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3.13/5 (sur 101 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Roclenge-sur-Geer , le 01/04/1937
Mort(e) à : Paris , le 12/02/1985
Biographie :

Son père est d'origine wallonne, sa mère d'origine flamande. . Il est brillant élève à l'école communale du village et au catéchisme de la paroisse. Pensionnaire au Collège de Visé à partir de 1949, puis à celui d'Herstal, il poursuit des études secondaires gréco-latines.
En 1957, il entre au séminaire de Saint-Trond.
A partir de 1959, il étudie la philosophie et la théologie à l'Université catholique de Louvain.
En 1961, il interrompt ses études et renonce à entrer dans les ordres.
En 1962, il émigre au Brésil, il y obtient une license de lettres et enseigne à Rio de Janeiro. Il y fait du journalisme, milite dans le parti d'opposition “Movimiento Democratico Brasileiro” résistant au régime dictatorial du général Castello Branco qui En 1968, il s'installe à Parisa renversé le président Goulart en 1964.
Il est emprisonné en février 1967 durant six jours, torturé puis expulsé.
Revenu l'année suivante au Brésil, il s'engage dans la lutte clandestine de l'opposition castriste, mais, se sentant menacé, quitte le pays.
Condamné à deux ans de prison par le tribunal militaire de Rio de Janeiro, il se retire en Algérie comme professeur dans un lycée de province, à Sour El-Ghozlane.
En 1972 Conrad Detrez revient à Bruxelles, achève son premier roman.
Nommé en 1975 correspondant de la Radio-Télévision Belge à Lisbonne il rend compte depuis le Portugal de la Révolution des œillets.
En 1978 il s'installe à Paris, collaborant au Matin et au Magazine littéraire. La même année son troisième roman, L'Herbe à brûler, obtient le Prix Renaudot.
Amnistié par le gouvernement, Conrad Detrez retourne au Brésil en 1980 .
Naturalisé français le 28 mars 1982, il est nommé en septembre attaché culturel à Managua, au Nicaragua. Il y demeure jusqu'en septembre 1984, subissant les premières atteintes du sida. Rentré à Paris, Conrad Detrez y meurt le 12 février 1985.


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Bibliographie de Conrad Detrez   (14)Voir plus

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Video et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo

REMISE PRIX Goncourt
Chez DROUANT, en direct annonce traditionnelle du prix Goncourt et Renaudot 1981 par Armand LANOUX et Conrad DETREZ. le prix Goncourt est attribué à Lucien BODARD pour son roman "Anne Marie" et le prix Renaudot à Michel del CASTILLO pour son roman "La nuit du décret.

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Mon âme avait tout appris. Elle savait à son tour que Dieu est mort, la révolution broyeuse des hommes qui la font, l’amour impossible.
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Un militant sans coeur est un être dangereux; un militant sans sexe, un malade.

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Mes doigts coulent entre des boucles pareils à des poissons entre des touffes d'algues noires, les plus noires entre toutes les plantes qui croissent dans les fleuves, au fond de la nuit des océans, dans les aquariums. Victor a les cheveux doux comme des fils de soie, on dirait des cheveux d'ange; pourtant il est peut-être un fils de païen. Victor a des cheveux de travailleur agricole mais je ne sais comment m'y prendre pour le lui dire.
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Les chemins du ciel son bleus, ils sont secs comme le linge pendu à a corde au-dessus du poêle. Les chemins sont propres, l'eau est tombée sur terre. Le sol n'est plus le sol. Les éléments s'ordonnent à l'envers.
Je veux aller chez Ludo sur un tapis de la couleur du ciel. Je veux avancer entre des buissons de nuages, des bordures où les fleurs s'effilochent, où les feuilles ondulent, blanches, soyeuses, écarter de mes pieds les touffes de cheveux tombés, sous des coups de ciseaux, du manteau des anges. Je veux culbuter sur l'herbe bleue.
La boue m'empêche de quitter la maison. Elle a submergé de l'île où m'attendait mon camarade. Les ares descendent dans la vase. Le jardin de la terre et noir. Il faudra replanter au ciel la végétation de la terre.
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La raideur finira bien par décourager la vie. Je ne sens déjà plus ma jambe droite. La mort est un trou, le trou en moi s'élargit. Soudain quelque chose remue sur mon côté droit, mes yeux restent clos, je retiens ma respiration. On me secoue, on cherche à me soulever de force les paupières. Ma têt esquisse un mouvement de retrait, je veux mourir mais sans égratignures. On se met tout à coup à rouler sur moi, à me serrer, à me ballotter, on se met à rire. C'est sa voix. Ludo rit.
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— La victoire est rude, leur lança un de mes compagnons, la main collée à ce qui lui restait d’oreille après le passage, à hauteur de sa tempe, d’un fragment de haut-parleur.
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La veille du jour dit de protestation des Ecoles de Dieu, mes collègues et moi nous sommes retrouvés, après le petit déjeuner, devant la porte du séminaire. La prudence incitait à se rendre en groupe à la Faculté; Le brouillard, apparu depuis quelques jours, était dense; on pouvait s'égarer, s'exposer à des attaques surprises et tomber sur des adversaires invisibles et dressés, la trique à la main, à cinq mètres de soi en pleine rue.
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[Extrait d'un texte hors roman] Le veau belge croit utile de calquer le français. Il a tort. Jamais il n'arrivera à larmoyer aussi artistement que Julien Green ou François Mauriac. Jamais il ne sera, comme à Paris, une bête élégante;
Le veau belge doit rester un malappris, un naïf. Il doit courir après sa queue jusqu'à la fin des temps. De cette insistance naît l'attitude métaphysique. Le belge y excelle. C'est sa gloire. La Belgique, comme dans les légendes, est un animal fabuleux.
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Prière

Je Vous aime, je me ferai lys
Vous veillerai comme un garde suisse
Et je me dresserai tout blanc,
Tige droite, pétales innocents.
Pour Vous je tuerai des lapins
Albinos et sur des coussins
De soie claire je déposerai
Les quartiers de chair albuginée.
J'irai traire des vaches blanches
Dans le calme de mes dimanches
Et puis j'en répandrai le lait
Sur l'albâtre, mouillant le duvet
De cygne que j'aurai semé
A l'endroit que foulent Vos pieds.
Je peindrai d'argent des volières
Toutes bruissantes d'oiseaux de mer
Que j'accrocherai avec précaution
Aux marbres de Votre maison.
Je tremperai d'odorants narcisses
Dans de lourds et profonds calices
Où se trouvera contenu
Du blanc d’œuf en neige battu.
Pour la prière je me ferai
La voix blanche et dénuderai
Mon corps vierge et Vous adorant
J'offrirai mon sperme et mon sang.
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Nous avons milité ensemble, collé des affiches, peint des inscriptions, distribué dans les bidonvilles des sacs de lait en poudre pillés dans une cargaison amenée par un bateau de la marine américaine.
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