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Critiques de Catherine Ecole-Boivin (70)
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Du temps de papa

Quel plaisir de lire ces témoignages ! Du vrai, du pur, du relationnel... des choses, des sentiments qu'on a malheureusement tendance à occulter aujourd'hui. Quelle surprise de découvrir mon petit bourg natal et sa gare (qui n'existe plus) évoqués durant quelques paragraphes !

Merci Mme Catherine Ecole Boivin.
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Écrivains d'Italie

Il est des ouvrages où le plaisir du lecteur est démultiplié. Habituellement un livre fait pénétrer dans l'univers d'un écrivain à travers une de ses oeuvres. Écrivains d'Italie propose au lecteur quatorze écrivains italiens choisis par quatorze auteurs français à qui Philippe Vilain a demandé ”de décrire un écrivain italien qui a particulièrement marqué leur parcours d'écriture et qui a contribué à nourrir sa pratique et son imaginaire”. Or comme une lecture entraîne souvent une autre lecture, l'envie vient non seulement de lire ou relire l'oeuvre décrite mais aussi les ouvrages de celui où celle dont la plume a su si bien partager sa prédilection. Un effet domino qui offre un vaste choix et une grande variété de styles et d'époques. De Dante à la mystérieuse Elena Ferrante en passant par Pasolini, Primo Levi ou Pirandello, et d'autres encore, plus ou moins connus, avec Pierre Adrian, Mona Azzam, Pierre Vilain et d'autres auteurs français contemporains, confirmés ou novices, l'Italie vient à nous pour un voyage littéraire, amoureux, intimiste, passionné et passionnant. Bravo à Philippe Vilain d'avoir eu l'idée de ce recueil, palette haute en couleurs et belle occasion de découvrir une littérature italienne quelque peu méconnue de notre hexagone. Une réussite.

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Embrasser l'eau et la lumière

Lucille passe son enfance dans les marais salants.

La vieille Agnès lui enseigne tout son savoir.

Extirper le sel de la terre est sa passion, mais son père refuse de la faire travailler avec lui et l'envoie à Nantes où elle passera son adolescence.

C'est vraiment l'historie d'une passion, une passion qui colle aux tripes.

Après des années en ville, Lucille reviendra dans ses chers marais.

La première partie nous enseigne tout sur le dur métier de saunier.

L'écriture est belle et souvent poétique.

La découverte de la vie en ville est très réaliste.

Une belle histoire que celle de Lucille.
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Embrasser l'eau et la lumière

Ce roman est un hymne d’amour pour la Bretagne. Chaque mot, chaque phrase nous dévoile un peu cette terre du marais et tout l’amour que ressent cette protagoniste.



Dès les premières pages, j’ai pu constater que l’auteure avait une bien jolie plume. Elle a un style assez singulier et la poésie entoure les mots qui forment ce joli récit. Par contre, pour la petite québécoise en moi, j’ai senti que parfois la lecture n’était pas aisée. J’ai dû prendre mon temps pour lire, mais également relire certains passages.



N’empêche que je me suis laissé charmer par le personnage de Lucille. J’ai senti parfois sa révolte face à ce monde d’hommes et sa volonté d’être encore meilleure pour leur démontrer que malgré le fait qu’elle soit une femme, elle pouvait aussi effectuer le même travail. Elle est si déterminée et courageuse. À aucun moment je n’ai ressenti de doutes.



L’auteure a bien situé l’époque et les aventures de Lucille, lorsqu’elle est à Nantes, nous démontrent à quel point elle est au tout début de l’émancipation de la femme. Il était intéressant d’être témoin de son évolution au sein de cette ville.



Ce ne fut pas une lecture aussi aisée que je me l’étais imaginé au tout début, mais j’ai aimé découvrir cette culture unique ainsi que le métier de salinière. Un récit tout en poésie qui m’a permis de découvrir la Bretagne.


Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Embrasser l'eau et la lumière

A regret je referme ce livre ... Décidément j'apprécie de plus en plus la plume de Catherine Ecole-Boivin, et les sujets qu'elle met en lumière .

Lulu ( Lucille) est née en terre bretonne, au milieu des marais salants qui, tout au long de son enfance, ont pris une place vitale. Avec Agnès, la vieille saulnière, elle parcourt les oeillets, elle récolte le sel avec passion.

Mais dans ces années d'après-guerre, les femmes n'ont guère de place dans un métier comme celui-ci et Lulu devra se battre pour gagner sa place, et le droit d'aimer Daniel, son voisin.

Envoyée à Nantes chez sa vieille tante, elle travaille dans un commerce mais n'oublie pas le projet qu'elle chérit, devenir saulnière.

Un livre qui fait écho à ma propre enfance, entre Nantes et la Vendée.

Beaucoup de références à des lieux connus, des odeurs d'enfance ( les immortelles et leur parfum de curry), l'odeur de la vase, de l'air marin.

Les descriptions du marais sont d'une poésie à couper le souffle.

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Enfuir l'hiver

Äelle et Madalen Kermadec sont sœurs.

L'une et l'autre vont se marier aux frères Valvachet.

Madalen épouse Roland, alors qu'Äelle se marie avec Auguste.



Madalen est heureuse auprès de Roland, et totalement comblée dans son métier (elle est institutrice, lui est potier).

Pour Äelle, c'est bien différent, elle n'arrive pas à s'adapter à sa nouvelle vie à la ferme, qu'exploite Auguste avec ses parents, qui vivent d'ailleurs avec eux. La jeune femme rêve de retrouver sa vie d'avant.



Mais la vie est fragile, Madalen et Roland connaissent la douleur de perdre leur petit garçon, Joseph

Quand à Äelle, elle est violée par le simplet du village, Evroult. Une fille naîtra de ce viol, Äelle décédera lors de l'accouchement.

L'enfant sera abandonné dans une cave, les premières années de sa vie, puis emmenée chez la vieille, dite La Barbelé voleuse de terre des morts.

En se rendant chez sa sœur, afin de récupérer ses affaires personnelles, Madalen aperçoit furtivement l'enfant, on lui répond que c'est l'enfant de la Barbelé.

Et c'est en rentrant chez elle, qu' elle sera capturée par la Gestapo, avec des tracts pour la résistance.



Dans les camps, elle deviendra amie avec Anne-Marie, à qui elle confiera un secret.

Qu'a découvert Madalen pour qu'elle soit dénoncée ? Et qui l'a dénoncée ?



Je dois dire que j'ai eu un peu de mal avec le style déroutant, les prénoms etc

Cependant l'histoire m'a plu, et le secret est pire encore que je le pensais.

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Enfuir l'hiver

A travers cette lecture, j'ai découvert avec grand plaisir la plume élégante et poétique de Catherine Ecole-Boivin. Une écriture peut-être un peu déroutante au premier abord, mais finalement très rapidement accessible, et qui porte avec justesse cette histoire tragique.

Les dialogues s'effacent souvent au bénéfice du récit. Celui-ci nous raconte des vies, des destins, mêlés de drames et de bonheur. On se laisse guider par les mots, on est parfois bouleversé par certains événements, par ces personnages qui nous semblent vrais, par cette vie qui peut basculer, ces hommes capables du meilleur comme du pire. L'humain peut se montrer sauvage, et le sauvage n'est pas forcément dénué d'humanité. L'horreur peut être partout, et ce n'est que dans les dernières pages que la vérité prend forme, une vérité dont j'avais deviné l'un des aspects, mais qui a su me surprendre par ailleurs. C'est avec émotion que je referme ce livre, une très belle découverte.



Une lecture qui chamboule, un récit mené par une écriture poétique, racontant à merveille cette histoire teintée d'espoir, captivante et émouvante.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Enfuir l'hiver

1931, Aëlle et sa sœur Madalen Kermadec, font la connaissance des frères Valvachet, tous deux plus âgés qu'elles, vieux garçons qui pensaient ne jamais trouver l'amour.

Madalen, l'institutrice, aime sa vie auprès de Roland, le potier de Barfleur, il a perdu une jambe à la guerre, heureux parents du petit Joseph, filent le parfait amour dans la maison de Thilda, veuve de l'aîné des Valachet, fille adoptive du devin Imanol, qui lui a tout appris, et en fait une voyante très prisée, que ce soit des pêcheurs, dew fermiers ou de la bourgeoisie de Cherbourg

Aëlle, pétillante vendeuse de vêtements, se retrouve loin de tout, dans la ferme isolée de ses beaux-parents, au beau milieu de la pointe de la Hague, entre landes et falaises escarpées, malgré son amour pour Auguste, elle n'arrivera pas à s'épanouir dans sa nouvelle vie, surtout que la venue d'un enfant se fait trop attendre.

Mais la vie n'est pas faite que de bons moments, elle peut être des plus cruelles, et s'acharner plus que de raisons sur les membres d'une même famille, les sœurs Kermadec en ont déjà fait les frais dans leur jeunesse en perdant leurs parents, leur bonheur auprès de leur nouvelle famille ne sera, malheureusement pas, épargné par les drames ...



J'ai gagné ce roman avec l' opération Masse Critique de Babelio.com, je l'avais sélectionné en partie parce qu'il se passe chez moi, dans le Cotentin, chauvinisme quand tu nous tient 😉

Quand je l'ai reçu, j'avoue m'être demandé pourquoi je l'avais sélectionné, il est à de milliards de lieues de mes lectures habituelles, j'avais d'ailleurs choisi d'autres romans qui me correspondent plus mais c'est celui-ci qui est arrivé à la maison, une sorte de retour aux sources pour lui ...

Je m'y suis donc attelé, d'une part parce que c'est un contrat à remplir quand on s'inscrit à Masse Critique, et parce qu'il me titillait quand même pas mal, de fait, c'est vrai qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d' avis : j'ai été littéralement transportée par cette petite pépite !!

Un roman d'une beauté, d'une de des forces, une incursion bouleversante dans l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus beau comme de plus violent, une incursion dans la vie d'une famille avec ses joies et ses drames, ses secrets ....

J'avoue avoir pris un plaisir immense à lire une histoire dont je connais les lieux, dont je connais les noms des villes et villages, les paysages sauvages et isolés comme les plus civilisés, je connais ce vent normand qui fouettait les protagonistes, ce vent salé par les embruns, je connais cette pluie qui les lavait de toutes leurs joies et leurs peines, je connais cette mer qui entoure notre presqu'île, c'est chez moi et je suis fière d'y être née et d'y vivre, que ce soit réellement ou lors d'un court moment dans un livre, comme celui-ci !

Court moment littéraire, car j'ai dévoré ce roman, impossible de le lâcher ! Que j'ai aimé ces personnages, si vivants, si vibrants, j'ai ri et pleuré avec eux, j'ai souffert autant qu'eux, et comme eux, j'ai pardonné...

Vraiment une magnifique découverte, hors de mes sentiers battus, et ça fait un bien fou, je remercie à nouveau Babelio, sans oublier les éditionsPresses de la Citéé et l' auteure Catherine Ecole-Boivin
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Enfuir l'hiver

Voilà un roman superbement bien écrit. Le début a été un peu laborieux du fait que je ne suis pas habituée à ce style d'écriture. Mais, ensuite, une pure merveille.

Les mots forment des phrases d'une incroyable beauté. C'est presque de la poésie.

Une sacrée découverte, une perle à découvrir...

Il ne me reste plus qu'à lire les autres romans de Catherine Ecole-Boivin.

Bravo et merci à l'auteur. Je suis rarement touchée par un roman mais là, c'est vraiment de la dynamite !
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Enfuir l'hiver

La Chose raconte une histoire qui a débuté bien avant sa naissance, deux générations plus tôt pour être plus précise. Elle raconte les pouvoirs de voyance que possède un homme du village, puis sa fille, puis…



Pour elle, les choses sont troubles et pourtant, elle narre avec clarté ce qui est arrivé aux filles Kermadec.



Aëlle et Madalen ont un jour croisé le chemin de deux frères vivant dans le Cotentin. C’est le coup de foudre et le mariage suit de peu. Si l’une s’installe confortablement dans sa nouvelle vie, l’autre déchante, et ne rêve que de retrouver son ancienne vie. Le drame veut que la Seconde Guerre Mondiale fasse ses ravages à la même époque.



Les jalousies et les envies feront le reste…



Voilà un roman tout à fait particulier. Les chapitres donnés à « La Chose » pour s’exprimer sont tout d’abord très nébuleux. Mais au fil des pages, en retraçant le parcours des personnes dont elle parle, on comprend de mieux en mieux ce qu’elle veut dire. Il s’agit en réalité du personnage principal caché dans l’ombre pratiquement jusqu’à la fin. C’est un style que je n’avais encore jamais vu.



Le reste des chapitres est très doux, très poétique. Entre réalité rurale, douceur de vivre, drame, et un soupçon de mystique, l’auteur dresse un tableau totalement singulier. Les personnages sont attirants, chacun à leur manière, même ceux dont on parle moins. J’ai trouvé que chacun avait sa juste place, même s’ils ne bénéficiaient, pour certains, d’une très petite intervention.



Je n’avais encore jamais rien lu de cet auteur, mais je vais me pencher plus attentivement sur ses écrits.


Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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Enfuir l'hiver

La quatrième de couverture d’Enfuir l’hiver annonce des secrets, une histoire sombre teintée de superstitions et de trahisons. Je regrette qu’elle n’évoque pas les deux événements principaux qui jouent un rôle crucial dans la vie des personnages : la Première et la Seconde Guerre Mondiale. Les Valvachet ont été écorchés par la Première Guerre Mondiale et ne s’attendent pas à trouver l’amour quand ils rencontrent les sœurs Kermadec à l’occasion d’un bal. Les Nantaises tombent pourtant sous le charme de ces hommes et les épousent, quittant la ville pour s’accommoder d’une vie plus simple. Quelques années après ces noces, ce sont la Seconde Guerre Mondiale et l’occupation allemande qui touchent à nouveau nos personnages et les entraînent dans des situations dramatiques.



Ça a été relativement compliqué de dresser le bilan de cette lecture qui m’a entraînée sans totalement me convaincre. J’ai eu un peu de mal à accrocher au style de l’auteure que j’ai parfois trouvé trop sophistiqué et lourd. Les phrases sont longues et complexes alors que ce n’est pas toujours utile. J’aurais aimé un peu plus de légèreté pour pouvoir souffler de temps en temps. Après quelques pages, je suis rentrée dans l’ambiance mais cette gêne est restée jusqu’à la fin du roman et m’a éloignée des émotions du roman.



Cette prise de recul forcée est regrettable car l’histoire imaginée par Catherine Ecole-Boivin est plutôt bien menée et originale bien que le sujet des grandes guerres ait déjà été beaucoup abordé dans la littérature. Le roman tisse des liens entre différents événements et met en avant ces petites vies touchées de près ou de loin par les événements dramatiques du XXème siècle. Les personnages sont bien dépeints mais j’ai eu du mal à m’y attacher, encore une fois à cause de ce style qui apparaît également dans les dialogues (qui sont par ailleurs peu nombreux).



Le sujet de la voyance est abordé d’une façon très intéressante, le personnage de Thilda est assez fascinant, j’aurais même apprécié qu’elle apparaisse davantage. Je pensais, en lisant la quatrième de couverture, qu’elle aurait un rôle beaucoup plus important dans l’intrigue et je n’ai cette impression au final.



Un avis qui reste mitigé donc, je regrette car ce roman est plein de bonnes idées, il n’aurait probablement pas manqué de m’émouvoir si j’avais mieux accroché avec la plume de l’auteure. Je remercie Babelio et les Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce livre grâce à une opération Masse Critique !
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Enfuir l'hiver

Il y a des thématiques comme ça, dans les romans, qui m’interpellent et qui me font foncer tête baissée dans une lecture sans rien savoir du contexte, de l’auteur, sans avoir d’avis, juste en écoutant mon coeur. Parfois, ce sont des bonnes surprises, parfois des déceptions. Les thèmes des secrets familiaux regorgent pour moi de surprises et de twists en tout genre qui me font souvent apprécier ce type de lecture. C’est pour cette raison que je me suis tournée vers ce titre lors de la masse critique Babelio.



Le bilan de cette lecture ? En demi-teinte. Il y a du bon et du moins bon.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé les personnages de cette famille. En dehors de la Chose, ils ont tous leurs défauts, leurs qualités, et l’Histoire laisse une marque sur leur corps et leur esprit (amen). Ces deux frères, et surtout ces deux soeurs, mesdames les épousées, m’ont fait passer par une palette de sentiments assez large et nuancée. Mon coeur s’est serré à la lecture de leurs aventures, et j’étais loin de m’imaginer ce que me réservait l’auteur sur leur sort commun.

Ce que j’ai préféré, dans ce roman, ce sont ces secrets que l’on nous promet en quatrième de couverture, et qui constituent pour moi une promesse tenue. Après tout, quelle famille n’en a pas ? Avec le contexte de la guerre, il faut avouer que le terrain était plutôt propice à une histoire très marquante.



Et puis, il y a cette histoire de voyance, d’héritage culturel. Que l’on y croit ou non, les prophéties régissent et ponctuent le récit au fil des pages. J’ai aimé ce petit don de Thilda, d’Imanol.



En revanche, je déplore un gros point négatif dans ma lecture : le mode de narration, et surtout l’écriture à laquelle je n’ai pas réussi à adhérer. Des phrases trop longues, trop alambiquées, un style un peu trop métaphorique par moment, trop imagé, trop… parfois trop éloigné du sens premier. J’aime quand les choses sont poétiques, ça oui, mais j’aime aussi quand les choses sont claires. Et parfois, elles ne l’étaient pas, et je devais relire certaines phrases deux à trois fois. J’ai donc eu du mal à entrer dans le roman, à me concentrer, et j’ai même très clairement sauté des passages à de nombreuses reprises.

Par ailleurs, j’ai un peu moins accroché à ces entre-chapitres racontés du point de vue de la Chose. Le résumé nous promet de nous concentrer sur ce personnages qui devient presque secondaire. Je ne suis pas sûre que j’aurais fait ce choix de la mettre en avant, de raconter son existence et de tout faire partir de là. Peut-être suis-je trop habituée aux modes de narration plus classiques… J’aurais aimé une diégèse plus linéaire, finalement.



En conclusion



Dans ce récit empreint d’un autre temps, nous faisons face à des personnages intéressants, liés par un secret de famille d’une noirceur insoupçonnée. Entre surprises et rebondissements, cette lecture remplit son rôle promis par la quatrième. Cependant, je regrette une narration à laquelle j’ai eu beaucoup de difficultés à adhérer.
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Enfuir l'hiver

Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/06/enfuir-lhiver-ecrit-par-catherine-ecole.html#more



Extrait de mon avis: Enfuir l'hiver est ma toute première lecture de Catherine Ecole-Boivin. J'ai eu la chance de rencontrer cette auteure à deux reprises lors de deux salons différents et je peux vous dire que c'est une femme vraiment sympathique et pétillante. Du coup, je partais assez confiante pour cette lecture puisque je me disais que des romans écrits par ce genre de personne ne pouvaient être qu'attrayants, vifs et plaisants.

Bon, je ne vais pas vous cacher que j'ai été assez surprise, car je n'ai pas tout à fait trouvé ce à quoi je m'attendais dans ce livre. Le résumé est fluide et prometteur, il donne l'impression que l'on va rentrer avec facilité dans l'histoire, ce qui n'a pas été le cas pour moi. J'ai mis du temps à me sentir à l'aise avec ce roman, je dirais qu'il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages avant de m'imprégner de l'histoire et des personnages, l'ensemble est tellement singulier... Ce qui m'a rattrapée, c'est le drame qui tourne autour d'une enfant, cette fillette qui est surnommée La chose. Elle a ses propres passages en italique et c'est dans ces moments de lecture que je me suis sentie le plus submergée.

En fait, Enfuir l'hiver est un roman à deux voix, c'est vraiment intéressant parce que ça lui donne du rythme, surtout qu'il y a peu de dialogue. J'ai particulièrement aimé les descriptions faites par Catherine Ecole-Boivin, elles sont assez poussées et précises ce qui fait que nous n'avons aucun mal à imaginer les lieux. J'ai aimé également le côté mystique.[...]



Pour lire la suite, rdv sur mon blog www.leslecturesdelily.com
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Enfuir l'hiver

Dans les années 30, les frères Valvachet, encore célibataires , rencontrent lors d'un bal deux jolies nantaises Aëlle et Madalen Kermadec.

Très amoureux les deux frères se marient rapidement : Madalen avec Roland qui, ayant perdu une jambe à la guerre, exerce le métier de potier. Madalen, est institutrice .

Pour Aëlle, pas si simple, elle se retrouve dans la ferme de ses beaux-parents avec Auguste, son mari si beau, mais bien isolée de la ville ...

Thilda, l'épouse de Marcel Valvachet, mort au combat, pressent les drames qui vont marquer la famille et la honte qui viendra des secrets tellement lourds...

Encore un magnifique récit de vie , Catherine Ecole-Boivin a décidément l'art de conter.
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Jeanne de Jobourg, paroles d'une paysanne d..

Quel plaisir que de découvrir des valeurs, des vraies !

Jeanne est une de nos ancêtres vivant au début du XXè siècle. L'auteure, originaire de La Hague, nous retranscrit page après page, les pensées et les sentiments de Jeanne. Elle parle aussi bien du bouillon de poule que de l'hygiène, de l'amitié, des tabous, des métiers que de l'arrivée de la centrale nucléaire dans leur modeste campagne. Après avoir lu ce témoignage, on peut se demander si la vie évolue de façon positive ou pas...
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Jeanne des falaises

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour cette agréable lecture.

Je tiens à dire que la couverture est très jolie, soft, les couleurs sont douces et apaisantes. Parfois, il est bon d'avoir une couverture simple qui attire l’œil, cela est très engageant pour la lecture qui va suivre.



Alors, dès la première page lue, ma première impression a été positive. J'adhérais déjà.

Le roman est écrit à la première personne du singulier, ce qui m'a permis de me rapprocher un peu plus de Jeanne. De plus, son histoire est racontée sous la forme de mémoires, les propres mémoires de Jeanne, une Jeanne centenaire.

Il y a très peu de dialogues, un minimum sinon ce n'est que du récit. Évidemment, puisque cette histoire est relatée sous forme de mémoires.

La plume de l'auteur est fort agréable et fluide; il y a de belles paroles qui sonnaient agréablement à mes yeux, à mes oreilles; chaque chapitre est titré, je trouve que c'est mieux, cela nous permet de savoir de quoi il sera question dans ce chapitre.

J'ai vraiment eu l'impression d'être dans une autre époque, un autre lieu. Il y a beaucoup de dates, mais ça m'a permis de me repérer dans le temps.

Au début, je pensais que ce livre se passerait au XVIIIe siècle, je m'imaginais bien cette époque en lisant le résumé et pourtant, j'ai eu la surprise de voir que non, que cela se passait au XXe siècle, pendant les deux Guerres Mondiales (bien relatées).

Une part de moi a été touchée par les malheurs de Jeanne, par son amour interdit avec Germain. Une belle histoire d'amour, pure et simple.

Beaucoup de paroles de Jeanne m'ont touché, ça ferait de belles citations. J'ai noté celle-ci notamment: "On ne naît pas libre, même si l'on marche sans chaînes." Cette citation est parfaite pour montrer le thème du livre, pour rappeler qu'en ce temps, les parents avaient tout droit sur leurs enfants y compris sur leur destin.



#Spoilers#

La Jeanne centenaire nous conte son histoire, revient sur les points importants de sa longue vie. La vie de ses parents avant et après leur rencontre; sa naissance; l'amour qu'elle porte à sa terre natale qu'elle ne souhaite pour rien au monde quitter; la mort de son père; l'après-guerre de 14-18 (avec les maladies, les pertes, le chagrin...); sa mère qui n'a jamais plus jamais été la même depuis le décès de son mari; son amitié avec le jeune Germain; leur amitié qui va se transformer progressivement en amour, en attirance; le jour où elle devient femme; son apprentissage en tant que sage-femme; son questionnement sur le fait d'être une femme, une mère; son examen qu'elle réussit haut-la-main; le départ de Germain au loin pour trouver du travail; les mères qui choisissent la voie de leurs enfants à leur place; sa passion pour l'écriture (aime le vieux français, écrit dans des journaux intimes); son amour des livres (des histoires d'amour, qui finissent bien); les falaises dont elle a fait son refuge secret; son admiration pour certaines femmes de son entourage, la part féministe de la société du temps jadis; les longues années sans son bien-aimé; leur adolescence séparés l'un de l'autre; la demande en mariage de Germain; leurs rendez-vous secrets; l'attente du retour de son amoureux de son service militaire; la cruauté de la vie; sa mère qui ne pensait qu'à elle; ses travaux dans la ferme familiale; ses liens avec ses deux grand-frères; les secrets répétés de sa mère (dont à propos de la demande en mariage de Germain); lui qui renonçait à elle; elle qui l'attendait impatiemment, sans savoir; les mensonges; la vérité qui éclate, douloureuse; l'amour qui survit à tour; la Seconde Guerre Mondiale qui éclate; l'occupation allemande; le départ des membres chers à son cœur pour le front; l'un de ces frères qui subit le même sort qu'elle (pas de mariage, travail à la ferme obligatoire), frère dont elle est très proche; Jeanne qui finit vieille fille à cause de sa mère; une demande en mariage à 35 ans par un homme rencontré sur les falaises; le refus de sa mère encore une fois (qui compte bien la garder pour elle seule); le retour de Germain, leur amitié; sa liberté à la mort de sa mère; la perte de l'amour, le vrai; sa vieillesse; les souvenirs; l'amour dans la mort...



En refermant le livre, j'étais vraiment satisfaite de ma lecture mais j'avais quand même une petite déception, peut-être que j'en attendais beaucoup plus en lisant le résumé. Ce fut une belle découverte et ça m'a permis de sortir un peu des sentiers battus, de découvrir un autre genre littéraire.
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Jeanne des falaises

Un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette très jolie lecture.

Jeanne est née en 1912 à Jobourg, non loin de Cherbourg; troisième nés d’Aimée et Alexandre qui se sont aimés passionnément, c’est une fille des falaises, de la terre. La mort prématurée de son père au début de la Première Guerre Mondiale va laisser une profonde blessure au cœur de sa mère dont l’éducation va s’en trouver changée, condamnant Jeanne à une vie de solitude et de célibat…



Jeanne des falaises est une histoire d’amour éternelle entre Aimée et Alexandre mais aussi et surtout entre Jeanne, leur fille, et Germain, qui resteront fidèles à leurs sentiments malgré le refus d’Aimée de donner sa fille en mariage. Ils écrirons leur histoire unique dans le secret des falaises, amis et amoureux pour toujours. Mais c’est aussi une histoire de patrimoine, une terre reculée emprunte d’un certain mystère par la beauté des décors, la vie hors du temps, les mœurs à part.



Catherine Ecole-Boivin nous livre ici un texte d’une beauté poétique où le français se mêle à un patois normand pas toujours compréhensible qui renforce le mystère de cette terre retirée, de ces vies banales frappées par le destin, deux guerres qui laisseront des marques dans les cœurs et les esprits. Magnifique témoignage d’une femme qui ne quittera jamais sa terre natale, née au début du XXè siècle, décédée prêt de cent ans plus tard qui nous raconte la vie d’antan à celle d’aujourd’hui, les changements survenus au fil des années. Jeanne, femme forte au bon cœur, nous montre qu’il y a bien des manières d’aimer, que rester fidèle à ses sentiments permet de surmonter tout le reste.



Une très belle histoire d’amour et de temps!
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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Jeanne des falaises

La Hague, début du XXème siècle. Jeanne naît dans une famille rurale, après deux frères. Sa mère est accoucheuse.

Jeanne aime la terre, la mer, les contrées battues par le vent, les falaises, la pêche.

Lorsque son père meurt, elle seconde sa mère aux travaux des champs et de la maison, et l'accompagne auprès des parturientes, puisque ses frères sont appelés sous les drapeaux.

Son grand amour, Germain, elle l'a connu à l'école, puis lorsqu'elle a grandi. Il désire plus que tout l'épouser.

Seulement sa mère ne l'entend pas ainsi, puisqu'elle a besoin de sa fille, et c'est dans le plus grand secret que les jeunes gens vont écrire une singulière histoire d'amour.

Catherine Ecole-Boivin livre cette histoire ( vraie) d'une plume que je trouve magnifique. Les émotions et les actions de chaque personnage sont décrits avec soin et souvent poésie. Ce roman se lit avec beaucoup de plaisir.
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Jeanne des falaises



La vie de Jeanne, née en 1912 à Jobourg, une commune de la Hague dans le Cotentin.

Un destin de femme qui ne laissera personne indifférent.

Un amour contrarié entre cette jeune femme et celui qu'elle aime, Germain.

J'avoue avoir été révoltée par le pouvoir exercé par les parents sur leurs enfants pour décider à leur place de leurs faits et gestes, de leurs pensées, de leur métier, en bref de leur destin. [/J'ai trouvé la mère de Jeanne particulièrement égoïste en lui gâchant sa vie pour pouvoir la garder près d'elle et éloigner tous ses "prétendants". Lui interdire le bonheur, l'amour et aussi d'avoir des enfants.]

Je me dis.... que de vies gâchées! Une vie nous n'en avons qu'une seule. Elle est si courte aussi. Alors je suis colère en ayant terminé ce récit et j'ai sombré dans la mélancolie. Je me demande comment j'aurais réagi à la place de Jeanne tout en sachant qu'il faut se mettre à sa place, dans le contexte de son époque.

Jeanne et un de ses frères n'ayant pu se marier ont essayé de se rebeller à leur façon. Il n'empêche qu'à cette époque les parents ressortaient toujours "gagnants" et c'est ce qui m'a profondément révoltée.



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Jeanne des falaises

Livre de terroir. Originaire de cette région, belle et sauvage, je retrouve l'ambiance de ces paysages, ces hommes et ces femmes, taiseux, pudiques, mais profonds. L'émancipation était compliquée pour ces filles de la terre, rester au pays pour garder sa liberté.amour des mots et solidarité avec les femmes du voisinage. Souvenir de lecture d'une femme trop tôt disparue.
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