Elle était la seule personne au monde, qui connaissait Louis – assurément la seule à l’aimer. D’un amour chaste évidemment, un amour de romans tendres comme on en inventait dans la chambre bleue de la marquise de Rambouillet. Ils en devisaient eux-mêmes parfois, en riant : ils se comparaient aux héros imaginés par Honoré d’Urfé dans ce livre porteur d’aventures selon leur cœur à tous deux. Il était Céladon, elle était Astrée…
Qu’elles craignent aussi que le diable n’entre par soi-même et en propre personne en leur sein et en leur corps ! Ou que la terre ne s’ouvre sous elles et les engloutisse ! Ou que la foudre ne les écrase en un instant ! Ou que quelque autre grand malheur extérieur ne leur advienne !…
Il est à croire que, tout ainsi que l’oiseleur, quand il voit la terre couverte de neige, en sorte que les oiseaux et les autres animaux ne peuvent rien trouver à manger, lors principalement, tend son rets et ses appâts pour les attraper… ainsi le diable prépare-t-il ses ruses ! Mais particulièrement quand il voit une femme se plaire à se montrer débraillée pour donner de l’amour : c’est lors qu’il attise et renouvelle en elle les feux amortis de la sensualité…
Combien sont effrontées les femmes…… les femmes qui, non seulement ne pleurent pas, ni ne font point pénitence pour les péchés de leurs prochains, mais au contraire les induisent et excitent à pécher en leur montrant leur col, et leur sein nu, avec une grande partie de leur dos et de leurs bras découverte !…
Quand le serpent se mord la queue, l'angélisme c'est d'en faire une auréole.
La seule façon d’avancer dans une enquête, avec quelque assurance de ne pas divaguer, c’est d’avoir des preuves. Les preuves, en linguistique, ce sont les textes. Ou bien on dispose d’un texte, de plusieurs textes, et l’on propose alors une analyse rigoureuse et des solutions fiables, ou bien ils font défaut et toutes les propositions, si brillantes et ingénieuses soient-elles, demeurent des élucubrations plus ou moins séduisantes, plus ou moins « convaincantes », quelquefois utiles comme hypothèses de travail, mais nécessairement provisoires et sans fondement réel.
Une locution est un puzzle dont nous ne possédons qu’une pièce sur dix et en essayant de le reconstruire on doit se garder de forcer les morceaux dans une échancrure destinée à rester vide.
Un ocarina
Ce petit instrument de musique de la famille des flûtes doit son nom à un gros oiseau… Parce qu’il a vaguement la forme d’une tête d’oie, les Italiens l’ont appelé oca, qui est le nom de l’oie. Nous en avons fait ocarina.
Un ornithorynque
L’ornithorynque est une bête d’Australie; il vit à la fois sur terre et dans l’eau. Il possède un bec de canard, des pieds palmés et une queue de castor. Son nom compliqué signifie tout simplement bec d’oiseau — du grec ornithos – oiseau (l’ornithologie est l’étude des oiseaux) et runkhos – bec.