Dans ce premier livre sur le chef-d’œuvre en littérature, j’ai appris quantité de choses. Par exemple le fait que la première bibliothèque publique il est été dans l’Antiquité pour recueillir l’Iliade et l’Odyssée, ce qui est à l’origine de l’idée de chef-d’œuvre, le mot lui-même ayant été inventé par Voltaire.
L’intelligence de Dantzig crépite à chaque page. Points de vue inattendus, images brillantes. Le Finnegans Wake de Joyce écrit pour ne pas être lu, qui y avait pensé ? Un chef-d’œuvre.
Un penseur qui ne pense pas que la pensée doive être triste.
Commenter  J’apprécie         20
Un excellent livre pour donner envie de lire d'excellents livres
Commenter  J’apprécie         10
Dans ce live passionnant, j'ai passé mon temps à … écrire. J'ai pris des notes à toutes les pages, soulignant les pensées toujours inattendues de Dantzig (ah, le chapitre sur "Les Enfants terrible" de Cocteau et celui sur le "Finnegans Wake" que Joyce a écrit pour ne pas être lu!). Relever tous les livres à lire, aussi, car "A propos des chefs-d'œuvre", avec l'érudition et la générosité habituelle de Dantzig, est aussi un livre qui donne envie de lire d'autres livres. Une ruine, cet écrivain!
Commenter  J’apprécie         10
A DECOUVRIR
PROCHAINE LECTURE
Commenter  J’apprécie         00
Le titre est alléchant, le propos parfois motivant mais Dantzig semble trop souvent se regarder écrire pour qu'on se sente pleinement concerné et invité à poursuivre la réflexion entamée par lui. Lecture assez frustrante souvent mais suffisament utile pour, peut être, se donner envie d'écrire nous même une invitation à la lecture des chefs-d'oeuvres.
Commenter  J’apprécie         20
Bof bof. L'auteur se regarde écrire, et même si le propos est intéressant, il ne se passe rien. On décroche, on est déçu. Dommage.
Commenter  J’apprécie         00
"Jonas dans le ventre de la baleine", le narrateur, journaliste, coincé dans un avion en partance pour Caracas entre une Sud-Américaine voilée qui lit le Coran et un petit brun qui lui rappelle un ancien amant, ne sait pas encore s'il se rapproche d'une mort potentielle.
Celle de son ami, son double, en reportage au Vénézuéla (sur Hugo Chavez, le dictateur qui "rêve d'être empereur") et porté disparu. Celle de Xabi Puig, intellectuel,écrivain, philologue.
"Comment expliquer un homme? Peut-on même le connaître?"
Le narrateur, "à 10000 mètres au dessus de l'océan"ayant déjà passé au crible l'ordinateur de Xabi,pioche tour à tour dans ses souvenirs(Ah Venise!)(Ah ses livres!), ses bons mots et sa vie privée(Oh Lucie!) pour en brosser le portrait.
"Une voix de baryton". "De longs gestes ininterrompus". "Une cicatrice au dessus de l'angle de la mâchoire inférieure"."De l'humour"." Ce n'est pas un fidèle". Mais plus que tout, Xabi est un "écrivain spécialisé dans la semence des mots".
Un tel luxe de détails pousse le lecteur à s'interroger.
Est-ce de l'amitié vraie? Une amitié amoureuse?
L'admiration sans faille du narrateur se teinte peu à peu de jalousie pour Lucie "aux yeux turquoise qui ne porte que du bleu".
Celle à laquelle Xabi (espionné!) envoyait un véritable roman d'amour par SMS, celle qui le faisait rire,celle qui l'a abandonné pour une femme, celle qui réalisait des photos blasphématoires, celle un peu trop tout....
L'admiration sans faille du narrateur, soumis au joug cruel du confident et issu du "gayland" se teinterait-elle de dépit vis à vis d'un Xabi Puig, pour lequel les liens sont des contraintes et "les mots sont faits pour mentir", qui a plus de tact que d'attentions, pour lequel "la famille c'est du passé"? Constat à l'amiable?
Bien sûr le narrateur évoque aussi Hugo Chavez, l'objet du reportage initial, mais Vénézuela est un nom et Caracas un son pour lui, avant d'en toucher le sol réel. Avec son désir d'être aimé de l'humanité, Xabi aurait-il fait une bourde? Ne savait-il pas que prononcer le mot tyran était interdit?
Dans un avion pour Caracas est en premier lieu(à mon avis) l' analyse psychologique pointue d'une relation entre deux hommes, émaillée de réflexions et de questionnements. Connait-on vraiment l'autre? Qu'est-ce que l'amitié? L'amour? Le désamour? La confiance? Jusqu'où peut-on aller?
Un superbe livre fort bien écrit de Charles Dantzig (dont j'ai chroniqué récemment l'excellent Je m'appelle François), écrivain,poète, essayiste et éditeur chez Grasset.
Petit plus quelques photos en noir et blanc semées de ci de là, véritables coups de coeur, coups de poing,coups de gueule, car ...les images, elles ne mentent pas!
Dans un avion pour Caracas(éditions Grasset) a été sélectionné pour le prix Goncourt 2011 et il a je pense de bons atouts!
Commenter  J’apprécie         40
Brillant, passionnant, dantziguien au possible.
Commenter  J’apprécie         20
Le sujet me plaisait bien, le titre était alléchant et annonçait une lecture plaisante...
mais quel ennui ! Un style pompeux (sauvé - parfois- par quelques tournures bien choisies). On a l'impression que Dantzig se regarde écrire, et est très content de ce qu'il voit. Bref, je n'ai vraiment pas accroché et j'ai lutté pour terminer ce livre...
Commenter  J’apprécie         50
Le narrateur de "Dans un avion pour Caracas" est gay. Il va chercher son ami volontairement disparu à Caracas, et qui lui n'est pas gay. Plutôt tombeur, même. Au-delà de la satire politique, c'est pour moi le roman de l'impossible amour d'un gay pour un hétéro. C'est surtout le roman de la fuite. Tout le monde fuit. Le héros a fui ses ratages d'intellectuel qui voudrait devenir un grand romancier. Il a fui le ratage de son histoire d'amour avec une star qui se révèle… lesbienne. Et tous, qui se sont laissé aller ou pas à leurs transports amoureux, sont rassemblés dans cet avion qui les transporte vers une fin étonnante. Sur uen plage Elle m'a assez rappelé la fin de Birbillaz dans "Un film d'amour"', sur une plage elle aussi. Fuir les requins de Paris pour rencontrer les vrai requins?
Commenter  J’apprécie         00
« Pour quelle raison l’amitié devrait-elle être un vieux chien qui sommeille à l’entrée de sa niche ? » Cette question, le narrateur essaie d'en déchiffrer les sens tout au long des neuf heures que dure un voyage en avion, de Paris à Caracas. Il nous en faudra pourtant quelques-unes de plus pour lire ce livre. L'argument : son ami - l'auteur de la sentence sur l'amitié (voir plus haut) - écrivain, philologue a disparu dans la république bolivarienne du Venezuela, celle d'Hugo Chavez sur lequel il voulait écrire un livre. Le narrateur, lui-même journaliste, a décidé d'aller l'y retrouver. Le livre est construit en fragments, digressions comme le vagabondage que l'on s'autorise quand on sait que l'on va être seul avec ses pensées pendant un bon moment sans être distrait. Autour du noyau dur (mon ami Xabi Puig, qui était-il ? comment m'aimait-il ? comment l'aimais-je ?, bref la question éternelle de l'amour et de l'amitié), Charles Dantzig parle un peu de tout et de rien (le populisme, Chavez, les barrios de Caracas, Venise, l'Islamisme, les garçons, le vilain écrivain aux cheveux gras (j'ai reconnu), les conversations de comptoir (enfin de terrasse), la méchante critique littéraire (étant insuffisamment branchée 6e arrondissement, si vous pouviez me dire de qui il parle...), les mots, les noms, leur sens, leur rôle...) j'en passe... Le lecteur passe ainsi parfois de bons moments mais s'ennuie pas mal aussi. Un peu lassés des coqs à l'âne incessants qui donnent le mal de mer, il faut vraiment de la bonne volonté pour suivre l'auteur dans ses sentences parfois, ma foi, sentencieuses. Cependant, quand il arrive à créer un bel équilibre entre les sentiments du narrateur, les pensées littéraires et l'état du monde, il montre là tout son talent.
Commenter  J’apprécie         40