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Critiques de Comtesse de Ségur (866)
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Les Malheurs de Sophie

Un petit livre tout mignon, idéal à lire avec des enfants autour de soi.



Chaque chapitre est une petite histoire de la vie de Sophie quatre ans, souvent accompagnée de son gentil cousin Paul, six ans.

Le sacré caractère de Sophie, ainsi que ses mauvaises idées la mènent très souvent à être punie. Mais chaque petite histoire à sa morale et c'est ce qui donne du charme à ce livre.

Bien que très souvent on devine le déroulement des situations, cela n'en reste pas moins un réel plaisir de les découvrir. On sent tout de même que l'écriture, le contexte et les personnages sont d'un autre siècle.

J'étais d'ailleurs surprise de lire qu'une enfant de quatre ans possède un petit couteau. Était-ce la mode à l'époque?



Entre les animaux, la gourmandise et toutes les tentations qui se présentent autour d'elle, on en voit de toutes les couleurs avec cette chère enfant attendrissante.

Une écriture très simple qui permettra aux plus jeunes de comprendre sans difficultés.

Pour les plus âgés, c'est un petit livre très agréable pour retomber en enfance.
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Les petites filles modèles

Mes prémices de jeune lectrice, je les ai offerts à l'âge de 11 ans à la Comtesse de Ségur. Je dois beaucoup à cette grande dame des Lettres : ma passion pour la littérature et le développement quasi exponentiel de mon imagination.



Les Petites Filles Modèles sont le 2ème Segur que j'ai dévoré. A 11 ans, comme il est aisé de s'identifier à Madeleine et à ses amies, comme il est doux de se téléporter dans le monde merveilleux de cette campagne normande qu'est le théâtre de leurs "aventures", comme il est agréable de prendre pour exemple de ligne de conduite l'attitude d'une "petite fille modèle" et de s'exalter devant des sentiments si naturels et pourtant si nouveaux pour une pré-adolescente que sont l'affection filiale, l'amitié, la curiosité et la générosité.



Classique Junior parmi les Classiques Junior, ce petit roman vertueux par son récit et très accessible par son style, devrait, selon moi, être mis entre les mains de tous les lecteurs en bourgeon.
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Les Malheurs de Sophie

Nous avons souvent au fond de notre mémoire et de notre cœur, une douce amie, de celles qui ne nous déçoivent jamais, non qu’elle soit parfaite car nous la trouverions vite ennuyeuse.

Non, je veux parler d’une petite fille espiègle, joyeuse, intelligente, envieuse, colérique, menteuse, cruelle parfois. C’est Sophie qui est dans ma mémoire, depuis qu’enfant je l’ai découverte dans la bibliothèque de ma grand-mère.

Je me souviens que j’adorais lire ses bêtises. Je l’enviais un peu d’être aussi téméraire, moi enfant craintive et sage.

Je lui enviais son cousin Paul tellement gentil qu’il n’hésitait jamais à s’accuser des fautes qu’il n’avait pas commises pour lui éviter des punitions.



Les années ont passées, quelques dizaines trop vite écoulées.

La relecture de ce délicieux petit roman me laisse un goût de nostalgie en cette veille de Noël.

Je repense à ma grand-mère, mais le jour n’est pas à la tristesse, alors je vais m’empresser de retrouver ma petite-fille et peut-être qu’elle aussi aimera Sophie. Je ferai tout pour celà, en tout cas.

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Les petites filles modèles

Relire à bientôt 50 ans la Comtesse de Ségur, c'est un peu ma madeleine de Proust... Sauf que ça m'a fait l'effet de tomber dans une boite de loukoums, puis, arrivée à la fin de la jolie boite au parfum rococo, de me faire pincer violemment par une tapette à souris cruelle...

Parce que oui, les histoires de la Comtesse sont douces, tendres et dégoulinantes de bons sentiments, mais elles sont aussi très violentes dans la représentation du clivage riches-pauvres, et les "mauvaises gens" sont cruellement punis, et d'ailleurs, même les braves gens se voient malmenés et parfois tués. Car que dire de la fin brutale du brave boucher Hurel ? Si ce n'est que la Comtesse s'est sans doute dit : allez, je le fais mourir lui, il est plus attendrissant mort que vivant, et comme ça on peut faire la charité à sa brave veuve.... C'est tellement chou d'aider les pôvres...

Bon, d'accord, j'extrapole un brin.

Mais tout de même, elle était un peu tordue la Comtesse, pour imaginer toutes les bêtises et coups-fourrés que manigançaient la Sophie...

En tout cas, ça reste de bonnes lectures pour les enfants, avec de bonnes valeurs morales, même si la condescendance reste à expliquer et argumenter, en regard des différences d'époque et de mentalités.
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Histoire de blondine, bonne biche et beau m..

C’est en fouinant dans ma bibliothèque à la recherche d’un éventuel livre de la Comtesse de Ségur (c’est pour le challenge solidaire), que je suis tombée sur ce beau livre. Plus très beau aujourd’hui parce que lu et relu et re-re lu aux élèves particulièrement, et donc à la couverture bien abimées, dont la tranche a disparu....

Mais bon, c’est que j’y tiens à ce livre ! En le relisant une nouvelle fois, je me dis que décidément, la Comtesse de Ségur, c’est très moralisateur, voire culpabilisant, mais qu’importe, ce n’est pas pour cette raison que j’ai adoré ce livre.



La première vraie raison, c’est que j’adore les contes depuis ma plus tendre enfance, et la deuxième raison qui m’a amenée à le relire si souvent, c’est qu’il présente tous les aspects du conte merveilleux, et qu’en classe, il cadrait parfaitement avec l’étude de conte en tant que récit.

Les deux contes que nous offre l’autrice, sont très beaux :

Le premier raconte l’histoire de Blondine, petite princesse que son père le roi adore, mais malheureusement, ce roi perd sa femme et se remarie avec une mégère qui n’aime que les filles qu’elle a eu avec le souverain (c’est classique). La mauvaise reine demande à un page d’emmener Blondine dans la forêt enchantée, la poussant à braver un interdit, et la pauvrette se retrouve piégée, prisonnière de l’enchanteur, elle devra subir des épreuve et montrer son courage pour retrouver son père.





Le héros du deuxième conte est Henri, le bon petit Henri, qui possède une foi à soulever les montagnes qu’il devra franchir s’il veut cueillir l’herbe de vie qui pourra guérir sa maman, gravement malade. Il n’hésitera pas à braver les danger et à secourir les animaux qui le lui rendront bien, on y retrouve la les adjuvants d’un conte classique.

Par curiosité, je suis allée voir si cet album était toujours édité, et j’ai eu l’agréable surprise de constater que c’est le cas.



Un beau livre à offrir pour deux conte qui plairont aux jeunes et aux moins jeunes.

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Les vacances

"Les Vacances"et deux autres livres : Les Malheurs de Sophie et les petites filles modèles forment une trilogie .

"Les grandes vacances sont arrivées au château de Fleurville .Camille et Madeleine de Fleurville , accompagnées de leurs amies Sophie Fichini et Marguerite de Rosbourg , accueillent leurs cousins .Les enfants s 'adonnent aux activités estivales : construction de cabane , promenades .Une arrivée inattendue perturbe ces jeux : un marin rescapé d 'un naufrage qui concerne aussi Sophie et Marguerite . Son récit nous fait quitter un instant le château pour des mers furieuses et des contrées sauvages .Il apporte cependant aussi de bonnes nouvelles " .( 4 eme de couverture ) .

La comtesse est reconnue comme une grande narratrice de contes pour la jeunesse et nous autres adultes on peut aussi aimer cette histoire .
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Les Malheurs de Sophie

Alors je n'ai pas idée du nombre de fois où j'ai pu lire "Les malheurs de Sophie" mais ça doit être un paquet. Plus de 30 ans plus tard, je me replonge dans les malheurs de Sophie et surprise, tout me revient par vagues nostalgiques.

Les petits poissons, l'âne, les fruits confits, la fameuse séance de thé, la poupée, les cheveux mouillés et surtout l'abeille...



Nostalgie, mélancolie mais aussi tristesse. J'aimais Sophie cette petite fille de 4 ans qui semblait désobéissante, un rien turbulente, gourmande et un brin cruelle. Je la trouvais touchante. Chaque bêtise se soldait par une leçon de morale, les repentirs de la petite et bien souvent une punition. Qu'est ce que je la trouve dure cette maman !!! Déjà petite, certaines punitions me faisaient frémir d'horreur. Aurait-on l'idée de faire porter un collier avec des morceaux d'abeilles au cou d'une petite de 4 ans pendant une semaine? Ou la laisser dans ses habits mouillés parce que la pauvre petite voulait juste être un peu plus jolie avec des cheveux frisés?



Pauvre petite Sophie.

Inoubliable petite fille.

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Les Malheurs de Sophie

Quand j'étais petite fille, on m'avait vendu ce livre comme un livre amusant et drôle. Mais à l'époque les malheurs de la petite Sophie m'affectaient et je trouvais l'histoire plutôt triste. Je trouvais qu'elle était toujours punie trop sévèrement ( bon, je n'avais pas encore lu la suite à l'époque ) . Ce qui faisait que je n'ai pas beaucoup relu ce livre dans ma jeunesse, contrairement à d'autres oeuvres de la Comtesse de Ségur.

Avec un regard d'adulte pour cette relecture, cette histoire ne me fait cependant pas plus sourire qu'avant. J'éprouve encore plus de sympathie et de pitié envers cette petite fille ( qui parle comme une adulte, incroyable !) vive, certes un peu trop , mais terriblement attachante.

L'histoire fleure bon les bons sentiments ainsi que la morale de l'époque , mais j'avoue avoir trouvé du plaisir à me replonger dans cette histoire.
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Mémoires d'un âne

Oui je sais, par cette chronique je vais en faire braire plus d'un. « Ah ! Il est retombé en enfance... » Ou bien encore : « Il organise déjà la bibliothèque de sa prochaine vie de grand-père... » Que nenni !

Non c'est tout simplement à la faveur d'un challenge Babelio,- 1001 pages féminines à lire en un seul week-end, que je suis revenu sur les pas d'une lecture qui m'avait enchantée presque cinquante ans plus tôt...

Mémoires d'un âne est selon moi un des récits les plus attachants de la Comtesse de Ségur, avec L'auberge de l'Ange-Gardien.

Les livres de la Comtesse de Ségur m'évoquent tout d'abord le souvenir d'une enfance dont j'ai parfois du mal à redessiner les contours. Longtemps je me suis demandé ce que j'avais fait à cette époque. Ma mère m'a donné l'envie des livres et dans sa bibliothèque elle avait elle-même le souvenir d'une enfance bercée par les multiples ouvrages de la Comtesse de Ségur qu'elle avait conservés pour nous en partager les récits. J'aimais ce charme désuet, où des personnages ne cessent de trébucher dans les pièges que le destin leur tend pour voir comment ils vont réagir. Plus tard, j'ai trouvé que les messages que ces ouvrages cherchaient à transmettre pouvaient revêtir un côté parfois agaçant, mais je ne parvenais pas à me détacher d'une atmosphère qui évoquait peut-être davantage une enfance à jamais disparue plutôt que la qualité littéraire des livres en question. Cela dit, ces textes offrent souvent pour les enfants un sens de la narration qui capte l'attention.

Vint plus tard un autre épisode marquant, celui où j'avais seize ou dix-sept ans, je ne sais plus. J'avais décidé de trouver un job d'été comme animateur en centre de vacances, à l'époque déjà on ne disait plus moniteur de colo... Je devais passer une sorte d'examen qui s'appelait le BAFA. Je pense que cela existe toujours puisque mes enfants à leur tour sont passés par là il y a très peu de temps. Une des premières étapes était un stage théorique. L'organisme en question avait un engagement social très marqué dans les quartiers défavorisés de Brest avec un discours pédagogique ancré dans la laïcité et une pratique éducative enracinée dans le quotidien, prônant la recherche de l'émancipation de l'enfant ; les enfants que nous accompagnerions plus tard l'été suivant au cours d'un séjour de trois semaines à la ferme étaient loin d'être des anges et de ressembler à ceux qu'on rencontre dans Les petites filles modèles ou Les bons enfants. Je me souviens qu'une des premières questions que nous posa l'éducatrice d'une voix tonitruante, pas vraiment sur le ton d'une question, mais plutôt sur celui d'un défi, fut celle-ci : « Est-ce qu'il y a ici autour de la table des personnes qui apprécient les livres de la Comtesse de Ségur ? » Je me suis alors dit à cet instant qu'il ne fallait peut-être pas trop faire le malin. On s'est tous un peu regardés, nos silhouettes glissant peu à peu jusqu'à l'intérieur de nos sièges comme si nous avions commis un crime affreux. Je sentais brusquement un des derniers vestiges de mon enfance en culotte courte disparaître dans ce cours d'éducation populaire... Une des stagiaires qui avait un peu plus d'aplomb que nous autres répondit : « Oui, moi ! Pourquoi ? » « Ce n'est pas bien ! » vociféra aussitôt l'éducatrice et elle partit sur une argumentation qui, je trouve, sur le fond tenait plutôt bien la route, mais sur la forme elle avait juste un défaut, celle de nous culpabiliser, de nous infantiliser... Elle évoqua les enfants dont nous aurions la charge durant l'été qui venait, des enfants souvent en rupture scolaire malgré leur âge, un peu livrés à eux-mêmes, le père absent parce qu'en prison ou bien mort ou bien parti ailleurs, les frères tous dealers... Alors dans ces conditions, parler d'un monde de goûters champêtres avec des domestiques et des gouvernantes, où le système éducatif présente une vision assez manichéenne de la bonté et de la méchanceté... Elle voulait surtout casser en nous l'image idyllique de nos représentations de l'enfance... Vu sous cette angle-là, oui c'est vrai, je reconnaissais qu'un ton un peu moralisateur, dégoulinant de sucrerie, n'est sans doute pas la meilleure manière de donner aux enfants quelques signes clairs d'émancipation pour avancer dans la vraie vie... Et ce n'est pas que je retiendrai non plus des récits de la Comtesse de Ségur...

Cependant... Cependant il reste une oeuvre peut-être plus moderne qu'on y pense et il faut sans doute y voir autre chose qu'une morale naïve et culpabilisante. À ce sujet, Marie Desplechin aborde dans un collectif intitulé L'une & l'autre, l'univers de la Comtesse de Ségur sous un angle nouveau et une approche moderne très intéressante.

Mais revenons à notre ami Cadichon, puisque Mémoires d'un âne lui donne la parole.

La tendresse qui s'en dégage vaut son pesant d'avoine. Une fois qu'on s'est tous accordés sur la morale agaçante, vient ce qu'il nous importe de retenir de ce récit... Tout d'abord le narrateur est l'âne lui-même ce qui est pour moi l'un des intérêts du récit. Et puis l'âne est sincère dans son propos, ne se donne pas toujours le beau rôle, montre comment parfois lui aussi est vindicatif, orgueilleux, têtu,- têtu un âne, allons donc ?-, trébuche à son tour... apprend de ses erreurs, grandit... Et puis enfin, on éprouve de la crainte, de la joie, de la compassion dans son itinéraire d'un âne trimballé...

C'est pour cela que j'ai voulu évoquer Mémoires d'un âne, un des récits de l'auteure, qui m'a le plus touché.

Et j'ai aimé entendre le propos de Marie Desplechin qui conclut: « Non vraiment, nous pouvons aimer l'enfant en nous qui aimait lire la Comtesse de Ségur. »

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Les petites filles modèles

En attendant le livre des Malheurs de Sophie, j'ai entrepris de me replonger dans le récit des petites filles modèles.

Cette histoire a un charme désuet, bucolique, humaniste ; Camille et Madeleine de Fleurville, petites filles exemplaires, demeurent avec leur mère dans un château à la campagne,elles vont y accueillir d'autres enfants et vivre de nombreuses aventures.

Lorsqu'elle évoque les personnages principaux en avant-propos, La Comtesse de Ségur parle de portraits « ce sont des portraits » nous dit-elle, en parlant de ses petites filles modèles, bien qu'elles soient bien réelles, en tout cas elles sont bien sages et lorsqu'elles dépassent les convenances, l'ordre établi domine, les choses se rétablissent immédiatement, rien ne doit déborder, les règles de la bienséance sont de mise. de nos jours, on aurait dit « pas de vague ».

Les portraits des personnages principaux contiennent des ressemblances avec certains tableaux de l'époque (second empire) ; Madeleine, 7 ans est posée calme, Camille 8 ans est plus vive, préférant les jeux et les réunions d'enfants. Elles sont différentes mais en harmonie. D'ailleurs ce désir d'ordre et d'harmonie, de bons sentiments dominent dans tout le livre. Ces petites filles sont bien gentilles presque trop… Leurs qualités sont décrites à l'aide d'hyperboles qui en font des modèles de vertu. Elles sont généreuses, aimées de tout le monde, dévouées, affectueuses, empathique, éprouvant de la compassion pour le malheur des autres, obéissantes. La petite Marguerite qu'elles vont sauver va s'aligner sur leur ligne de conduite, tout autant que la malheureuse et turbulente Sophie dont les mésaventures sont contées dans le premier volet des récits de la Comtesse de Ségur. Ces deux fillettes vont être accueillies par la Famille de Fleurville (les petites filles modèles et leur mère) dans leur château, ce qui permet de les arracher à leur malheur respectif.

La suite du récit ce sont les aventures que vivent les fillettes car le récit n'est pas dénué d'actions et de rebondissements avec une résolution pour chaque histoire. Quant au découpage du roman, la Comtesse de Ségur offre un récit par chapitre, ce qui est intéressant et permet aux enfants de lire un chapitre par soir ; ils contiennent en eux-mêmes une petite histoire complète.

Les petites filles modèles est un joli conte pour enfant, moralisateur cependant et évoquant l'enfance maltraitée, ce qui ne lui enlève rien de son charme mais tend à en faire une sorte de critique sociale, la suite des événements qui clôt la trilogie est racontée dans « Les grandes vacances ».

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Les Malheurs de Sophie

J'ai lu ce livre plusieurs fois en étant enfant. Et j'en ai encore de doux souvenirs. Les pâtes d'amande, la poupée, les cheveux, les ronces, le cousin Paul. Cette vie, bien que pleine de malheurs, faisait rêver. Ca se complique malheureusement par la suite pour cette pauvre Sophie :/

Une merveilleuse lecture de mon enfance !
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Un bon petit diable

A part Folcoche dans l’œuvre phare d’Hervé Bazin, « Vipère au poing », et la marâtre de Cendrillon, je n’ai pas souvent rencontré en littérature jeunesse une mégère aussi autoritaire et haïssable que la veuve Mac Miche à qui incombe la lourde responsabilité d’élever son jeune cousin, Charles.



Un duel entre l’adulte rébarbative et l’enfant facétieux va s’instaurer tout au long de roman qui propose également des personnages secondaires qui, comme très souvent chez la Comtesse, servent à refléter la raison, la morale, le bon sens, la sagesse et la tempérance face à une situation essentiellement faite d’inimitié et de violence psychologique.



Charles, surnommé Charlot, est en quelque sorte un Tom Sawyer (de l’américain Mark Twain) avant l’heure. Une dizaine d’années sépare les deux œuvres et on ne trouvera pas chez Mme Mac Miche une once de l’affection brusque de Tante Polly mais sur le fond, les intrépides bêtises de ces jeunes garçons de 12 ans amèneront un égal sourire sur les lèvres du lecteur.

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Les Malheurs de Sophie

Ce livre est un beau cadeau de l'avent offert par Babelio et les éditions Hervé Chopin dans le cadre de la masse critique de décembre. Je les remercie chaleureusement.

Ce bel album illustré par Fabienne Delacroix dans lequel on retrouve les aventures et mésaventures de la petite Sophie est une belle plongée dans le monde de l'enfance.

Les illustrations colorées des scènes peintes sous forme d'aquarelles, à l'ancienne sont en harmonie avec le récit datant du second empire et ponctuent chaque chapitre du livre.

Dans ce texte on retrouve avec bonheur la petite Sophie pleine de vie, n'écoutant que ses désirs et impulsions pour saisir pleinement les instants heureux et fugaces de l'enfance ainsi que son besoin d'expérimentation et sa soif de découvertes en bravant les interdits. A travers le jeu, la petite fille souhaite reproduire la réalité mais comme tous les apprentis sorciers, ces expériences ne réussissent pas toujours, ce qui va lui causer de nombreux désagréments, ses malheurs.

Mais la petite apprend, la réalité la rattrape, c'est une poupée qu'elle dégrade et enterre, ce sont ses vêtements brûlés par la chaux et bien d'autres déconvenues dues à sa désobéissance et son désir d'explorer les choses et le monde par elle-même, sans écouter les avertissements de sa mère, sans conscience des conséquences de ses actes, les regrets et les pleurs qu'ils suscitent après les réprimandes, la morale qu'elle en tire en fin de chaque chapitre. L'enfance dans toute sa splendeur !

On retrouve également les autres joyeux drilles accompagnant Sophie dans ses expérimentations, son cousin Paul notamment et les petites filles modèles, les sages Camille et Madeleine de Fleurville, qui sont le pendant de Sophie, que l'on retrouvera par la suite dans les deux autres volumes de la trilogie.

Le récit n'est pas dénué d'humour lorsque Sophie devient son propre objet d'expérimentations, elle se coupe les sourcils pour les faire pousser (comme pour les cheveux pense-t-elle ! SIC) ou désire avoir les mêmes cheveux frisés que Camille en sortant sous la pluie, elle ne s'attire que moqueries, humiliations et la foudre de Dieu pour le péché de gourmandise !

On retrouve aussi l'amour dans ce roman, celui de « la bonne » pour Sophie qui devient sa complice et en est sévèrement punie, l'amour de sa mère et celui de son père, peu présent cependant.

L'écriture belle, limpide, simple rend la lecture fluide et agréable, d'autant plus qu'elle est entrecoupée par des scènes peintes. le récit en lui-même évoque des images très agréables. On y trouve également une belle fraicheur et une certaine poésie de l'enfance.

Ce livre peut faire l'objet d'un joli cadeau de Noël et peut être lu facilement par les enfants car le découpage par chapitres du livre le permet, chaque histoire peut fonctionner de manière autonome selon le procédé du schéma narratif classique.

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Les petites filles modèles

Avec la suite des Malheurs de Sophie, j'ai retrouvé tout ce qui plaît dans les récits de la Comtesse de Ségur : une enfance idyllique, amour maternel, bonté et générosité, jeux, amitié, nature préservée, aventures de toutes sortes...



Mais il y a également des passages difficiles (la mort de personnages importants, la misère du peuple, la maladie, la maltraitance physique et morale que subie Sophie...). La Comtesse de Ségur écrit un récit vraisemblable dans lequel les petits filles du XIXème siècle devaient sans doute se retrouver.



Cependant, je n'ai pu m'empêcher de lever les sourcils à certains moments. Par exemple lorsqu'il est dit à Sophie qu'elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même si elle est maltraitée par sa belle-mère.

Ou encore le passage dans lequel Mme de Fleurville explique que l'on ne peut éprouver de l'amour que pour une enfant exemplaire. Si l'on n'est pas parfait, on ne mérite que pitié*.

Et que penser de nos jours de l'emploi répété du mot "négresse" dans le spectacle théâtral organisé en l'honneur de la bonne Elisa (spectacle qui met d'ailleurs en scène une haïtienne qui, en femme bonne -par opposition à toutes les autres personnes de couleur- a sauvé ses maîtres lors du massacre de Saint-Domingue en 1804) ?



Voilà quelques éléments qui ont gêné ma lecture. Même si je sais bien qu'il faut replacer cet ouvrage dans son contexte historique et social, j'avoue que j'ai eu du mal à accepter cette morale de l'effacement de soi, pas seulement comme un gage de bonté mais aussi (surtout) comme un gage de normalité sociale. Pas le droit à l'erreur ou à la différence, même à 5 ans...



Ne vous méprenez pas cependant ; ces éléments, s'ils sont bien réels, sont minimes par rapport à l'ensemble de l'oeuvre. Ils ne m'ont donc pas empêchée d'apprécier tout de même ma lecture.

Il me tarde de faire lire ce livre à ma fille afin de savoir ce qu'elle ressentira, avec ses yeux d'enfant.







* "Voilà Sophie que je vous ramène, mes chères enfants, non pas la Sophie d'avant-hier, colère, menteuse, gourmande et méchante ; mais une Sophie douce, sage, raisonnable ; nous la plaignions jadis, aimons-la bien maintenant : elle le mérite".
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Mémoires d'un âne

La Comtesse de Ségur, ma petite madeleine à moi. J'ai lu et relu un certain nombre de ses livres enfant. Et curieusement, je ne connaissais pas Les mémoires d'un âne.



Quelle jolie lecture ! J'ai suivi avec plaisir les aventures et mésaventures de l'âne Cadichon, animal si injustement, selon Cadichon lui-même, catalogué bête, têtu et parfois méchant.

Têtu, notre héros à quatre pattes le fut, méchant parfois également, mais bête, jamais. Cet âne extraordinaire comprend l'homme mieux que lui-même et appréhende la vie avec sagesse et modestie.



Mais avant de jouir de cette sérénité, il a fallu qu'il apprenne de ses erreurs et de ses expériences, qu'elles soient tristes ou heureuses.



Avec mes yeux d'adulte, j'ai bien entendu été plus sensible au côté « morale » du roman, mais cela n'a en rien altéré ma lecture, l'écriture est un délice, les personnages ont ce côté désuet que j'affectionne, le rythme est soutenu.



Un joli retour au pays des livres de mon enfance.
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Mémoires d'un âne

Mon préféré ! Lu à maintes reprises dans mon enfance.



Niveau style, égal à ce que cette chère Comtesse peut produire de mieux.



Niveau narration, l'originalité de faire de Cadichon le personnage central et le narrateur rend ce roman unique en son genre. J'ai particulièrement affectionné ce petit âne, j'ai suivi avec crainte et compassion ses mésaventures et ses joies.

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Pauvre Blaise

De nouveaux maîtres arrivent au château. M. Anfry, sa femme et leur fils Blaise sont au garde à vous. Blaise est triste, le fils du précédent châtelain était son ami.

Les châtelains ont deux enfants Jules et Hélène. Quand Jules veut jouer avec Blaise, il n’est pas question de s’y soustraire même si Blaise est toujours puni à la place de Jules. La douce Hélène ne peut pas y faire grand-chose.

Blaise est un enfant parfait, tellement parfait qu’on a envie de lui souffler d’arrêter de se laisser faire.

Mais c’est un livre du XIXe siècle et il faut le remettre dans le contexte : chacun à la place que sa naissance lui a assignée et Blaise s’y conforme très bien. Et puis la bonté est toujours récompensée même si le pauvre Blaise devra avaler bien des couleuvres avant d’être reconnu à sa juste valeur, reconnaissance qui n’aura quand même pas comme effet de lui faire changer de place.



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Un bon petit diable

Je me souviens de mon frère aîné envoyant à la figure de ma mère qui venait de le punir : "tu n'es qu'une madame Mac'Miche !"

Que je vous rassure tout de suite, point de châtiment corporel à la maison, mais c'est bien révélateur que cette insupportable vieille dame soit sortie de sa bouche sous le coup de la colère. Elle l'avait certainement marqué, comme elle a marqué tant d'autres enfants, dont je fais partie : Madame Mac'Miche, c'est LA méchante.

Il faut dire que la Comtesse de Ségur n'y est pas allée avec le dos de la petite cuillère. Diabolique, avare, coléreuse, hargneuse, fielleuse, menteuse, et rien de positif pour compenser : Mac'Miche est la première figure de méchante que j'ai rencontrée dans les livres. Et quand on découvre un tel personnage à dix ans, ça ne s'oublie pas !

Je viens de m'offrir, pour le plaisir, une petite relecture de ce livre. Mon impression est double.

La première partie, dans laquelle Charles invente bêtise sur bêtise, m'a régalée, comme autrefois. Ce bon petit diable ne manque pas d'imagination, et plus la vieille Mac'Miche lui fait subir de méchancetés, plus il est motivé pour se venger à sa façon.

En revanche, j'ai trouvé la seconde partie, qui se déroule après le décès de la harpie, nettement plus faible. Il est vrai que sans Mac'Miche le récit perd automatiquement de son intérêt. Mais surtout, l'ensemble devient plutôt gentillet. Les personnages plongent dans la caricature, et tout dégouline de bons sentiments.

Cette seconde partie est fort heureusement plus courte, ce qui fait que je garde une bonne impression de cette relecture. Le livre a vieilli, mais il garde des qualités certaines, et un charme toujours présent.

Et puis, on peut dire ce que l'on veut, Mac'Miche reste Mac'Miche !
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Les vacances

Editions Lci 32 - 193 pages



Je regrette de ne pas avoir relu Les malheurs de Sophie et Les petites filles modèles puisque celui-ci est la fin de la trilogie et que nous en apprenons beaucoup plus sur le destin de Sophie et où tout finit (presque) bien !



Les grandes vacances ont réuni les jeunes amis, ils ont grandi, mûri et l'approche de l'adolescence pour Léon ne se fait pas sans mal !



Au fur et à mesure de la lecture je me rappelais que je les lisais à ma petite sœur qui n’y trouvait pas grand intérêt et préférait jouer avec ses poupées. Ça ne m’empêchait pas de continuer et de me souvenir que j’avais aimé leurs aventures dans le parc mais que depuis j’avais franchement oublié plein de choses si ce n’est les sermons et les remontrances de bonne conduite !



Malgré ces bons sentiments c’est quand même de la littérature enfantine qu’il faut continuer à diffuser et en discuter avec les enfants, leur expliquer l’évolution des comportements et des consciences, l’ouverture d’esprit et l’acceptation de la différence.



Un bon moment de lecture avec des dessins au crayon de la première édition.



Challenge PLUME FEMININE 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXè SIECLE 2021

Challenge SOLIDAIRE 2021
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Les Caprices de Gizelle

Moins connu que "Les malheurs de Sophie", ce roman a pourtant en commun avec lui de mettre en scène les bêtises, caprices et autres désobéissances d'une toute jeune fille dont le parcours est totalement à rebours d'autres personnages de la chère Comtesse, je pense bien évidemment aux "Petites filles modèles", Camille et Madeleine de Fleurville.



Gizelle de Gerville (ou Gisèle selon les éditeurs) est ce qu'on appelle une "enfant-terrible" qui, gâtée par le manque d'éducation et le laxisme de ses parents, cumule tous les travers : égoïste, menteuse, voleuse, malpolie... en un mot, elle est insupportable !



Parents et proches, domestiques et gouvernante, tous sont prêts à jeter l'éponge et sont dépassés par le comportement de la fillette à qui rien n'a jamais été refusé et surtout qui n'a jamais été punie. Pourtant, tout n'est pas noir dans ce caractère de Gizelle qui est aussi capable de vivre quelques bons moments qui, hélas, ne durent jamais bien longtemps.



Comme toujours chez l'auteur, ce roman se veut d'abord pédagogique et moral ; c'est ce qui lui donne à la fois son caractère délicieusement désuet et son aspect terriblement actuel. L'éducation, la générosité, l'amour du prochain et l'obéissance aux parents sont présentées comme les clés du bonheur. Comme j'en suis moi-même persuadée, je n'ai que du bien à dire de cette lecture !
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