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Critiques de Christian Kiefer (79)
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Les animaux

Poète et écrivain, Christian Kiefer enseigne à Sacramento, en Californie. Et je n’ai rien trouvé d’autre concernant l’écrivain, si ce n’est que son premier roman n’a pas encore été traduit chez nous, tandis que le second, Les Animaux, est paru depuis peu.

Au fin fond de l'Idaho, au cœur d'une nature sauvage, le refuge de Bill Reed recueille les animaux blessés. Ce dernier y vit parmi les rapaces, les loups, les pumas et même un ours. Bill est un homme à l'existence paisible, qui va bientôt épouser une vétérinaire de la région. Mais le retour inattendu de Rick, son ami d'enfance fraîchement libéré de douze ans de prison, va sacrément chambouler ses projets : fini le calme et la sérénité…

S’il vous plaît, ne partez pas déjà ! Oui, le roman est bâti sur un thème largement éculé et oui, parfois j’en ai été agacé voyant bien comment tout cela allait s’agencer. Mais ou final, pourtant, nous avons-là un roman globalement réussi et un écrivain dont j’attendrai la suite avec un intérêt curieux.

Je ne m’étends donc pas trop sur le thème, car mis à plat il est trop connu : deux amis d’enfance, deux frères pour ainsi dire (« L’idée dont ils discutaient souvent tous les deux, comme quoi il fallait veiller sur la famille. Une sorte de credo, un principe qui les aurait guidés dans la vie. »), ont connu un passé difficile et pas très honorable, dettes de jeu, bastons musclées, cambriolage, prison… je vous laisse découvrir à qui attribuer ces faits d’arme, entre Bill et Rick. Aujourd’hui, Bill s’est refait une vie simple mais respectable et quand Rick déboule à l’improviste pour lui réclamer des comptes, c’est tout l’univers de Bill qui s’écroule. L’intrigue du roman consistant à nous en dévoiler le règlement.

Si l’écrivain s’en tire bien, c’est qu’il a plusieurs atouts en main : la construction du roman est bien foutue, le passé revient par bribes dans le présent, éclairant lentement les relations entre Bill et Franck, révélant par petites touches les faits. Cette distillation mesurée affecte notre regard sur Bill, le gentil garçon d’aujourd’hui s’avère moins innocent maintenant que le lecteur en sait plus sur lui et l’on en vient même à craindre d’en savoir trop sur ce garçon si sympathique. Les notions de « le bon » et « le méchant » perdent de leur évidence.

Autre point fort de Christian Kiefer, son écriture qui passe de l’honorable au lyrique selon les circonstances. Les plus belles envolées ayant lieu quand il nous parle des animaux du refuge, et c’est aussi ce qui hausse le livre à un bon niveau, ces scènes de toute beauté sont les joyaux véritables du livre.

Donc, oui, c’est un bon roman.

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Les animaux

J'ai été un peu "soulagée" de voir que quelques critiques précédentes de ce livre sur Babelio rejoignent mon impression mitigée. Etant donné les critiques dithyrambiques que j'avais lues avant de me lancer dans le livre, j'en étais venue à me demander si ce n'était pas moi qui était complètement passée à côté de quelque-chose (ce qui est ceci dit une hypothèse tout à fait plausible).



Les thèmes sont intéressants: peut-on racheter un passé criminel en faisant le bien autour de soi? Peut-on réellement recommencer à zéro sans d'abord se confronter et réparer les erreurs de son passé? Que faire des amitiés toxiques qui nous empêchent d'aller de l'avant? J'ai aussi été sensible au souffle qui anime l'écriture dès qu'il s'agit de décrire les grands espaces de l'Idaho, la nature grandiose et ses habitants à plumes et à fourrure. La question du rapport de Bill aux animaux est aussi intéressante: est-ce finalement une bonne chose de recueillir des animaux blessés ou estropiés qui n'auraient aucune chance de survivre dans la nature, si c'est pour qu'ils passent le reste de leurs jours enfermés dans un enclos? La démarche de Bill est-elle aussi désintéressée qu'elle en a l'air?



Pourtant, pour une raison qui m'échappe, ça n'a pas pris. Comme d'autres lecteurs l'ont relevé, peut-être est-ce du en partie à la narration un peu confuse (passages de 1984 à 1996, changements de pronoms, dialogues non indiqués) mais je pense que ça n'explique pas tout. Je me suis sentie observateur passif et tenue à distance. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages (à part le grizzli Majer), je n'ai pas vibré et n'ai pas retenu mon souffle au coeur de l'intrigue. J'ai trouvé que le récit a quelques longueurs et la fin m'a laissée un peu perplexe. Je l'ai trouvée inattendue certes mais un peu abrupte et laissant un goût d'inachevé. La plume m'a semblée à la fois très belle par moments et très hermétique à d'autres.



Un roman avec de belles pistes et de beaux passages donc, mais avec un je-ne-sais-quoi d'inabouti selon moi.
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Les animaux

Tout au long de ce récit le lecteur navigue entre passé et présent. Il côtoie Bill, un homme sympathique, qui se consacre au sauvetage d'animaux sauvages blessés, amoureux d'une vétérinaire, compagnon attentif du petit garçon de cette dernière. Et puis il y a Nath, qui n'est autre que Bill, surgissant d'un passé qu'il veut laissé dernière lui car cet être là était, lâche, méprisable et un ami peu fiable. Et enfin il y a Rick, le meilleur ami, le presque frère, celui qui a toujours été là pour Nath et qui revient aprés une douzaine d'années lui demander des comptes.



C'est donc une histoire d'amitié bafouée, et de rédemption et Christian Kiefer nous brosse avec un immense talent la lente dérive dramatique de deux mondes qui ne peuvent faire autrement que de se rejoindre et dont l'issue terrible ne laissera personne indemne.

Le tout au milieu d'un début d'hiver glacial au cœur des forets de l'Idaho et des paysages désertiques de battle Montain et Reno dans le nevada.



C'est aussi un regard qui interroge sur ces refuges pour animaux sauvages qui suite à un handicap sont maintenus en captivité. La bonté de certains humains à vouloir les sauver ne contrarie-t-elle pas la nature elle même qui est certes dure et sans pitié pour le faible, mais dans l'ordre des choses.

Le lecteur est plongé dans un nature writing sombre, à la beauté glaciale, où les hommes sont loin d'avoir l'avantage. C'est grandiose et déroutant à la fois.



J'apprécie de plus en plus ce genre de lecture, et j'avoue que là j'ai été bluffé par ce premier roman tellement il est abouti, puissant, immense.

J'ai aimé Bill et détesté Nath, et j'aurais tellement aimé que Rick ne soit pas autant malmené. Le balancement placide de Majer, le grizzli m'accompagne encore, ainsi que le regard de Zeke, le loup et tous les autres animaux, si présents et lointains à la fois. La nature n'est pas cruelle, elle est tout simplement. L'homme lui est bien plus destructeur envers ses semblables. Christian Kiefer nous le démontre parfaitement.



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Fantômes

(...) Fantômes est un grand roman sur la mémoire historique et familiale, l’un de ceux qui me hanteront encore longtemps.



Dans ce roman relativement court mais d’une intensité et densité remarquables, Christian Kiefer tisse un drame familial déchirant en s’inspirant d’une période méconnue de l’histoire américaine, à savoir l’internement dans des camps de dizaines de milliers de Nippo-Américains au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor.



Lorsqu’en 1945 le jeune soldat américain d’origine japonaise Ray Takahashi rentre enfin chez lui dans le nord de la Californie, personne n’est là pour l’accueillir. Après avoir été expulsés de leur maison et enfermés au camp de Tule Lake, ses parents et ses deux soeurs ont en effet refait leur vie dans la baie de San Francisco; quant aux Wilson, les anciens voisins et amis proches de la famille Takahashi, ils refusent catégoriquement de lui parler. Peu après, Ray disparaît sans laisser de traces.



En 1969, John Frazier rentre lui aussi du front. Traumatisé par le Vietnam, il tente de se reconstruire à travers l’écriture. Suite à une rencontre fortuite avec une parente éloignée, il se retrouve involontairement et inextricablement lié au destin de Ray Takahashi.

(...)

En alternant constamment et de façon non linéaire trois périodes temporelles selon le point de vue et le vécu de John, Christian Kiefer nous dévoile progressivement l’histoire de deux familles voisines autrefois amies que l’Histoire a tragiquement et durablement séparées. Au gré des recherches de John sur Ray Takahashi et grâce à une habile superposition narrative entre passé et présent, nous découvrons petit à petit l’ampleur des non-dits, des mensonges et de la trahison, immense.



Les fantômes sont nombreux dans ce roman et revêtent différentes formes selon les personnages et leur vécu. Tous sont hantés par le passé et ont vu leur vie se briser, que ce soit par la guerre, la peur et le rejet de l’autre, l’absence, la perte et le deuil, les secrets et la trahison. Par la culpabilité enfin.



Fantômes est un roman d’une très grande force, brillamment construit et écrit. Un roman bouleversant qui marque durablement.


Lien : https://livrescapades.com
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Fantômes

Hiroshima, le lieu où s’est amorcé le désastre est le point d’ancrage du roman de Christian Kiefer. Cet événement fut la cause de l’ostracisme de la population japonaise installée depuis des décennies à Placer County, petite ville de Virginie et sûrement le départ de conflits répétés entre les Etats-Unis et l’Asie, et notamment l’engagement du narrateur, John Frazier, au Vietnam.



Le récit commence par le retour de Ray Takahashi à Placer County. Il vient de passer plusieurs années en Europe dans les forces alliées pendant la seconde guerre mondiale. En frappant à la porte des Wilson, les amis de ses parents, il se fait rejeter et maltraiter.



Ce premier chapitre est raconté par John, un écrivain en herbe et fut publié en tant que nouvelle dans l’Esquire en 1969. Après son retour du Vietnam, hanté par les horreurs de la guerre qu’il tente d’enfouir sous l’alcool et la drogue, cette histoire refait surface quand sa tante, Evelyn Wilson apparaît à la station-service où il a trouvé un emploi. Evelyn lui demande de l’accompagner à San José chez Kim Takahashi, la mère de Ray qu’elle n’a pas vue depuis vingt-sept ans.



Toute l’histoire de Ray, de ses parents venus du Japon, de leur amitié avec les Wilson, de la déportation des familles japonaises au comp de Tule Lake va alors se dévoiler au fil des rencontres de John avec les fantômes du passé. Tant ceux de Placer County que de la guerre du Vietnam.



Supporter ce que l’on ne peut maîtriser



Dans cette devise, appelée » gaman » au Japon et évoquée par Kim Takahashi, John se reconnaît. Tout comme elle, forcée à quitter le Japon pour un mariage arrangé, à s’accommoder de la misère du camp, John et son ami Chiggers n’ont-ils pas eux aussi souffert avec patience dans l’enfer vietnamien.



Les drames couvent sous ce récit. Les cauchemars hantent les anciens soldats mais aussi les habitants de Placer County, victimes collatérales des combats entre deux peuples .



C’est sous une très belle narration tout en rondeur et fluidité que Christian Kiefer aborde cet aspect peu connu de l’histoire des immigrés japonais parqués dans des camps suite à l’attaque d’Hiroshima. La peur des américains a supplanté l’amitié entre familles voisines et la reconnaissance de l’engagement des jeunes japonais pendant la seconde guerre mondiale. Mais l’auteur donne aussi davantage d’envergure à son sujet en installant une intrigue romanesque avec un drame familial poignant et en élargissant aux conséquences psychologiques de toute guerre sur les soldats comme John ou Chiggers.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Fantômes

Je crois être passée à côté de ce roman .

Il y a plusieurs histoires qui se télescopent, une forme de puzzle.

Après PearlHarbor en 1942 les nippons-américains ont été deportes dans des camps. Le sujet est rapidement évoqué.( heureusement il y a le livre de Julia Otsuka qui traite ce pan de l’histoire américaine)

Ensuite il y a le thème de l’amitié entre les deux familles mais à condition que chacun reste à sa place les blancs dans la demeure et les japonais dans une cabane et travaillant comme ouvrier agricole. Les enfants des deux familles, tous de nationalité américaine, vont grandir ensemble, l.enfance puis l.adolescence.

Puis viendra le thème du secret familial ,du racisme,de la guerre du Vietnam et de la difficulté d.écrire après le traumatisme de la guerre.

Beaucoup de thèmes abordés de manière partielle.

Ce qui m’a le plus intéressé , outre le personnage de Ray, ce sont les femmes Evelyn ,Mme Wilson qui est au cœur du secret et qui n’a aucun remord 27 ans après , qui a un cœur de pierre et qui construit le malheur autour d’elle et a contrario Kimo la japonaise est pleine d’humanité acceptant le « gaman » qu’elle définit comme «  souffrir avec patience » «  supporter ce qu’on ne peut maîtriser « 





Je garde en mémoire le livre " certaines n'avaient jamais vu la mer " de Julie Otsuka invitée au festival America en 2006



Un très très grand merci à @editionsalbinmichel

Et à @leatouchbook

Pour ce partenariat @terres_amerique et le #picaboriverbookclub
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Fantômes

C'est l'histoire de "fantômes" : on peut devenir fantôme de différentes façons : parce qu'on est un secret familial et que le silence de notre existence finit par nous effacer, parce qu'on subit un tel traumatisme qu'on devient l'ombre de soi-même ou tout simplement parce qu'un contexte de guerre est tel qu'il modifie une société entière et de chacun il ne reste que des traces ...



C'est l' histoire de la Guerre, que ce soit la seconde guerre mondiale ou la guerre du Vietnam, qui touche tout autant les soldats revenant transformés, traumatisés que les civils, de la Guerre qui exacerbe le racisme .



C'est l'histoire des familles Takahashi et Wilson, l'une nippo-americaine, l'autre américaine unient dans les vergers californiens, une amitié entre deux hommes qui explosent après pearl harbor : les Takahashi vont être expulsés et enfermés à Tule Lake avec les autres "japs" des environs ...



Une très belle lecture, avec des pages troublantes émouvantes, glaçantes sur le Vietnam, une histoire familiale prenante, pleine de tensions, de secrets, de drames. Mais finalement un ouvrage qui ne fait qu'évoquer brievement les camps d'emprisonnement des japonais. Je crois que j'aurais bien vu un livre plus long ...



Ce roman en a appelé un autre : je relis " certaines n'avaient jamais vu la mer " de Julie Otsuka ...



Un très très grand merci à @editionsalbinmichel

Et à @leatouchbook

Pour ce partenariat @terres_amerique et le #picaboriverbookclub
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Fantômes



Un grand merci au #PicaboRiverBookClub et aux Éditions Albin Michel - Terres d’Amérique qui m’ont permis de découvrir ce petit bonbon !



Premier coup de cœur de cette année, j’ai été bouleversée par la lecture de ce roman.



Je vais essayer de faire un topo qui n’en diras pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de ce roman que vous devez ABSOLUMENT lire.



La famille Wilson loge sur ses terres la famille Takahashi, japonais s’étant installés en Amérique. Les pères de ces 2 familles ont réussi à créer des liens d’amitié mais les mères sont plutôt distantes l’une de l’autre. Jimmy et Helen (enfants des Wilson) grandissent avec Ray (fils aîné des Takahashi) et leur amitié se transformera même en amour entre Helen et Ray à l’adolescence.

En 1942, après Pearl Harbor, les Nippo-Americains présumés être un danger pour le pays sont isolés dans des camps d’internement où ils vivent dans la plus grande précarité et privés de leur liberté.

Les Takahashi sont déportés également à Tule Lake et leurs amis Wilson leur promettent de garder leur logement et d’essayer de faire le nécessaire pour qu’ils reviennent rapidement.

Mais leur internement se prolonge et les liens avec les Wilson se trouvent rompus du jour au lendemain.

Ray et Jimmy s’engagent dans l’armée chacun de leur côté. Le premier mobilisé en Europe et l’autre dans le Pacifique.

En 1945, Ray rentre de la guerre et se rend sur les terres des Wilson et il disparaîtra soudainement sans aucune explication.



En 1969, John Frazier, rentre du Vietnam chargé d’un lourd traumatisme lié aux horreurs de la guerre. Neveu de Mrs Wilson, il prend connaissance de la disparition de Ray Takahashi vingt-sept ans plus tôt et souhaite savoir ce qui c’est vraiment passé en 1945.



Ce roman parle d’amour, de mort, de trahisons de secrets, d’addictions, de liens familiaux, d’amitié, de ségrégation, de traumatismes, de guerre, d’Histoire.



Kiefer présente un fait d’Histoire dont je n’avais pas connaissance et dépeint ainsi l’état d’un pays qui par peur injustifiée d’autrui pouvait aller jusqu’à interner des être humains qui eux s’engageaient dans l’armée et faisaient preuve de loyauté envers leur patrie.

L’écriture est riche et très documentée. L’auteur distille habillement des éléments cruciaux de l’intrigue qu’il détaille bien plus tard afin d’attiser la curiosité du lecteur et de créer une délicieuse dépendance qui vous empêche de fermer ce livre. Les personnages sont incroyablement réalistes : j’en ai sincèrement aimé certains et réellement détesté d’autres.



« Fantômes » est un OVNI par son genre, il est indéfinissable, du moins je n’ai pas réussi à lui coller une étiquette. C’est un roman simplement humain.

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Les animaux

Au fin fond de l’Idaho, Bill Reed s’occupe d’un refuge pour animaux sauvages blessés : un loup, des ratons laveurs, une chouette, etc… Et surtout un ours, Majer, qui est presque aveugle et avec qui Bill discute régulièrement. Il représente un véritable point d’ancrage pour Bill car il le connaît depuis son enfance. Adulte, il est venu travailler dans ce refuge qui appartenait à son oncle et dont il est devenu propriétaire à la mort de celui-ci. Il s’est bien établi dans la région et va bientôt épouser une vétérinaire, mère d’un jeune garçon. Mais un coup de téléphone va bouleverser ses plans. Au bout du fil se trouve Rick, un ami d’enfance de Bill. Il sort de prison et semble avoir des comptes à régler…



Le récit de Christian Kiefer oscille entre deux époques : 1984 et 1996, douze années qui ont totalement changé la vie des deux amis. Ils viennent tous les deux d’un milieu pauvre, ils ont grandi dans des mobile-homes dans le Nevada. Bill voit sa vie basculer très vite avec la mort de son père puis celle de son frère. Lui et Rick se laissent alors aller à la petite délinquance, des petits cambriolages. Les deux jeunes garçons ne prennent pas la bonne voie dans la vie. Et ce sera Rick qui en paiera les conséquences. Les retrouvailles entre eux seront marquées par l’amertume et la rancœur. Le personnage de Bill est vraiment très intéressant dans ce duo central. Il nous apparaît sous un excellent jour, il sauve des animaux et semble avoir une vie stable. Au fur et à mesure, il se montrera sous un jour plus sombre et beaucoup plus ambigu. C’est son ambivalence qui fait tout le sel de cette histoire.



Le cadre où se déroule le roman est également un point fort. Ce refuge pour animaux estropiés créé une ambiance particulière. Les descriptions des lieux sont très cinématographiques, on visualise parfaitement le site. La fin du roman est marqué par une tempête de neige sur le refuge ce qui renforce l’étrangeté du lieu. Elle donne un petit côté fin du monde qui est particulièrement réussi. Un bon polar est un polar dont l’ambiance est marquante et singulière, c’est bien le cas ici avec le roman de Christian Kiefer.



« Les animaux » est un polar à la construction maîtrisée, au personnage principal ambivalent et à l’atmosphère étrange. Un polar réussi en somme.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Les animaux



Au cœur d'une forêt épaisse perdue en pleine nature dans l'Idhalo vit Bill qui recueille des animaux blessés de toutes sortes dans son refuge , des loups , des rapaces ,des pumas et même un grizzly . .A ses côtés , une vétérinaire , Grâce , qu'il compte épouser. Leur vie est paisible au milieu de cette nature sauvage et on ressent toute la passion de Bill et son investissement sans limite pour ses animaux avec lesquels il a des relations particulières . J'ai adoré cette partie , ou la nature est si proche que l'on sent presque les odeurs et on entend les cris des animaux .

Deuxième partie , tout bascule .Rick , surgit du passé de Bill et le roman prend une autre direction .Que cache Bill ? Que lui veut Rick .?

Des secrets vont ils être révéler ? Toujours dans un très beau décor , avec des retours dans le passé . J'ai juste été gėnė par les chapitres où l'auteur utilise la deuxième personne du singulier , revient en arrière , ensuite la troisième personne du singulier .du coup je m'y perdais un peu .Et aussi la fin , pas vraiment compris .... trop vague .

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Fantômes

1945. Après la guerre, Ray Takahashi revient à Newcastle, la ville où il a grandi. Il découvre assez brutalement à quel point ce n'est plus chez lui, car l'Amérique a été odieuse avec ses citoyens d'origine japonaise, jusqu'à les interner dans des camps. Il s'en va, blessé. Personne ne le reverra.



Ce roman raconte la tragédie des japonais qui avaient fait le choix de s'installer aux États-Unis. Ce pays qu'ils avaient choisi devint pour eux une terre de douleur et de honte, traités comme des ennemis, puis effacés des mémoires de ceux dont ils avaient été les voisins et peut-être les amis.

C'est plus précisément le drame des Takahashi et des Wilson qui nous est narré, des vies et des amitiés détruites par des dirigeants imbéciles, sectaires et étroits d'esprit parce qu'effrayés par tous les japonais, quels qu'ils soient.



Il y a de la beauté malgré tout dans ce récit, des amitiés sincères et immédiates, et sans doute des remords, racontés par une écriture magnifique. Cette écriture qui nous fait si bien ressentir toute la beauté des sentiments, de la vie, et sa lourdeur parfois aussi.



Que c'est difficile de parler d'un tel roman ! Il contient des émotions d'une telle densité que je me suis demandé si j'allais pleurer ou hurler de rage. Rage face à la bêtise, lorsque le qu'en-dira-t-on prend le pas sur le respect, la dignité, la vie, les élans du coeur, pour ne laisser qu'un trou béant.

Un roman où chaque mot est le bon, à la bonne place pour exprimer la profondeur des sentiments et de la douleur, pour nous permettre d'étreindre des concepts impalpables tels que le temps qui passe et à jamais perdu, l'injustice, la peur, la souffrance et les faire notre.



Cette histoire nous immerge aussi dans l'horreur de la guerre, dans ce qu'elle a d'absurde et d'injuste, à travers la mort de tous ces jeunes, sacrifiés, au nom de quoi ?.. Par le récit de John Frazier, originaire de Newcastle, revenu du Vietnam en 1969 avec ses démons intérieurs, - qui s'intéresse au destin de Ray Takahashi -, et dont les silences et le refus d'y retourner même en pensées sont bien plus forts que des descriptions détaillées. Par contre, les représentations minutieuses des carnages dans la jungle vietnamienne m'ont donné l'impression d'appartenir à une espèce furieuse et dénaturée.



Au fil des pages on va découvrir le terrible secret d'Evelyn Wilson…

Humiliation, trahison, honte, chagrin, désespoir, peur, c'est tout cela qui nous est raconté ici, mais aussi dignité, amour et fidélité. Hélas, l'ampleur de la connerie humaine nous saute à la figure tout au long de ce récit.



Ce roman est une énorme claque, et dans ce cas j'adore les claques ! Il m'a fait traverser dix mille émotions, bonnes ou mauvaises, et m'a permis de découvrir un auteur extrêmement talentueux dont la prose est sublimement poétique.
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Fantômes

J'attendais beaucoup mieux du troisième roman "Fantômes" de Christian Kiefer, une des voix les plus prometteuse de la littérature américaine. Le résumé est alléchant mais je reste déçue par cette triste histoire inspirée de la déportation de 120000 natifs ou descendants japonais vivant aux Etats-Unis, notamment vers le camp de Tule Lake après Pearl Harbor, dès décembre 1941. Du jour au lendemain, vos voisins voire même vos amis vont vous tourner le dos et vous déposséder, se fichant éperdument de la vie que vous allez mener dans un camp de concentration sur leur propre sol pendant que leurs enfants se battent pour libérer ceux de l'Europe. L'histoire se déroule dans la campagne californienne près de Sacramento où nombre de natifs japonais travaillent pour le compte de blancs américains dans un fort esprit de ségrégation. Jusqu'à l'arrivée du FBI qui va bouleverser ces vies à jamais. L'auteur est le narrateur de cette histoire, petit-fils d'un des personnages clé de cette histoire.
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Fantômes

Au mois d’août 1945, Ray Takahaski revient chez lui, à Placer County, après s’être engagé dans l’armée américaine. Mais ce n’est pas en héros qu’il est accueilli, personne ne veut de lui. Ses parents ne vivent même plus là. Après avoir été expulsés et envoyés dans le camps de Tule Lake, ils ont décidé de déménagé à Oakland. Ray ne semble pas y croire et cherche des explications. Il veut revoir les lieux où il a toujours vécu, les amis qu’il a côtoyés plus jeune. Après ce retour à Placer County, Ray Takahashi disparaît sans laisser de traces.



J’avais découvert le sort réservé aux nippo-américains durant la 2nd guerre mondiale grâce au magnifique livre de Julie Otsuka « Certaines n’avaient jamais vu la mer » et grâce aux photos de Dorothea Lange dans les camps d’internement. C’est cet épisode méconnu de l’Histoire américaine que Christian Kiefer choisit de placer au cœur de son roman. Lui-même a grandi à Placer County et y vit actuellement, ce qui lui a permis de recueillir de nombreux témoignages de familles nippo-américaines.



Ce qui fait la force du roman, c’est que Christian Kiefer place en parallèle de l’histoire de Ray Takahashi, celle du narrateur, John Frazier. Ce dernier rentre du Vietnam, il est perdu, se drogue. Pour tenter d’aller mieux, il vient habiter à Placer County chez sa grand-mère et c’est là qu’il entend parler de la disparition de Ray. Comme dans « Les animaux », Christian Kiefer oscille entre les deux temporalités et il maîtrise parfaitement ce type de narration. Deux guerres, deux épisodes peu glorieux de l’Histoire des États-Unis, deux jeunes hommes qui ont vu leurs vies basculer et qui sont hantés par ce qu’ils ont fait et les fantômes de ceux tombés au front. John Frazier reconstitue le drame familial des Takahashi, pour oublier sa propre souffrance, à la manière d’une enquête, jusqu’à la découverte de ce qu’il est advenu de Ray.



Après avoir beaucoup apprécié « Les animaux », « Fantômes » confirme l’intérêt que je porte au travail de Christian Kiefer. L’écrivain fait habilement naviguer sa narration entre deux époques pour tisser son drame familial poignant. Une réussite.




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Fantômes

Voici une confirmation totale de l'immense talent de conteur de Christian Kiefer. Il a su ici nous offrir une nouvelle intrigue d'une grande profondeur émotionnelle. La très grande qualité de ce livre repose sur la mise en avant d'un morceau d'Histoire qui n'a jamais été réellement abordé. Au travers de ce roman, l'auteur donne une voix à ceux qu'on a oublié, il permet de lever le voile sur une partie de l'Histoire que certains auraient aimé oublier.



En 1945, Ray Takahaski revient de la guerre, ses parents ont dû vivre dans un camp, ils ont dû partir, quitter leurs repères. Ray n'a plus de terre, sa petite-amie ne lui parle plus. Il reste, il persiste et puis...il disparaît. Plusieurs années plus tard, le narrateur (John Frazier) revient du Vietnam et apprend l'histoire de Ray, découvre son lien étroit avec sa propre famille et il décide d'enquêter, de comprendre ce qui a pu se passer.



J'ai été très émue par cette histoire qui remonte le temps, qui nous explique l'histoire des parents de Ray, l'histoire de deux familles dont les destins vont se mêler pour le meilleur et surtout le pire. C'est l'histoire d'une forme de rédemption, c'est surtout l'histoire de secrets familiaux, de secrets qui vont ronger les personnages et qui doivent être révélés.



Les fantômes du passé hantent les lieux et les êtres jusqu'au dénouement final qui nous offre une dernière révélation déchirante. J'ai aimé la finesse psychologique de ce livre qui met en avant des portraits intimes de chaque protagoniste, qui n'hésite pas à mettre en lumière leurs failles et même leur cruauté. Le lecteur ne peut sortir indemne d'un tel livre où la violence, les mensonges et les trahisons forment une alliance écrasante.



En définitive, j'ai adoré ce roman pour sa narration très immersive et personnelle, pour ces différents destins brisés et surtout pour la mise en avant nécessaire du destin réservé aux Américains d'origine japonaise qui ont subi le racisme et l'exclusion de façon atroce. C'est un roman très important, un roman percutant.
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Les animaux

Les animaux, ce sont peut-être ceux que Bill garde dans son refuge, en plein cœur de l'Idaho. Ou alors ce sont tout simplement les hommes de ce récit, dans ce qu'ils ont de plus impulsif et terrible. Peut être un peu des deux. Ce qui est sûr, c'est que Les Animaux de Christian Kiefer, c'est avant tout une histoire très sombre dans laquelle s'opposent passé et présent, erreurs de jeunesse et tentative de rédemption. On y parle d'amitié, d'amour et d'espoir.



Deux hommes qui partagent les mêmes secrets vont s'affronter sur une toile de fond plus rude que leurs actes passés. Digne d'un western rural brutal, la tension monte jusqu'au paroxysme dans la seconde moitié du livre et je dois avouer que j'ai adoré cette dernière partie.



La forêt et ceux qui la peuplent tiennent le premier rôle au cœur de ce thriller oppressant qui se situe presque à la limite de la réalité dans certaines scènes. La végétation envahissante, le climat abrupt et la rudesse des lieux offrent un écrin unique à un récit haletant peuplé de personnages forts.



Ici, pas de manichéisme facile. Les hommes sont ce qu'ils sont, ils ont leurs défauts, leurs faiblesses, leurs laideur. Leur absence de moralité fait écho à la dureté de leur vécu. Et ça fait du bien ! Le langage est fort, les dialogues concis, efficaces, à peine mis en valeur par une absence volontaire de ponctuation classique, ce qui peut déstabiliser mais que j'ai trouvé, pour ma part, immersif.



J'ai vraiment adoré le rapport à la nature qu'entretient Bill à travers son amour des bêtes estropiées qu'il recueille. Tout en levant peu à peu le voile sur sa jeunesse, l'auteur questionne les lecteurs sur l'aspect animal du livre et le métier de Bill, présenté comme une sorte de tentative de rédemption à double tranchant.



Une première découverte marquante qui ne pouvait que me plaire d'un auteur américain très talentueux. Son style est juste. À la froide efficacité du thriller sur les passages les plus durs se mêlent quelque fois de grands moments de lyrisme à couper le souffle, notamment quand Christian Kiefer évoque la nature et la faune qui le fascinent. Les descriptions m'ont embarquée. En dépit d'une fin un peu déstabilisante, c'est une excellente lecture.



Un conseil : évitez le résumé qui en dit beaucoup trop.
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Fantômes

Christian Kiefer évoque avec force le sort méconnu des Nippo-Américains après Pearl Harbor.
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Fantômes

A la fin de la seconde guerre mondiale, le jeune soldat américain d’origine japonaise, Ray Takahashi, revient sur les lieux de son enfance, bien qu’il sache pertinemment que sa famille en a été chassée au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, pour être internée dans un camp. Pourquoi Ray, plutôt que d’aller rejoindre sa famille installée à Oakland, s’est-il rendu sur la propriété des Wilson, et surtout, qu’est-il advenu de lui par la suite ?

Ces questions, John Frazier, narrateur/écrivain de cette histoire, va s’efforcer d’y répondre. Comme Ray, John est un vétéran, mais d’une autre guerre : celle du Vietnam, qui hante ses nuits. A son retour du Vietnam, John se rend chez sa grand-mère, la seule personne qui lui soit suffisamment proche pour l’aider à surmonter ses traumatismes. La rencontre avec une parente, Evelyn Wilson, révèle à ses yeux des secrets concernant Ray Takahashi, et détermine son envie de connaitre toute l’histoire du jeune homme…

J’avais beaucoup aimé Les Animaux, et attendais avec une impatience grandissante le nouveau roman de Christian Kiefer. Mes attentes ont été plus que comblées : Fantômes est un roman absolument magnifique. Au-delà de la page d’histoire Américaine, les histoires personnelles sont très intéressantes et pertinentes, les contours des personnages extrêmement bien dessinés, et si l’on ressent a minima de l’agacement vis-à-vis du comportement de certains d’entre eux, l’auteur se garde bien de porter un quelconque jugement. Les fantômes qui hantent les lieux et le narrateur vont me hanter longtemps.

Car les fantômes sont nombreux dans le roman : ceux des protagonistes d’un passé que cherche à élucider le narrateur ; les ombres des soldats et des civils morts au Vietnam ; mais les Phantoms, ce sont également les bombardiers américains qui larguaient du napalm sur les civils au Vietnam, avions que John Frazier était chargé d’appeler en renfort. Le narrateur en ressent une immense culpabilité, dûe également au soulagement qu’il pouvait éprouver en voyant arriver ces Phantoms qui prenaient la vie de civils innocents pour épargner la sienne. John Frazier porte aussi en lui la culpabilité de ce que les Wilson (sa famille éloignée), ont fait subir aux Takahashi. Il tente de trouver dans l’écriture et dans la recherche de la vérité une sorte d’apaisement ; il semble redonner aux ombres des disparus une vie de papier.

Après l’attaque de Pearl Harbor la population d’origine Japonaise semble cristalliser toutes les peurs de la population américaine rurale ici décrite, conduisant à la rupture de liens pourtant très forts entre communautés, et à la passivité des blancs lors de la déportation de leurs voisins et amis nippo-américains. Christian Kiefer raconte avec beaucoup de justesse les sentiments communautaristes, dont l’Amérique peine à se défaire, encore aujourd’hui.

L’écriture est absolument splendide et restituée dans toute sa beauté par Marina Boraso. Le ton est empreint d’empathie et de nostalgie ; la narration saute habilement d’une époque à l’autre, conjuguant ainsi une sorte d’universalité des souffrances.

C’est pour moi un très grand coup de cœur ; je ressors bouleversée et enchantée par cette lecture.

Je remercie Léa Guignery du Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce nouveau bijou en Terres d’Amérique, qui jamais ne m’ont déçue !

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Fantômes

« Fantômes », c’est l’histoire d’un déchirement. En 1942, au lendemain de Pearl-Harbor, les Etats-Unis décident de déporter et d’interner les Nippo-Américains, les arrachant à leurs maisons, leurs travails, leurs amis. Mais c’est surtout une histoire de trahisons qui se font jour petit à petit, et dont les conséquences sont abyssales pour deux familles. Un grand récit, absolument bouleversant, sous fond d’un pays lui-même fracturé par ses contradictions.
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Les animaux

Je n'ai pas été séduite par ce roman, contrairement à une grande majorité des lecteurs…

C'est un roman très sombre presque glauque.

Le gros souci que j'ai rencontré c'est que, plus le roman avançait, plus j'ai été déçue par Bill Reed, le personnage principal ; plus j'ai compris la colère et la rage de Rick, notre « méchant de l'histoire », pas à l'excuser de son comportement mais à franchement le comprendre…

Bref, Bill Reed s'occupe d'un petit refuge pour animaux sauvages blessés dans l'Idaho. Il a fait un trait sur son passé, passé pas très glorieux, fait de petite délinquance, de pari, de jeux d'argent, de consommation de drogues, etc.

Aujourd'hui, il vit une vie paisible où son plus gros problème est le service de l'Etat qui a déclaré son petit refuge illégal et souhaite le fermer. Jusqu'au jour où son ami d'enfance, Rick, juste sorti de prison, réapparait…

L'auteur nous raconte cette histoire tour à tour dans les années 80 où l'on suit la jeunesse de Nat (Bill) et Rick, et, dans les années 90, où l'on retrouve nos personnages principaux.

Tout amène peu à peu à une confrontation finale entre Bill et Rick où on se dit que forcément ca ne peut que mal finir…

J'ai trouvé l'écriture lourde, les dialogues ne sont pas énoncés (qui parle, pas de trait au début de chaque dialogue, pas de guillemet) ca ajoute une difficulté parfois à la lecture pour se situer.

L'histoire m'a réellement mise mal à l'aise. Pourtant, je n'ai pas pu lâcher le livre, un vrai « page turner » pour moi. Mais, j'en ressors avec une impression désagréable de... dégout ...
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Les animaux

Je viens de découvrir un auteur rare... son roman m'a profondément touchée. Peu de textes m'ont procuré cette sensation... L'écriture de Christian Kieffer est très belle et accomplit ce miracle rarement atteint en littérature et qui est de nous faire ressentir cette connexion très forte entre un être humain et la nature, entre un être humain et un animal... Je suis assez triste d'avoir terminé ce livre hier soir et surtout dépitée de m'apercevoir qu'à ce jour, Les animaux reste le seul roman disponible traduit en français.
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