Éden apparaît.

Et comme le dit Bernard Chambaz en parlant de Jack et Martin :Je voudrais leur dire à mon tour que j'aime beaucoup la tendresse timide de leur coeur forcené .

C'est cette même tendresse timide qui irrigue ce roman et nous dit l'amour que porte Bernard Chambaz à son petit martin- pêcheur qui s'est envolé.

Et avant de refermer ce roman, revenons à son exergue : Aux morts pour qu'ils vivent. Aux vivants pour qu'ils aiment.

Définitivement sous le charme!
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Un autre Eden

Bernard Chambaz nous propose un bon roman d’aventure avec pour compagnons de route deux Martin, tous deux nés en janvier à quelques jours près et à cent ans d’intervalle. L’un son fils Martin qui aurait 40 ans et l’autre Jack London qui est mort à 40 ans.

L’auteur vous fait une place sur son porte bagage, car c’est en vélo qu’il nous emporte sur la vie de Jack London. Attention la route peut être longue car au fil de la lecture, l’envie de se replonger dans les écrits de London est présente, mais j’ai résisté car la vie de Jack London a elle seule est un roman d’aventure.

J’ai passé un très bon moment malgré quelques longueurs, c’est un très bon livre pour découvrir la vie et l’œuvre de Jack London et l’écriture, le goût de l’aventure de Bernard Chambaz.

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Un autre Eden

Je ne connaissais pas les ouvrages de Bernard Chambaz. Je viens de le découvrir avec la lecture de son dernier roman, “un autre Eden”, reçu à l'occasion de ma participation en tant que jurée du Prix FNAC 2019 : eh bien, en voilà une petite merveille !

Martin (l'autre Eden ?…) Chambaz, le fils de l'auteur est mort en 1993. Il est venu au monde en janvier 1976, un siècle exactement après la naissance de Jack London …

Dans ce beau récit - mi-roman, mi-biographie - Bernard Chambaz alterne les chapitres entre fiction et réalité, imaginant des conversations ou des rencontres amicales entre son jeune fils Martin et le grand Jack London puis nous confiant des anecdotes sur la vie de l'illustre écrivain.

L'écriture est superbe, la construction originale. Les passages réservés à son enfant prématurément disparu sont emplis de pudeur, sans pathos. Ceux consacrés aux aventures de Jack London le “baroudeur” sont tout simplement passionnants.

J'ai dévoré ce formidable roman d'une traite, sans une seule minute de lassitude ! Un livre que je recommande fortement !
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Sortez de votre train-train et prenez avec moi, ce train de nouvelles, d'écrivains solidaires de cheminots en grève. Les droits du livre sont intégralement reversés en soutien aux grévistes.





Prévert écrivait : "Le train m'égare, la gare m'étreint." J'ai aimé le texte de Laurent Binet qui convoque le plus long générique de film, avec l'arrivée en gare, d'un train, d'où descend C.Bronson, dans "Il était une fois dans l'ouest." Tandis que H.Fonda essaie de prendre une locomotive, dans "Mon nom est personne". Cris Evans remonte des derniers wagons, avec des prolétaires révoltés ( les cheminots?) pour " Snowpiercer".



Vous rencontrerez peut être d'autres écrivains, dans les wagons suivants, pendant que "le train sifflera 3 fois". Lisez ce livre, et compostez votre billet " de soutien".
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Je m'appelle pas Ben Laden

Un livre émouvant et didactique très réussi. Ce livre montre comment le traumatisme du 11 septembre n'a pas seulement atteint les personnes présentes mais a aussi traversé toutes les couches de la société, détruisant des amitié. Le point de vu de Nassir est très intéressant parce que les événements se mélangent dans sa tête. Il met notamment sur le même plan l'effondrement des tours et le fait qu'il a perdu son sac. Avec toute son innocence d'enfant, Nassir arrive à nous toucher et à nous faire comprendre l'impact que les attentats du 11 septembre ont pu avoir sur la communauté musulmane américaine (entre autres).
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Lincoln Highway 750

De loin, on croirait à un empilement de clichés. Il n’en est rien. Ce n’est pas un documentaire non plus. Juste une vision simple et un brin romanesque des États-Unis, pays de banlieues pauvres et de campagnes ennuyeuses, avec ses routes désertes propices à l’introspection.
Lien : http://www.bodoi.info/lincol..
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

36 auteurs pour autant de nouvelles, illustrés par les dessins de Mako.

36 auteurs engagés, car cet ouvrage polyphonique n'a qu'une seule ligne éditoriale : celle de défendre les services publics, un certain « idéal de solidarité »

concrétisé ici par le train dans la tourmente de cette nouvelle « bataille du rail ».



36 pierres apportées à l'édifice d'une lutte, puisque les droits d'auteurs sont entièrement reversées aux caisses des grévistes contre cette réforme ferroviaire 2018.

À chacun d'en juger la nécessité bien sûr, mais il fallait le préciser, car il ne s'agit pas ici d'un don seulement caritatif, mais profondément politique.



Bien sûr, ces nouvelles sont très différentes, et parfois inégales, mais toutes réussissent la gageure de parler à nous tous, qui avons en commun cet « imaginaire du rail».

Comme Didier Daenincks dont « le sang noir du monde ferroviaire coule dans [s]es veines. »



Lu en juillet 2018.
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