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Citations de Charles Consigny (32)


Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir.

Citation de Serge Gainsbourg, La Noyée.
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[Sarko] me tend une boîte de chocolats dans laquelle je pioche. Il dit : « C’est bon hein ? C’est bon parce qu’y a du sel. C’est bon parce qu’y a du sel dedans. »
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Page 69 :
Le monde est gouverné par l'intérêt personnel.
Friedrich Von Schiller.
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Je voudrai qu'il soit là tout le temps, dans tous les moments et dans tous les endroits, je voudrais qu'l soit là quand je travaille, quand je dors et quand je prends mon petit-déjeuner, je voudrais me lever avec lui et prendre mon petit-déjeuner avec lui et lui téléphoner cent fois par jour quand je travaille ; je voudrais qu'on fasse tout à deux ; je voudrais marcher avec lui dans la rue et qu'on achète des livres et des chaussures, je voudrais une vie normale avec lui, je voudrais faire avec lui toutes les petites choses normales de la vie ; je voudrais qu'on aille voir la campagne ensemble, qu'on regarde les arbres et le ciel et les champs ensemble ; je voudrais tout ça et il n'est pas là et tout ça hélas, comme un effroyable destin, tout ça je le ferai seul, en rêvant de le faire avec lui.
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Page 108 : Spinoza a écrit que "les pires tyrans sont ceux qui savent se faire aimer".
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..les illusions, les rêves et les fantasmes sont ce qui me permet de ne pas me jeter par la fenêtre. Mais on ne peut qu’être déçu, finalement, par l’homosexualité, bien qu’elle permette au moins d’échapper à la bêtise, à l’égoïsme et à la platitude dont sont frappés les jeunes couples amoureux avec enfants..
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Mon père est un être mélancolique, qui s’émeut du regard d’un enfant ou d’un paysage, de la moindre chanson, d’un souvenir. Aimant avec ses enfants, nous rappelant sans cesse combien il nous aime, combien il est fier de ce que nous faisons, combien il est heureux quand il est avec nous. Ce père tellement français (snob, beau, dragueur et socialiste) nous a prodigué une éducation à l’américaine, le plus petit de nos efforts se voyant couvert de félicitations.
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Aujourd'hui j'arrive mieux à le vivre, et rassurez-vous je ne suis pas "une folle", je suis un jeune garçon normal, comme tous les autres, qui préfère juste les autres garçons normaux.
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On vous regarde différemment très vite quand vous avez échoué, quand vous n’êtes plus ce que vous étiez. C’est le fameux moment où le téléphone arrête de sonner.
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Si finalement nos chemins se séparent, je vais devoir vivre comme avant, ou en trouver un autre. Mais comme avant, c’est ma vie de toujours, et ma vie de toujours, c’est quoi ? Ce n’est rien. Il n’y a rien qui m’intéresse, me plaise ou m’entraîne suffisamment pour avoir envie de continuer sans lui.
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Chaque morceau de temps passé sans lui est une douleur. Les jours sans lui, les amis sans lui, les lectures ou le travail, les balades dans Paris et les plans de vacances, le fait même de réfléchir, les cigarettes et la sueur au sport, l’alcool sans lui et le rire sans lui, et l’écriture, sont comme des parenthèses, comme si j’habitais une salle d’attente, je ne suis là pour personne, j’économise tout, ne fais pas d’effort pour être sympathique ou drôle ou bien coiffé, j’incube, tout n’est fait qu’en attendant.
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Le sida fait partie des maladies qui sont à peu près comme la mort, qu’on ne sait pas guérir, qui peuvent se déclarer ou non quand on en est porteur, dont peu de gens sont atteints, qui affaiblissent l’organisme et réclament un traitement à vie. Le sida c’est la mort dans la vie. Le corps est vivant, l’être est vivant, mais il va mourir plus vite, avec plus de souffrances que ceux qui ne sont pas malades. Comme toutes les maladies, le sida est assez injuste : il frappe ceux qui n’ont rien demandé, épargne d’autres qui prennent plus de risques.
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Nous sommes désarmés face à ce monde, ne savons par quel bout le prendre, nous accrochons à quelques éléments sécurisants (études supérieures, lecture frénétique, absence volontaire de pensée) ou apaisants (sport, alcool, médicaments). Cependant nous sommes perdus, absolument perdus devant l’immensité des questions qui se posent à nous et devant la multiplicité des choix qui nous sont offerts.
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Quand Michel Houellebecq a fait paraître Soumission, un texte superbe, Zemmour m'a dit qu'il regrettait de ne pas avoir écrit lui-même ce livre plus tôt, car il en avait eu l'idée. Comme s'il suffisait d'avoir l'idée ! J'étais étonné qu'un homme aussi lettré n'envisageât pas la part de magie qu'il y avait dans le roman de Houellebecq, cette lumière inexplicable qui parcourt les chefs-d'œuvre. « Qui sait le plus doute le plus », dit l'adage, et Zemmour ne doute pas de lui-même. Cette assurance lui aura toutefois permis de boxer sans relâche un politiquement correct qui, jusqu'à lui, régnait sans partage sur les ondes françaises ; de porter une contradiction exigeante aux abonnés des plateaux de télévision qui, jusqu'à lui, pouvaient y dérouler leur péroraison sans la voir contestée, mise en doute, éclairée depuis un autre angle que le leur ; de rire au nez des nantis de la culture, qui prétendaient, gorgés de subventions et de bons sentiments, dire le bien et le mal par prêches audiovisuels.

Éric Zemmour est un mousquetaire de l'éditorial parmi les plus talentueux. Cependant, le bout de sa pensée, la mise en musique de son programme, c'est la guerre civile avec les musulmans, l'abandon de l'universalisme français par la déconsidération publique des étrangers, et même la fin de la grandeur française en général, car celle-ci n'est possible, à l'heure des pays-continents, qu'au sein d'une Europe forte dont la France peut partager le leadership avec l'Allemagne. Éric Zemmour affirme souvent que ce n'est pas la construction européenne qui a apporté la paix, mais que c'est la paix qui a permis la construction européenne. Puisse l'avenir lui donner raison, à l'heure de la déconstruction européenne ! Il semble pourtant que la tension qui monte entre les différentes puissances du monde soit le fruit de raidissements politiques (Trump, Brexit, défaite de Renzi en Italie, montée du Front national en France, extrême droite aux portes du pouvoir en Autriche, au pouvoir en Hongrie), et que le lent et patient travail d'édification de relations politiques apaisées permettait, ces dernières années, une cohabitation cordiale entre les plus importants pays de la planète.
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Fillon, si tant est qu'il survive à l'affaire Pénélope, ne peut plus jouer le libéralisme et la modernité contre l'administrativisme archaïque de l'adversaire historique de la droite. La ligne qui lui permettrait de l'emporter était celle de la civilisation. Être le candidat qui affirme et défend la civilisation judéo-chrétienne contre les assauts de l'islam politique, de l'Amérique hégémonique, et de la Russie impérialiste. Cela impliquait une laïcité « à deux vitesses », prenant en compte la prévalence millénaire de la chrétienté dans l'identité de la France, ce que le candidat des Républicains n'avait pas tellement hésité à mettre en avant durant la primaire. Mais cela impliquait aussi d'être pro-européen et d'être plus fort sur la scène internationale. Or Fillon ne manifestait guère de goût pour l'Union européenne et avait dérouté les observateurs avec des prises de position froides comme la steppe sur le dossier syrien : à l'entendre, il aurait fallu excuser tous les auteurs d'exactions sur place au nom d'une résolution pragmatique de cette guerre. Les droits de l'homme repasseraient, et d'ailleurs il avait aussi proposé de se délier de la Cour européenne les protégeant, parce qu'elle avait eu l'imprudence d'ordonner la retranscription à l'état civil français de la filiation des enfants nés par GPA à l'étranger – il ne fallait pas fâcher La Manif pour tous !

Si l'on laisse de côté ces errements, il était certain que tant que les socialistes continueraient de fermer les yeux sur la progression du salafisme partout dans le pays, de demander qu'on fasse entrer la Turquie dans l'Europe, qu'on indemnise les arrière-arrière-petits-enfants des victimes de la guerre d'Algérie, qu'on interdise les crèches à Noël, qu'on débaptise les jours fériés, qu'on en crée d'autres pour les fêtes musulmanes, François Fillon, qui était peut-être le plus à droite de tous les Républicains, avait de beaux jours de campagne devant lui et pouvait déborder sérieusement Marine Le Pen sur le terrain identitaire, c'est-à-dire sur le terrain reptilien, sur l'angoisse de fond, sur l'inconscient des électeurs.

Ce plan, pour être payant dans les urnes, n'en est pas moins excluant : le candidat ne s'adressait pas aux musulmans ni aux jeunes, ni aux homos ni aux pauvres, pas vraiment aux femmes. Il pourra objecter que, cherchant à relever la France tout entière, son programme concerne en réalité tous ses citoyens ; mais son attitude personnelle, cette distance qu'il mettait entre le monde et lui, donnait le sentiment d'un homme indifférent au sort de ceux qui n'étaient pas exactement ses semblables.
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Quand les contingences du quotidien étouffent l'idéal, quand on a les idées obscurcies par tout ce qu'il faut faire pour rester vivant, debout, à peu près présentable, à peu près séduisant, on ne veut plus changer le monde, créer des communautés d'amours ouatées, sensuelles et fusionnantes, créer des espaces de marbre blanc devant la mer pour y lire et y écrire de la poésie, il ne reste que des revendications aussi faibles que : Nous sommes en terrasse.

Les journalistes ont une responsabilité dans ce néant spirituel qui a suivi les attentats, dans la faiblesse de la réplique. Beaucoup se croient obligés de tout passer au tamis de leurs petites valeurs molles. Ils n'aiment pas la réussite, la différence, les mécontemporains. Tout, avec eux, est comme ça, donc pour eux la réponse aux attentats c'est Nous sommes en terrasse, ils ne changent rien à leur grille de lecture, et surtout pas d'amalgame. C'est à peu près tout ce que les Français ont pu lire et entendre dans leurs médias après les massacres.

On peut bien sûr considérer que la terrasse, le concert, le supermarché casher représentent la liberté. Qu'en s'y attaquant, on attaque la joie et la douceur, la légèreté, l'art, le libre choix religieux, le libre choix des modes de vie. Encore que la liberté soit toute symbolique ; celle du smicard n'a pas grand-chose à voir avec celle du riche, même si le smicard comme le riche ont de quoi passer une heure à la terrasse d'un café.
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Tout s’en va avec le passage du temps. J’aime encore Noé et Matthias un peu, et un ou deux autres. L’amour me semble si loin maintenant, si charmant et si loin.
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L’état amoureux est une situation psychique semblable à l’ivresse, avec des moments critiques s’approchant des effets du MDMA. C’est une phase qui, au stade passionnel, augmente les performances du cerveau et du corps, notamment leur sensibilité à la beauté du monde, et qui permet de n’avoir qu’une conscience faible du risque, du vieillissement et du rapprochement de la mort.
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Ce mec est un rêve qui me fait détester ce que j’ai pour vouloir quelque chose qui n’existe pas.
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...j’aurais préféré l’amour plein mais puisque c’était invraisemblable, après tout il y avait une poésie là-dedans, un romantisme un peu tragique, aimer un homme marié, mener une existence qui trouble un peu la sienne.
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