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Critiques de Christine Adamo (118)
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Le jour où je serai orphelin

On est dans la tête de Tom, pas Vieux TOM, celui qui « avec sa flûte, sans parler, il réussit à donner en même temps de la gaieté et de la tristesse aux gens. En plus de faire comprendre à Granma qu'il est amoureux d'elle, de son whisky et de ses cheveux bleus à cause de l'eau qu'elle les lave avec. »



Non dans celle de Tom, le jeune. Tom est un enfant apparemment comme beaucoup d'autres. Ses parents ont divorcé et il vit avec sa mère ce qui ne lui plait pas du tout. Vue la description qu'il en fait, certes peut-être partiale, on peut le comprendre. Il est plus intelligent que la moyenne, ce qui ne présente pas que des avantages, il est aussi le plus petit.

« Il y a que quand je vois mon reflet dans une fenêtre à côté de Mathias ou Théophile, mes copains de ma classe, que je me souviens. Et même si je me redis que j'ai sauté des classes, donc Mathias et Théophile sont forcément plus vieux que moi, c'est énervant. »



Tom écrit pour organiser ses idées « vu que les virgules et les points, ça oblige mes idées à se mettre dans le bon ordre. »

Et des idées, il en a, des idées pour parvenir à son but : aller vivre chez son père. Et pour cela, éliminer ceux qui se dressent contre cet objectif. Et quand je dis éliminer, ce n'est pas une figure de l'esprit, il faut prendre le mot dans son sens le plus … meurtrier.

J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteure de donner la parole à son personnage. Elle réussit ce tour de force de s'exprimer par la voix de cet enfant, sans que jamais cela ne semble artificiel. J'ai adoré les réflexions de Tom qui partagent avec nous ses sentiments sur les personnes qui l'entourent, sur celles qu'il croise à l'école, sur les animaux qu'il préfère à beaucoup d'humains, sur la nature qui lui donnera quelques-unes de ses armes …

Le contraste est étonnant et met même parfois mal à l'aise entre la jeunesse de Tom, son langage qui est celui d'un petit garçon, certes très intelligent, et les actes qu'il commet. Une idée originale développée avec brio, je serais bien restée encore un peu avec Tom.

Un grand merci à l'auteure pour ce partage.

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Le jour où je serai orphelin

Premier écrit de Christine Adamo que je lis, encouragée par les retours que j'ai vus passer (merci Anne-So et Polarette).

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Je suis cependant moins enthousiaste que vous concernant ce roman, même si je dois reconnaître que se glisser dans la tête de Tom en mode monologue tout du long peut relever de l'exploit. Sous cet aspect-là, l'auteure tire son épingle du jeu, puisque tout sonne juste, et qu'on est bien immergé dans l'esprit d'un gamin d'une dizaine d'années.

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Plus petit que les autres mais plus intelligent que la plupart des enfants de son âge, Tom décrit parfaitement son vécu. Élevé par une mère psychorigide qui lui interdit tout, l'enfant ne connaît du monde extérieur que ce que lui en racontent ses copains d'école. de ce fait, privé de distractions aussi bien que d'amour du côté maternel, son développement se révèle plutôt chahotique, et ça se comprend aisément.

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D'ailleurs, de ce côté maternel, tout est détestable, son grand-père hypocondriaque, le chat...

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Heureusement, la vie est idyllique du côté de son père, chez lequel il va un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Celui-ci l'adore, sa grand-mère également, et en plus il a son chien. Ce parallèle parent / grand-parent / animal m'a fait une curieuse impression, comme une sorte de balance.

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Par contre, j'ai trouvé la narration assez froide et n'ai pas réussi à ressentir d'empathie pour le petit Tom, hormis quand il arrive quelque chose à sa petite soeur. Bien sûr, il raconte que sa mère le houspille, lui fait moult remontrances, veut le faire filer droit, mais on ne le partage pas. C'était probablement volontaire, puisque l'enfant couche tout ça sur le papier, mais de ce fait, je n'ai pas pu me projeter.

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La plume est fluide, pas désagréable à lire, si on fait l'impasse sur les traits d'union sur de longs passages, chaque fois que Tom "cite" les propos des autres, et dont je n'ai pas compris l'utilité.

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J'aurais aussi aimé avoir droit à une vraie fin. Or, il n'y en a pas. Il dit qu'il va être orphelin... c'est également le titre du livre, on ne peut pas dire que ça spoile, sauf qu'on n'a aucune idée de ce qui va se passer.

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Et à propos de spoiler, encore une auteure qui prend plaisir à raconter la fin d'un autre livre. Cette fois, c'est le Lion de Kessel qui est en cause.

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En bref, un retour en demi-teinte. Ce n'était ni bon ni mauvais et je reste sur ma faim. Si au moins on avait eu droit à un final, le reste serait mieux passé pour moi.

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Le jour où je serai orphelin

Je remercie chaleureusement Christine Adamo pour l'envoi, en service presse, de son nouveau roman : Le jour où je serai orphelin.

J'ai souhaité le lire car le résumé m'a intrigué :

"Tom. Mon nom c'est Tom. Et je suis pas heureux.

Bon, c’est vrai que c'était pas tout de suite. Quand j'étais plus petit, papa et maman se disputaient pas. J'étais déjà trop intelligent mais ça me gênait pas vraiment. J'avais quand même des copains à l'école et des animaux à la maison.

Mais un jour, il s'est passé une chose terrible et du coup, papa a divorcé de maman.

Et j'ai été obligé de rester à Paris avec maman et les-copines-de-maman et le-père-de-maman et Erasmus-le-chat que je déteste, au lieu de partir avec papa et Bismuth-le-chien dans la forêt.

Et c'est ça qui a fait que je me suis dit qu'il fallait peut-être que je m'entraîne un peu à devenir orphelin… de maman-chérie."

Le jour où je serai orphelin nous fait donc découvrir Tom, un petit garçon surdoué et un peu psychopathe sur les bords.. et c'est peu dire lol

C'est lui le narrateur, l'écriture est donc enfantine.

Ne vous attendez pas à un roman au langage soutenu étant donné que nous sommes dans la tête de Tom.

Au début, l'écriture m'a surprise mais j'ai rapidement plongé dans l'histoire et j'ai lu ce court roman d'une traite.

Tom est un enfant surprenant. Il est surdoué et il a une perception des choses assez.. étonnante.. Il ne voit pas les choses comme vous et moi. Normal me direz vous, après tout c'est un enfant. Certes, mais Tom est un enfant spécial.. très spécial..

Quand ses parents divorcent, de drôles d'idées surgissent dans sa tête..

Et s'il se débarrassait de ce qui le dérange.. Impossible n'est ce pas.. Et pourtant, ce petit garçon a des idées diaboliques..

L'histoire est simple mais l'écriture fait mouche. Comme c'est un enfant qui parle cela apporte une dimension encore plus glaçante à l'ensemble. Certains passages sont dérangeants, mettent mal à l'aise, preuve que l'autrice a réussi son pari de nous captiver de la première à la dernière page.

Le jour où je serai orphelin est un excellent roman, un coup de cœur que je vous recommande sans aucune hésitation.

Ma note : un énorme cinq étoiles.
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Les usurpatrices

Je remercie chaleureusement Christine Adamo pour l'envoi, en service presse, de son roman L'usurpatrice.

11 septembre 2001, World Trade Center.

8h29, tour nord : Tom, devenu trader pour satisfaire à ses obligations de futur père, apprend que l'enfant à venir n'est pas de lui.

8h46, tour sud : un Boeing s'écrase sous l'étage où se trouve Alcina... son épouse.

Banale rencontre de la petite et de la grande histoire ? Ou épisode ignoré d'une vendetta ancestrale ?

Des États-Unis en pleine crise à l'Australie des surfeurs, de la Toscane des Médicis à la Yougoslavie de Tito, un nom revient : celui de Francesca Caccini, musicienne adulée en son temps, oubliée depuis.

Sauf par celle qui en a fait une obsession. Meurtrière.

Les usurpatrices est un thriller surprenant, qui m'a étonné et captivé de la première à la dernière page.

L'autrice nous emmène d'abord le 11 septembre 2001, dans les tours du World Trade Center. Tom, dans la tour nord, apprend que son futur bébé (dont la maman, son épouse, est présente dans la tour sud) ne sera pas le sien ! Peu après, un Boeing s'écrase sur la tour sud.. Et un autre sur la tour nord..

Nous suivons donc le parcours de Tom, son hébétude d'abord face à l'annonce de sa non paternité puis face à l'horreur : l'arrivée de l'avion dans la tour où est Alcina. Mais aussi son parcours du combattant pour sortir de sa tour, elle aussi percutée par un avion.

Certains passages sont très durs car nous suivons Tom en temps réel. Il veut sortir de la tour, veut retrouver sa femme. Il doit affronter deux nouvelles horribles en même temps et essayer de survivre..

J'ai vraiment eu l'impression d'être avec lui dans cette tour. J'ai vu de nombreux reportages sur cette catastrophe et j'ai trouvé ça criant de vérité.

Fran quand à elle apprend la nouvelle alors qu'elle est en Australie et elle veut absolument retrouver sa cousine Alcina, quitte à faire des kilomètres pour y parvenir.

Il est important de rester bien concentrer pendant la lecture car en plus de l'histoire de Tom, de Fran, il y a aussi une correspondance entre 2 amies en 1975, deux sœurs italiennes exilées en Australie, le fantôme de Francesca Caccini..

Il y a des flash back ce qui déranger certains mais comme j'ai l'habitude de lire des ouvrages en contenant ; cela ne m'a pas dérangé une seule seconde.

C'est un roman très riche, un thriller surprenant et très bien ficelé qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page.

L'écriture est très parlante, certains passages sont vraiment forts et j'ai vraiment apprécié ma lecture.

En plus, avec Les usurpatrices, non seulement on ne s'ennuie pas mais en plus, on voyage :)

Si vous avez l'occasion, je vous invite à découvrir ce très bon roman qui mérite quatre étoiles et demie :)
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Les usurpatrices

Merci à SimPlement et à l'auteure , Christine Adamo , de m'avoir permis la lecture de ce bon thriller .

Tom travaille dans la tour Nord du World Trade Center ,alors que sa femme, Alcina est dans la tour en face qui vient juste de se faire percuter par un avion de ligne au moment où il apprend qu'il n'est pas le père de l'enfant qu'attend Alcina .Il va passer des jours à aider les sauveteurs dans l'espoir de retrouver sa femme pour comprendre .Mais il est bien loin d'imaginer la vérité qui se cache derrière cette trahison. Un bon thriller .
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Noir austral

Deux histoires à 70 000 années de distance mais qui ont des points communs, entre autre un secret transgénérationnel qui se perpétue dans la douleur.

L'histoire originelle des premières migrations sur la terre d'Australie, mais aussi celle de milliers d'enfants arrachés à leurs familles.

Un livre écrit par une spécialiste des questions scientifiques dont un précédent titre ( Requiem pour un poisson) m'avait aussi intéressé dont le sujet tournait autour du coelacanthe, poisson méconnu des profondeurs.
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Noir austral

Résumé : 70 000 ans avant Jésus-christ, les aborigènes investissent la terre australe où ils vécurent libres jusqu’au XVIII sème siècle et le débarquement en masse des colons britanniques. Spoliés puis massacrés, les descendants du clan des Jerr-Inga vivront un enfer sur leur propre terre. Liz, jeune fille d’origine Française vivant à Sydney décide de quitter l’Australie pour un petit village français de la Drôme afin d’y rechercher ses origines. Ces deux mondes à priori éloignés vont pourtant se rejoindre lorsque les cadavres s’amoncelleront autour de Liz et de Ralph, son mystérieux compagnon américain.

Mon humble avis : Tout d’abord merci à l’auteur pour l’envoi de ce roman. Je ne connaissais pas Christine Adamo et je suis ravi d’avoir eu l’opportunité de découvrir son oeuvre (j’allais écrire son univers mais depuis The Voice ce mot est rédhibitoire). Comme je l’ai déjà évoqué dans une précédente chronique, il peut parfois être délicat de juger un livre qu’un auteur a la gentillesse de me faire parvenir. Pour la deuxième fois consécutive ce mois-ci je reçois un texte de qualité, j’en suis ravi et, à vrai dire, un rien soulagé… Noir austral mêle avec subtilité deux récits distincts tant par l’époque que par le lieu, l’auteur éveille la curiosité du lecteur qui se demande bien à quel moment et par quel biais ces deux histoires vont se rejoindre. L’écriture est simple, fluide et sans prétention, les personnages fouillés et l’intrigue assez intéressante. La partie ‘ aborigène ‘ du récit est à mon humble avis la plus aboutie tant le talent de conteur de l’auteur et son érudition nous permet de découvrir la richesse d’une culture aujourd’hui presque disparue. J’ai plus de réserves sur la partie française avec quelques personnages plutôt stéréotypés et un dénouement un peu tiré par les cheveux mais il fallait bien que je fasse preuve d’un peu de mauvais esprit dans cette chronique ! Noir austral est néanmoins un polar réussi, accessible et efficace où le poids du passé et la culpabilité des survivants est traité brillament.

J’achète ? : Au-delà de l’intrigue le récit des pérégrinations du clan aborigène donne toute sa force à ce roman. Un bon petit polar.


Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Le jour où je serai orphelin

Après Les usurpatrices, qui m’avait beaucoup plu, je découvre Le jour où je serai orphelin de Christine Adamo. Un texte court, qui ne ressemble en rien au précédent mais qui suscite un intérêt certain: il s’agit du carnet intime d’un garçon de dix ans qui envisage de se débarrasser de sa mère pour aller vivre avec son père.



Enfant surdoué et solitaire, le petit Tom vit à Neuilly avec une mère psychorigide et le chat de celle-ci qu’il déteste. Ses parents sont divorcés et il aimerait plus que tout habiter avec son père qui vit dans les Ardennes, un petit paradis proche d’une forêt avec le chien Bismuth que Tom aime plus que tout. Il aimerait aussi tenter l’aventure outre-Atlantique sur les traces de Croc-Blanc dont il dévore les aventures romanesques. Un goût certain pour la littérature (peu d’autres distractions car Maman lui interdit la TV, le téléphone, l’ordinateur, même les peluches!…) lui permet de s’évader d’une vie qui ne ressemble nullement à celle des autres enfants.



Ecrire ce qu’il ressent aide Tom à avoir les idées plus claires, il couche donc sur papier, d’une prose encore hésitante, ses sentiments et ses réflexions parfois désopilantes sur le monde qui l’entoure. Je vous avoue que j’aurai eu du mal à lire 600 pages de cette écriture enfantine, mais le récit est court (150 pages), alors on se prend au jeu sans difficulté. J’ai trouvé les considérations de cet enfant souvent drôles et surtout touchantes de vérité: Christine Adamo a une imagination folle mais ce qu’elle imagine reste très crédible pour un enfant de 10 ans. Tom se lance parfois dans de grandes théories désarmantes: le résultat est truculent ! Le point de vue de l’enfant sur le monde des adultes est certes touchant mais surtout inquiétant, car Tom qui ne supporte plus de vivre auprès d’une mère qui l’étouffe, projette de trouver le moyen idéal pour se débarrasser d’elle : pour cela il doit faire quelques tests sur d’autres sujets pour mener à bien son projet… Psychopathe en culottes courtes, le profil du garçonnet se révèle effrayant!



Je remercie Christine Adamo de m’avoir proposé la lecture de ce roman via SimplementPro.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Le jour où je serai orphelin



Tom est un enfant et nous raconte sa vie et ce qui lui passe par la tête. Coincé à Neuilly avec une mère psychorigide qu'il n'apprécie pas beaucoup, et un chat, qu'il aime encore moins, Tom passe son temps à lire des romans et à imaginer comment il pourrait faire pour définitivement vivre avec son père qui réside dans les Ardennes.

Tout le roman est écrit à hauteur d'enfant. Un enfant qui semble surdoué, certes, mais qui s'exprime comme un enfant. Donc, il faut un temps d'adaptation parce que le style est très particulier (et sans doute que si le roman avait été plus long, j'aurais du faire une pause).

Question contenu, tout se tient et est assez crédible dans la perception et la retranscription enfantine des faits. Ce qui rend l'ensemble d'autant plus glaçant. Par contre, j'ai eu l'impression que le récit s'arrêtait là où s'arrête le pitch de présentation... et donc, j'ai le sentiment d'avoir attendu tout au long de ma lecture quelque chose qui n'est jamais venu.



Christine Adamo n'est pas la première qui s'essaie à écrire tout un roman avec la plume d'un enfant. Le célèbre Room est un parfait exemple de ce qui existe en cette matière. J'ai trouvé celui-ci plus abouti dans le style, plus réaliste et donc, plus immergeant. Côté intrigue, on est quand même du côté de la graine de psychopathe; ce qui est assez inédit il me semble pour ce type de personnage.



Donc, une lecture certes agréable et étonnante mais qui m'a laissée un peu sur ma faim question contenu.
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L'équation du chat

Cela faisait un long moment que j'attendais ce livre de Christine Adamo... oh oui longtemps, depuis son dernier thriller "Web mortem" sorti en juin 2009, avec impatience j'avoue ! j'aime ce qu'écrit Christine Adamo. Son 1er livre "Requiem pour un poisson" a été un vrai coup de foudre... c'est une amie qui me l'avait conseillé et prêté... et grâce à cette amie j'ai fait connaissance avec Christine Adamo. La fan était ravie, intimidée, admirative. Nous sommes devenues amies. Donc en moi cohabitent (très bien d'ailleurs) deux parties : la fan lectrice et l'amie d'autre part.

Ici ce sera la lectrice qui vous parlera de "L'équation du chat"... Titre étrange mais très bien trouvé, en complète adéquation avec le fil rouge du livre, la physique quantique.

Alors je vous le dis de suite, ce sera fait, la partie du livre qui parle de la physique quantique n'est pas ce que j'ai préféré, loin s'en faut ! Je suis une littéraire dans l'âme, absolument pas une scientifique. Même si Christine nous la propose au travers des recherches de Martha la super assistante d'Hammond MacLeod et de son ancien prof, Bob, de manière assez humoristique et avec plein de métaphores sympas, ça reste néanmoins du chinois pour moi, à part quelques rares éclairs de compréhension ! Bon heureusement qu'il y a beaucoup, beaucoup d'autres choses à se mettre sous la dent dans ce livre... et là j'ai adoré ! Un vrai bon thriller angoissant, avec un suspens bien mené, des personnages intéressants avec des personnalités fortes, profondes et complexes. Un vrai puzzle qui ne se met en place qu'à la fin... donc nous tient bien en haleine.

Tout se passe en l'espace de quelques heures, le 1er janvier, à Cambridge essentiellement, avec un temps épouvantable de neige, de vent, de brouillard, de froid intense... cela rajoute bien à l'atmosphère angoissante, étouffante de cette histoire.

On navigue dans l'univers universitaire. Un contrat très important doit être signé avant minuit le soir même si les protagonistes veulent obtenir des financements, le nerf de la guerre. Tout paraissait sur le point d'être signé, avant un coup de théâtre du Docteur Doug Sherman, qui veut imposer une nouvelle clause, la physique quantique, au Docteur MacLeod et au docteur Noreen Hartwick. Une guerre des nerfs brutale allant jusqu'à des agressions physiques commence. En parallèle, le Docteur MacLeod fait appel à sa secrétaire (un 1er janvier !) pour lui faire faire des recherches sur la physique quantique pour contrecarrer les projets de Sherman (où MacLeod se trouve, l'internet est coupé pour la journée ! sa secrétaire, elle, se trouve en Ecosse).

On suit aussi le docteur Laurel Brunner qui travaille pour Sherman sur la physique quantique, une "drôle" de scientifique à la personnalité plus qu'étrange et dont le passé est très important dans cette histoire. Je n'en dis pas plus. On suit aussi sa fille, Denisa.

Par moment, on se trouve dans la tête d'un homme qui parait pour le moins dérangé... je dirais même fou... et dangereux. Qui est-ce ? Qu'a-t-il fait ?

Et à intervalle régulier, on retourne dans le passé, dans les années 30 en Autriche, avec un petit garçon, Eugen, maltraité par sa grand-mère paternelle, abandonné par ses parents et... je ne veux pas vous en dévoiler plus, mais c'est dur de lire ce que certaines personnes peuvent faire subir à des enfants.

La famille, les secrets de famille, la maltraitance, la folie, le passé, la violence sont des élèments importants dans ce livre.

Christine Adamo mélange tous ces ingrédients habilement, nous fait nous attacher à certains personnages plus qu'à d'autres, mais tout n'est pas forcément noir, ni blanc... on navigue souvent dans toutes les nuances du gris, à l'instar du temps qu'il fait... Bref, j'ai aimé ce thriller psychologique. A vous de le découvrir !

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Le jour où je serai orphelin

• « ʟᴇ ᴊᴏᴜʀ ᴏù ᴊᴇ sᴇʀᴀɪ ᴏʀᴘʜᴇʟɪɴ » ᴅᴇ ᴄʜʀɪsᴛɪɴᴇ ᴀᴅᴀᴍᴏ, ᴘᴜʙʟɪé ᴇɴ ᴀᴜᴛᴏéᴅɪᴛɪᴏɴ ᴄʜᴇᴢ ʟɪʙʀɪɴᴏᴠᴀ.



• 𝒱𝒾𝓃𝑔𝓉-𝒹𝑒𝓊𝓍𝒾è𝓂𝑒 𝓁𝑒𝒸𝓉𝓊𝓇𝑒 𝑒𝓃 𝓉𝒶𝓃𝓉 𝓆𝓊𝑒 𝓂𝑒𝓂𝒷𝓇𝑒 𝒹𝓊 𝒥𝓊𝓇𝓎 𝒹𝑒 𝓁𝑒𝒸𝓉𝑒𝓊𝓇𝓈 𝐿𝒾𝒷𝓇𝒾𝓃𝑜𝓋𝒶 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓁𝑒 𝒸𝒶𝒹𝓇𝑒 𝒹𝓊 𝒫𝓇𝒾𝓍 𝒹𝑒𝓈 é𝓉𝑜𝒾𝓁𝑒𝓈 𝐿𝒾𝒷𝓇𝒾𝓃𝑜𝓋𝒶 - 𝒫𝓇𝒾𝓍 𝓁𝒾𝓉𝓉é𝓇𝒶𝒾𝓇𝑒 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓁'𝒶𝓊𝓉𝑜-é𝒹𝒾𝓉𝒾𝑜𝓃.



• Ce livre traînait depuis un certain moment dans la liste des étoiles, et ne faisait donc pas parti de ma liste imposée dans le programme. Si j'ai fini par aller l'y piocher, c'est à la suite de la rédaction d'une chronique d'une amie babelionaute (Hello NicolaK ~). Bien que son avis sur le livre soit mitigé, je me suis dit que cela serait une bonne occasion de comprendre le pourquoi d'un tel constat, et puis le livre n'était vraiment pas long.



[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]



• Il faut déjà reconnaître à l'écrivaine un style assez atypique, la narration étant originale dans ce roman. Le roman est écrit à la façon d'un jeune enfant avec une intelligence plus élevée que la moyenne. En tant qu'animateur les vacances et agents périscolaires le restant de l'année, je peux attester que la plupart du temps, la narration enfantine est cohérente. Elle est néanmoins loin d'être parfaite, et c'est bien dommage, l'idée était bonne, mais semble parfois se perdre en cours de route..



• J'ai eu énormément de mal à m'attacher aux différents personnages de ce roman. Ils ne sont pas mauvais, plutôt réalistes dans la description de la vie quotidienne, clairement le type de personne que je peux régulièrement croiser dans mon train-train quotidien. D'ailleurs, en parlant des personnages, chacun d'entre eux dispose d'un chapitre lui étant consacré, le jeune Tom donnant de nombreux détails les concernant. J'ai bien aimé le père de Tom, qui est loin d'être parfait, mais qui offre une vision plus respirable de l'ensemble.



• Beaucoup de longueurs dans les chapitres, certains ayant un léger air de redites, d'autres développant des éléments dont l'on se passerait bien.. L'ennui n'était clairement pas loin de poindre par moments. La cohérence générale du récit est parfois mise à mal, et l'on peine vraiment à croire à cette histoire.. La morale concernant l'éducation est assez bancale à mon goût également, c'est une critique ayant une vision trop simpliste de la chose, et qui aurait mérité d'être mieux exploitée.



• En réalité, ce qui m'a le plus déçu dans ce livre, c'est sa fin, qui est d'une frustration comme je n'en avais pas connu depuis belle lurette ! J'irais presque à dire que c'est un scandale, tant une fin pareille devrait être interdite par la police du divertissement. L'histoire semble inachevée, et même si je n'étais pas emballé comme un fou lors de ma lecture, j'aurais apprécié en connaître l'aboutissement..



[𝐋𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧]



• Je peux comprendre l'engouement des autres pour ce léger roman de Christine Adamo, mais je ne pourrais me ranger de leur côté. Trop de flous, trop de cassures dans la narration, pas assez d'empathie ressentie lors de ma lecture.. Les bonnes idées ne parviennent pas à supplanter le reste. Pas mécontent de l'avoir lu pour son originalité, mais je l'oublierais rapidement..



𝘔𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘳𝘪𝘦𝘯, 𝘫𝘦 𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘺 𝘳é𝘧𝘭é𝘤𝘩𝘪𝘳 à 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘳é𝘱𝘳𝘪𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭'é𝘤𝘰𝘭𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵.. 𝘖𝘯 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘪𝘥é𝘦 𝘴𝘢𝘶𝘨𝘳𝘦𝘯𝘶𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘯 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘴𝘱𝘳𝘪𝘵 𝘧𝘦𝘳𝘵𝘪𝘭𝘦..

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Les usurpatrices

Quand l’autrice a pris contact avec moi, j’ai été très intriguée par le résumé de son roman. Il faut dire qu’avec ce mélange entre un événement dramatique et encore tellement dans nos pensées, les attentats du 11 septembre, et une autre histoire qui semble tout aussi sombre, il y avait tous les ingrédients pour me donner envie de plonger dans ce récit et d’en découvrir les tenants et les aboutissants. Et bonne nouvelle : la plongée fut plus que passionnante du début à la fin !



L’autrice commence très fort son récit, étant donné que nous faisons la rencontre de Tom peut de temps avant qu’un avion ne s’encastre dans la tour sud. Nous sommes plongés très rapidement dans l’horreur de cet attentat encore si frais dans nos mémoires et dans ce qui a suivi dans les minutes ou les heures suivantes. C’est émotionnellement très fort et très douloureux, nous revivons cette horreur en temps réel et il est très difficile de ne pas être touché.



Le début nous met donc déjà dans tous nos états… Mais en parallèle, nous découvrons un échange de lettres, bien plus anciennes, entre des personnages que nous ne connaissons pas. Notre curiosité est donc éveillée et nous nous demandons clairement quel est le lien entre ces personnes, Tom, Alcina et le 11 septembre. Nous n’avons donc qu’une envie : en lire toujours plus pour comprendre exactement ce qui se passe !



Plus l’autrice dévoile son jeu, plus nous sommes scotchés par le tissage de sa toile. Elle nous embarque dans un récit qui montre des ramifications étonnantes et surprenantes, de quoi nous interroger sur ce qui se passe réellement devant nos yeux. Machination ? Vendetta ? Mais pourquoi ? Qui est derrière tout cela ? Dans quel but ? Quels sont les liens ? A chaque révélation nous sommes surpris et nous nous demandons comment tout cela va se terminer…



L’autrice propose une histoire passionnante et qui nous conduit sur des chemins inattendus. Les personnages se dévoilent au fur et à mesure et ils cachent de nombreuses facettes qui viennent donner encore plus de profondeur à ce récit, tout en le rendant d’autant plus sombre et inquiétant… Ne vous fiez pas aux apparences, car tout n’est pas vraiment ce qu’il parait ! Alors accrochez-vous et laissez-vous porter jusqu’au dénouement final.



En bref, ce roman est passionnant et nous plonge au cœur d’une affaire très sombre et bien complexe, de quoi régaler le lecteur de bout en bout !
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Les usurpatrices

En lisant le premier chapitre de ce roman, j’étais bien loin d’imaginer le chemin à parcourir pour en découvrir le dénouement: ce récit surprenant n’est pas un thriller classique, c’est également un voyage dans le temps, vers des destinations aussi variées que l’Italie, l’Australie, New York ou encore la Yougoslavie, le tout sur un air de musique baroque car le cœur même de l’intrigue tourne autour de Francesca Caccini, une compositrice et cantatrice italienne du XVIIème siècle, ayant réellement existé.



Tout commence le matin du 11 septembre 2001 dans la tour nord du World Trade Center. Tom, un jeune trader, futur père de famille, intègre les bureaux de sa nouvelle agence. En ouvrant un courrier inattendu, il apprend que l’enfant à venir n’est pas de lui. Quelques secondes plus tard, l’immeuble qu’il observe par sa fenêtre, l’esprit totalement accaparé par la nouvelle, est percuté par un Boeing: dans cet immeuble se trouve Alcina, son épouse. A 15000 kilomètres de là, en Australie, Fran apprend que l’immeuble dans lequel se trouvait sa cousine Alcina vient de s’effondrer à New York, elle décide partir sur place pour participer aux recherches.



Avec les attentats du Word Trade Center, vus de l’intérieur, comme point de départ du roman, l’autrice nous propose d’emblée un récit captivant, anxiogène certes mais également bouleversant car le personnage de Tom, autiste surdoué, confronté à un double traumatisme est particulièrement touchant. Son épouse a t-elle survécu à l’effondrement d’une des tours jumelles? Pourquoi lui a t-elle caché le fait qu’il ne soit pas le père de l’enfant qu’elle porte? Comment va t-il surmonter ce cataclysme, lui qui semble avoir déjà connu un passé bien difficile, alors qu’autour de lui tout n’est plus que ruines et cendres? Traversée du Pacifique, nous voilà aux côtés de Fran, une jeune femme attachante elle aussi, qui apprend en même temps que sa mère et sa tante, le drame qui se joue à New York : sa cousine Alcina, travaille dans l’une des tours qui vient de s’effondrer. Fran apprend que sa cousine était enceinte: pourquoi lui avoir caché?



Par alternance de chapitres, l’intrigue s’étoffe progressivement, nous révélant des informations sur le passé des personnages que l’on apprend à connaître par l’intermédiaires de flash-backs, de réminiscences intempestives ou d’échanges épistolaires. Il faut se montrer particulièrement attentif pour suivre ce récit complexe et atypique mais brillamment mené. L’effort de concentration d’un lecteur averti (je l’ai été fort heureusement) permet d’assembler les pièces du puzzle pour comprendre cette intrigue brillante qui mêle vengeance et secrets de famille sur plusieurs époques et continents. L’écriture de Christine Adamo impose au lecteur une rigueur et une attention constante mais lui offre une énigme de belle envergure et des personnages riches et profonds qui suscitent l’empathie.



Je remercie sincèrement Christine Adamo de m’avoir proposé la lecture de ce roman via Simplement Pro.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Les usurpatrices

Voilà un livre qu'on ne peut lire d'une main, un œil sur les pages et l'autre sur la télé. Ce roman demande un investissement et de la concentration.

Entre un point de départ dans les tours en feu du World Trade Centre le 11/09/01, une correspondance intime entre 2 amies en 1975, 2 sœurs italiennes exilées en Australie, un musicologue russe durant la guerre froide et le fantôme d'une compositrice florentine du XVIIIe siècle, il faut suivre !

Surtout que les informations nous sont distillées ponctuellement, au gré des souvenirs (vrais ou faux) des personnages, des discours indirects libres, des pensées interieures fragmentaires, décousues comme le sont les pensées, des lettres décalées qui composent un kaléidoscope d'explications dans lequel il serait facile de se perdre sans la rigueur formelle de l'auteure et sans un récit à la structure maîtrisée.

Grâce à ce maillage énigmatique, on progresse dans une triple intrigue, à l'aveugle, comme les personnages, puis, peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et la révélation finale vient tout éclairer.

Un roman sombre sur fond de secrets de famille, d'amour contrariées et de réflexion sur la place des femmes à travers les âges.

Tous les personnages sont bien spécifiques, sans négligence de la part de l'auteure et si complexes qu'on dirait qu'ils sont vrais.

Un roman de femmes, matriarcal même, où la vengeance, la folie et le désespoir se conjuguent au féminin, écrasant, castrant, le masculin de toute la force de sa désespérance.

Une mention spéciale pour Tom et Tessa, personnalités radicalement opposées, et que j'ai beaucoup aimées, dans leurs réactions face aux drames de leurs existences.

Bref, un récit riche, un exercice qui aurait pu tourner à l'imbroglio mais dont Christine Adamo se tire avec brio.



Je recommande ++ avec, en fond sonore une playlist de musique baroque italienne.

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Web mortem

Un super thriller réel-virtuel, avec un fond scientifique à peine esquissé! Prenant!
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Le jour où je serai orphelin

Un thriller psychologique original et surprenant que j'ai beaucoup aimé dont le narrateur n'est autre que Tom .

Un enfant qui nous raconte son histoire à travers son language enfantin.

Et quelle histoire 😱



Tom un enfant attachant, intelligent au mental semblant fragile nous raconte ses ressentis suite à un drame qui va mener au divorce de ses parents dans lequelles des idées dementes vont commencer à submerger son esprit . Naissance d'un psychopathe???

Une écriture fluide et efficace qui nous pousse à savoir ce que Tom va encore avoir comme idées pernicieuses et obscures.

J'ai passé un très bon moment de lecture , livre lu d'une traite.
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Le jour où je serai orphelin

Christine Adamo, une auteure que j’adore !! Je l’ai découverte avec son génialissime « Requiem pour un poisson » qui a pour fil conducteur un de nos ancêtres, un mystérieux poisson, le fameux cœlacanthe… Elle m’a scotchée et jamais déçue depuis. Christine a une très belle écriture, des intrigues élaborées et des histoires intelligentes avec souvent un fond scientifique poussé. Mais, oubliez tout ce que je viens de vous dire… Oui oui !! Avec « Le jour où je serai orphelin », Christine nous offre un petit chef d’œuvre ciselé très original, un vrai OLNI, objet littéraire non identifié. Ici, c’est Tom qui s’exprime avec ses mots et ses tournures de phrases de petit garçon surdoué de 10 ans. Cette façon d’écrire est étonnante et un peu déstabilisante au départ mais on s’habitue très vite. Cela donne des petits bijoux d’écriture et des réflexions singulières de Tom. J’ai vraiment adoré ! Son QI élevé doublé d’une vie familiale très perturbée font de Tom un petit garçon très particulier à la fois attendrissant et parfois drôle mais également complètement effrayant, glaçant. Ses parents sont divorcés et Tom doit vivre la semaine chez sa mère à Neuilly, il déteste, et les week-ends dans les Ardennes avec son papa qu’il adore et Bismuth son chien qu’il adore également. La mère de Tom est une femme psychorigide, froide et peu aimante. La cohabitation entre Tom et sa mère est particulièrement difficile et conflictuelle. D’autant que le père de maman, hypocondriaque assommant, est souvent chez sa fille, donc chez Tom. Tom n’aime que son père, Bismuth, sa granma et les animaux. Les êtres humains, il n’a pas confiance. Il n’a qu’une envie, c’est vivre tout le temps avec papa dans les Ardennes. Il faut donc qu’il devienne orphelin… CQFD. Il va donc réfléchir à un plan et s’entraîner. Ahurissant ! Franchement, je vous recommande très chaudement cette lecture étonnante, perturbante et finalement très touchante (oh oui j’ai été fortement touchée par Tom). C’est un condensé d’humour noir, d’enfance blessée, d’intelligence, de souffrance familiale, de nature et de cruauté. Comme je vous l’ai dit plus haut, un OLNI. A déguster absolument.
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Les usurpatrices

J’ai tout lu de Christine Adamo et j’aime beaucoup son écriture. J’étais donc impatiente et ravie de découvrir son dernier roman. Roman à tiroirs qui se déroule sur plusieurs époques, roman choral avec des intrigues à profusion qui finissent toutes par se rejoindre et nous donner le fin mot de l’histoire. Suspense garanti. Je vous conseille tout de même d’être attentif car dans cette histoire, nous suivons de nombreux personnages sur plusieurs continents et époques et il faut suivre. Et croyez-le si vous voulez, le fil conducteur de ce récit est une musicienne du 17e siècle née à Florence, la première femme à composer un opéra : Francesca Caccini. « Les usurpatrices » est un roman de femmes, de femmes fortes, pas toujours bienveillantes, une histoire de famille aussi, famille d’origine italienne, entre amour et haine, entre tendresse et jalousie, entre entraide et rancune. Une histoire de famille compliquée traversée par la violence, le deuil et une obsession devenue maladive et criminelle. Je préfère ne pas vous dévoiler l’histoire de ce récit à suspense car ce serait soit trop soit pas assez. Tirez juste le fil de la pelote et partez à la découverte de Fran, Myrta, Tessa et Alcina entre l’Australie et New-York au moment dramatique des attentats du 11 septembre 2001. Replongez aussi dans le passé, nœud de cette affaire, aux Etats-Unis, en Russie, en Yougoslavie ou encore en Italie. Suivez également Tom, le mari d’Alcina et son destin tragique et étonnant qui se mêle douloureusement à l’histoire de la famille de son épouse. Beaucoup de secrets dans cette histoire, des secrets qui au fil du temps font beaucoup de mal aux générations suivantes. Bref, vous l’aurez compris un roman riche et passionnant que l’on ne peut pas lâcher avant la fin. Je vous le conseille !
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Requiem pour un poisson

En 1938, au large de l'Afrique du Sud, un navire de pêche ramène à son bord un poisson pour le moins atypique : ses écailles semblent être d'un autre temps, sa mâchoire est gigantesque et ses nageoires ressemblent à des pattes. Très vite, Hélène Arundel qui travaille au museum d'histoire naturelle d'East London sait qu'elle tient là un Cœlacanthe, une espèce que tout le monde croyait disparue depuis plusieurs siècles. La question qui se pose alors est de savoir si d'autres spécimens sont toujours en circulation. Une étude plus approfondie permettrait peut-être en effet de combler les trous qui égrènent la cartographie du cycle de l'évolution.



En 1997, Marie apprend la mort d'un père qu'elle croyait déjà disparu de ce monde au lendemain de sa naissance. Ce père, biologiste de métier n'avait pas voulu s'embarrasser d'une famille. C'est cependant bien à Marie qu'il lègue l'intégralité de ses recherches, toutes portant sur l'étude du Cœlacanthe. Marie se prend au jeu, lit les carnets de son géniteur, s'intéresse de près à ses travaux et réalise que quelqu'un, quelque part, est déterminé à éliminer toute personne s'intéressant de trop près à cet animal hors du commun. Des meurtres qui font écho à ceux perpétrés près de quarante ans plus tôt.



Comment faire reposer l'intégralité d'un roman policier sur la découverte d'un poisson, fût-il rare ? La question effleure l'esprit bien sûr, mais juste le temps d'un revers de neurones. Le livre est là, les pages remplies de mots ne demandant d'ailleurs rien de mieux que de délivrer leur essence. Et quelle essence !



J'ai dit que Requiem pour un poisson était un livre passionnant. Cela se confirme, se vit même, dans la reconstitution que réalise Christine Adamo de la fin des années 30 et au-delà, que ce soit à travers l'évocation de l'Afrique du sud avec l'émergence de l'apartheid, du milieu scientifique gangrené par des questions d'ordre politiques, financières et humaines, de la passion scientifique elle-même, des pratiques et des enjeux de la pêche, ou bien même dans l'évocation du rôle et de la place de la femme au cours des sept dernières décennies.



Que ce soit par petites touches ou par le biais de descriptions ou de données plus générales, plus étoffées, sur la Recherche notamment, l'ensemble est impressionnant. Et ce, jusque dans la construction même du bouquin qui suscite quant à elle rien de moins que de l''admiration. Oui msieurs dames ! Vous avez bien lu. Parce que des histoires échafaudées de la sorte, agencées comme ici, ça vous arrache un lot d'onomatopées laudatives valant bien des discours. Difficile de ne pas penser au boulot colossal que ça a dû représenter, si colossal qu'on s'en voudrait presque de lire le bouquin en deux temps trois mouvements. En attendant le résultat est là, incontestable, servi par le style raffiné de Christine Adamo.



Cette construction, donc, pour en revenir à elle, s'articule autour d'une alternance temps anciens / temps moderne où pour chacun d'entre eux, le focus est mis tour à tour sur une quantité non négligeable de personnages - poisson compris - certains ne devant même apparaître qu'une seule fois. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, malgré ce foisonnement de points de vue, ce va et vient permanent dans le temps, le lecteur n'est jamais perdu. Il laisse venir à lui le souffle de la découverte, se dit que sur l'échelle de la vie il n'est tout compte fait que peu de chose. Il progresse en eaux profondes sans coup férir, quand bien même il est pris dans les filets d'une histoire dont il ne voudrait presque pas se dépêtrer. Je dis presque parce que Requiem pour un poisson fait partie des livres dans lequel on se fond avec plaisir. Pour sa richesse, pour son érudition qui a le mérite de n'exclure personne, mais aussi pour la curiosité qu'ils suscite alors même qu'on veut connaître le fin mot de l'histoire avec avidité. Si tout ça, ce n'est pas la marque d'un très bon roman, alors je ne sais pas ce que c'est.


Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Web mortem

Alors là, une -re-découverte! J'avais adoré le premier de cet auteur, roman d'aventures scientifiques passionnant mais plutôt intello. J'ai donc sauté sur celui-ci. Et quel surprise! Un vrai thriller, singulier et opressant, lu en deux soirs!
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