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Critiques de Charles Dantzig (204)
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Je m'appelle François

Dans les débuts du roman perplexe , plus que perplexe (…. dubitative, voire agacée?) par ce qui me paraissait être une enfance retracée de façon un peu trop glauque, j’ai finalement été happée par ce portrait d’un enfant de notre siècle.

J’y ai reconnu, ou cru reconnaître, bien sûr, les traits d’un certain Christophe R.

Lequel pendant quelque temps défraya la chronique people , et d’ailleurs l’alimente encore, à ce qu’il paraît, par des succès plus récents, et par les millions et toujours davantage de dizaines de millions d’euros engrangés…





Mais il ne s’agit pas que de cela, puisque le roman de Dantzig est surtout une sorte de variation libre sur le thème de l’Imposture.

À savoir : Quel est vraiment cet être qui avance sous des masques multiples, toujours prêt à broder l’histoire que son interlocuteur du moment a envie d’entendre - et de toute façon, depuis son plus jeune âge, biberonné au mensonge, à la duplicité, à la filouterie?

Dans la partie américaine, celle qui se passe à Los Angeles, j’ai aimé l’écriture syncopée, qui m’a fait penser aux balades…américaines, justement . Une juxtaposition d’impressions décousues, de notations plus ou moins poétiques, de phrases à première vue sibyllines , ou cyniques, mais qui finissent par faire sens.

Dans la partie Dubai ( « Doux bail » … mais pas tant que ça), j’ai aimé le sentiment de décrochage devant la démesure des ambitions humaines, et puis la noirceur absolue, le consentement à la mort, à l’anéantissement.

Et néanmoins dandy, jusque dans les détails, cela va sans dire.

Cela m’a paru en quelque sorte métaphorique pour notre monde, notre civilisation. Puisque le narrateur s’appelle François, et c’est même la seule chose dont il soit sûr, sur laquelle il n’ait jamais menti.

François, c’est-à-dire Français, un enfant de cet Occident dont veux/veux pas il est le produit …..mais frelaté.



Moi qui suis une auditrice fervente des émissions de Charles Dantzig sur France Culture, je n’ai pu m’empêcher de m’interroger sur la part d’autobiographie qu’il y pourrait y avoir dans cette biographie d’un Éphémère « Célèbre » , mais révisée, revisitée. Mais ceci est un autre histoire…





Pour faire bref, et pour résumer mon propos:

Un roman à la fois dérangeant et subtil. Je ne peux pas dire que je l’ai adoré, mais je ne suis pas loin de penser qu’on le relira avec avidité, dans quelques décennies, pour comprendre notre époque.

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La diva aux longs cils

Lou y es tu?

Peu de Lou, peu d'Elsa, juste un battement d'aile car "les yeux sont des lacs où forcément on se noie".

La diva aux longs cils, beauté faite femme, n'est pas femme de chair,mais d'émotions car elle est poésie, celle de Charles Dantzig(Prix Paul Verlaine pour Que le siècle commence) dont le recueil regroupe des poésies déjà éditées comme Le chauffeur est toujours seul et Le bestiaire et deux séries inédites et présente une volonté de classer les textes par thème.

Point trop d'amour ici,ni d'envolées lyriques, pour cet écrivain, poète de bonne heure et inconditionnel de Beaudelaire.

"La poésie n'est pas essentiellement dans les vers mais dans les contradictions" affirme l'auteur.

Ainsi son ciel(cf:Nature) devient-il sable et art.

"Si le ciel avait un fond de sable

Et qu'il fut peint par Jackson Pollock

Il serait moins nappe de table

De cuisine et si mes dreadlocks

Tournaient quand je danse à la façon de ce tableau

Je le trouverais bien beau..."

Le poète n'est-il pas celui qui s'éloigne du plaisir matériel, pour se laisser aspirer par les brillants échevaux de l'inconscient d'un Pollock?

"Je ne suis pas pour laisser les morts en paix" affirme encore Charles Dantzig.

Ses références littéraires:Victor Hugo "Demain dés l'aube à l'heure où verdit..." dans Guirlande d'Irlande,Joachim Du Bellay "Heureux qui comme Ulysse..", son titre Les Toutous(surnom d'Appolinaire),ses avions "chers géants dociles aux ailes abaissés" frères de L'Albatros de Baudelauire... sont un clin d'oeil aux grands.

Anticonformiste, il ne se confine pas aux vers réguliers, à une ponctuation classique, il désire privilégier à la fois "le fond et la forme".

Ainsi cinq petits mots percutants étiquettent L'imparfait:

"Temps imparfait

et nos amours."

On retrouve quelques calligrames chers à Appolinaire.(pont de Brooklin et tours de Manhattan),des images fortes évocatrices qui relèvent les mots:"les oiseaux qui passent dans le ciel palpitant/comme un linge.."

un surréalisme où le rêve éveillé est roi(ici triste évasion de la réalité)

"Michel à l'hôpital

Planté d'aiguilles lacustres;

Le lac est en l'air

Lustre à pendeloques de tuyaux.."

(Cette chose atroce qui s'appelle l'espoir)

Enfin j'ai noté beaucoup de finesse et d'humour (cf:La mouche):"Elle est bien bonne/Treuil arrière./Prière arabe./Penchée sur lait et la ainsi que la dénonciation d'injustices et d'attentats révoltants.

Le poète est-il prophète? Voyant?

Toujours est-il que son poème "A quoi servent les avions?" a été écrit avant le 11 septembre fatidique.

A moins qu'il ne sente et ressente les choses plus qu'un autre vue sa grande sensibilité?

Ainsi est Charles Dantzig!
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La diva aux longs cils

La diva aux longs cils – Charles Dantzig – Grasset ( 362 pages – 20€ )

Ce florilège, au titre aguicheur , fut cordonné par Patrick Mc Guinness, poète et traducteur, professeur de littérature française et comparée à Oxford .

Charles Dantzig nous révèle que sa fascination pour la poésie remonte à son enfance .Un talent précoce détecté : «  Le génie était là. Le Nobel m' espérait ».

Il adopte un ton confidentiel pour s' adresser à ce cercle d' initiés qu' il nomme « les Persans »!

Sa conception de la poésie? : « la combinaison d' une forme étudiée et d' une émotion communiquée » . Pour lui , la poésie est « un adolescent insolent et délicat qui a besoin d' un grand salon et d' air pur » . «  Elle ne sert à rien » , tout comme la lecture , au risque d' en choquer quelques uns . Il déplore qu' en France elle soit reléguée «  dans une boîte à bibelots » .

La poésie qui supporte mal « les vêtements étriqués » exige une mise en page aérée .

Les avions sont un thème récurrent ,l' auteur de s' interroger sur leur utilité . Il nous fait voyager en Europe, transiter dans des aéroports : « lieux mornes , comme s'ils voulaient nous donner des remords » . Il brosse avec ironie un tableau de l' Acropole , assaillie par des hordes de touristes , égrenant ses conseils aux guerriers grecs « gare gare/on vous mitraille », aux colonnes « cessez de danser  , aux masques tragiques « fermez la bouche , aux nymphes « promenez vous dans les bois! »

On fait halte à Venise « qui tangue »; à Londres ; à Rome .A Oxford on visite l' Ashmolean, à Paris le Louvre . On admire « le circonflexe/Du Pont-Neuf qui prend un air de Marquet ».On assiste à une corrida à Nîmes, on décolle de la baie des anges, survolant « l'église russe reine de pique ». On dîne au bord du Bosphore . Toujours en mouvement , on vole vers New-York et voit se détacher « le gland du Chrysler building » . Les tours jumelles inspirent à l' auteur des paroles prémonitoires : « Quilles que quelques uns voudraient voir renversées », poème pourtant écrit avant 2001, précise l' auteur .La mort  « aux cuisses creuses » s' invite en barque sur les « eaux du Léthé ».

Dans le bestiaire , défilent la méduse « abat-jour 1900 de brocante », le poulpe qui se « prend pour une diva d' Hollywood , les rossignols « employés par les vaches/ à sucrer leur ennui ».

Le corps déploie sa sensualité sur les plages , près des piscines , dans l' océan « rassasié qui postillonne ses embruns ». Les corps s' enchevêtrent , les mains se mêlent ,les doigts se peignent, les pieds se nouent dans : L' union des corps . « Fugace le sexe agace ». L' auteur douterait- il de la sincérité des sentiments pour conjuguer amours avec imparfait et faire rimer «  coeur avec trompeur » ? , « ce coeur , un répondeur qui prend les messages » ..

A noter le poème dédié à Patrick McGuinness, celui qui initia le projet de cette anthologie . Il déroule une guirlande irlandaise truffée de références littéraires et de quelques pastiches de vers célèbres : « Demain, dès l' aube , à l' heure où verdit l'Irlande ».

Le vers final « Je sauterai dans l' eau qui me rompra en deux » tisse le lien avec la thématique des Nageurs et confère son unité à cet ouvrage poétique ,d' une richesse magistrale, de fort tonnage, éclectique, servi par une langue travaillée avec méticulosité , un vocabulaire recherché ,une pléthore d' images, une note allègre , drôle et un humour pétaradant.

Comme l' auteur , on peut féliciter le professeur McGuinness pour ce choix savamment réalisé .

L' auteur s' interroge sur ce qu' un écrivain lègue à la postérité, convaincu que « Rien ne s' oublie et d' abord pas le passé », ne serait- ce que pour alimenter « la grossiste à images 24heures sur 24 ».

Et l' auteur de conclure par « Nous n' en finissons pas de ne pas disparaître »! .

Charles Dantzig appartient à cette catégorie des poètes très accomplis qui «  savent communiquer des émotions . Tout est dans la feinte, comme en escrime » .Ses fervents lecteurs le lisent avec délectation « pour danser avec lui » .
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Le Grand Livre de Proust

Un livre captivant qui décortique toutes les facettes de la vie de Proust, ses voyages, ses plats préférés, ses rues, ses livres, sa musique en lien avec ce que lui-même a su nous en dire si magnifiquement. Un complément indispensable quand on veut relire pour la xième fois "La Recherche", comme je m'apprête à le faire, la 6ème si je ne me trompe pas et la première après m'être plongé dans ce qu'était Proust dans son époque.
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Les Écrivains et leurs mondes

J'ai vraiment du mal avec cette écriture !
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Les vingt premières années du XXIe siècle racontées..

Depuis 2016, Charles Dantzig publie un recueil annuel de textes écrits par divers auteur autour d"un thème spécifique, cette année; les vingt premières années du XXIè siècle.

Le résultat est très décevant. Sur les vingt auteurs, seuls

Oriane Jeancourt Galignani et son texte distancié sur le FN au second tourr de la présidentielle de 2002,

Adrien Goetz et sa magnifique description de la construction du Viaduc de Millau,

Arthur Chevallier et son conte autour d'une amitié de lycéens en 2005,

Sandrine Treiner et son ode à la nature, aux arbres, à la puissance de l'océan et

Claudie Hunzinger et sa méditation sur le solstice et la disparation des espèces

m'ont touché. Par compassionn, je ne commenterai pas les autres...
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Masculin / masculin : L'homme nu dans l'art..

Ce livre, panorama grandiose du nu dans la peinture, la sculpture, la photographie de 1800 à aujourd’hui est un évènement ; car contrairement au corps féminin le corps masculin s’expose rarement en dehors de la presse gay (c’est la première exposition du genre en France, et en plus au Musée d’Orsay). Oui, enfin, l’homme se dévoile. Pas pour nous montrer son âme, faut pas rêver (le fera t-il jamais un jour le bougre ?) ; mais pour exhiber ses fesses et tous ses autres attributs. Il y en a pour tout le monde : nus héroïques ou académiques (presque toute la peinture du 19ième); homoérotique (Pierre et Gilles), réaliste (le gisant de Mueck ), ironique (Orlan). Sans oublier Monsieur-tout-le-monde, celui qu’on croise dans sa salle de bain le matin ou dans les tableaux de Lucian Freud : on le voit prendre sa douche (tel un Christ à sa toilette avant la crucifixion), encore tout endormi, hésitant à se raser ou à se laver les dents, tout ce qu'il y a de plus vulnérable ; et on s’écrit attendri : Ecce homo, voici l’homme.

Elisabeth et Alain, complètement toqués du doc
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Masculin / masculin : L'homme nu dans l'art..

Catalogue de l'exposition « Masculin / Masculin » qui s'est achevée dimanche au musée d'Orsay sur le thème du "nu masculin".



Je n'ai pas été vraiment emballée par cette exposition bien que le thème m'ait paru très prometteur. En effet, l'histoire de l'art montre combien c’est majoritairement la femme qui a été représentée nue une fois le voile de l’Histoire retombé sur l’Antiquité, l'art consacrant même le nu féminin au XIXème siècle comme le symbole irréfutable de sa soumission à l'homme. Or, auparavant, le nu féminin avait pour rôle essentiel de sublimer son objet : la femme vue comme un idéal de beauté, de maternité et d’amour.



Le nu masculin, s'il a été moins prépondérant, a tout de même été présent dans l'art profane et sacré, dans la sculpture comme dans la peinture ou la photographie et ce, de l'Antiquité jusqu'à l'art contemporain par lequel l'homosexualité pouvait notamment s'exprimer et s'affirmer.



C'est ce que je reprocherais à cette exposition : avoir généralisé le nu masculin dans l'art en le raccordant quasi systématiquement à l'homosexualité masculine. A cet égard, j’ai sans doute mal compris le nom de l’expo, ne voyant pas dans la répétition du mot « masculin » l’annonce de cet angle de réflexion, cependant, tout me laisse supposer que Guy Cogeval, commissaire de l’exposition, doit être cul et chemise avec Pierre et Gilles, des "artistes'" qui à force de poser dans les mags mondains et de participer aux soirées de la jet-set ont visiblement réussi à s'acoquiner avec qui il fallait pour que leurs "oeuvres" du dernier kitch aient pu non seulement être exposées en si grand nombre (en effet , pas une seule salle n'a pu épargner à ses cimaises l’honneur de s'en voir gratifier) mais encore pour que l'affiche même de l'expo leur soit consacrée !



Pour le visiteur, ce qui au départ avait goût de coïncidence devient vite, pour cause de redondance, un soupçon pas très bienveillant à l'adresse du sieur Cogeval et de ses acolytes. Ne manquait plus que le prix des "oeuvres" sur les cartouches. Bref, j’étais loin de l’exposition que j’avais imaginée avec, en fil rouge, l’évolution artistique du nu masculin.

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Nos vies hâtives

A l'instar de La Bruyère, qui a moralisé sur l'homme de son temps, Charles Dantzig (romancier et poète dont Dans un avion pour Caracas a été dernièrement sélectionné pour le Prix Goncourt) dans un style tout aussi travaillé et imagé, brosse vingt six portraits contemporains caustiques, ironiques ou cyniques, au masculin ou au féminin.

Trois parties et trois milieux différents qui passent sans ambages de richissimes snobs intellectuels à de plus malheureux que la "vie ne cesse de tabasser".

Questionnements sur la vie (ex:cherchons nous ce qu'il faut chercher?"),l'amour, l'amitié (ex:pourquoi est on ami avec des non valables?)le bonheur (ex:peut-on se tuer parce que tout est bien?"),et bien d'autres choses encore comme les diners entre érudits vaniteux, littérature (ex:"il me semble même que quand on lit c'est pour ne pas écrire"), les dérives médiatiques...

Un recueil très intéressant, mais dont j'ai eu du mal à suivre la créativité pétillante qui, véritable feu d'artifice, postillonne dans tous les sens.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J’avais acheté ce livre en brocante il y a quelques années mais toujours pas lu.

J’ai donc fini par le sortir de la bibliothèque et lu.

On a là un recueil de 60 textes, plus ou moins longs pour la liberté d’expression.

Certains textes ont été écrit spécialement pour ce livre, dont les bénéfices ont étés reversé à Charlie Hebdo., d’autres sont des textes repris de journaux ou de livres déjà parus.

Si quelques textes m’ont plus remués , d’autres m’ont un peu laissé de marbre.

Souvent, ceux qui m’auront le plus touchés, sont les textes les plus courts qui ont résonnés un peu plus fort en moi.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce 7 janvier 2015, il y a eu un événement horrible, innommable et profondément choquant. Mais heureusement face à cela, on a vu une levée, une solidarité forte qui s’est opposée clairement aux actes de barbarie qui se sont produits . Et ce livre est né!60 écrivains unis sous la bannière de Charlie Hebdo… Pour ne jamais oublier ce jour si noir, pour rappeler à nos cœurs que tant de sang a déjà été versé pour nos libertés…



C’est avec une certaine émotion que j’ai lu ses textes, le cœur serré, les larmes au bord des yeux. Chaque auteur voit cet événement avec son expérience, et c’est intéressant de voir les mots qui en découlent. Les textes de certains sont plus vifs, d’autres plus philosophes, et du coup, ce recueil de textes est un fort et émouvant imbroglio d’émotions fortes et vibrantes. Personne n’a pu rester insensible face à cette barbarie, et chacun le démontre avec plus ou moins de force.



J’ai particulièrement été touchée par le texte de Christel Noir, je me suis sentie proche des mots de Fredéric Lenoir, j’ai aimé le ton de la poésie de Katherine Pancol, l’humour inversé de Eric Emmanuel Schmitt, et je me dis qu’il faudrait suivre les conseils avisés de Claude Halmos. Je ne cite qu’eux, mais en fait chaque auteur a su me faire ressentir une émotion, je n’ai gardé que les plus fortes, ce recueil a de quoi vous prendre aux tripes, c’est certain!



En plus, d’être un formidable élan de compassion et de solidarité de la part de ses auteurs contemporains , tous plus intéressant les uns que les autres, nous avons la chance de relire, de redécouvrir des textes forts de Victor Hugo, Diderot, Voltaire, qui sans leur courage et leur soif de liberté, n’en serions pas surement là aujourd’hui, à prôner haut et fort la Liberté d’expression.



Je voulais donc remercier les éditions Le livre de poche pour cette belle initiative.


Lien : https://fairystelphique.word..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai enfin lu Nous sommes Charlie, après (déjà!) Toutes ces années.

Je me souviens...

Ces soixante textes, certains brefs et d'autres plus longs, me ramènent encore à ce jour funeste, cette matinée maudite du 07 janvier 2015. Matinée de mort, cauchemar éveillé, et ce chagrin, ce chagrin!

Philippe Lançon, Chloé Verlhac, Riss et Patrick Pelloux sont passé avant.

J'avais laissé ce poche collectif noir sur l'étagère huit années entières avant d'enfin, tout de même, de l'ouvrir et de l'enfin lire.

Toute la sidération, l'incompréhension, la colère et la réaction me sont revenues intactes car à peines enfouies et toujours prêtes à ressurgir.

Ces soixante-là ont unis leurs voix, leurs mots, leurs cœurs pour parler et dire... Dire NON à la peur et à l'indicible. Tous.

Soixante voix qui, au final, n'en font qu'une riche et variée dans une cantate à la Liberté.

Horusfonck est Charlie, encore et toujours, à jamais.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le livre de poche a rassemblé 60 textes pour la liberté d'expression.



Auteurs contemporains - Frédéric Beigbeder, Maxime Chattam, Philippe Claudel, Katherine Pancol, Tatiana de Rosnay, Éric-Emmanuel Schmitt, Didier van Cauwelaert - ou classiques -Voltaire, Victor Hugo, Diderot et Beaumarchais - journalistes, écrivains, philosophes, historiens, psychanalyste ...



Des réflexions, des pensées, riches contributions pour s'élever contre la barbarie.



J'ai été émue par les textes de Ian Manook "Pleurer ou pas", de Frédérique Deghelt "Même les terroristes ont une mère" ou encore la prose de Véronique Olmi "Comme la vidéo d'un chat".



Un ouvrage collectif où le récit côtoie la fiction, le témoignage, l'hommage, le plaidoyer.


Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le Livre de Poche a publié le 5 février un recueil collectif, "Nous sommes Charlie", réunissant autour de la liberté d'expression 60 écrivains classiques ou contemporains, de Dominique Fernandez à Voltaire, en passant par Bernard Pivot ou Caroline Fourest



L'intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo. L'ouvrage de 168 pages est vendu 5 euros. Il mêle des textes classiques fondamentaux à des contributions inédites d'auteurs contemporains écrites après le drame de Charlie Hebdo, précise l'éditeur.

Il m'a semblé important d'acheter ce titre. Car bien sur, le drame qui c'est déroulé le 07 janvier dernier a été un choc. Je me souviens de l'état de panique qui nous a saisi, mes collègues et moi à la bibliothèque. Il parait que les plus anciens d'entre nous se souviennent de se qu'il faisait le 11 septembre 2001. Personnellement, je vais me souvenir longtemps de ce que je faisait ce 07 janvier 2015 à l'heure de l'horreur.

Ce jour là, je travaillais et à l'ouverture de la bibliothèque j'assurai un poste de service public, au bureau des pleurs comme je le nomme. Avec un copain, nous avions décider de nous voir pour parler de notre association et faire un bilan de sa première année. je lui est demander de passer ce

matin là un peu tôt pour que nous puissions avoir un peu de temps car ma pause déjeuner était prévue à 11h30. Il est arrivé un heure plutôt et puis autour de 11h35 nous sommes sortie de la bibliothèque pour aller manger un bout. Et sur l'avenue nous avons vu foncer tout un tas de voitures, camions de police, voitures banalisées avec leur gyrophare sur le toit et tous, toutes sirènes hurlantes.

Ah oui, je vous ai pas dit, ma bibliothèque se trouve dans le 11 arrondissement, a un saut de puce des locaux de Charlie Hebdo. En voyant passer toutes ses véhicules de police (je n'en n'avais jamais vu autant l'un derrière l'autre), je me suis permis une petite plaisanterie. "Ils défilent... c'est carnaval ou quoi alors.. il manifeste..." Et puis le temps de dire ouf, ce sont des ambulances et voitures de pompier qui sont arrivées par une rue parallèle et descendant de la caserne du 20e. Alors là, on a compris que c'était grave, sans savoir ce qui se passer réellement. Puis très vite on a eu l'info et là ça a été l'effondrement. Et en début après midi, à nouveau en service public, on entendait régulièrement les sirènes des différents véhicules de secours et à chaque passage l'émotion se faisait plus lourde. Malheureusement le lendemain c'est dans l'autre sens que ces sirènes sont passées. Ces barbares venait de commettre une prise d'otage dans un magasin cacher, juste pour tuer du juif. L'horreur n'a donc pas de limite. Et puis il y a eu des moments bouleversants , quand ,comme un seul homme, nous nous sommes

rendu à deux pas sur la place de la République toute proche pour nous recueillir. Fermant la bibliothèque une heure plutôt et avec mes petits camarades nous avons été crier notre colère. Et puis il y a eu le 11 janvier et ce rassemblement gigantesque, comme j'en avais jamais vu. Il a y eu ce mouvement immense de solidarité, de militantisme et cet élan pour défendre la liberté d’expression, quelques valeurs républicaines au passage, les valeurs des lumières, la laïcité aussi et le droit au blasphème et la liberté tout court. Alors oui, il était important pour moi d'acheter et de lire ces textes. Vous savez que jamais, dans ma bibliothèque, je n'ai vu autant de lecteurs nous demander "Traité sur la tolérance" de Voltaire. Et puis il y a 2-3 polardeux qui ont participé à ce recueil, et ça, ça me fait plaisir. Et puis ces textes ou du moins certains résonnent en nous, on y trouve tous un petit quelque chose qui nous parle. Il y en a des recueillis, des militants, quelques fictionnels et même des irrévérencieux et bien d’autres encore, 60 cris pour défendre la tolérance, l’amour, la solidarité mais aussi pour l’éducation, le partage de celle-ci et là ça me parle. Oui, acheter ce titre est un acte militant, même s’il est facile et qu’il nous donne bonne conscience. Il faut que cet achat soit un  "acte militant" et que ça lecture poursuivre l’élan citoyen qui a fait que nous étions et que nous restons Charlie.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

petit recueil de textes variés très intéressants

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Un mois après les événements du 7 janvier 2015, 60 écrivains nous rappellent la liberté d'expression et l'humour qui caractérise notre pays et qui doit rester les valeurs de notre pays. Ce livre est entrecoupé de multiples témoignages d'écrivains, de journalistes qui font part de leurs sentiments, qui seront communs à beaucoup d'autres, sur cet effroyable attentat qui a touché en tout 17 victimes.



On peut ne pas être d'accord avec tous ces avis, on peut se sentir choqué, révulsé, et tant mieux, car c'est ça le plus important : donner notre avis, notre ressenti, sans passer par la censure. Être libre d'exprimer nos valeurs, nos façons de penser sans être persécutés par des personnes qui se sentent outragés par nos dires et qui réagissent par des actes impardonnables.



Vous rencontrerez des témoignages d'auteurs de notre époque comme Maxime Chattam, Tatiana de Rosnay, Katerine Pancol, ou encore ceux des écrivains de l'époque des Lumières comme Voltaire ou Diderot qui ont insufflé à la France cette envie de ne pas se laisser dicter nos mots sans avoir combattus, s'éloigner davantage de toute religion qu'on pourrait prendre comme la seule vérité.



Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce recueil de témoignages qui fait l'éloge de la liberté, de la solidarité qu'on a pu apercevoir pendant cette marche constitué de plusieurs millions d'êtres humains, qui refusent la persécution et la peur. Ce livre n'est pas que pour les dessinateurs de Charlie Hebdo, mais rend aussi hommage à toutes les victimes qui ont perdu la vie à cause de cet événement tragique. Cette date restera dans les mémoires, une date qui nous montre à quel point le poids des mots est fort, plus fort que celui des armes, une date qui nous montre qu'il faut continuer à rire de tout et de soi-même, car quand on perd ce second degré, la vision du monde devient radicalement différente.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Suite aux terribles événements qui ont endeuillé notre pays en janvier 2015, "Le livre de poche" a pris l'initiative de publier plusieurs textes d'auteurs et de reverser le bénéfice de la vente à Charlie Hebdo.



60 textes d'auteurs contemporains et d'auteurs des siècles passés composent ce recueil.



Autant d'auteurs, autant de points de vue, autant de manières de réagir face à la barbarie.



Certains textes apportent des pistes de réflexions, d'autres écrits à chaud sont davantage empreints d'émotion. Les textes d'auteurs des siècles passés nous apprennent que certaines problématiques ont la vie dure, que la liberté de pensée est un combat.



Autant d'auteurs, autant de points de vue, écrivais-je plus haut. Donc difficile d'adhérer à toutes les opinions publiées, question de sensibilité, de vécu, de personnalité. Mais je ne peux que louer l'élan de solidarité suscité par cette belle initiative.
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Né du sang et des larmes, ce recueil pour la liberté d'expression contribue, à défaut de panser nos plaies, à mettre un peu de baume sur nos cœurs meurtris par la tragédie. Chacun de ces textes est personnel, unique et pourtant ils nous concernent tous. Bien sûr certains auteurs m'ont davantage touchée que d'autres mais l'essentiel réside dans la fabuleuse initiative et dans son bel aboutissement. J'ai été particulièrement sensible aux mots de Frédéric Lenoir, Ian Manook, Anne Nivat, Christel Noir, Romain Puertolas,Tatiana de Rosnay, Isabelle Stibbe, Emilie de Turckheim, Didier Van Cauwelaert.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.

Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.

Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.

Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai particulièrement apprécié les textes de Philippe Claudel et de Frédérique Deghelt.

D'Olivier Guez "Les dictateurs et les dogmatiques n'ont jamais toléré

le sourire du sceptique et la dérision du farceur".

Me reste à découvrir la suite.

A lire absolument.
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