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Critiques de Catherine Ecole-Boivin (70)
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Jeanne des falaises

Livre de terroir. Originaire de cette région, belle et sauvage, je retrouve l'ambiance de ces paysages, ces hommes et ces femmes, taiseux, pudiques, mais profonds. L'émancipation était compliquée pour ces filles de la terre, rester au pays pour garder sa liberté.amour des mots et solidarité avec les femmes du voisinage. Souvenir de lecture d'une femme trop tôt disparue.
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Jeanne des falaises

Mon premier roman du terroir, et c’est une belle découverte ! On est loin de mon addiction pour les thrillers, mais je découvre avec un plaisir certain ce style de lecture, vrai et authentique.



J'ai passé un merveilleux moment en compagnie de Jeanne et de son histoire, pleine d'émotion et de sensibilité.

Nous sommes plongés dès le début de l’histoire en 1912, au cœur d’un petit village de Normandie, assistant aux deux baptêmes de Jeanne : son baptême religieux et, le plus important, celui qui va rythmer sa vie, son baptême de la terre.



Dès lors, Jeanne ne vivra plus que pour la beauté des falaises de sa presqu’île et son amour de la nature.



Alors qu’elle n’a que 3 ans, la Première Guerre Mondiale la prive de son père. Et malgré quelques correspondances, il ne reviendra jamais au sein de son foyer, sa mère portant le deuil jusqu’à sa mort, de cet amour disparu.



Cette mère qui, égoïstement, pour réparer les souffrances de la guerre et de sa solitude grandissante, va garder auprès d’elle ses deux derniers enfants à la ferme, les éloignant d’une vie de famille tant désirée par Jeanne et son frère.



Germain, son seul véritable amour, ne se verra jamais octroyé la main de Jeanne, pour leur plus grand désespoir. À tout jamais amis et complices, leurs secrets et rêves noyés à tout jamais au fond du trou d’eau de leur enfance.



Alors, à l’insu de sa mère et durant toutes ces années, Jeanne prendra l’habitude de coucher par écrit dans ses petits carnets, ses joies, ses chagrins, ses craintes et ses espoirs.

Ce sera son jardin intime, son exutoire.



Cette histoire, c’est celle d’une idylle interdite, d’une résilience et d’un amour inconditionnel à sa « belle terre » qui n’a jamais cessé de l’émerveiller.
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Écrivains d'Italie

Il est des ouvrages où le plaisir du lecteur est démultiplié. Habituellement un livre fait pénétrer dans l'univers d'un écrivain à travers une de ses oeuvres. Écrivains d'Italie propose au lecteur quatorze écrivains italiens choisis par quatorze auteurs français à qui Philippe Vilain a demandé ”de décrire un écrivain italien qui a particulièrement marqué leur parcours d'écriture et qui a contribué à nourrir sa pratique et son imaginaire”. Or comme une lecture entraîne souvent une autre lecture, l'envie vient non seulement de lire ou relire l'oeuvre décrite mais aussi les ouvrages de celui où celle dont la plume a su si bien partager sa prédilection. Un effet domino qui offre un vaste choix et une grande variété de styles et d'époques. De Dante à la mystérieuse Elena Ferrante en passant par Pasolini, Primo Levi ou Pirandello, et d'autres encore, plus ou moins connus, avec Pierre Adrian, Mona Azzam, Pierre Vilain et d'autres auteurs français contemporains, confirmés ou novices, l'Italie vient à nous pour un voyage littéraire, amoureux, intimiste, passionné et passionnant. Bravo à Philippe Vilain d'avoir eu l'idée de ce recueil, palette haute en couleurs et belle occasion de découvrir une littérature italienne quelque peu méconnue de notre hexagone. Une réussite.

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Embrasser l'eau et la lumière

Lucille passe son enfance dans les marais salants.

La vieille Agnès lui enseigne tout son savoir.

Extirper le sel de la terre est sa passion, mais son père refuse de la faire travailler avec lui et l'envoie à Nantes où elle passera son adolescence.

C'est vraiment l'historie d'une passion, une passion qui colle aux tripes.

Après des années en ville, Lucille reviendra dans ses chers marais.

La première partie nous enseigne tout sur le dur métier de saunier.

L'écriture est belle et souvent poétique.

La découverte de la vie en ville est très réaliste.

Une belle histoire que celle de Lucille.
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Paul, dans les pas du père : D'après les mémoires..

Très déçu par ce livre dont j'attendais beaucoup. J'avais beaucoup aimé La vie d'un simple d'Émile Guillaumin par exemple, et j'espérais un texte du même genre.

L'auteure retrace la vie de Paul, mais le récit de son enfance est sans intérêt, la période de la guerre n'apporte pas grand-chose non plus. En fait Paul commence réellement à vivre à la mort de son père, jusque là il est écrasé par l'autorité paternelle, au point de ne pas oser déclarer sa flamme à l'élue de son cœur car il a peur que son père ne donne pas son accord.



L'histoire commence donc à plus de la moitié du livre. On suit l'histoire de Paul qui accepte la dureté de la vie à la Hague et conserve son mode de vie traditionnelle. Une année il essaie les engrais chimiques pour obtenir de meilleures récoltes, et il s'apercevra à la fin de l'année qu'une fois la facture d'engrais payée, il lui reste moins d'argent que d'habitude. D'où le retour aux méthodes traditionnelles l'année suivante.

Paul sait vivre avec peu, une partie de sa philosophie est résumée dans cette phrase "Ce qui rend malheureux, selon Paul, c’est de croire que les autres sont plus heureux que nous parce qu’ils possèdent beaucoup, reçoivent beaucoup."



J'ai bien aimé le regard sur la nature, et en particulier ce qu'il dit sur la chasse, que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Mais ça ne justifie pas les 230 pages du livre, et je me suis souvent ennuyé en lisant.
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L'enfant-loup de Blanche

Voici un très beau livre à lire ou à offrir à qui aime les histoires du passé.

Cela commence avec l'histoire de Jeannie, petite fille maltraitée par sa mère alcoolique et paranoïaque, mais aimée de l'homme qui l'a élevée... Blanche naîtra de cette femme et sera choyée comme une princesse. Cela jusqu'à la libération , période trouble qui verra la fin de son innocence.

C'est un roman facile à lire, passionnant, qui parle d'amour et de guerre, et de secrets que les femmes gardent pour ne pas souffrir encore des traumatismes qu'elles vivent dans leur chair.

Mais ce qui dépasse l'histoire, c'est ce besoin d'amour qu'éprouve chaque être.

Et cette capacité à aimer que possèdent les gens simples...





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Enfuir l'hiver

Dans les années 30, les frères Valvachet, encore célibataires , rencontrent lors d'un bal deux jolies nantaises Aëlle et Madalen Kermadec.

Très amoureux les deux frères se marient rapidement : Madalen avec Roland qui, ayant perdu une jambe à la guerre, exerce le métier de potier. Madalen, est institutrice .

Pour Aëlle, pas si simple, elle se retrouve dans la ferme de ses beaux-parents avec Auguste, son mari si beau, mais bien isolée de la ville ...

Thilda, l'épouse de Marcel Valvachet, mort au combat, pressent les drames qui vont marquer la famille et la honte qui viendra des secrets tellement lourds...

Encore un magnifique récit de vie , Catherine Ecole-Boivin a décidément l'art de conter.
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Testament d'un paysan en voie de disparition

Un drôle de bonhomme bien drôle qui voit la vie sous un angle plutôt drôle...

On le lit comme s'il nous racontait toute cette vie en confidences, c'est assez surprenant et insolite. Il me fait vraiment rire, on l'imagine devant son poêle à charbon, avec toute son authenticité si touchante. Il observe la nature et vit au gré des vents, des marées.

Catherine École-Boivin nous raconte si bien la Hague à travers ce brave Paul, homme vrai qui aime la vie comme on la connaît si peu aujourd'hui. On s'amuse drôlement à lire cette histoire et on l'imagine nous envoyer (avec l'accent) : "Ch'est ben vrai t'y".
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Les bergers blancs

Catherine Ecole-boivin a une passion pour la "ruralitude" des choses. La France profonde lui parle. Les chemins qui sentent la noisette. Les haies d'aubépines. Les murs de pierre sèche. Les hommes simples et honnêtes, courbant le dos sous le poids des fagots et des ans. Tout cela, c'est l'univers de Catherine Ecole-Boivin.



Dans Les Bergers blancs, elle aborde la première moitié du XXè siècle dans le Cotentin. Un monde sauvage encore. Rural. Où les gens se contentent de peu. Où les croyances jouxtent la foi. Le guérisseur, c'est à la fois celui dont on ne parle qu'à voix basse, et celui chez qui on va souvent sans vouloir être vu.



Léo Jodran est un homme comme cela. De larges mains. Des savoirs ancestraux. Un bon sens paysan dans le meilleur sens du terme. Il recueille un bébé abandonné sur les rochers et promis à une mort certaine. Il l'adopte. La nomme. Lui apprend l'art de soigner et guérir. L'art des simples. Et ainsi va la chronique de Catherine Ecole-Boivin, du début du XXè siècle à la fin de la seconde guerre mondiale. Celle-ci marque la fin du monde des bergers blancs, ces hommes venant de la mer, tatoués d'un symbole qui signe leur appartenance à un groupe spécifique. Ils louent leurs bras quand il le faut. Ils ne se font pas payer les soins qu'ils prodiguent, chacun donne ce qu'il peut ou ce qu'il veut. Don de soi et existence simple. Le bonheur est là, dans la simplicité, dans la frugalité. Ne cherchons pas ailleurs, ce que nous pouvons réaliser de nos mais, semble nous dire Catherine Ecole-Boivin.



Ode à la ruralité. Ode à l'amitié vraie, celle qui ne demande rien en échange. Celle qui permet aux hommes "de bien" de se reconnaître entre eux.



Chronique, ai-je dit... et c'est là -pour moi- que le bât a blessé. Il m'a manqué (pendant plus de la moitié du roman) un fil conducteur, une tension, un quelque chose qui m'aurait poussé en avant. Cette tension vient vers la fin, quand l'autrice aborde les années de guerre, et quand le lecteur entrevoit le drame inévitable qui s'annonce. Les choses sont écriteset il ne sert à rien d'essayer d'aller à leur encontre...



Dans une langue simple, classique, teintée de mots de patois, l'autrice nous raconte la vie, dure, cruelle mais aussi belle et pleine.
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La petite misère

Colombe est née dans le Cotentin. Rejetée par ses parents, sa mère a seule assumé la grossesse et la naissance de la petite fille, qui recherchera longtemps l'identité de son père.

Ses premières années, elle les vivra entre sa mère, Amalia et Frazie, une bonne personne qui ne possède rien d'autre que sa générosité.

Devenue orpheline, la petite fille est placée chez les soeursd de Nacqueville, où elle sera plutôt bien traitée, et se fera des amies.

Puis elle doit quitter le cocon douillet et se frotter à la vie, elle travaille durement pour des personnes qui l'accueillent "charitablement" mais surtout la maltraitent et l'exploitent.

Vient ensuite la guerre, puis la paix et l'amour. Colombe se relève de toutes les épreuves avec un courage et une détermination hors du commun.

J'aime lire Catherine Ecole-Boivin car elle sait raconter des histoires, avec un langage à la fois très soigné et proche des petits, des humbles.

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Mémoires d'un rebouteux breton

En refermant ces mémoires d'un rebouteux breton, j'avoue être très partagé. Côté pile, il y a plein d'anecdotes savoureuses, de clins d'oeil à une France profonde, de flèches décochées à l'encontre de la médecine "traditionnelle", de détails sur la France d'après-guerre et sur l'évolution de la société. Côté face, il y a un homme, assez imbu de lui-même, qui s'étale bien plus qu'il ne se dévoile.



Cet homme qui donne plein d'infos sur lui, ce qui permettra à des personnes l'ayant côtoyé de le réconnaître, me semble jouer les faux pudiques quand il est question de son identité. Il a embrassé de nombreuses carrières. Mais c'est là l'apanage des gens de sa génération. Prenez les mémoires d'un clerc de notaire, d'un rémouleur, d'un forain, d'un "peu importe" de cette génération et vous aurez des récits hauts en couleur. Car né en 1927, il a connu des crises et des guerres dans une France meurtrie d'abord et se reconstruisant ensuite.



Boucher par nécessité et opportunisme. Maquignon. Boxeur. Il a la bougeotte. Service militaire en Algérie, dont il parle finalement peu, si ce n'est pour vanter ses mérites au close-combat.



A de rares exceptions près, ces mémoires consistent à dire qu'il a tout bien fait et que "les autres" ont fait plein de choses pas correctes. Les femmes, notamment, qui récriminent quand il "invente" l'autocross et le stock car (qui existait hors de France, mais il s'en attribue quand même la paternité). Ses femmes aussi. Celle qui ne l'a pas attendu quand il était en Algérie. Les deux suivantes ont également droit à leur volée de bois vert. Seule la dernière, récemment épousée s'en tire à (plus ou moins) bon compte. Pourquoi tant de récrimination, tant de haine? Pour un homme qui parle de fluides, de flux, d'énergie positive... j'ai trouvé qu'il dégoisait et vomissait pas mal d'ondes négatives.



Idem par rapport aux médecins. Les seuls médecins acceptables sont ceux qui l'ont accepté comme un pair, comme un des leurs, voire comme supérieur. Non, vraiment ce monsieur rebouteux ne se prend pas trop pour le vulgum pecus.



Bien sûr, le titre annonce la couleur. Mémoires d'un rébouteux breton. Est-ce que j'attendais "mieux"? Pas spécialement. J'attendais "différent". Je ne suis pas fan des biographies. Celle-ci ne me réconciliera pas avec le genre. On annonce rebouteux... et on met plus de 100 pages sur 214 à aborder réellement la profession donnée dans le titre. C'est un peu court, jeune homme. Sur ce point, l'autrice est (à mon avis) prise en faute. On annonce quelque chose que l'on ne tient pas. Elle aurait dû filtrer, remettre en perspective, ajouter des infos, du sociologique, du sociétal. Ecouter quelque'un et reproduire ses paroles sans filtre, sans direction, c'est un peu facile.



La transformation de la société au cours de la seconde moitié du XXè siècle est essentielle. Le rebouteux du livre insiste sur la dimension "médicale" de sa pratique. Mais il s'offusque d'être mal traité par le corps médical. Il faut rester humble, dit-il, dans la profession. Mais on est un peu dans la posture "faites ce que je dis, pas ce que je fais". On passe un peu trop vite sur le développement de la kiné, de l'ostéopathie, des médecines parallèles et de l'approche holistique de la médecine pour que j'adhère au récit. On retient finalement que ce monsieur est fier de ses cheveux et qu'il s'est promené avec un max de blé sur lui pendant des années pour empêcher que sa seconde femme ne lui chourave son artiche... Ce n'est plus vraiment d'un rebouteux que l'on parle... Ma cassette, rendez-moi ma cassette...
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Mémoires d'un rebouteux breton

Encore une belle histoire de vie contée par Catherine Ecole -Boivin !

Cet homme, né près du Mont Saint Michel, a reçu de son père le don de soigner, de manipuler les corps blessés pour les remettre d'aplomb, et de sa mère celui de "passer le feu".

Il a observé les gestes de son père, avant de se lancer à son tour dans le soin, après avoir exercé la profession de ...boucher!

Ici peu de poésie mais la parole brute d'un homme du terroir. C'est humain, et il y a beaucoup de générosité dans les mains et la parole de cet homme déjà vieux.

Je n'ai pas vibré autant à cette lecture qu'à celle de " Embrasser l'eau et la lumière" mais j'ai apprécié ce récit truffé d'anecdotes.
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Embrasser l'eau et la lumière

A regret je referme ce livre ... Décidément j'apprécie de plus en plus la plume de Catherine Ecole-Boivin, et les sujets qu'elle met en lumière .

Lulu ( Lucille) est née en terre bretonne, au milieu des marais salants qui, tout au long de son enfance, ont pris une place vitale. Avec Agnès, la vieille saulnière, elle parcourt les oeillets, elle récolte le sel avec passion.

Mais dans ces années d'après-guerre, les femmes n'ont guère de place dans un métier comme celui-ci et Lulu devra se battre pour gagner sa place, et le droit d'aimer Daniel, son voisin.

Envoyée à Nantes chez sa vieille tante, elle travaille dans un commerce mais n'oublie pas le projet qu'elle chérit, devenir saulnière.

Un livre qui fait écho à ma propre enfance, entre Nantes et la Vendée.

Beaucoup de références à des lieux connus, des odeurs d'enfance ( les immortelles et leur parfum de curry), l'odeur de la vase, de l'air marin.

Les descriptions du marais sont d'une poésie à couper le souffle.

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Paul, dans les pas du père : D'après les mémoires..

Témoignage magnifique de la vie rurale (agricole) au bout du Cotentin.

Tout me remonte à la lecture de ce livre. Mes racines : mes grands parents, mes parents, mes tantes , mes oncles, mes voisins d'enfance, ....

et puis les bourrasques de vent sur mon vélo vers l'école, la pêche au homard à mer basse, la désolation du revenu agricole , l’âpreté du travail des champs , les commérages de voisinage, ....



Alors 35 ans plus tard ce livre accompagne ma réflexion : me fallait-il tendre vers, courir vers puis adopter une vie tertiaire parisienne ?. :)
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Mimi Guillam : Cahier de vie d'une institut..

De la première à la deuxième guerre, voici le récit recueilli par Catherine Ecole- Boivin auprès de Mimi, de son vrai nom Emilienne Guillam.

Née en 1916, à Dives-Sur-Mer, Mimi ne devait pas vivre, selon le médecin , puisqu'elle était née avant terme, très petite, et chétive.

94 ans plus tard, elle raconte et se raconte... Sa mère, une robuste bretonne, infirmière, rêvait d'être institutrice et c'est sa fille qui le deviendra.

Les années d'enfance, l'entrée à l'école normale, le premier poste, la rencontre avec Robert, les maternités...Mimi livre ses souvenirs avec générosité. Adepte de la méthode Freinet, elle préconise l'école en plein air, l'expérimentation sensorielle, les échanges, les exercices physiques quotidiens.

Elle place l'enfant au coeur de son apprentissage, affirmant qu'il est le premier pédagogue.

Pendant la deuxième guerre, elle fera un long voyage pour mettre à l'abri une trentaine d'enfants pendant de longs mois.

C'est l'histoire ordinaire d'une femme hors du commun, une intéressante biographie mais je n'ai pas retrouvé la plume de Catherine Ecole-Boivin que j'ai tant appréciée dans " La Métallo" ou " Le petit bonnet de laine rouge".

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La Métallo

C'est une histoire de courage et d'amour que nous raconte Catherine Ecole-Boivin. Yannick est une jeune femme dont le mari vient de mourir dans un accident de la route. Il travaillait aux forges de Couëron, près de Nantes. La jeune veuve va prendre sa place à l'usine, malgré les difficultés pour une femme de travailler au milieu des hommes, la charge d'un petit garçon, les nombreuses tentations d'amour.

Mais Yvonnick a appris à se battre, à résister, à mener seule un combat difficile!

Ce roman est inspiré d'un fait réel. Une fois de plus Catherine Ecole-Boivin fait preuve d'un réel talent et trace un récit humain et sans complaisance.
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Mimi Guillam : Cahier de vie d'une institut..

Dans ce récit, nous retrouvons Mimi Guillem, qui raconte son histoire à travers la plume de Catherine. Elle n’a pas pu écrire elle-même ce récit, puisqu'elle était presque aveugle à ce moment-là.

J’ai adoré me plonger dans ce carnet de vie, très bien rédigé. Dans celui-ci, on se plonge dans les années 1900 et dans toutes les péripéties que Mimi a du vivre au cours de sa vie. En effet, Mimi est une des premières à employer de nouvelles pédagogies avec les enfants, un des premières à utiliser la méthode de Freinet. On y découvre ainsi comment elle les a découverts, comment elle a essayé de les mettre en place, avec l'aide de ses parents qui créaient le matériel et surtout comment elle a dû luter pour faire ses preuves avec ces méthodes. Et oui, puisque c'était très mal vu à l'époque de Mimi d'apprendre par le jeu ou encore d'avoir une disposition des tables différentes...



C’est un récit rempli de vie que Catherine nous a transmis. De plus, des photographies agrémentent le récit, ce qui permet de poser une image sur toutes ces personnes.
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Paul, dans les pas du père : D'après les mémoires..

Biographie d'un personnage d'une tendresse saisissante dont la rudesse de son métier ne laisse place à aucune frivolité. Les aléas de la vie ne l'ont pas épargné cependant, Paul a rebondi tout en gardant la foi. C'est un hymne à l'amour pour sa terre et à l'authenticité. Très belle écriture !
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Le petit bonnet de laine rouge

Catherine Ecole-Boivin raconte l'histoire de Margriette, une petite fille née sur la presqu'île du Cotentin. Ses parents possèdent une ferme dans laquelle elle s'épanouit. Margriette aime la terre, les bêtes, la vie au village.

Mais alors qu'elle retrouve son Papa Marin, prisonnier de guerre en Autriche, sa Maman Vivianie disparaît, amoureuse d'un soldat américain...

Le bonnet rouge rapporté par Marin, elle le gardera de nombreuses années!

Margriette alors s'attache à son papa, et au village, elle devient "fille de divorcés".

Son copain d'école, Agricol Boubique, la protège du harcèlement des autres garçons, elle s'attache à lui et voit avec désespoir son amoureux partir en Algérie.

La suite est à découvrir dans ce beau roman , aux rebondissements nombreux, aux personnages attachants et dans lequel on découvre combien le destin des familles peut être lié au cours de l'Histoire.
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Nos vaches sont jolies parce qu'elles mange..

C'est avec les mots simples mais tellement pertinents de Paul Bedel que Catherine Boivin nous livre un bout de vie et de pensées d'un paysan (au sens réel du mot : "personne qui vit à la campagne et s'occupe des travaux de la terre") du Cotentin.

C'est avec beaucoup d'intelligence, du cœur et de l'esprit, que Paul Bedel nous parle de sa vie et de ses réflexions sur le monde. Il a su garder l'authenticité et les valeurs du respect de la Nature ainsi que sa liberté par rapport à la modernisation et ce qu'elle entraine de destruction des sols, des paysages et des rapports humains.

Catherine Boivin a retranscrit les paroles de Paul Bedel telles qu'ils les a énoncées, c'est un peu "en vrac" mais les mots et les sentiments de ce Monsieur sont d'un grande profondeur.

Il est admirable d'avoir su garder foi en ses valeurs de travail et de vie alors qu'il était moqué et discrédité.

Après la médiatisation de sa biographie, dans un film documentaire et dans les livres, Paul Bedel s'est vu reconnu et soutenu par des personnes ayant la même vision de la nature et a même servi de modèle à certains jeunes. Une belle leçon de vie !

A noter : la postface de Pierre Bergounioux.
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