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Critiques de Camille Goudeau (47)
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Les Chats éraflés

Un livre qui se distingue par la sincérité de son auteur. On sent l'histoire proche de l'autobiographie tellement elle est authentique. Le récit coule de lui même, l'auteur raconte une histoire (son histoire?) sans utiliser d'artifice littéraire. Cela donne un livre plaisant à lire. Le lecteur est porté par le récit dès les premières lignes et n'a qu'une envie aller à la fin Au fil des pages le lecteur devine la fin et bien non! L'écrivain maitre de son récit vous mènera où il veut et s'est bien ainsi; Un premier livre une belle découverte!
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Les Chats éraflés

Soizic a vingt-deux ans. Elle ne sait pas qui est son père, sa mère ne s’est jamais occupée d’elle. Elle a grandi en Touraine, chez ses grands-parents, et ça se passe de plus en plus mal à mesure qu’ils prennent de l’âge. Sur un coup de tête, elle largue tout et va à Paris.

Le point faible de Soizic, c’est qu’elle doute d’elle-même. Elle se sent toujours incapable de faire quelque chose correctement, de réussir, d’y arriver. Ce n’est déjà pas facile de trouver sa place dans ce monde, mais avec un tel poids d’échec à porter, c’est très dur. Elle atterrit dans un hôtel pourri et trop cher, elle cherche du boulot tout en se persuadant qu’elle est trop médiocre pour être efficace. Presque par hasard, elle se retrouve sur les quais de la Seine, à remplacer un bouquiniste en manque de motivation. Là, elle va se faire quelques relations, cependant elle va continuer à douter, et même à se mettre à boire.

Le moment le plus difficile est celui où elle croise la route de sa mère.

L’autrice, Camille Goudeau, est elle-même bouquiniste, et je me suis demandé jusqu’à quel point ce récit était autobiographique. Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup aimé cette narration qui fouille les émotions et fait l’autopsie d’une époque, la nôtre, où il est si difficile pour un jeune de se sentir à l’aise.
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Les Chats éraflés

En août, je vais à Paris, et la première chose que je ferai : me précipiter chez les bouquinistes. Ah, que c’est agréable de flâner le long de la Seine, de chipoter dans les « boites » et de découvrir, qui sait, la perle rare à prix modique !



Soizic vient de sa province, où elle a été élevée tant bien que mal par ses grands-parents, tous deux alcooliques, après l’abandon dès sa naissance par sa mère. Elle se rend à Paris, vivre sa vie, tant bien que mal, encore une fois.

Munie d’un numéro de téléphone, celui d’un cousin inconnu, elle servira « d’ouvre-boite » à celui-ci, bouquiniste, càd de remplaçante, tout simplement. Elle prend goût à cette activité, et tant mieux pour elle, car du côté familial et psychologique, ce n’est vraiment pas ça !



La (re)construction de cette jeune fille abîmée par la vie ne m’a pas particulièrement passionnée, je n’ai pas accroché au style de l’auteure, et je me suis laissée gagner par l’atmosphère ambiante, morose et pessimiste. Non, ce n’était pas le moment pour moi d’apprécier ce roman où Paris est un refuge pour chats éraflés et non une fête.

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Les Chats éraflés

Un roman attachant, écrit dans un style direct quoique manifestement travaillé, ce qui est à l'honneur de l'auteure. Pour avoir fréquenté les bouquinistes des quais de Seine – je salue au passage Daniel, dont j'ai été longtemps client – j'ai été d'autant plus sensible à la chronique de ce monde à part, dévoué aux livres.

Et vous savez quoi ? Je parierais que le titre du livre a dû, à un moment ou à un autre, être "L'ouvre-boîte" – vous comprendrez pourquoi en le lisant.
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Les Chats éraflés

••• ROMAN COURT •••

La semaine dernière je vous parlais lecture de pavés, mais lisez-vous des romans courts ?



C'est assez rare chez moi, j'ai toujours peur d'être déçue, que ce ne soit pas assez consistant et je lis principalement des romans que je qualifierais de "moyen" en terme de nombre de pages. Pourtant j'ai fait une exception pour "Les chats éraflés" de Camille Goudeau, d'abord attirée par le titre et la couverture (j'ai une passion pour les Folio). Le résumé qui me promettait de flâner sur les quais de Seine au milieu des bouquinistes.



Alors j'ai eu les quais de Seine, j'ai eu les bouquinistes mais je n'ai que peu flâner. Ce roman est sombre, bien plus sombre que je ne le pensais. Il est amer comme la si bien dit @emjydingleybell dans un commentaire. Les personnages sont écorchés vifs par la vie, ils sont abîmés par ce qu'ils ont vécu, par ce qu'ils vivent. Et pourtant, on s'attache à eux, surtout à l'héroïne Soizic que j'ai eu envie de secouer plus d'une fois.



Mère absente, père inconnu, grands-parents alcooliques, rien ne lui a été épargné. Elle décide sur un coup de tête de quitter ses grand-parents et de partir pour Paris où elle trouvera bien un travail. Elle trouve une chambre dans un hôtel, un travail qu'elle abandonne vite avant de devenir bouquiniste pour remplacer un cousin qu'elle rencontre pour la première fois. Et voilà sa mère qui réapparaît, pas forcément pour le meilleur.



Je ne sais pas si je le relirai un jour mais je suis heureuse d'avoir craqué et d'avoir lu ce livre qui m'a sorti de ma zone de confort. Il était peut-être un peu trop sombre pour moi et pourtant j'ai été entraînée par la plume de l'auteure, incapable de le lâcher jusqu'aux dernières pages. Tout sonne vrai dans cette histoire, authentique. Pas d'artifice, pas de mensonge. Et la découverte du métier de bouquiniste est passionnante, je regrette de ne pas m'y être rendu plus souvent quand je vivais en région parisienne !



Un livre court mais percutant, foisonnant et dense. Intense en émotions. Des tranches de vie. Des personnages authentiques et attachants malgré eux. Un métier fascinant au coeur du roman. Plein de bonnes raisons de le découvrir non ?
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Les Chats éraflés

Ce qui m'a fait acheter ce livre c'est d'une part son titre, très poétique et d'autre part le thème des bouquinistes au bord de Seine. Niveau titre c'est juste pour vendre. Non seulement (mais je m'en doutais) y a presque pas de chats mais la métaphore n'est pas développée. Niveau bouquinistes même si c'est plus réaliste que poétique je trouve que ça tient assez ses promesses et justifie la lecture. Mais y a pas vraiment d'histoire comme souvent dans les romans modernes français et ça suinte la déprime. Modérément convaincue.
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Les Chats éraflés

Soizic, jeune provinciale de 22 ans, est à la dérive. Pas d'emploi, élevée par des grands parents alcooliques, elle manque de repères alors, un jour,elle décide d'y remédier en partant à ma recherche de celle qui l'a abandonnée : sa mère.

Des questions, elle en fourmille mais celle qui lui a donné la vie est une énigme, où vit-elle ? Que fait-elle ? Acceptera-t-elle de lui parler si elle la retrouve ?

C'est sur les bords des quais de Seine que l'aventure de Soizic va démarrer, auprès de son cousin bouquiniste qui va l'initier à son métier et va la renseigner sur une partie de sa famille.

"LES CHATS ERAFLES" est un roman qui se lit dans l'urgence à l'image de la quête de son personnage principal et qui apporte une réflexion sur les relations humaines lorsque l'on sort d'une famille qui ne rentre pas dans les standards de son époque.
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Les Chats éraflés

aussitôt acheté, aussitôt lu !



On part à la rencontre de Soizic, qui sur un coup de tête décidé de quitter son petit village pour la capitale. Elle laisse sa Touraine et sa verdure, ses grands parents et leur alcoolisme. Elle emporte seulement ses rêves d'enfants, et aspire à un futur bien plus croustillant que son enfance.



Elle rêve de liberté, de rencontres et d'amour. Fougueuse et fonceuse, elle va se confronter à la violence de la nuit, la solitude des gens, la misère sociale et a la débrouille pour pouvoir manger et pour pouvoir dormir au sec.. elle va aussi de rendre compte que le manque d'alcool existe aussi chez elle.



Sans port d'attache mais avec beaucoup de casseroles, Soizic découvre la dure vie du métier de bouquiniste. Les bouquinistes des quais de Seine qui font le charme de la vie parisienne, qui attirent touristes et locaux mais qui renferme une toute autre réalité.



Touchante et bouleversante, cette jeune femme qui voudrait renouer avec sa mère pour retrouver un peu d'enfance se confronte a une dure réalité. Cette mère qui l'a abandonnée, mais qui pourtant la vie a continué sans elle.



Comme un Polaroid, Camille Goudeau livre sur l'instant une infine partie de la vie de Soizic. Elle fige par les mots avec une grande poésie, une douceur, la violence que peut être le manque d'amour et de repères, les non dits et les secrets. Court et intense, ce livre est "poignant et bouleversant".



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Les Chats éraflés

J'ai apprécié la découverte du petit monde des bouquinistes de Paris de bords de Seine que je ne connaissais qu'en tant que touriste (à l'instar du petit monde des portraitistes de la place de Tertre : si vous connaissez des ouvrages à ce sujet, je suis preneuse... Désolée, je m'égare). À travers ce roman, c'est toutefois un Paris morose, jaunâtre et pessimiste qui m'a mise mal à l'aise, moi qui vois et vis Paris avant tout comme un lieu lumineux, magique et vivifiant. L'histoire de cette jeune fille abandonnée par sa mère, se débattant avec ses blessures et les failles familiales, souvent perdue dans ce monde aride m'a assez bouleversée. Comment l'aider ? La vie lui a donné quelques coups de pouce, suffisants ? Un goût amer reste après cette lecture, et le style familier ou "brut" ne fait que renforcer cette sensation. Je n'étais peut-être pas prêtre à rencontrer ces chats éraflés, mais il est sûr que ce roman restera dans ma mémoire.
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Les Chats éraflés

"A Paris, dans la grande ville, être seule, c'est pas pareil qu'ailleurs. La foule, du monde au-dessus, en-dessous, sur les côtés. J'ai plus de repères, je les entends, je les vois et je les sens tous mais près de moi, accroché à moi, il n'y a personne. C'est du vide, une chute dans les branches, ne pas pouvoir les attraper. C'est un manque des autres quand ils sont partout. Ce n'est plus comme être seule à la campagne, là où il n'y a personne dans qui se regarder. (p95)"



Soizic, provinciale de 22 ans se cherche et comme sa relation avec ses grand-parents maternels qui l'ont élevée n'est pas au beau fixe (il faut avouer que les deux personnages sont assez "spéciaux") et que l'avenir qui s'offre à elle est loin de la séduire, elle décide de tenter sa chance à Paris, ville pour elle de tous les possibles. Après une tentative comme hôtesse, elle va devenir bouquiniste et découvrir que Paris a d'autres visages, parfois loin de ce qu'elle avait imaginer. Elle y retrouvera un amour aléatoire, Zonebbu, un cousin, Bokné, qui lui mettra le pied à l'étrier mais surtout elle va se chercher et pour se trouver il faut qu'elle mette les compteurs à zéro, qu'elle comprenne qui est sa mère, pourquoi elle s'est tenue à distance de sa vie depuis sa naissance et pourquoi pas la retrouver.



Il y a  hôtel où l'eau ruisselle, il y a les bouquinistes, comme Catherine, qu'elle va apprivoiser et qui lui fera découvrir les ficelles du métier, il y a des livres et des Tours Eiffel qui se vendent mieux que les livres parfois surtout si elles sont moches et puis il y a Soizic qui garde le cap, malgré l'alcool, malgré l'amour, les désillusions et l'argent qui lui fait défaut. 



Les chats éraflés c'est à la fois Soizic mais également toute une galerie de personnages qui sont égratignés par la vie : ils sont là, ils tiennent encore debout, vacillent, lèchent leurs blessures ou les cachent. Soizic, elle, n'a pas les codes, elle a été élevée sans point d'appui, sans repère et lorsqu'elle décide de prendre sa vie en mains, d'être indépendante et libre elle va comprendre que pour y arriver il faut qu'elle plonge au plus profond d'elle-même afin de découvrir qui elle est et ce qu'elle veut. Et si ce qu'elle cherche n'était pas autre chose...



"Il a raison, je l'envie un peu, je me dis qu'au final ça doit être agréable. Sangloter régulièrement. Moi je ne pleure plus. (p66)"



J'ai découvert Camille Goudeau lors de son passage à La Grande Librairie où sa douceur, sa réserve pour parler de son roman, inspiré (en partie) par sa propre vie de bouquiniste, avait retenue mon attention. Elle désacralise l'image de Paris, de la vie qu'on y trouve quand on est jeune, sans argent, sans expérience et que l'on veut y trouver sa place. Une ville de possibles mais également de solitude.



Un premier roman sous la forme de roman d'apprentissage : apprentissage de la vie, de l'indépendance, de la construction où chaque pierre posée n'est pas forcément bien cimentée, où chaque jour est un combat à la fois pour assurer le quotidien, lutter contre ses propres démons, ses propres réflexes. Soizic est volontaire, elle ne cède pas à la tentation du formatage de la capitale, de ses dangers mais elle en observe les codes, les clans.  Mais la solitude a ses revers et il y a un moment où il faut accepter ou saisir l'opportunité qui vous est offerte.



J'ai aimé la manière dont Camille Goudeau, sans complaisance, décrit la difficulté à se construire quand on ne peut compter que sur soi-même par la force des choses, par la force de la vie ou par une sorte d'orgueil. J'ai aimé la manière dont elle peint ses personnages, elle leur donne non seulement vie mais également consistance, présence avec une plume à la fois douce, sensible mais réaliste avec quelques égratignures sur la faune parisienne, ses réseaux, ses ambiances mais également ses grandes solitudes.



J'ai beaucoup aimé. Un premier roman prometteur.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Les Chats éraflés

“Jean-Claude, soixante-seize ans, torse nu au milieu du jardin, hurle à pleins poumons des phrases incompréhensibles. À deux mètres de lui, moi, Soizic, sa petite-fille, branche le tuyau d'arrosage et lui envoie le jet d'eau à la figure.”

Soïzic, un mètre quatre-vingts, vingt-deux ans, cheveux en pétard, short de pyjama avec des nains de jardin dessus vit en province chez ses grand-parents depuis que sa mère à ses quatre ans l'y a déposée et disparue à jamais. le grand-père part à l'asile, la grand-mère picole et Soïzic se tire à Paris, et va faire l'ouvre-boîtes chez son cousin bouquiniste sur les quais de la Seine....

Charmant premier roman très personnel d'une écrivaine elle-même bouquiniste....sur les quais de la Seine. Elle nous parle donc d'un monde qu'elle connaît bien, d'un métier qui fait rêver et fait penser à des choses poétiques, mais dont la réalité est bien différente. C'est aussi l'histoire d'une jeune femme qui a initié sa vie dans le chaos, abandonnée par sa mère , élevée par des grand-parents alcooliques, sans vrais amis à part un type douteux dans la quarantaine, qui dans une grande ville comme Paris où trouver ses repères est encore plus difficile, cherche sa voie et sa mère.

Bien que racontant une histoire triste, un roman plein d'énergie, au style tonique et à l'humour subtil qui m'a secouée . Soizic est un personnage à rencontrer et un premier roman très bien écrit à ne pas passer à côté, surtout pour nous les passionnés de lecture !



"C'est affreux quand on prend conscience qu'on doit laisser les autres se débrouiller, on ne peut pas agir à leur place, on ne peut pas les sauver. Ça doit être ça grandir."

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Les Chats éraflés

Enfin une pépite !

Depuis ma lecture chagrin de Celle que je suis, je voulais lire quelque chose de léger et de gai. Comme je n'aime pas trop les romans Feel good, j'ai pris un livre au hasard de ma PAL.

Et j'ai bien fait.

Allez-y, c'est une trop belle occasion de prendre vraiment du plaisir avec un livre.

Je l'ai lu en 24h, je n'ai pu le lâcher.

Encore un chagrin ; je l'ai terminé et les persos me manquent déjà, avec une angoisse de séparation, (vous savez quand nos mères nous laissaient à la maternelle le matin...).

Extraordinaire premier roman (zut, j'aurai bien lu un autre ouvrage de cette auteure).

Soizic est très touchante, elle quitte papy et mamie en Touraine pour aller à Paris.

Elle se débrouille, elle galère, l'hôtel dans la goutte d'or, pas beaucoup d'argent, mais elle a fui, Soizic. D'ailleurs elle ne fait que ça...fuir.

Elle ne supporte plus ses grands-parents, la grand-mère picole sévère, et le papy est psychotique. Elle a été élevée par eux, sa mère l'ayant abandonnée à la naissance.

Au départ, j'ai ri franchement, car ce livre, malgré le sujet, est drôle.

Et puis au fur et à mesure, on rit jaune.

Soizic est en morceaux, elle revoit sa mère à Paris, saoule comme un polonais, qui la rejette une fois de plus, et Soizic, elle dort deux jours, ne veut plus se lever, est en miettes, un abandon de plus.

Elle devient bouquiniste aidée par son cousin, Bokné.

Ah les personnages, tout un poème !!

Aziz amoureux transi de Soizic, Camille la mère (tiens c'est drôle elle porte le même prénom que l'auteure..), Jacqueline la grand-mère, Catherine une bouquiniste renfrognée tout le temps, bourrue mais un coeur d'or.

Ce qui infiniment triste, finalement, c'est que sa mère lui dit qu'elle ne s'excusera jamais. Et oui, il faut savoir que la "mauvaise mère" ne demande pas pardon, non, on peut toujours attendre.

Alors elle va très mal, Soizic, elle boit, elle vomit, elle a le mal de mère.

Elle fait n'importe quoi. Elle souffre.

Pas facile le manque de mère....

On s'anéantit, on redevient des morceaux, des morceaux dont "on"n'a pas voulu, on s'écorche exprès, on longe les murs en crachant sa haine, on n'est plus rien quand sa mère n'en ai pas une.

Ce livre m'a beaucoup touché, à plusieurs reprises.

C'est bête, mais le mal de mère ne disparaît pas avec un Motilium, non non, ça ne passe jamais finalement, il faut, comme la courageuse Soizic, se faire une raison.

Mais parfois, la raison s'égare. On ne sait plus où on l'a mise, cette satanée raison...

Un gros coup de coeur.

Magnifique premier roman.

Bravo Camille.

Et merci.





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Les Chats éraflés

Le récit d'une jeune fille de 22 ans, Soizic, qui décide de prendre son avenir en main et de monter à Paris afin de quitter cette vie pesante chez ses grands-parents alcooliques près de Poitiers.

L'occasion peut-être également de rencontrer de sa mère qui ne l'a pas élevée et dont elle sait qu'elle réside dans la capitale.

Trouver un logement, un emploi, de la compagnie à Paris n'est pas un mince affaire! Soizic va devoir faire des choix, trouver sa voie ...

Un roman qui mêle humour et sentiments, un bon moment lecture

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Les Chats éraflés

Après avoir vu Camille Goudeau dans La Grande Librairie, j'étais intrigué mais j'ai vite coupé l'émission pour ne pas trop en savoir et j'ai donc commencé le roman en ne sachant rien d'autre que ça avait un rapport avec une jeune bouquiniste.



Mon dieu quel livre mais quel livre ! J'ai rarement (jamais ?!) passé si vite et constamment du rire aux larmes, d'un sentiment de douceur à une tristesse terrible, d'euphorie à grisaille...

Ca me paraît simplement fou qu'on puisse écrire un premier roman d'une telle qualité, sa plume est d'une poésie naturelle, d'une élégance simple, jamais forcée mais toujours sublime.



L'histoire de Soizic est difficile à lire car très brute et réelle et qu'elle mêle plusieurs éléments très forts que ce soit l'anxiété au quotidien comme l'anxiété sociale, la solitude, l'alcoolisme, la précarité, les familles et les personnes abîmées, les relations aux autres, des touches de dépression et des troubles alimentaires mais toujours abordés avec sobriété (sans mauvais jeu de mot) et sans jamais en faire trop, tout en restant terriblement efficace. C'est là la force de ce roman, cet équilibre entre ténèbres et une qualité solaire dans la légèreté de son écriture, la franchise de son texte et de ses répliques.



Les Chats Éraflés m'a terriblement ému, touché, bouleversé, autant qu'il m'a fait éclater de rire et rêver et ça, ca n'a pas de prix.
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Les Chats éraflés

Je suis heureuse d'avoir lu ce roman. Il est splendide ! J'ai été portée par l'intrigue et bercée par Soizic, un personnage attachant et marquant. Ayant 23 ans comme elle je me suis retrouvée dans son quotidien et ses difficultés.

Camille Goudeau écrit très bien. Elle a un style à elle, moderne, poétique et dynamique.

Je le recommande déjà à tous mes amis !
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Les Chats éraflés

Soizic, jeune femme de 22 ans ne supporte plus l'atmosphère chez ses grand-parents. Abandonnée par sa mère, ces derniers l'ont élévée mais leur addiction à l'école les rend insupportables. Un jour elle décide d'aller à Paris avec quelques affaire, un peu d'argent et l'adresse d'un cousin bouquiniste.

Ce dernier, Bokné l'embauche comme "ouvre-boite", c'est à dire bouquiniste remplaçante. Ce métier lui plait et elle va petit à petit en apprendre les rouages et les codes. Elle va aussi s'émanciper, prendre seule des décisions et savourer sa liberté!

Un sympathique roman d'apprentissage avec un style très personnel!

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Les Chats éraflés

Jolie découverte.

Dans Les Chats éraflés, on suit Soizic, toute jeune femme de 22 ans totalement "pas construite" et en manque de repères.

Abandonnée toute petite par sa mère et élevée par des grands-parents alcooliques, Soizic décide un beau jour de tout plaquer pour apprendre à se débrouiller seule, et part vivre à Paris.

Elle qui a toujours manqué d'amour, on ne lui a pas appris à aimer, ni à s'aimer. Ce manque d'amour a fait de gros dégâts, et révèle une incapacité à se voir telle qu'elle est, et la conduit à se détruire, notamment en buvant plus que de raison (foutu patrimoine génétique).

Notre écorchée vive va réaliser qu'il n'est pas évident d'avancer lorsque l'on refuse l'aide des personnes qui vous entourent, et que les liens du coeur peuvent souvent être plus forts que ceux du sang.



Attention : il ne faut pas s'attendre à avoir des réponses quant à la situation familiale de l'héroïne à la fin du livre. On tourne la dernière page de ce petit roman sans en avoir appris davantage sur la vie de de Soizic, avant qu'elle décide de venir s'installer à Paris.

En revanche, le lecteur perçoit que que la jeune femme commence tout doucement à s'ouvrir, ce qui peut laisser présager un avenir un peu plus optimiste pour la jeune femme.

A chacun d'imaginer la suite !



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Les Chats éraflés

Bouquiniste, une occasion à saisir ?



"Petit Lapin ne vient pas à Paris

Y a trop de monde puis y a trop de bruit

Le téléphone y résonne sans arrêt

Et t'en aurais les oreilles cassées

Ici en plus pour gagner sa salade

Faut travailler à s'en rendre malade

Et une fois que tu l'as bien gagnée

On vient t'en prendre la moitié

(C'est le destin !)"



Jacqueline aurait pu chanter cette chanson d'Henri Salvador à sa petite fille Soïzic lorsqu'elle lui a annoncé sur un coup de tête qu'elle partait vivre à Paris.

Mais Jacqueline, la grand-mère sans filtre et alcoolique, incapable d'arrondir les angles, a préféré se complaire dans l'incrédulité.

Soïzic, du haut de ses 22 ans, en a assez de cette vie minable et déprimante en Touraine. Lassée de s'accrocher avec une grand-mère qui l'accuse de vivre à ses crochets. Lassée de supporter un grand-père dont le bon sens part régulièrement en fumée.

C'est décidé, elle partira sans le sou mais remplie d'espoir commencer une nouvelle vie à Paris.

La ville où vit également sa mère qui l'a abandonnée et dont elle ne sait pas grand chose.

Sur place, après une installation et des débuts professionnels difficiles, Soïzic rencontre son cousin Bokné, bouquiniste sur les quais de Seine.

Elle parvient à le convaincre de travailler pour lui et se prend de passion pour une profession bien plus exigeante qu'elle n'y paraît..



Premier roman attendrissant, léger au premier abord mais qui aborde de nombreux sujets délicats comme l'amour filial, la solitude ou la précarité.

La plume est enjouée et apporte toujours une touche d'optimisme même lorsque le contexte est délicat.

Et quel bonheur de pouvoir partager le temps d'une lecture cette passion débordante qui anime les bouquinistes des quais de Seine.

Si vous êtes un passionné du livre, un farfouilleur de bacs à la recherche de la perle rare, vous pouvez vous jeter sans hésiter sur ce roman aux belles qualités.



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Les Chats éraflés

Lu en deux jours, excellent premier roman. Il est facile de s'attacher aux personnages qui gravitent autour de Soizic, 22 ans, 1 mètre 80, quand elle arrive à Paris. Azziz, l'hôtelier amoureux, Bokné, le cousin bouquiniste, Zonnebo, l'amant intermittent, Catherine, la vieille collègue chiante, et d'autres. de nombreux sujets sont abordés, les relations mère-fille, parents et grands parents, l'alcoolisme, les difficultés de logement, les soucis existentiels des jeunes, le métier de bouquiniste, sans jamais ennuyer le lecteur. L'histoire s'arrête à un moment propice pour espérer une suite sans être frustré de la fin.



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Les Chats éraflés

Je suis très partagée sur ce livre, je me suis forcée pour aller jusqu'au bout

D'un côté cette jeune femme privée de mère et vivant avec ses grands-parents portés sur la bouteille mène une vie assez triste et ne voit pas l'avenir d'un bon oeil, c'est certain qu'on a de l'empathie pour elle.

D'un autre côté Soizic m'a énervée car en arrivant à Paris elle avait l'opportunité d'avoir un boulot mais son mal être qui est généré par l'absence et le manque d'amour de sa mère la conduit à fuir, à se laisser aller. Heureusement que son cousin l'aide et grâce à lui elle devient bouquiniste.

Mais tout le livre se déroule selon ce qu'elle ressent et on a envie de la bousculer un peu.

Ce n'est que mon humble avis.
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