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Citations de Christophe Donner (215)


[…] Notre-Dame a brûlé toute la nuit, la flèche s'est effondrée en direct et en mondiovision, la moitié du toit écroulée. Mais Notre-Dame sera bientôt reconstruite, c'est promis: en deux heures, miracle à la française, près d'un milliard d'euros défiscalisés se retrouvent sur la table… à ce rythme, il faudrait à peine trois semaines pour reconstruire la Syrie.
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on a parfois du mal à distinguer les putains des thésardes tellement elles sont toutes belles, libérées, ou en voie de l’être
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Est-ce que les dessins d'enfant appartiennent à leurs parents ? Est-ce qu'ils peuvent en faire ce que bon leur semble ? Est-ce qu'il y a une loi qui leur donne ce droit ? Franchement ça m'étonnerait.
C'est pourtant ce qui s'est passé.
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L'assiette de Martin était vide, carrément propre, il avait adoré cette crème, ce calva, ces champignons, tandis que Henri avait laissé refroidir son escalope sans y toucher, elle ressemblait à une de ces photographies sur les menus des restaurants chinois.
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Le problème, c’est qu’il ne sait toujours pas vers quel bord, il penche. Un jour, son billet emprunte le méchant discours d’un anarchiste, aspirant à une “révolution totale”, un autre jour il ne parle que de démocratie, et entre-temps, il écrit un conte antisémite. Il faut dire qu’il change aussi très souvent d’alcool.
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Il pensait que le public venait sur son hippodrome glacial pour la beauté du sport. Il avait calculé qu'en le privant de jeu, le public s'interesserait davantage aux chevaux. C'est évidemment le contraire qui se passe.
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Christophe Donner
"On n'a encore rien trouvé de mieux que la force pour résister à la violence."
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Thomas Edison : Le célèbre inventeur qui n'a toujours rien inventé.
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- Vous êtes confiant Jean-Philippe ? Le temps ne risque pas de poser problèmes ?
- Elle s'appelle Tempête, c'est pas pour rien !
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La littérature avance à l'intérieur de cette jungle d'imbécillités, à coups de serpe, et c'est au prix de ces saillies cyniques qu'elle atteint peut-être le repos de décrire ce qu'elle a tranché et mis au jour : la nouvelle surface du réel.
Je n'écris pas des livres pour enfants afin de farcir un peu plus leurs têtes de fables et de mensonges, et si j'ai recours, le moins possible, à « l'effet croque-mitaine », c'est pour la dynamiter, lui ôter le plus possible sa nocivité.

(pp. 30-31)
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Février 2008. Université de Berkeley Californie.
Les deux chercheurs du laboratoire empreinte le Phonautographe d'Édouard Scott de Martinville.
Ils procèdent à quelques réglages, ils ont la satisfaction d'entendre une voix sortir du haut-parleur de l'ordinateur comme de la nuit des temps, c'est la voix de Scott de Martinville qui chante au clair de la lune. P 268
Cette voix c'est le jeudi 26 novembre 1857 qu'Édouard Scott chante, "au clair de la lune mon ami Pierrot" devant un aéropage de savants français 50 membres de la société dite d'encouragement, quorum requit pour l'ouverture d'une séance de l'académie.
Toute l'élite française, célébrités, palmés, décorés, édités, réédités dont certains ont déjà leur nom dans les dictionnaires sont là présents.
P 222
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De cette nuit de fous par le manque de sommeil sort la Déclaration des droits de l'homme. On parle alors d'un homme majuscule, au-dessus de tout, un homme qui ne craint plus personne, ni Dieu ni César. On édicte des principes qui effacent les dix commandements, car s'ils s'en inspirent dans la forme, au fond c'est le contraire : le décalogue est une série de neufs interdits, fonde la morale à coups d'empêchements, de barrières dressés face aux instincts. Dix remparts pour protéger l'homme contre lui-même. Les droits de l'homme autorisent, distribuent des avantages, et ce faisant ils sapent tout ce que la religion a construit, ils instituent cette félicité primitive, qu'on appelle, pour faire moderne, la Révolution.
Or rien n'est moins moderne que le chaos.
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-Ton accident, c'est le plus grand malheur de ma vie, tu le sais. Et en même temps, c'est comme si ma vie avait pris un sens. Ce matin, en me levant, j'ai pensé à mon père, qui a toujours rêvé de remporter cette course.
Mon Grand-père aussi en rêvait.
C'est le rêve de tous ceux qui élèvent, entraînent et montent des chevaux depuis cent cinquante ans dans ce pays. C'est pas rien. Des générations de types sont morts pour ça.
-C'est pas la guerre, non plus! On se calme.
-Non, mais on va la gagner. Et on va la gagner grâce à toi, cette course. Alors tu vas venir.
C'est un ordre!
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La vieillesse qui serait un retour à l’enfance, je n’y crois pas, c’est un cliché pour dissimuler l’horreur. En fait, c’est un couloir de plus en plus étroit, de plus en plus sombre dans lequel les vieillards avancent à tout petits pas. Leur maladresse n’est pas celle des enfants, mais celle de l’épouvante.
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C'est toi le jaloux, le puceau... Si je ne t'avais pas appris à te branler tu serais encore à te frotter contre les arbres !
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A propos du livre "La France juive"

Pour Zola, les choses sont claires, ce texte est un tissu d'imbécilités, d'enflures et lieux communs. Tout est tellement faux et haineux que ça mériterait d'être vrai et que les juifs lui prennent tout, à ce scribouillard, et qu'ils le soumettent à l'esclavage, c'est tout ce qu'il mérite ! C'est une chose de ne pas aimer les juifs, et il ne les aime pas non plus, mais leur cracher dessus comme ça, et vouloir les chasser, c'est autre chose. Le plus douloureux pour lui, c'est de voir sourire les Daudet, ses amis chers, en écoutant les inepties de ce Gnafron. Il manque vingt fois de se lever et partir en claquant la porte pour ne plus plus jamais revenir.
"C'est un pamphlet, tempère Alphonse.
- Ou une prophétie", tempête un Goncourt, enthousiaste.
Ce qui inquiète aussi beaucoup Zola, c'est que cette ignoble chose pourrait se vendre. Car le diable a du talent, son brulôt se lit comme un roman. D'ailleurs, c'est un roman, il en emprunte le rythme, la tension, le tragique des personnages, il sait de quoi il parle, Zola, lui le maître, le gardien, le garant de la marque. Si cette France juive se pose en concurrente du prochain Rougon-Macquart, c'est à désespérer de la littérature. N'importe qui peut écrire n'importe quelles horeurs.
Pour Léon qui n'a pas encore vingt ans, le bouqin de Drumont est une révélation. Il considère La France juive comme aussi important que L'introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernad. Aussi nécessaire que le Traité de l'auscultation médiate de Laënnec : "Drumont opère sur la société comme un chiurgien, un biologiste."
Le mot de la fin pour Alphonse : "Personne n'oubliera les phrases redoutables de cette fresque ! Il y a comme ça des livres qui écrasent les autres. La France juive fait partie de ces raretés, cruelles pour ceux qui n'en sont pas les auteurs. J'ai connu cette mésaventure, il y a trois ans : j'étais en train d'écrire un grand romain, sans me vanter, mon chef-d'oeuvre. Enfin, ça me plaisait beaucoup, j'y étais presque, quand j'ai reçu la traduction du roman de cet écrivain russe que je ne connaissais pas, Féodor Dostoïevski. Après avoir lu son Crime et Châtiment, je me suis arrêté de l'écrire. A quoi bon ? Mais en ce moment, j'écris une pièce de théâtre dont les personnages ont lu et se souviennent d'avoir lu Crime et Châtiment. De la même façon, on ne pourra plus écrire un livre politique sans faire référence à celui de notre ami Drumont. Voilà ce que je pense."
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Faire rire est la chose la plus difficile, disent les professionnels du rire. En réalité, c'est la chose la plus facile : il suffit d'être méchant. La méchanceté, graphique ou littéraire, constitue le degré zéro de ce qu'on appelle l'humour.
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En plus, ce sont de très belles fleurs, j'en ai coupé trois pour les offrir à Sophie Marineau qui, de son côté, m'a offert un livre de poèmes. Elle-même écrit des poèmes, elle invente les rimes et tout ça ; elle doit m'en lire un ou deux ce soir, sur la digue ; on a rendez-vous à dix heures. C'est une fille qui adore la lune et ses reflets dorés sur la mer calme. (...)
J'ai l'impression que ses poèmes vont être un peu ennuyeux, mais je lui ferai quand même des compliments. Ça sert à quoi de faire des critiques ?
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La prison de Fresnes est très moche. Je ne sais s'il y a des prisons jolies, mais celle-là me fait froid dans le dos avec ses murs gris.
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Les courses sans arnaques c'est comme la religion sans miracle : elles sont le mythe qui les rend réelles.
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