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3.94/5 (sur 1798 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Iran , 1967
Biographie :

Chahdortt Djavann est romancière et essayiste.

Elle est issue d’une très ancienne lignée aristocratique d’Azerbaïdjan (région de l'Iran), petite-fille et fille de pacha. Elle grandit à Téhéran où elle vit avec sa mère et ses quatre frères et sœurs. L’arrivée de Khomeyni, en 1979, ravage ce qu’il reste des dernières illusions de cette famille. Son père est jeté dans une prison. La famille vend tout pour le récupérer.

Étudiante, elle fuit en Turquie, cherche à entrer à l’Université américaine et contracte, en 1993, un mariage blanc avec un réfugié politique pour décrocher son visa pour la France, limité à trois semaines. Elle arrive en France en 1993 sans être francophone. Elle connait des conditions de vie difficile, enchaînant les jobs précaires, fait une tentative de suicide, avant de rentrer à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), où elle étudie l’anthropologie et la psychologie sociale et décroche son DEA en un an.

En 1995, avec son bagage et son expérience, elle écrit ses premiers poèmes en français. En 2002, elle publie son premier roman, "Je viens d’ailleurs"’ et raconte comment elle a gardé la tête haute. Un an plus tard, "Bas les voiles !", un pamphlet s’élevant contre le port du voile, ici et ailleurs, lui vaut une notoriété subite.

En 2016, Chahdortt Djavann, sort un nouveau livre, "Les putes voilées n’iront jamais au paradis", dans lequel elle explique comment "le système islamique contrôle tout".

Elle est l'auteur de "Comment lutter efficacement contre l'idéologie islamique" (2016), un livre qui entend démontrer comment, sur les questions du voile, de "l'islamophobie" ou du terrorisme, des "idéologues de l'islam ont piégé tout débat et tout discours intellectuel et politique".

Connue pour ses prises de position contre l’intégrisme musulman, elle a écrit de nombreux articles ou tribunes dans les journaux et ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues.

En 2003, elle reçoit le Grand prix de la Laïcité et en 2004, devient Chevalier des arts et des lettres.
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Source : djavann.wordpress.com
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CHAHDORTT DJAVANN : LA FORCE DU VERBE Festival du Premier Roman animé par Olivier Nahum avec Chahdortt Djavann

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Chahdortt Djavann
Beaucoup de gens disent écrire par amour de la littérature. Pour l'amour de la littérature, moi je lis. L'écriture pour moi est l'ultime fuite.
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Je prends mon pied avec vos pères, vos frères, et vos maris. Ca vous choque ? Eh bien, c'est votre problème, bande d'hypocrites ! je ne vends pas mon corps. Je couche en échange d'argent. C'est un métier honnête et les gens en ont pour le fric. (...)
C'est drôle que, dans ce monde de putes où la corruption, le crime et la prostitution de tout genre gangrènent les sociétés, on s'en prenne à nous, ça en dit long sur la régression de notre époque. Ce n'est pas pour rien que , dès que les extrémistes islamistes s'emparent du pouvoir, ils s'en prennent tout de suite au plaisir en général, et au plaisir sexuel en particulier. Comme les mollahs ici ou les Frères Musulmans en Egypte...
Ils ne supportent pas l'idée que leur mère ait écarté les jambes pour les fabriquer.
Remarquez, elles auraient mieux fait de s'abstenir. (p. 79-80)
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Chahdortt Djavann
Quand j'écris, je ne suis plus moi. Je suis juste quelqu'un qui porte en lui quelque chose qui doit être raconté.
Bibliobs.
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Une fille n'est rien. Le garçon est tout. Une fille n'a aucun droit, le garçon a tous les droits. Une fille doit rester à l'intérieur, à sa place, elle ne peut circuler à l'air libre. Nul ne peut ignorer que, dans les pays musulmans, les hommes, seulement les hommes, sont agglutinés sur les places publiques.
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Vous voulez connaître une société ? faites parler ses prostituées ! Vous découvrez tout sur les gens, sur leur culture, leurs coutumes, leurs préjugés, leurs croyances, sur les violences sociales, sur le commerce, la politique et même sur le système judiciaire...Parmi les clients des putes, il y a des hommes de tout rang et de out milieu. (...) Et puis la plupart parlent librement à une pute, surtout ici, parce que nous sommes considérées comme des déchets de la société et que notre vie comme notre témoignage ou notre parole n'a aucune valeur. (p. 151)
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C'est peut-être insensé de dire ça, mais en français, je veux dire dans la langue elle-même, j'ai trouvé un refuge...
- Oui
- ... Chaque mot que j'ai arraché au dictionnaire m'a arrachée à son tour aux blessures que j'avais vécues en persan. (p. 198)
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Plus les milliardaires gagnent, plus les pauvres perdent. Plus on licencie, plus les patrons s'enrichissent. Il y a à peine vingt ans, on ne parlait qu'en millions; personne n'était milliardaire. Plus les riches ajoutent de zéros à leurs comptes en banque, plus les pauvres s'enfoncent en dessous de zéro... Je vais te dire, la crise financière c'est une nouvelle invention des banquiers et des financiers pour accroitre leur fortune ...
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J'ai envie d'arracher de ma tête ce voile qui affiche une sexualité coupable. J'avais presque oublié cette sensation. J'essaie de penser à autre chose: à ma famille que je vais bientôt retrouver. Mais une sorte d'étouffement retient chaque battement de mon cœur. Mon corps se transforme malgré moi. Comme s'il devenait cet objet malsain condamné à l'enfermement, ce mauvais objet que les hommes convoitent. (Autrement, 2002, p. 70-71)
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Dans sa chambre, elle note dans son cahier:

Quand j'étais petite
je jouais avec les étoiles
dans une cour abandonnée.
Je leur confiais mes rêves
mes histoires
mes pleurs et mes peurs.
Quand j'étais petite
le ciel était si bleu
si beau et si proche
que je pouvais murmurer à l'oreille des étoiles.
Elles m'écoutaient toutes
en silence.
Quand j'étais petite
le ciel
les étoiles
m'aimaient beaucoup. (p. 214)
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En fait, je n'ai jamais vraiment eu de langue maternelle.
- Oui ?!
- Une grande partie de moi n'a jamais trouvé sa place en persan.
- Vous vous souvenez, je vous avais raconté qu'au moment de la dictée, à huit ans, d'un coup, j'avais oublié l'alphabet... C'est que j'étais tombée de l'autre côté de la langue, de l'autre côté du langage. Je sais que ça ne fait pas sens., parce que personne ne sait où est l'autre côté du langage et que, précisément, c'est le néant; et voilà, je suis tombée dans quelque chose qui n'existe pas, dans le néant. (p. 189)
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