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Critiques de Catherine Ganz-Muller (91)
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Le libraire de Cologne

Tout d'abord , j'aimerais adresser mes sincères remerciements aux éditions Scrineo et à Babelio qui m'ont offert ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée, bien avant sa sortie en librairie , le 20 février. Grand merci pour ce privilège donc , et surtout grand merci de m'avoir replongé dans l'adolescence puisque cet ouvrage s'adresse à un public à partir de 14 ans .

J'en ai.... un peu plus et , néanmoins, je me suis plongé avec plaisir et sans aucun ennui , je vous l'assure dans Cologne , juste avant , pendant et juste après la seconde guère mondiale ......Années terribles....

Le prologue , empreint de solennité, est d'une sobriété et d'une efficacité remarquables . Réunie autour de la table familiale pour le dîner du 31 décembre une famille unie . Pourtant , on sent une tension extrême occuper les esprits : face à la menace nazie qui enfle , chacun va " choisir " son destin , partir ou rester. Cette famille est juive.....

Dès lors , on suivra plus particulièrement le destin de Hans Schreiber , un jeune garçon qui se chargera de continuer à " faire vivre " la librairie abandonnée par Alexander , son patron juif.....

Pourquoi vouloir sauver une librairie ? Pourquoi vouloir sauver des livres que d'autres cherchent à détruire ? Qu'y a- t- il de si précieux dans un livre pour qu'on puisse risquer sa vie pour lui ? Pour qu'on en vienne même à accepter des compromis avec " le diable "?

Il y a énormément d'émotion dans ces pages . Des tragédies. Du désespoir. De l'espoir aussi . " La nuit de cristal " , brutale ,émouvante , les personnages hautains puis honteux , le cours des événements qui s'écoulent avec plus ou moins de noirceur .La déchéance et , partout , le malheur ...

Et au centre de tout ça , le livre , porté comme un flambeau fragile à la flamme vacillante , le livre , véritable héros, mais " colosse aux pieds d'argile " soutenu avec une force inébranlable par le jeune Hans et quelques autres personnages attachants ....Et pleins d'humanité...

On ne décrit pas les combats , non , on parle surtout du risque de voir l'obscurantisme se saisir du monde et entraîner la Civilisation dans de profondes abîmes....En face , contre ça, il y a la" Connaissance" celle pour laquelle Hans combattra sans armes mais avec conviction .

Un très beau livre, vraiment , de nature à aiguiser les curiosités et à " titiller " les consciences, un roman qui devrait plaire à tous ceux qui pensent que le livre est le garant du bon fonctionnement de nos sociétés.

Je ne doute pas qu'il trouvera sa place dans les CDI des collèges et on peut rêver à une collaboration entre professeurs pour un très beau travail en commun avec des jeunes avides de comprendre le monde dans lequel ils vivent . Il y a matière.

Des notes sobres mais intelligentes ( vocabulaire ) ponctuent le récit et , â la fin une chronologie événementielle succincte apporte quelques éclairages très pertinents .

Je me répète ( l'âge....Merci de votre compréhension ) ce livre concerne tous les jeunes de 14 à ....99 ans .Un seul petit reproche , j'aurais préféré une expression écrite plus " coulante " avec des phrases complexes plutôt que toutes ces indépendantes juxtaposées parfois fastidieuses.....C'est bien peu par rapport au thème lui - même, mais , que voulez - vous , les profs , ça trouve toujours quelque chose , hein....C'est ce que dit ma petite fille , en tout cas , à qui , du reste , je vais m'empresser de conseiller cette lecture.
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Le libraire de Cologne

C'est en apnée que j'ai dévoré ce livre. Destiné à un public jeune à partir de 14 ans, c'est la première fois que je me plonge en avant-première dans un roman jeunesse. La librairie de Cologne sortira en librairie le 20 février 2020.



Je remercie donc Babelio et les éditions ScriNéo pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée qui m'a procuré beaucoup de joie.



Cette épopée livresque est inspirée d'une histoire vraie issue de la famille de l'auteur, dans laquelle sont mélangées aisément réalité et fiction.



Cologne le 31 décembre 1933, repas de la Saint Sylvestre dans une famille juive allemande, Alexander Mendel libraire à Cologne et sa femme Martha, partagent un repas familial.



Le retard du neveu Ludwig n'a pas échappé au maitre de maison « son long visage est illuminé par un regard bleu, aussi doux qu'il peut être sévère. C'est un homme qui inspire la puissance tout en affichant une douceur retenue ».



Il a donné congé une semaine à Hans, son employé à la librairie à qui il a confié de nouvelles responsabilités : comptabilité, relations avec les éditeurs, envoi à l'étranger.



Chaque convive sait pertinemment qu'il est à la croisée des chemins et que c'est peut-être la dernière fois que tout le monde est réuni. « en portant un toast à la nouvelle année, face aux siens, Alexander a le pressentiment de célébrer la fin d'une époque, d'enterrer un temps révolu de bonheur et d'équilibre »



Le commerce des juifs allemands n'est plus florissant.

Alexander Mendel est réaliste et prépare l'avenir, il sait bien qu'ils sont de plus en plus une cible du pouvoir nazi qui gagne du terrain.



Il va s'exiler en France et confier sa librairie à ce jeune employé Hans Schreiber. « Un horrible sentiment d'abandon l'envahit. L'odeur des livres lui fait monter les larmes aux yeux. Ils sont si imposants, tous alignés sur leurs planches »



Hans est un homme bon, passionné par les livres et la transmission et c'est avec toute son énergie, sa loyauté envers Alexander, qu'il fait perdurer la vie de la librairie.



Malgré l'adversité dans laquelle il se trouve, il est d'une fidélité qui franchit des parois pour témoigner de la littérature. Il entretient une relation épistolaire avec Liese, la fille d'Alexander qui permet à Hans de connaître l'avancée de la guerre entre l'Allemagne et la France.



Bombardée, massacrée la librairie de Cologne va subsister par la seule volonté de ce personnage pour lequel l'engagement est total, il espère le retour de son mentor, mais les années passent….



J'ai aimé le portrait de cet homme qui grâce à ses amitiés et ses complicités va faire perdurer la lecture même dans les décombres et faire revivre à sa manière la librairie de Cologne…envers et contre tout…



Un livre porteur de messages sur ce passé douloureux. Il sensibilise son lectorat, en offrant une chronologie du contexte historique et des explications sur des formulations. Très pédagogique pour aborder ce pan de l'histoire, il trouvera aussi toute sa place auprès des professeurs et de leurs élèves…

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Le libraire de Cologne

"Quand l'amour des livres est plus fort que la haine..."





Une lecture trop vite achevée ! L"histoire de la librairie d'Alexander Mendel, de 1934... à nos jours... Le principal du livre se concentrant sur Alexander Mendel (inspiré par le grand-père de l'auteure), libraire à Cologne, en 1934, obligé de partir vivre en France pour sauver sa famille, confiant sa librairie à son jeune employé, Hans Schreiber, qui défendra la librairie de son mentor, au péril de sa vie, durant toute la guerre.



La majeure partie du récit concerne les combats, les persécutions d'Hans Schreiber, accusé de tenir la librairie fondée par un juif...Suprême honte !!

Même en l'ayant mise à son nom, rien ne changera....

Sa passion des livres, sa résistance à ce régime innommable, sa fidélité à celui qui lui aura appris son métier, il se dévouera corps et âme, sa vie durant, pour cette librairie...

"Malgré ces obstacles, il a à coeur de continuer vaille que vaille les traditions de la Librairie. Ce n'est pas uniquement une question d'argent, Hans a la volonté de faire vivre le lieu autant par fidélité à son mentor que pour tenir tête au régime." (p. 82)



Même si les éditions Scrinéo sont considérées avant tout comme l'éditeur des adolescents et des jeunes adultes, ce texte, à mon sens, peut s'adresser à tous les âges, confondus...Ouvrage complété par des repères

chronologiques détaillés, ainsi que les sources d'inspiration de l'auteure ...



Un moment de lecture très intéressant, où en plus de révisions historiques, j'ai appris quelques nouveaux éléments de l'histoire allemande...et plus spécifiquement de la ville de Cologne ! Sans omettre des personnages attachants et captivants qui prouvent à quel point les Livres et la Littérature sont des boucliers contre la barbarie et des outils vitaux de résistance !!



Achevons ce billet sur une note positive !!

"Hans m'a vendu la Librairie peu de temps avant de mourir. Je l'ai dirigée seul pendant quarante-trois années. Après moi, elle reviendra à Lisbeth. Une femme propriétaire d'une librairie créée par un juif... Le monde

évolue bien ! "(p. 255)

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Le libraire de Cologne

[Lu dans le cadre d’une Masse-Critique Privilège]



Cologne, décembre 1933. Le “paragraphe aryen” a été promulgué au printemps, Goebbels a annoncé la fin de “l’intellectualisme juif”, sur les portes des commerces commence à apparaître l’affiche “interdit aux Juifs”... Pour la communauté juive allemande, l’avenir est incertain : faut-il partir, émigrer - en Palestine ou ailleurs - ou au contraire rester dans ce pays qui a toujours été le sien, en attendant des jours meilleurs ?



Mais quelques mois plus tard, les intentions de Hitler à l’égard des Juifs d’Allemagne ne font plus aucun doute, et pour Clara et Alexander Mendel, le choix est fait : il faut partir, se réfugier en France, laisser derrière eux la librairie-bibliothèque fondée trente ans plus tôt - ce lieu d’érudition chaleureuse conçu avec autant de soin que d’amour afin “que chacun ait la possibilité d’avoir un livre dans les mains, qu’il soit riche ou pauvre” - et en confier les clefs à leur plus fidèle employé, Hans Schreiber.



Hans n’a que 22 ans. C’est, depuis l’enfance et cet accident qui l’a laissé estropié, un amoureux fervent des livres et de la littérature qu’Alexander a pris sous son aile à l’adolescence. Et c’est à lui qu’il incombe, désormais, contre vents et marées, en dépit des assauts portés par le régime nazi contre la culture et les livres, de protéger la librairie - ancien commerce juif et à ce titre doublement visé - et d’entrer clandestinement en lutte contre le nazisme et ses sbires. Car, comme aimait à le répéter Alexander, “le livre est un être vivant, c’est à nous de lui donner la possibilité d’exister”...



Avec "Le libraire de Cologne", Catherine Ganz-Muller - qui a été libraire puis bibliothécaire - raconte à destination des lecteurs adolescents (mais pas seulement) l’histoire romancée de sa famille et de cette librairie qui non seulement existe toujours mais est aujourd’hui l’une des plus réputées de Cologne.



C’est un récit passionnant, tragique mais aussi plein d’espoir, qui nous plonge depuis l’intérieur de l’Allemagne, de l’accession au pouvoir de Hitler en 1933 jusqu’à la fin de la guerre, au cœur de la terreur nazie, du fanatisme haineux d’une population inculte et revancharde et de ce gâchis immense et meurtrier ; un récit qui célèbre aussi avec puissance la littérature, la culture, la connaissance et la pensée en posant le livre comme ultime rempart à la barbarie, et sa défense en acte de résistance - un combat sans violence, sans éclats et sans armes ; juste des livres, des pages et des mots.



Agréablement écrit, dans un style simple sans être simpliste, "Le libraire de Cologne" remplit un devoir de mémoire qui n’en finit pas d’être nécessaire et délivre à la jeune génération, comme à nous tous, un message important et toujours actuel qui me touche profondément. Un grand merci à Babelio et aux éditions Scrineo qui m’ont offert en avant-première cette belle lecture.



[Challenge Multi-défis 2020]

[Challenge Plumes féminines 2020]
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Le libraire de Cologne

Nous sommes le trente-et-un décembre 1933 à Cologne. Ludwig Brodski arrive en retard au réveillon chez son oncle Alexander Mendel et sa tante Clara. Il doit y retrouver tous les membres de la famille, sa mère Martha, la sœur d’Alexander comme tous les ans. Mais cette année, l’ambiance n’est pas à la fête, même si Clara a mitonné un bon repas.



Hitler a été nommé chancelier, son parti étant arrivé en tête (42% des voix) et la propagande nazie bat son plein via son ministre Goebbels et l’antisémitisme aussi.



La discussion s’installe : doit-on rester en Allemagne et résister, ou se résoudre à l’exil, Paris, la Palestine, l’Amérique… une chose est sûre, chacun sent bien que c’est le dernier réveillon en famille.



Alexandre finit par vendre sa Librairie à son employé, Hans Schreiber, à qui il a enseigné depuis des années, la littérature : il lui a fait connaître toutes sortes de livres, et partagé son amour des auteurs de tous les pays, de l’Antiquité à ce jour. Dans sa Librairie, il avait installé une partie bibliothèque, une collection de livres anciens protégée sous clés. Tout avait été conçu pour que tout le monde puisse lire…



Il sait que Hans fera tout son possible pour préserver la Librairie. Celui-ci les accompagne jusqu’au train qui les emmène vers la France, le pays des droits de l’homme et de la liberté… Leur fille Liese va entretenir une relation épistolaire avec lui, afin de ne pas perdre le lien précieux qui les unit.



Mais, même si Hans n’est pas juif, la Librairie est vue d’un mauvais œil par les nazis : pour eux, c’est un magasin juif et on lui n’épargnera rien : les descentes pour confisquer tous les livres qui ne plaisent pas au régime, pour saccager tout.



Ce roman nous livre le combat d’un homme pour sauver, au péril de sa vie, la Librairie, les livres, et à travers eux, la liberté de penser, dans un régime où la propagande lobotomise tout le monde (enfin beaucoup de personnes) et entretient la haine via la désinformation.



Il y a des passages très forts sur la nuit de cristal : comment Hitler a manipulé les gens pour qu’ils aillent tout briser. Hans a été un résistant aux nazis, comme son voisin de palier, Herr Becker, un vieux professeur de français, avec qui il pouvait parler, échanger en écoutant en douce la BBC, ou le vendeur de glaces. Des gens ont tenté de résister, tel Ludwig Brodski, par exemple, et malgré la clandestinité….



Catherine Ganz-Muller, s’adresse aux adolescents, et montre de très belle manière la désinformation, la réécriture de l’Histoire, car la perte de la guerre en 1918 a traumatisé beaucoup d’Allemands, ainsi que la crise économique. Elle a construit son récit de manière chronologique pour que les ados comprennent bien comment les faits se sont enchaînés, comment l’antisémitisme a gagné les cerveaux : c’est tellement plus simple de désigner un coupable et c’est toujours en vogue…



Elle évoque la vie des Colonais, dans toutes les périodes : l’euphorie des nazillons, les oriflammes qui tapissent la ville, mais aussi les retombées quand le régime commence à battre de l’aile, les bombardements de Cologne, le refuge dans les abris.



Catherine Ganz-Muller évoque aussi tous les auteurs chers au cœur du libraire et à celui du lecteur : Herman Hesse, Thomas Mann, Tolstoï, Balzac, Stendhal, Dostoïevski et bien d’autres… et les lettres échangées entre Liese et Hans sont des moments plus légers pour permettre au lecteur de reprendre son souffle et de continuer à espérer.



A la fin du roman, elle fait un récapitulatif de la chronologie de l’arrivée des nazis au pouvoir jusqu’à la fin de la guerre et elle propose un glossaire, où elle revient sur des thèmes qu’il faut hélas encore marteler de nos jours : autodafés, pogroms, Shoah, déportation, camps…



Cette Librairie a bien existé et le nom de Hans a été modifié, bien-sûr mais certains personnages ont existé, tel Herr Denker, le marchand de glaces qui aide Hans à transporter ses livres pour éviter leur destruction. Et côté français, la vie ne sera pas rose non plus pour Alexander…



Passionnée par cette période de l’Histoire, ce livre me tendait les bras. Bien-sûr, je n’ai rien appris de plus sur les évènements tragiques, mais j’ignorais l’existence de cette Librairie et j’ai eu beaucoup de plaisir à le lire.



Un immense merci à Babelio, et aux éditions Scrineo qui m’ont permis de découvrir ce roman lors qu’en opération masse critique spéciale, roman qui mérite d’être lu par un maximum d’ados pour ne jamais oublier…



Un petit mot sur les éditions Scrineo, que je découvre avec ce roman et qui propose des titres très intéressants parmi lesquels :



« Un ado nommé Churchill », et « Pour qui meurt Guernica de Sophie Doudet, « L’enfant d’Oradour » de Régis Delpeuch ou encore « Rosa Parks, elle a dit non au racisme » de Florence Lamy par exemple pour expliquer l’Histoire et les personnalités qui l’ont marquée, aux ados. Une collection mythologie est en cours…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le libraire de Cologne

C'est grâce à Babelio et aux Editions ScriNeo que j'ai découvert l'incroyable histoire de la famille Mendel et de Hans Schreiber. Je les en remercie d'autant plus que j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.



Nous sommes à Cologne, en Allemagne, en 1934. Alexander Mendel possède une librairie-bibliothèque au centre ville. Aidé de son épouse, de sa fille et de son fidèle employé Hans Schreiber, tous forts épris de littérature, Alexander Mendel n'eut de cesse de faire partager sa passion au plus grand nombre. Transmettre les connaissances, l'amour des mots, mettre à portée de tous, sans distinction de classe, la liberté de se cultiver, c'était tout ce que Mendel souhaitait. Sa librairie fut le point de rencontres d'auteurs et de lecteurs; un petit salon y était aménagé où chaque amoureux du livre pouvait discuter librement, selon son domaine de prédilection. Littérature, mais aussi musique, philosophie.

Mais, comme beaucoup d'autres, Mendel fut contraint de s'expatrier en France pour fuir le régime nazi. Il confia sa librairie au jeune Hans, âgé de 22 ans.



Garder la libraire et sa philosophie philanthropique devint, pour Hans, son unique raison de vivre. Pour limiter la censure, les interdictions de commandes, les graffitis, il acquit le commerce lui donnant ainsi un nom allemand. Mais personne n'oublia que cette librairie appartenait à un juif !



Cela devint son combat. Un combat de tous les jours. Sauver les livres, donner encore et toujours accès à la lecture malgré cette peur au ventre qui ne le quitta jamais durant ces années de la montée du nazisme, de la guerre, de la perte des êtres chers autour de lui.



Cette histoire est tirée de faits réels; la librairie existe encore aujourd'hui.



L'écriture fluide fait que le temps s'arrête quand on a le livre en mains. L'auteur a déjà publié des livres pour enfants ou adolescents et cela se sent dans cette plume simple, qui apporte des précisions de base sur la chronologie des événements. Un lexique se trouve à la fin.



Ce livre ferait un bon sujet d'étude en classe car il susciterait beaucoup de débats et de questions. Notamment, sur un des moyens utilisé par Hans Schreiber pour sauvegarder la librairie : adhérer au parti national-socialiste.

Oui, il a été arrêté par les SS. Oui, on l'a laissé 6 heures durant, seul dans un pièce. Non, il n'a pas été torturé. Oui, il a eu peur et a signé le document d'adhésion et on l'a laissé rentrer chez lui.

Signer un pacte avec le diable contre l'amour des livres... Oui ? Non ?

Alors, ça réflexionne ? Tant mieux ! et bonne lecture.
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Le libraire de Cologne

Une histoire dans l’Histoire, celle d’une librairie juive au centre de Cologne, laissée par son propriétaire entre les mains de son jeune commis allemand qui va tout tenter pour sauver ce commerce : sa façon à lui de lutter contre le nazisme.



Je reconnais que l’auteur s’est fort bien documentée tant sur l’époque que sur les faits historiques. Elle a à cœur de les exposer, la chronologie apparait clairement tout au long du récit, indiquée en début de chapitre. Cela n’en fait pas pour autant un bon roman. Il manque tous les autres ingrédients. Lorsque je décide de lire un roman historique, c’est justement pour éviter de lire un compte rendu de simples faits : l’auteur du roman apporte en principe des sentiments, du ressenti, un certain mimétisme avec ses personnages, des descriptions aidant à plonger dans l’univers décrit… Tout cela m’a manqué ici. En fin de lecture, je ne sais même pas à quoi ressemble le personnage principal sinon qu’il boite suite à un accident de jeunesse. J’ai déjà lu plusieurs livres se déroulant dans une librairie ou une bibliothèque : j’avais alors une envie irrésistible de me trouver en ces lieux, d’être au milieu des étagères de livres. Ici je n’ai pas retrouvé cela par manque de descriptions et de davantage de ressenti de la part des personnages. Surtout dans un roman jeunesse ! ce n’est pas une évidence pour nos jeunes lecteurs que de savoir ce que pense ou peut ressentir Hans. L’époque est très différente, la situation extrêmement délicate et complexe pour le peuple allemand. Pourquoi Hans est-il si fatigué alors qu’aucun client ne vient plus ? par exemple. Pourquoi s’éreinte-t-il à vouloir sauver des livres ? De nombreux titres sont cités, certes, mais que contiennent-ils pour être si précieux ? Cela aurait été bon de l’expliquer aux jeunes lecteurs qui ne connaissent pas encore ces classiques…

Ainsi l’écriture m’a semblé malhabile et les phrases creuses. J’étais surprise de ne rien éprouver alors que ce récit contient des éléments révoltants, émouvants et répugnants. Les mots de l’auteur n’ont pas su me toucher.

Ce livre reste un témoignage intéressant d’une petite part d’Histoire, mais j’en attendais plus d’un roman.



Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour cet envoi lors d’une Masse Critique.

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Le libraire de Cologne

Ce roman lu au tout début du confinement m’a beaucoup touché car il parle du pouvoir des livres en temps d’obscurantisme. On ressort bouleversé de cette lecture en découvrant le quotidien d’un allemand qui a lutté de l’intérieur contre le nazisme avec les moyens à sa disposition. La lutte est difficile et le poids des idées abjectes contre lesquelles Hans raisonnent encore aujourd’hui en écho avec les difficultés dont sont victimes certains auteurs et artistes en général. Cette transmission entre libraires resensibilise à la spécificité passionnante de ce métier et à la cause cachée que représente le choix et la diffusion littéraire. Cette histoire vraie est passionnante et s’adresse à un large public !
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Le libraire de Cologne

Allemagne, début des années 1930.

Alexander Mendel, libraire, gère la Buchhandlung Mendel depuis plus de trente ans dans une rue commerçante de Cologne. Mais les lois antisémites se multiplient, une nouvelle guerre se profile, le danger guette. Alexander décide de partir avec sa femme et sa fille dès 1934. Ils vont se réfugier en France en attendant que les choses se calment. Il confie alors son plus grand trésor, sa librairie, à Hans Schreiber, son fidèle commis.

Les lois nazies ne cessent de se durcir et l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler, celui que l'on appelle le Fuhrer, auront des conséquences dans le monde entier.





"Le livre est un être vivant, c'est à vous de lui donner la possibilité d'exister. Il n'y a pas de différences entre riches et pauvres, seules la culture et la beauté peuvent briser les barrières sociales."



Nous nous retrouvons ainsi très vite en plein conflit, d'abord avec la France, puis en Europe, et dans le monde. La Deuxième Guerre Mondiale est en train d'exploser. Les lois nazies sont terribles. Beaucoup de juifs doivent fuir Cologne, Berlin, voir toute l'Allemagne. On parle de déportations dans des camps, de séparations des familles, de maltraitances, de morts. Beaucoup tenaient des commerces dans les grandes villes. Il a fallu tout abandonner, partir, fuir.



A travers l'histoire de la Buchhandlung Mendel, les grandes lignes historiques de la guerre sont expliquées. J'ai souvent lu de la littérature retraçant l'histoire vue du côté de la France. Celle-ci se déroule du côté de l'Allemagne où épurement, bombardements, arrestations étaient des méthodes bien réelles. L'Allemagne a souffert, l'Allemagne a été détruite par le fait de son dirigeant. Un peuple a été sacrifié dans toute l'Europe.



"Le libraire de Cologne" est un roman de la littérature jeunesse qui se lit vraiment bien et qui peut également s'adresser sans problème à un public plus âgé. Tout est parfaitement expliqué pour que les jeunes comprennent bien les étapes de la guerre et ses conséquences néfastes sur les vies et ses répercussions mondiales.

On entre également dans l'histoire du livre. La Gestapo saisissait et brûlait les ouvrages considérés comme anti-nazis, non conformes aux idées politiques.

Mais le livre deviendra alors un objet de résistance et un symbole de liberté.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le libraire de Cologne

Je remercie les Editions Scrineo pour l’envoi de ce roman.

On se souvient de cette célèbre maxime d’Albert Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »



Mon héros du jour est un homme que l’injustice fait frémir, est un homme humainement bon et altruiste, est un homme pour qui l’amour des livres est plus fort que la haine, est un homme battant, est un homme qui défend la culture et la liberté. Cet homme, c’est Hans Schreiber.



Cet homme a gardé ce que beaucoup ont perdu pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’espoir !

Cette histoire, c’est l’histoire d’une librairie juive qui tente de survivre face à l’horreur de ce conflit…

Nous sommes ici dans une histoire originale qui m’a fait frémir (je suis bibliothécaire, c’était déjà fichu d’avance). En effet, le point de vue d’un libraire est rarissime en littérature (le comble) et son acharnement pour le sauvetage des livres m’a émue aux larmes.



Les émotions ressenties sont toutes des émotions fortes, et bouleversantes.



Ce livre est destiné aux 14 ans et est donc très abordable, la lecture y est facile et les événements y sont retracés par ordre chronologiques. On en apprend beaucoup sur l’Histoire.



Cerise sur le gâteau ? La librairie existe toujours !!! C’est la librairie Lengfeld à Cologne 😊



« Ce livre est une ode à l’humanisme »

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Le libraire de Cologne

Le sens commun admet que la réalité dépasse souvent la fiction, ainsi la matière romanesque peut-elle à juste titre y puiser, c'est ce que Catherine Ganz Muller se propose de faire avec "Le libraire de Cologne".

Elle fait revivre la figure de Félix Ganz, lequel confie sa librairie à son associé Hans Schmitt, au moment de quitter l'Allemagne en 1933. En lui confiant les clés de sa librairie, il transmet à son associé sa foi dans le livre, porteur de culture et d'humanisme, à une époque où l'un et autre sont foulés au pied par le nazisme.

Le roman déroule sur 12 ans, la vie quotidienne à Cologne, sous le joug d'un régime qui conditionne l'opinion en la muselant. Hans, qui s'appelle Schreiber dans le récit, va tenter de faire barrage aux tentatives de destruction de ce lieu symbole qu'est la librairie. Au fil des actes de vandalisme, des bombardements , les livres périssent et le fonds s'amenuise, mais toujours Hans redresse la tête et reprend le combat pour garder des lecteurs et faire vivre l'amour de la littérature. "Le libraire de Cologne" est un livre qui rend hommage à la résistance, dans un pays où elle fut difficile et fragile, tant le poids de la dictature fut implacable jusqu'à la ruine du pays d'où la conscience a pu renaître. Il met en scène des personnages de l'ombre, à l'héroïsme modeste et éclatant, Herr Denker et son triporteur, frau Gartner et ses belles toilettes comme un défi, Herr Becker et son poste de radio, l'edelweisspiraten et ses jeunes opposants tous décimés.

Présenté comme un livre pour la jeunesse, ce roman s'adresse à tous, en faisant de l'universalité de la culture, porté par le livre, une arme absolue contre la barbarie.
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Le libraire de Cologne

Pas de bovarysme dans cette histoire: la passion pour les livres est politique!

Encore une histoire autour de la seconde guerre mondiale où j'ai appris des choses que j'ignorais! Je n'en aurai jamais fini avec cette période, je le sais. Parmi les images traumatisantes dans mon cerveau d'enfant, il y avait les autodafés: c'était juste incroyable et effrayant pour moi, mais surtout ça me semblait tellement injuste. Les livres ne pouvaient pas être dangereux. J'ai compris depuis que les livres n'ont pas de pouvoir propre, c'est dans les perspectives qu'ils offrent que réside le problème. Le Libraire de Cologne est un héros digne de la communauté de Babelio: passion des livres, envie de partager et d'échanger sur les lectures, pas de censure!... Quand un tiers des livres de sa librairie disparait entre les mains des Nazis, il ne s'arrête pas et se réjouit de pouvoir mettre en valeur ceux qui restent. Quand il n'a même plus de librairie, il trouve un refuge malgré tout où il pourra leur faire une place. On est en Allemagne, on est au coeur du harcèlement permanent des Nazis contre la culture et la liberté et ce roman est intense, horrible et optimiste malgré tout.

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman permet de s'interroger aussi sur les réactions des allemands et de nuancer nos impressions: ils n'adhéraient pas tous à la pensée d'Hitler, certains continuaient d'aimer toute la littérature, mais quel courage ou quel aveuglement peut conduire quelqu'un à protéger les livres qu'on lui a confié, au péril de sa vie?

Un grand merci à Babelio et Scrineo pour ce coup de coeur qui parle de lectures et de liberté!
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Le libraire de Cologne

Ce livre pour jeunes ados se lit facilement. Le cadre de l’Allemagne nazie est suffisamment édulcoré pour ne pas faire peur ; on ajoute un héros positif comme dans les vieux « Signes de piste », fidèle, tenace, courageux, pour en faire une belle histoire morale.

Cologne 1934, le libraire Mendel quitte l’Allemagne et laisse les clés de sa boutique au jeune Hans Schreiber qu’il a formé. Hans va tout faire pour maintenir la librairie à flots tant par fidélité à son mentor que par amour de la littérature. Bien sûr, la Gestapo va surveiller ce commerce juif, la guerre et les bombardements vont rendre l’activité compliquée mais Hans s’en sort toujours grâce aux pirouettes du destin.

Le fanatisme, la déportation, la résistance, le manque de tout sont évoqués pour donner une toile de fond pittoresque qui peut permettre de sensibiliser les jeunes lecteurs mais je suis gêné par cette banalisation du nazisme..
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Le libraire de Cologne

A la bibliothèque, j'aime aller fouiller le rayon "ado", je trouve qu'il y a toujours de bons romans qui offrent de bons moments de lecture, et Le Libraire de Cologne en est assurément un!

Hans est salarié de la librairie Mendel, tenue par Alexandre et sa famille qui l'ont petit à petit adopté. Hans était orphelin de père suite à la première guerre mondiale et estropié, son refuge était donc la littérature, et la libraire Mendel. Seulement voilà, être une librairie juive dans les années 30 en Allemagne, c'est voir une lente mais sûre dégradation de la vie communautaire (les allemands contre les juifs, même allemands), de la démocratie, des liberté. Les Mendel réussiront à fuir Cologne à temps (pour la France... hum... ) et Hans, restera, fidèle au poste, pour tenir coûte que coûte la librairie, en l'honneur d'alexander Mendel, piur l'amour des livres et de la littérature, mais aussi contre ce régime auquel il n'adhérera jamais. Livre pour adolescent, certes, mais pour tout le monde, qui rafraichit les mémoires, décrit bien le long glissement vers l'horreur. Et je trouve que de "vivre" le point de vue d'un allemand, qui n'a rien demandé, qui subit tout est toujours salutaire. Une belle lecture
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Le libraire de Cologne

Un roman jeunesse et adulte que j'ai dévoré. Chronique d'une résistance de l'intérieur au régime nazi 1933-1945.

Cologne, 1934, Alexander Mendel est contraint à l'exil par les lois anti-juives du régime hitlérien. Il confie sa librairie à son employé Hans Schreiber qui aura à coeur de la maintenir en activité malgré la censure, la surveillance étroite, le danger permanent. Hans exècre le régime nazi et ce roman permet de découvrir la résistance allemande de l'intérieur (et il fallait du courage et de la force d'esprit pour résister aux injonctions et à la propagande, au matraquage, au fanatisme qui avait saisi une grande partie du peuple).

Hans sauve la librairie mais la librairie, les livres le sauvent aussi, l'aident à résister en plus de la promesse faite à Alexander son patron.

Histoire inspirée de faits et de personnages réels, la librairie existe toujours à Cologne.

Le pouvoir de la culture et des livres contre l'obscurantisme.

Une couverture de très belle conception graphique.
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Le libraire de Cologne

Cologne. 1934. A l'aube des lois anti-juive et de la prise du pouvoir par Hitler, la résistance est de mise à la librairie Mendel. Alexander Mendel est un amoureux des livres mais il doit fuir avec sa famille le gouvernement nazi. Il laisse sa librairie à son jeune employé Hans Schreiber. Tout comme son patron, Hans est féru de lecture et il compte bien continuer à faire vivre le commerce quoi qu'il en coûte. Il va résister à sa manière en ne mettant pas à disposition les lectures imposées par le Reich mais bien des auteurs jugés subversifs. Jusque au bout de ses forces, des actes antisémites, des dégradations, des interdictions, il fera vivre la librarie.



Un roman prenant et poignant sur le combat d'un homme pour la littérature et son amour des livres. Inspiré de personnes ayant réellement existées ainsi que de la librairie le récit n'en est que plus bouleversant.
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Au coeur de l'orage

La famille Mendel tient une célèbre librairie à Cologne lorsque, en 1934, la montée de l'antisémitisme en Allemagne l'oblige à fuir vers la France. Mais en 1939, la guerre les rattrape et Alexandre, le père, et Lise, sa fille, sont internés dans des camps "d'indésirables". La mère et la grand-mère de Lise sont alors à nouveau contraintes de s'exiler en zone libre , à la recherche du reste de leur famille. Un parcours semé d'embûches mais surtout émaillé de retrouvailles et de belles rencontres avec des résistants...

J'avais lu Le libraire de Cologne l'année dernière et je ne pouvais pas passer à côté de ce roman qui permet de découvrir le destin de la famille du patron de Hans : deux romans en parallèle, deux idées de la liberté qui se répondent dans des récits poignants.

J'ai admiré du début à la fin le courage que manifeste Lise face à l'adversité, le caractère bourru de la grand-mère et la détermination de Clara et Alexandre.

On découvre la montée du nazisme en France, les conséquences de la collaboration sur les juifs et les réfugiés mais aussi des actes de héros du quotidien face aux événements terribles survenus pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce roman est d'autant plus émouvant qu'il s'inspire de l'histoire de la famille de l'auteure !

Je remercie les éditions Scrinéo et NetGalley pour cette lecture !
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Le libraire de Cologne

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas mis le nez dans le rayon jeunesse... Bonne pioche avec ce roman historique jeunesse et jeune adulte de belle facture et de grande qualité. En exemple la petite phrase choisie par l’auteur en exergue : « S’il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare », d’Hannah Arendt. À elle seule, elle donne d’emblée le ton d’un livre témoignage d’une époque mais aussi et surtout incitant à la réflexion sur les choix faits par une population et les conséquences désastreuses qu’ils auront. C’est le destin d’Hans Schreiber, jeune allemand de Cologne apprenti libraire qui sera au cœur du récit. Bombardé à la tête de cette grande librairie après le départ de son propriétaire Alexander Mendel qui fuit les persécutions à l’encontre des Juifs, il tentera par tous les moyens de garder ouverte la boutique malgré les lois antisémites, les bombardements et la désertion du public. Le roman témoigne avec force minutie de la vie des allemands sous le régime nazi. On y voit la vie des habitants se dégradait au fur et à mesure du durcissement du régime. Le ton du récit reste toujours assez neutre, ce qui incite d’autant plus le lecteur à se positionner face à la relation des faits donnée sans excès de pathos. Au contraire de beaucoup de récits sur cette époque, Catherine Ganz-Muller en se servant de l’histoire de son grand-père et en contextualisant le récit au cœur de cette librairie qui existe toujours à Cologne, donne à ses lecteurs l’opportunité de juger par eux-mêmes de l’évolution des conditions de vie de la population allemande et juive durant les différentes phases du régime hitlérien jusqu’à la fin de la guerre. C’est instructif, édifiant, sensible, bref, un beau roman historique à mettre entre toutes les mains des petits comme des grands.
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Le libraire de Cologne

Quel roman ! Merci aux éditions Scrinéo qui en plus d’avoir publié un roman aussi magnifique a fait un travail remarquable sur la couverture qui sublime cette histoire. On sait le sort des commerces juifs ainsi que les livres mais c’est le premier roman que je lis sur l’histoire d’une librairie juive en pleine Allemagne. Premier roman de Catherine Ganz-Muller et une lecture réussie pleine de recherches, d’informations et anecdotes d’une vie sous l’occupation allemande. Quel courage ont eu les personnes qui ont contribué à maintenir coûte que coûte le commerce de leur ami juif malgré les persécutions, les destructions… Catherine Ganz-Muller retranscrit à la perfection au travers d’un roman, l’histoire vraie de ce jeune libraire qui s’est vu confier la librairie Lengfeld de Cologne.



Décembre 1933, Cologne (Allemagne).



Alexander Mendel a réuni toute sa famille pour prendre des décisions, celle de rester en Allemagne ou celle de fuir. Juifs, les Mendel savent que leur avenir est compromis même s’ils sont allemands. Aux yeux d’Hitler, ils n’existent qu’en temps que Juifs.



Alexander Mendel doit laisser la gestion de sa librairie à Hans Shreiber, son fidèle employé. Passionné par les livres, il sait que sa librairie est entre de bonnes mains.



Partis en France, la famille Mendel continue de correspondre avec Hans, surtout Liese dont il est secrètement amoureux.



Bien plus qu’un sauvetage, Hans va être le témoin de la barbarie nazie.



De la Nuit de Cristal aux arrestations, des autodafés aux déportations, Hans restera un héros, celui qui sauvera les livres de l’horreur pour sa promesse et pour la liberté.



Malgré le danger, Hans restera fidèle et tiendra coûte que coûte sa promesse.



L’amour des livres triomphera de la haine.



Une librairie au cœur du nazisme tel est le thème de ce roman basé sur l’histoire vraie de la librairie Lengfeld située à Cologne. Ce livre retranscrit fidèlement le courage de tous les passionnés des livres qui ont risqué leurs vies pour sauver un patrimoine d’une immense richesse culturelle.



Hommage poignant pour le sauvetage d’une diversité culturelle, quand un livre interdit par la propagande pouvait vous envoyer vers les camps de concentrations.



Deux histoires en parallèle, celle de Hans et de son combat entremêlé avec celle d’Alexander Mendel et de sa famille en exil en zone libre.



Hans arrivera-t-il à tenir sa promesse sous les bombardements qui atteignent Cologne ?



Liese et ses parents arriveront-ils à conserver leur semblant de liberté ?



Très documenté sur le quotidien en Cologne et la montée du nazisme aussi bien que sur l’exode d’une famille juive allemande dans le pays que l’on disait des droits de l’homme.



L’histoire des livres durant la Seconde Guerre mondiale ou celui d’un héritage culturel en péril.



Que l’on soit collégien ou adulte, « Le libraire de Cologne » est un véritable puits de connaissances, de réflexion sur l’importance des livres dans notre société, ces livres qui défient le temps, qui traversent des guerres, qui bravent les interdits pour qu’ils soient accessibles à tout le monde, pour que tout le monde les lisent. Comme d’autres romans se déroulant en pleine guerre, celui-ci a largement sa place dans les écoles, les CDI, les bibliothèques et pourrait-être la base pour des exposés, de recherches, des projets…



Il fallait une passionnée des livres et de leur accessibilité via les bibliothèques et les librairies pour écrire cette histoire, pour trouver les mots porteurs de sens, pour décrire les événements historiques, je connaissais les principaux événements mais les voir retranscrire dans leur contexte apporte une lecture ainsi qu’une approche différente.



Hommage vibrant aux passeurs de livres et d’histoires.
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Le libraire de Cologne

31 décembre 33, Cologne : le libraire Alexander Mendel a réuni tous les siens pour un réveillon aux allures de testament, dans cette Allemagne gangrenée par la peste brune. Faut-il rester et lutter ? Se cacher ? Partir ? En France ? En Palestine ? Aux Etats-Unis ? … L'Histoire nous est connue ; l'avenir de la libraire Mendel et de son nouveau gérant, Hans Schreiber, s'y inscrit, au long de ces quelque 260 pages d'une lecture fluide et haletante. Hans va maintenir cette librairie, sinon ouverte du moins vivante, au prix de maints sacrifices, prenant des risques; il va affronter des menaces de plus en plus lourdes, sceller des alliances hasardeuses, nouer des amitiés dévouées, plonger dans le drame, se relever et avancer. Inspiré de l'histoire vraie de la librairie Lengfeld et de Hans Schmitt, ce récit est l'oeuvre d'une monteuse de cinéma, devenue libraire puis bibliothécaire. Il n'est donc pas surprenant de reconnaître deux qualités majeures à ce roman : d'une part la fluidité dans l'écriture et l'enchaînement des rebondissements, d'autre part l'amour du livre et de la littérature envers et contre tout.

La note d'intention de l'éditeur précise que le livre est accessible à partir de 14 ans, le situant ainsi dans une « collection » de romans d'accès aisé traitant d'un épisode marquant de l'histoire du XXème siècle, tel Guernica ou Oradour.

Merci donc à Masse critique et aux éditons Scrinéo pour cette intéressante découverte.

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