Bernard Marris a un grand mépris pour les experts en économie et on ne peut que lui donner raison. Il suffit de lire un journal économique vieux de 6 mois et de regarder à quel point les prévisions des experts étaient erronées. Lisez avec 6 mois de retard les papiers des analyses financiers spécialistes de la bourse, c'est ce qu'on fait de pire.
Donc les économistes se trompent sans arrêt et on continue de les écouter. Bernard Marris nous explique que c'est le cas même au plus haut niveau, les directeurs du FMI, de la Banque Mondiale, les prix Nobel d'économie et autres ne sont pas plus fiables que les autres.
Mais avoir raison ne suffit pas pour faire un bon livre. Une grande partie est très difficile à appréhender pour les non-économistes, trop technique et trop de références à des personnes ou des théories inconnues du grand public.
Et puis ce livre exprime la haine de son auteur pour le système économique qui régit notre monde. Qu'il ait raison ou non est un autre problème, mais le ton est difficile à supporter. Ce n'est plus une critique, même pas un réquisitoire, c'est une descente au lance-flamme du libéralisme, bien trop méchante pour qu'on ait envie d'adhérer, même si on est tenté de partager les idées de l'auteur.
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Comme je le regrette Bernard Maris ! Sa parole tranchait avec les jacassements des thuriféraires du marché -dieu qui squattent les médias . j’ai beaucoup appris en lisant cet ouvrage qui combine articles et anthologie de citations.
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Logorrhée Marxiste
Apposer le nom de houellebecq dans un livre n'en fait pas un grand livre mais par contre il garanti une visibilité. Visibilité que ne méritait pourtant pas ce livre qui tente de percer le mystère Houellebecq à travers une analyse économique de son oeuvre.
L'auteur tout au long du livre s'évertue à travers des extraits de livres à faire de Houellebecq un pourfendeur du libéralisme, là on peut êtres à peu près d'accord, mais il tente aussi de le faire passer pour un bon gros gauchiste ce qui est loin d'êtres évident même si ses "amis" le son pour la plupart.
Bref un énième ouvrage à la logorrhée marxiste, qui plaira sans doute à de vieux prof de gauche lecteur de Charly Hebdo et convaincu d'avance. Comme d'habitude, aucune solution ne seras proposée, rien que du constat.
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Le titre n'est pas une question...
Faut-il aimer la France comme elle est, malgré les changements qu'elle a subis depuis une cinquantaine d'année?
Bernard Maris n'a pas achevé ce livre mais il voulait dresser un portrait du pays, en tout objectivité, en s'appuyant sur les travaux de Todd, de Houellbecq,de Finkelkraut, avec nuance, et c'est cela qui est admirable, cette liberté!
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Opus court mais dense et parfois ardu surtout la première partie.
Une définition du capitalisme suivie de son avenir, de ses issues optimistes ou plus probablement selon l'auteur, pessimistes.
Le capitalisme a rationalisé l'économie, le travail (devenu marchand, organisé), l'argent avec le recours au crédit, la connaissance, la technique, la science devenues utilitaristes et même le temps linéaire quand la nature est restée cyclique.
Son succès est important en Chine car il s'appuie sur les masses, y bénéficie d'un énorme marché intérieur prouvant ainsi qu'il a besoin d'individus-consommateurs mais pas citoyens (prophétie de Tocqueville évoquant un despotisme bienveillant reposant sur des masses recherchant le plaisir).
Il se présente comme un système où tout le monde est gagnant : plus de croissance, plus de production mais il comporte en lui une puissance de mort.
Il crée de la frustration par des besoins sans cesse renouvelés et inassouvis, une "servitude volontaire" par le désir d'accumulation des individus, il creuse les inégalités porteuses de révoltes et enfin il détruit la nature, crée des désastres écologiques.
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21a après son écriture ce livre est toujours d'actualité, on se rend compte que l'économie ne fonctionne toujours pas et que les causes sont les mêmes.
Enrichissement, toujours plus fort des ultrariches, ritournelle médiatique contre ces nantis de fonctionnaires, de chômeurs et d'assistés, et allègements d'impôts pour les grands groupes.
Une voix différente dans ce monde de spécialistes économiques tous plus ultralibéraux les uns que les autres.
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Un tout petit livre mais très stimulant. Qu'est-ce que le capitalisme vers quoi nous emmène-t-il ? A peine lu j'ai envie de le reprendre car il donne à réfléchir.
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En moins de dix chapitres, Bernard Maris réfléchit sur la France . Ce livre est le premier jet adressé par l'auteur à son éditeur juste avant de mourir dans les locaux de Charlie Hebdo . Intelligent et bien construit .
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Analyse d'une lecture très facile. Très utile pour prendre du recul et mieux comprendre. Ne pas hésiter à le lire malgré un titre qui peu laisser perplexe.
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Style acerbe et décapant, Maris décrit sans concession une société américaine souvent impudique, perverse, malgré un discours puritain... Bien sûr, son écriture au couteau... son humour ... son point de vue peuvent déranger. Personnellement, ce fut un plaisir de le lire.
Pour avoir vécu dans cette région, et bien que les personnages de Maris soient proches de la caricature (on ne bosse pas à Charlie pour rien...) je dirais que le tableau qu'il en brosse n'est pas si éloigné de la réalité.
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