S'il est fou Afflelou, que dire de l'auteur de l'estimable "Pourquoi Lire ?" qui nous impose ici plus de 800 pages des listes de ses envies ? Le concept est sympa. Mais fallait-il tuer un arbre pour autant ?
"Plus le temps passe, plus je m'éloigne du conclure.", nous dit avec raison Dantzig (pour les métalleux, circulez ! Rien à voir avec le Glenn bodybuildé). Et après un bref historique du genre que vous aurez de toutes façons oublié à la fin du marathon, vous explorerez les listes variées et capricieuses de tout ce qui est passé dans la tête à Charles pendant la composition de son ouvrage. C'est souvent sympa, et ça m'a quelquefois fait penser à Cioran ("""Connais toi toi-même. Et puis sois prisonnier.""", """On part en espérant aller voir autre chose, et c'est toujours soi qu'on trouve, hélas"""), ça ravira les amateurs de citations s'il en vit encore. Mais bon sang que c'est long, 800 pages ! Mais c'est long ! C'est long pour Hugo, c'est trop long pour Zola, pour Littell fils, je dis pas. Mais pour Dantzig...
La lecture des dernières pages, des dernières listes, je reconnais, j'ai pas été brillant : j'ai tout lâché ! C'était la débâcle, ou Sigmaringen. Pas pris le temps de faire des photos ! Y avait la sortie, le panneau "fin" qui clignotait, là tout près. J'ai couru. Ouf !
Bon, allez, honnêtement et brièvement quand on se retourne : long mais pas désagréable, (j'ai hésité à mettre la troisième étoile mais sa mère insiste) ce Dantzig. A picorer entre deux bouquins. Pour ceux qui aime le pop-corn pendant les films.
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Je ne nie pas que ce livre a du potentiel, mais pour ma part je n'ai pas aimé. J'ai été trop déçue par le choix de narration (un peu d'histoire dans un grand méli mélo de considérations morales et philosophiques) pour vraiment apprécier le contenu. Je pensais qu'avec un tel sujet, pour l'instant très peu traité et délicat à aborder, je trouverais certes de l'analyse mais pas les pensées (qui se veulent presque absolues) d'un auteur qui se met beaucoup en avant à mon avis (considérations stylistiques à part, le personnage de Pierre est un peu trop évident à mon goût). Pourtant j'ai essayé de me raccrocher comme j'ai pu aux personnages mais on les voit trop peu, on les entend également très peu et alors qu'ils ont le potentiel de sauver le roman, ils n'ont pas la place pour le faire.
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Je ne suis pas parvenue à suivre ces personnages, que j'ai parfois trouvé stétéotypés, et cette structure parfois pesante et déroutante. Pourtant, le pari est beau et il y a des moments de fulgurance, mais pas assez pour que je parvienne à terminer cette lecture...
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Je ne vous cache pas que dès la lecture des premières pages, ce roman qui me semble plutôt un essai, m'a laissée perplexe. Après avoir accepté la technique d'écriture de l'auteur, on accède enfin aux réflexions des personnages, un écrivain en panne d'inspiration, sa lectrice, un étudiant gay fils d'un député ignoble et amoureux d'un hétéro, un coupe de gays branchés et une très belle jeune femme, sur fond de la manifestation de 2013 pour ou contre la loi sur le mariage pour tous. L'auteur, très érudit, fait référence à un événement issu de la mythologie, à un fait historique, un fait divers, un film, un cinéaste, un écrivain ... abordant des sujets aussi variés que l''amour, le sexe, l'amitié, la beauté, la laideur, les rêves, la musique, explorant les recoins de l'âme humaine et ses différences. On s'amuse beaucoup du ridicule du député homophobe dont le projet est de "protéger la France du rejet permanent des valeurs." C'est une véritable ode aux homosexuels qui ont été rejetés de tous temps, injuriés, assassinés, mis au ban des accusés.
San doute un très bon livre mais il faut s'armer de courage pour ne pas passer des pages par indigestion d'érudition ?!
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Ce recueil n'est pas un roman mais une série d'aphorismes sur la vie. Découpé en chapitre et sous chapitre tel que par exemple : corps : planche 1 les corps, planche 2 les cheveux, planche 3 les yeux; l'auteur nous livre ses pensées sur notre société moralisatrice, autour de 7 personnages dans le contexte du vote sur le mariage pour tous et les manifestations homophobe.
Amusant, riche en citations et réflexions, nous en prenons plein les yeux à sa lecture. Il faudrait le déguster petit à petit tellement il y a de remarques pertinentes que nous oublions pour en retenir d'autres aussi judicieuses les unes que les autres. Un régal.
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Voilà un roman que j'avais hâte de lire, mais dont je n'ai pas terminé la lecture. La forme narrative est déroutante, on se perd un peu entre les 7 personnages dont les histoires, les pensées et les actes s'entremêlent de façon assez anarchique.
Qu'il soit truffé de références, pourquoi pas, mais il aurait fallu lui ajouter de la légèreté qui l'aurait rendu plus aisément lisible pour tous (après "la manif pour tous", voici "la lisibilité pour tous").
J'avoue que mon envie à cédé devant la difficulté. Ceci ne veut pas dire que je ne lirai pas plus tard, lorsque je serai moins fatiguée, en meilleure santé et avec l'esprit plus disponible qu'aujourd'hui. Il faut bien avouer que ce livre ne fait pas partie de ce que l'on peut appeler des "lectures plaisir" et qu'il demande des efforts que je suis incapable de fournir actuellement.
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Je me permets de reprendre une partie d'autres critiques pour en venir ensuite à la mienne. Que les amis de Babelio me pardonnent ses emprunts.
Voici sept personnages avec qui nous vivons, des premières manifestations contre le « mariage pour tous » jusqu'aux dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans blessé par la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Pierre, le grand écrivain n'écrivant plus ; Ginevra, qu'il tente d'aimer ; Armand et Aron, qui vivent en couple ; Anne, si belle et victime de sa beauté ; bien d'autres encore. Tous apportent leur voix à ce concert de l'esprit où le comique le dispute à la rage.Que s'est-il passé durant cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, si contraire à Paris ? Comment ce qu'on appelle un événement transforme-t-il la vie des hommes ? Le grand roman de l'amour au temps de la haine.
Avec ce roman engagé, Charles Dantzig pousse, à sa manière typée, un cri de colère salutaire dans une société mal portante.
Ses personnages sur fond de manifestations contre le mariage pour tous en 2013 prennent corps et vie au fur et à mesure que nous les côtoyons.
Avec une maestria élégante, un style bondissant et rebondissant, l'auteur montre "pour les bons" leurs interrogations, leurs espoirs, leurs forces, leur désespérance et leurs faiblesses.
"Pour les méchants", l'éructation salace, la bêtise ignoble, la médiocrité barbare soulignent à quel point l'homme peut s'avilir.
Tout ce qu'une société porte en elle d'ambigu apparaît.
Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un profond ressenti, une émotion à fleur de peau exprimée à travers quelques généralités bien nécessaires pour tenter de bousculer la pensée et un florilège d'observations lucides et caustiques.
Un livre dense, parfois complexe, truffé de référence historiques, philosophiques, littéraire qui nous fait plus souvent penser à un essai sur le sujet qu'un vrai roman....Et c'est bien là le problème. Dantzig écrit son roman comme s'il s'agissait d'un de ses essais comme son "dictionnaire égoïste de la littérature française"
L'intelligence su propos et sévèrement réduite par un manque un manque de fiction et de fil narratif . Et on se noie (sauf pour les 100 dernières pages plus romanesques) dans quantités d'aphorismes balourds et malvenus.
Un sujet d'une telle importance aurait mérité mieux.
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Je suis désolée, je voulais absolument le lire, je m'y suis reprise en trois fois, impossible de le terminer. Je me suis sentie comme prise au piège, l'auteur m'impose sa vision et ne laisse aucune alternative. J'y trouve une certaine prétention.
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Avec ce roman engagé, Charles Dantzig pousse, à sa manière typée, un cri de colère salutaire dans une société mal portante.
Ses personnages sur fond de manifestations contre le mariage pour tous en 2013 prennent corps et vie au fur et à mesure que nous les côtoyons.
Avec une maestria élégante, un style bondissant et rebondissant, l'auteur montre "pour les bons" leurs interrogations, leurs espoirs, leurs forces, leur désespérance et leurs faiblesses.
"Pour les méchants", l'éructation salace, la bêtise ignoble, la médiocrité barbare soulignent à quel point l'homme peut s'avilir.
Tout ce qu'une société porte en elle d'ambigu apparaît.
Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un profond ressenti, une émotion à fleur de peau exprimée à travers quelques généralités bien nécessaires pour tenter de bousculer la pensée et un florilège d'observations lucides et caustiques.
Au départ, le ton donne une densité qui peut déranger la lecture, certaines phrases claudiquent.
Des anecdotes, des références du passé, des citations émaillent le texte.
S'y arrêter, prendre le pouls des mots, suivre les méandres de la pensée de l'auteur, embarquer avec lui dans une immense réflexion sur les dangers d'une vue étriquée, voilà une lecture pertinente qui dépasse le pessimisme ambiant, s'ouvre à l'autre et à la différence.
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Nous suivons la vie de sept personnes, à Paris, durant une certaine période (celle des manifestations contre le mariage pour tous, auquel eux sont favorables pour des raisons diverses). Leurs trajectoires se rejoignent par moments, certains se connaissent, d'autres se côtoient seulement.
Certains passages sont assez durs (le roman porte bien son nom) mais reflètent la réalité de l'ambiance de l'époque dans ce milieu et à cet endroit.
Ces existences-là nous sont narrées à la troisième personne du singulier, sans ordre, de sorte qu'il m'a été parfois difficile de m'attacher et de suivre tous ces personnages.
Ce livre comporte de belles réflexions philosophiques sur la vie, les amours heureuses ou malheureuses, la mort parfois mais je l'ai trouvé par trop décousu.
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Dans les débuts du roman perplexe , plus que perplexe (…. dubitative, voire agacée?) par ce qui me paraissait être une enfance retracée de façon un peu trop glauque, j’ai finalement été happée par ce portrait d’un enfant de notre siècle.
J’y ai reconnu, ou cru reconnaître, bien sûr, les traits d’un certain Christophe R.
Lequel pendant quelque temps défraya la chronique people , et d’ailleurs l’alimente encore, à ce qu’il paraît, par des succès plus récents, et par les millions et toujours davantage de dizaines de millions d’euros engrangés…
Mais il ne s’agit pas que de cela, puisque le roman de Dantzig est surtout une sorte de variation libre sur le thème de l’Imposture.
À savoir : Quel est vraiment cet être qui avance sous des masques multiples, toujours prêt à broder l’histoire que son interlocuteur du moment a envie d’entendre - et de toute façon, depuis son plus jeune âge, biberonné au mensonge, à la duplicité, à la filouterie?
Dans la partie américaine, celle qui se passe à Los Angeles, j’ai aimé l’écriture syncopée, qui m’a fait penser aux balades…américaines, justement . Une juxtaposition d’impressions décousues, de notations plus ou moins poétiques, de phrases à première vue sibyllines , ou cyniques, mais qui finissent par faire sens.
Dans la partie Dubai ( « Doux bail » … mais pas tant que ça), j’ai aimé le sentiment de décrochage devant la démesure des ambitions humaines, et puis la noirceur absolue, le consentement à la mort, à l’anéantissement.
Et néanmoins dandy, jusque dans les détails, cela va sans dire.
Cela m’a paru en quelque sorte métaphorique pour notre monde, notre civilisation. Puisque le narrateur s’appelle François, et c’est même la seule chose dont il soit sûr, sur laquelle il n’ait jamais menti.
François, c’est-à-dire Français, un enfant de cet Occident dont veux/veux pas il est le produit …..mais frelaté.
Moi qui suis une auditrice fervente des émissions de Charles Dantzig sur France Culture, je n’ai pu m’empêcher de m’interroger sur la part d’autobiographie qu’il y pourrait y avoir dans cette biographie d’un Éphémère « Célèbre » , mais révisée, revisitée. Mais ceci est un autre histoire…
Pour faire bref, et pour résumer mon propos:
Un roman à la fois dérangeant et subtil. Je ne peux pas dire que je l’ai adoré, mais je ne suis pas loin de penser qu’on le relira avec avidité, dans quelques décennies, pour comprendre notre époque.
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François, entouré d’une mère prostituée à ses heures perdues, d’un père alcoolique et d’une famille du côté de sa prostituée de mère composée de femmes, toutes assez peu recommandables, le petit François, donc, ne connaîtra d'aventures paisibles. C'est un imposteur de haute voltige comme on en a déjà rencontré dans les faits divers. Il deviendra par la suite une star, "un people". Même si j'ai trouvé l’ensemble bien écrit au final le livre était un peu fade, ni bon, ni mauvais.
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