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EAN : 9782246851790
177 pages
Grasset (04/02/2015)
3.53/5   86 notes
Résumé :
Un gamin des rues, Rody, est condamné à perpétuité pour un triple meurtre dans un trou perdu de l'Amérique profonde.Lors de ses tête-à-tête dominicaux avec l'avocate commise d'office, Rody lui raconte son intimité avec Big Daddy, grand pervers criminel qui avait fait de lui son « fiston ». Argent, drogue, sexe et loi de la haine, blancs, noirs, obèses, prostituées: tout y passe?mais rien ne se passe comme on peut l'imaginer. « Rody's case », l'affaire Roddy, est méd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 86 notes
Rody, gamin des rues, attire la sympathie de Big Daddy, caïd manipulateur, monstre pervers et violent. Il décide de le mettre sous sa protection. Mais un jour, Rody tue froidement Big Daddy et deux de ces acolytes. L'enquête bâclée, Rody prend le maximum. Mais si la culpabilité de Rody ne fait aucun doute, son avocate est persuadée que les circonstances atténuantes devrait alléger sa peine, le jeune homme lui propose de lui raconter toute l'histoire si elle consent, elle aussi à dévoiler son histoire.
Voilà un polar plutôt musclé ou les âmes sensibles devront avoir le coeur bien accroché. Il faut dire que la vie du jeune Rody est des plus sombre. Témoin de meurtres sauvages et gratuits, de trafics en tout genre, de sexe tarifé, l'apprentissage du jeune garçon est une longue descente vers l'enfer.
Chahdortt Djaavann déroule les deux histoires avec un sens narratif très convaincant. On est très vite en empathie, pour ces personnages cabossés par la vie.
Ça se lit d'une traite, la violence humaine atteint son paroxysme dans certaines scènes terrifiantes. Force est de reconnaître que c'est sacrement efficace. Une belle découverte assurément.
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Considéré comme irrécupérable par la justice américaine
Rudy, un latino de 13 ans est condamné à perpet' pour un triple meurtre.
Son avocate dépitée à l'annonce du verdict
ne croit pas en sa totale culpabilité.
De ses visites régulières en prison
vont naître une complicité
et un livre de témoignage
écrit avec leurs tripes...

Avec Big Daddy, Chahdortt Djavann
plonge dans une colère noire
en dénonçant la justice expéditive américaine
et les conditions d'emprisonnement des mineurs dans les geôles
et file dans la dentelle noire
en décortiquant  les rapports de domination qui ont lié Rudy avec son mentor Big Daddy,
un gros caid charismatique et psychopathe,
sorte de père de substitution qui l'a initié aux rudiments du métier.
Ruddy doué va vite trouver  sa place et se révéler à son tour implacable.
Après le déluge d'une rare violence ...
une longue accalmie en prison avec l'avocate
qui  va le prendre sous son aile bienveillante
lui apprendre à lire et  à écrire son histoire,
et à partager leurs fêlures..
Un livre sous haute tension psychologique !
Malgré une fin pour la moins expéditive,
ce roman noir bien ficelé prend aux tripes
Big Daddy...Daddy hard !
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Rody n'a que 13 ans lorsqu'il se fait arrêter, une arme à la main, venant d'abattre 3 hommes. Il est condamné à perpétuité. Une avocate commise d'office prend son dossier en charge mais ne pouvant le sauver judiciairement, elle va le visiter chaque semaine et lui faire dévoiler son histoire. Enfant des rues, il est livré à lui-même jusqu'au jour où Big Daddy, un homme de la pire espèces, le prend sous son aile. Rody découvre alors un monde de haine, de torture et de meurtres...
Un magnifique roman, qui ne peut pas laisser indifférent. La souffrance et les blessures a vif transpirent de ces lignes. L'écriture est simple, tranchante et la construction dynamique et mouvante nous entraîne avec brio au coeur de cette Amérique profonde. Des personnages attachants qui nous dérangent tout autant qu'ils nous attirent... Une très belle réussite !!
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Rody, gamin américain de treize ans est arrêté et condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, à la suite du crime de trois malfrats. Dure loi américaine qui ne fait pas cas de la jeunesse du condamné. Un gamin "pas comme les autres" qui aux yeux de son avocate est "réservé et doté d'une aptitude intellectuelle hors du commun pour son milieu". Sa jeune avocate d'une trentaine d'années au moment du procès, va, à la suite de sa condamnation, le visiter chaque dimanche. Après quatre ans de rencontres hebdomadaires, elle lui propose d'écrire un livre sur lui, sur sa vie...et le jeune homme rétorque "..mon histoire, c'est moi qui la connais, alors c'est moi qui vais la raconter et vous, vous l'écrivez"..un livre à quatre mains, "parce que avec vos mots d'avocate, vous êtes à coté de la plaque" .
Une vie de petit caïd, recruté et formé par un chef de gang, Big Daddy, qui exige de l'avoir à sa disposition, lui apprend malgré son jeune age à tirer au révolver, le fait participer, comme spectateur à des crimes tous plus odieux les uns que les autres. Il fait vite partie d'un gang de tueurs psychopathes aimant le sang, la violence, la souffrance de leurs victimes. Des types qu'on n'aimerait pas croiser.
L'auteure alterne les chapitres présentant l'histoire du gamin et ceux présentant la vie de l'avocate, qui peu après avoir perdu son procès, quittera sa robe d'avocate pour créer une librairie.
Une suite de chapitres qui nous en apprennent plus sur la construction de la personnalité de chacun, leur histoire, les incidents et accidents de la vie de chacun, le gamin, et la femme avocate.
Les crimes du gamin, n'arrivent pas à nous le faire haïr ou détester, au contraire, on s'attache progressivement à lui, on comprend son crime et aucun lecteur ne pourra rester indifférent face à cette justice américaine expéditive, écartant définitivement de la société des gamins criminels sans possibilité de rédemption : "ils sont trop jeunes pour acheter des cigarettes, de l'alcool, ou des billets de loterie, pour donner leur consentement à des traitements médicaux, ou encore pour voter, ils doivent aussi être jugés trop jeunes pour passer le reste de leur vie derrière les barreaux"
A moins que...
Écrit comme un polar, avec ses crimes, sa violence gratuite, ses retournements de situation jusqu'aux dernières pages, Big Daddy pose le problème de la justice américaine expéditive, de ces instructions trop rapides et bâclées, de ses avocats inexpérimentés ou retors.. de la Justice en général. Les premières impressions, celles qui sautent aux yeux, ne sont peut-être pas les bonnes, et pourtant elles peuvent enfermer un homme à vie.
Cette avocate d'origine iranienne, comme l'auteure - tiens, un clin d'oeil ou une prise de position personnelle ? - est peut-être passée à coté d'éléments déterminants lors du procès, mais ses rencontres hebdomadaires avec le gamin, avec le jeune homme, puis avec l'homme lui permettront d'une part de mieux le connaître, et de s'interroger sur ses relations avec lui, de mieux de se connaître.
Je ne raconterai pas la suite de l'histoire.
Quelques jours après avoir "rencontré" Chahdortt Djavann, qui m'avait séduit avec "Comment peut-on être français ?", je viens de découvrir une autre facette de cette écrivain. Son style est toujours aussi agréable, elle sait maîtriser la gravité et l'humour, l'intrigue et la narration, et ainsi fidéliser le lecteur, partager ses coups de gueule contre la société, le fric.. Quand on entre dans son livre, on est progressivement ficelé, incapable de le lâcher, et captivé jusqu'aux dernières pages.
Au delà du roman, Chahdortt Djavann nous confirme son engagement au nom de la justice et des droits de l'homme.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Ce thriller très sombre prend aux tripes.
Il sonne redoutablement véridique.
L'action se déroule aux Etats-Unis.
A travers un scénario très ingénieusement agencé, le lien étroit entre amour et dépendance fait l'objet d'une réflexion approfondie et captivante.
Sont ainsi examinés tour à tour les relations familiales, fondées sur la culpabilité et le deuil ; les procédés de cooptation dans le milieu de la pègre (ou des affaires) ; le sentiment complexe d'une avocate pour son client ; la dépendance amoureuse et mégalomane d'un tueur en série pour la victime qu'il a épargnée ; le flirt très étroit entre le milieu de la politique et celui de la justice.
La violence est omniprésente, la joie éphémère et les morts accidentelles ressemblent fort à des meurtres ou à des suicides.
On est à peine engagé sur la route qu'on est déjà captif de la souricière.

On referme le livre convaincu : la vie est une bien sinistre farce et le diable en personne mène la danse.

Ouf ! vite, un bol d'air, un Agatha Christie et un petit Côtes du Rhône pour faire passer tout ça !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
C'était la première fois qu'on le voyait, et parmi tant de gamins, il s'est tourné vers moi, et moi, j'ai su que j'allais entrer dans l'histoire. Être fils de Big Daddy, c'était être fils de Dieu.
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Plus les milliardaires gagnent, plus les pauvres perdent. Plus on licencie, plus les patrons s'enrichissent. Il y a à peine vingt ans, on ne parlait qu'en millions; personne n'était milliardaire. Plus les riches ajoutent de zéros à leurs comptes en banque, plus les pauvres s'enfoncent en dessous de zéro... Je vais te dire, la crise financière c'est une nouvelle invention des banquiers et des financiers pour accroitre leur fortune ...
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En vingt ans de carrière, j’ai écouté les craques de petits, moyens et grands délinquants – parfois des simples camés, camés et criminels, camées et prostituées pour les filles -, assis devant des bureaux métalliques, dans des pièces mal ventilées. Des craques à partir desquelles je devais bâtir une ligne de défense à laquelle je ne croyais pas moi-même. J’ai travaillé sans foi, sans conviction, sans moyen. Comment les défendre lorsque tout et tout le monde plaident contre eux ? Je remplissais mon rôle dans cette interminable course à l’arrestation et à l’emprisonnement. L’homicide involontaire était la seule ligne de défense plausible. « La balle est partie toute seule », c’est la phrase de tout tueur qui débute, au point qu’on pourrait plaider pour la culpabilité de l’arme et non de l’assassin.
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- Au lieu d'apprendre les minauderies aux filles, on pourrait rendre obligatoire, par exemple, l'enseignement du krav-maga pour toutes les filles dans les écoles. Ca éradiquerait définitivement la violence faite aux femmes, parce qu'un mec qui sait sa femme capable de lui casser le nez ou l'épaule, pour ne pas dire les couilles, il y réfléchira non pas à deux fois, mais à dix, avant de lever la main sur elle.
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Perdre mon père avait ouvert le cahier de souffrance, j'avais envie d'être consolée dans des bras puissants.
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CHAHDORTT DJAVANN : LA FORCE DU VERBE Festival du Premier Roman animé par Olivier Nahum avec Chahdortt Djavann
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