Si je vous ai raconté cette histoire, a repris Mr Priviletti, c'est parce qu'elle montre la place de l'art dans la destinée des hommes. Et dans la destinée des femmes. Vous êtes le plus grand peintre du siècle et vous mourez assassiné par des voyous. L'art n'accorde aucun privilège, il n'apporte ni reconnaissance ni fortune. Il ne pèse dans la balance d'aucune sorte de justice et ne connaît pas la mesure de l'égalité. Il n'est même pas éternel. Et s'il est la consolation des hommes, et des femmes, c'est seulement pour ceux et celles qui veulent et savent l'apprécier. A l'amour que vous voudrez lui porter, l'art ne vous rendra rien. p.101
Godard, rue Saint-Guillaume, quand il entre avec ses lunettes fumées, le silence se fait, caractéristique de l'apparition des stars. Un silence d'apnée., d'immobilisation totale des regards et des neurones, un silence devenu pour le réalisateur une drogue, dure et douce, qui lui confère un pouvoir qu'il a d'abord jugé usurpé, dément, mais peu à peu inévitable, et après tout intéressant dans sa forme, certainement nécessaire, au fond, pas désagréable à la réflexion : ce silence, c'est lui, la texture de son destin.
Pour Jean-Pierre Rassam, les choses sont claires, son père a été assassiné. C'est un attentat lié à la prise d'otage de Munich. Il accuse le Mossad, Golda Meir, La CIA ou les barbouzes de l'Etat UDR, tous complices.
Louis XVII ne sera jamais considéré comme une figure historique majeure, et encore moins comme un sacrifice fondateur. Les historiens abandonnent aux romanciers le traitement du deuil.