Un énième roman sur le couple...
Et sa décrépitude
Mais quel intérêt d'écrire sur des couples heureux ?
Merci Bégaudeau d'avoir été à contre-courant
En fait tous ces romans sur les couples condamnés à s'étioler disent tous les mêmes banalités à savoir qu'après les débuts passionnés forcément l'un des deux va voir ailleurs
Ou les deux
Et restent ensemble pour les enfants
C'est encore le cas ici
Mais c'est formidablement raconté
Surtout la vieillesse à deux qui aurait pu être merveilleuse et ne sera que le reflet de leur vie amoureuse ratée
Ils n'eurent pas beaucoup d'enfants
Ils ne vécurent pas longtemps heureux
Mais Ils vécurent longtemps
C'est pas triste ça !
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Le début est prometteur mais le roman est lent, et la fin n’est pas à la hauteur de mes espérances. J’ai été déçu. L’auteur nous fait miroiter une intrigue qui finalement n’en est pas une. Je pense qu’avec une autre fin j’aurais été beaucoup plus indulgente.
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Pietro et Teresa ont une relation complexe. Lui et professeur et elle est son élève. Leur relation est tumultueuse et violente. Un jour, ils décident d'échanger leurs pires secrets a fin de s'appartenir pour toujours. Malgré cela, ils se séparent et font leurs vies loin l'un de l'autre. Pietro rencontre Nadia avec qui il aura trois enfants sans pour autant oublier Teresa.
J'ai pas vraiment accroché.
C'est Pietro qui raconte ses histoires d'amours avec Teresa et Nadia et j'ai trouvé son récit très auto-centré. Il intellectualise tout et rapporte tout à lui. C'est lassant à la longue. Il ne comprend rien aux femmes.
Sa relation avec Teresa continue épisodiquement, tout au long de sa vie. Une relation à la fois toxique et tendre. Pietro n'est pas heureux avec Nadia, sa femme n'a pas l'air heureuse non plus.
Teresa, qui a vingt ans de moins que lui, reste bienveillante avec lui alors qu'il se sent emprisonné par elle à cause du secret qui lui a révélé.
Les secrets ne sont pas révélés dans le livre, ce qui est frustrant en tant que lectrice. Au delà de la curiosité, j'aurais voulu comprendre pourquoi il était si terrifié à l'idée que Teresa parle.
Bref, c'est un livre qui ne me restera pas en mémoire.
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C'est culotté cette fin. Pietro est amoureux de Teresa. Ils décident de s'avouer réciproquement une faute inavouable. Ils se sépareront avec le secret de l'un, avec la promesse de ne pas le révéler. Mais voilà, un secret lourd à porter, un temoin, une vie publique qui prend de l'ampleur, et une vie de famille idyllique : Pietro a peur qu'un jour la révélation éclabousse tout ça. L'auteur arrive à décortiquer les rapports interpersonnels quand le bonheur dépend d'une faute cachée, d'un silence de plomb, d'un tiers. Une faute passée qui pèse, pèse. Peut-on faire confiance à vie, doit-on regretter des erreurs d'avant, à porter comme une croix ? Les peurs guidant les choix. Et quelle faute ? On veut savoir...
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Pietro, professeur de lettres à Rome, est en couple avec Teresa, une de ses anciennes élèves. Les deux s'aiment d'un amour passionné mais ils ne savent se faire du mal. Un jour après une dispute importante, ils concluent un pacte pour se lier d'avantage. Chacun doit confier à l'autre son secret le plus honteux. La confiance doit naître de cet équilibre. Pourtant quelques jours plus tard ils se séparent.
Pietro passe alors rapidement à autre chose. Il rencontre Nadia, une jeune professeur comme lui. Leur vie est alors bien lancée, et en parallèle de sa carrière de professeur, il publie deux essais à succès sur le monde de l'enseignement. Pourtant, par moment, reviendra dans sa vie Teresa, avec ce secret inavouable qu'elle détient. Toute sa vie, sa conduite et ses choix seront soumis à ce pacte éthique qu'il a conclut, ayant toujours peur de voir surgir le scandale.
J'ai beaucoup aimé ce livre, même si ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'imaginais que le gros du livre serait sur la haine entre les deux personnages, j'imaginais peut-être aussi plusieurs points de vue. En fait le livre est surtout mené du point de vue de Pietro, et le secret, plutôt un fil directeur qui nous permet de comprendre comment ce personnage mène sa vie sous cette contrainte. On en saura peu sur le même vécu par Teresa. Mais les personnages sont très précis, sonnent très juste, et c'est du coup très agréable à lire. La fin est aussi surprenante et puissante et l'auteur captive de bout en bout.
Merci à Netgalley et Fayard pour cette lecture.
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Un professeur de lettre, Pietro, et l’une de ses anciennes élèves, Teresa vont entretenir une relation amoureuse, violente et toxique pendant 3 ans. Ils vont se disputer souvent, en public ou en privé. Si bien qu’ils se rendent compte que leurs disputes deviennent de plus en plus fréquente et que cela nuit à leur couple. Pour solidifier leur couple, ils s’échangent un secret inavouable en guise de garantie qu’ils ne se quitteront jamais. Seulement voilà, ils finissent malgré tout par se quitter 15 jours après.
Ce secret va devenir alors un poids lourd. Au départ, le professeur qui nous raconte son histoire va être confiant. Son ex ne le nuira pas en révélant ce secret inavouable. Seulement, ce professeur va devenir connu au départ de l’environnement enseignant. Il va écrire au départ un article pour une revue scientifique et un autre professeur, déjà fort connu et faisant preuve d’autorité dans ce domaine, va l’inciter à écrire un livre. Pietro va donc écrire son livre et va partir en tournée dans toute l’Italie pour animer des débats au sujet de ses livres. Son succès l’amène à rencontrer beaucoup de personnes. Teresa partie entre temps aux Etats-Unis pour y mener une carrière riche, finit par apprendre que son ex est reconnue dans le milieu. Elle va alors devenir un poids pour lui car elle pourrait alors tout révéler et remettre sa carrière en jeu.
Dès le départ, on ne sait pas en quoi consiste les secrets échangés. L’auteur fait en sorte de nous laisser dans le flou pour alimenter davantage le risque qu’encourt Pietro et Teresa si l’un des 2 révélaient le secret. Si on connaissait le secret, l’auteur aurait eu du mal à accentuer son intrigue sur ce seul risque que tout soit révélé. L’auteur nous embarque donc dans l’ascension de Pietro dans le monde fermé de la pédagogie. Pietro nous raconte ses succès professionnels, sa nouvelle relation amoureuse qui va lui donner 3 enfants. La pression monte, mais l’auteur nous fait patienter entre l’illusion que Teresa va révéler des choses et la pression que met Teresa dans leurs échanges épistolaires sur le comportement toujours reprochables de Pietro. Je me suis mise à douter à quelques moments sur la réalité de ces échanges. Par la suite, on comprend mieux ce qu’il en est. L’auteur va donner la parole à d’autres personnes. Et soudain, quelques pans de l’histoire nous sont éclaircis.
J’ai été un peu frustrée par cette histoire qui par moment, patauge un peu. Malgré tout, l’écriture est fluide et le roman se lit tout seul. On est suspendu à cette histoire et on a peur, comme Pietro, que tout s’effondre. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : les fautes de jeunesse peuvent resurgir plus tard, à tout moment, et remettre en question tous les efforts et les succès que l’on peut avoir par la suite. Sans même savoir de quoi il s’agit, on ressent une certaines injustice envers cette pression. C’est comme si ces fautes inavouées ont été commises dans une autre vie. On a envie de le renier, comme si c’était une autre personne qui l’avait faite et que nous n’avons pas à en supporter les conséquences. J’ai pensé au cours de ma lecture, à de nombreuses personnalités politiques et/ou médiatiques qui ont connu des déconvenues de ce genre, bien après avoir trouvé le succès ou réussit dans leur domaine. Au-delà du contenu de leurs fautes, c’est bien souvent ressenti comme une injustice de leur part.
J’ai bien aimé ce roman donc, qui se lit tout seul. Le roman est assez court et comme le dernier roman que j’ai lu du même auteur, je me souviendrais de cette lecture.
Je remercie Netgalley et les éditions Fayard pour cette lecture.
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Point de feel good ici : c'est pas le genre de la maison Starnone !
On ouvre donc son nouveau roman en sachant pertinemment que l'auteur va creuser son sillon habituel, avec patience et jubilation. Il dissèque comme personne les relations interpersonnelles, à l'aide d'une langue affûtée comme un scalpel et à grand renfort de personnages adeptes de liaisons dangereuses - comme le furent à leur époque le vicomte De Valmont et la marquise de Merteuil. C'est ambigu, déconcertant, féroce, donc pas de tout repos.
« Nos fautes inavouées » est un livre qui explore la notion de masque social et qui dessine 2 catégories de personnages complexes : ceux qui aiment en faisant souffrir et ceux qui aiment en rendant heureux. Ici, on n'hésite pas à se demander ce qui lie véritablement le couple ou la famille : est-ce l'amour ou la peur ? Les rapports humains nous sont montrés dans ce qu'ils ont de plus dérangeant, en lutte permanente avec des questions de pouvoir et d'ascendant.
J'ai particulièrement aimé la fin, qui se referme comme un piège sur les personnages. Elle est retorse à souhait.
#Nosfautesinavouées #NetGalleyFrance
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Chronique d’un rendez-vous manqué, je ne vais pas y aller par quatre chemins, je n’ai pas apprécié cette lecture. Le résumé m’avait plu, j’entrevoyais une sorte de thriller domestique, les angoisses respectives de Pietro et Teresa de voir, après leur séparation, leurs secrets respectifs révélés au grand jour… l’idée était bonne, je m’en réjouissais à l’avance, il n’en fut rien.
On est plus sur une très longue introspection, une réflexion et une étude du couple et des relations.
Par ailleurs, Pietro étant professeur, ce roman traite, pour une bonne partie, du rôle de l’Education avec un grand E dans la société, c’est très cérébral.
J’ai trouvé ce roman lent, sans véritable action ni intrigue, pas du tout ce que j’avais imaginé, peut-être que c’est la raison pour laquelle je n’ai pas réussi à me mettre vraiment dedans.
Il trouvera sûrement son public car tres bien écrit, la plume reste plaisante à lire.
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Frustrée je suis beaucoup trop curieuse dans a vie pour pouvoir ous dire que j'ai adoré ce roman....il me manque la fin! Je suis restée en haleine tout au long du roman qui se lit facilement et rapidement. Savez vous qu’un secret, pourrez diriger votre vie ? Seriez-vous prêt à le divulguer à l’amour de votre vie et qui fera de vous la personne que vous serez et surement pas la personne que vous auriez pu être sans l’avoir divulgué ?
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Je n’ai pas terminé ce livre. Plus essai que roman a mon avis. C’est très bien écrit aucun doute là dessus mais je m’attendais pas à ce style.
Peut-être tout simplement ce n’était pas le bon moment pour moi d’appréhender ce roman
Merci à #netgalleyfrance et les éditions #grasset pour l’envoi de ce livre
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Rome, Pietro, 31 ans, professeur de lettres dans un lycée, entame une relation passionnée mais toxique et auto-destructrice avec Teresa, 21 ans, étudiante, qui fut son élève avant l'université. Au bout de trois ans de disputes, d'amour fou, de violence verbale, ils se séparent. Afin d'être liés à tout jamais, ils s'avouent mutuellement un secret honteux qui les perdrait s'il était révélé. Chacun va faire sa vie : lui, à Rome, devenant une personnalité reconnue de ses pairs après avoir écrit deux essais sur l'enseignement, fondant une famille et elle, aux États-Unis où elle devient une chercheuse réputée. Ils ne perdront jamais complètement le contact et n'oublieront pas la passion qui les a unis.
Le roman s'articule en trois récits de plus en plus courts autour d'un point de vue différent : celui de Pietro pour le premier récit, celui de la fille de Pietro alors que celui-ci a maintenant 80 ans pour le deuxième et celui de Teresa pour le troisième. A travers la vision que chaque narrateur a de Pietro, se dessine une personnalité complexe qui a toujours douté de lui, des gens qui l'entourent et même de Térésa. Nous découvrons les interrogations d'un homme qui a objectivement tous les attributs d'un bonheur apparent et dont le doute sur sa légitimité empoisonne son existence. Les fondations sur lesquelles il a bâti sa vie sont fragiles : un amour qu'il n' a pu oublier, la menace qui plane de la révélation de son secret honteux.
Ce roman est une réflexion sur l'amour, la famille mais aussi sur la dichotomie entre l'image de soi qu'on donne à voir aux autres et son identité profonde.
La psychologie des personnages est finement analysée, sans manichéisme et transcrite dans une belle écriture expressive.
Malgré toutes les qualités de ce roman, il n'a pas déclenché d'émotions en moi, peut-être parce que tout y est trop cérébral; le rythme est lent, peu ou pas d'action. Les thèmes évoqués sont récurrents en littérature sans que l'angle choisi ne soit novateur. La seule tension consiste à se demander si les fautes inavouées seront révélées ou pas. Enfin, j'ai eu une impression d'inachevé avec une fin qui reste ouverte,
#Nosfautesinavouées #NetGalleyFrance
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Un illustrateur milanais en perte de vitesse, affaibli par l’âge et par une opération récente, se rend à Naples dans l’appartement dans lequel il a grandi, pour garder son petit-fils quelques jours, Mario, quatre ans au caractère bien trempé. Dire qu’il part avec enthousiasme remplir son devoir de grand-père, serait mentir. Il est charrette pour un projet d’illustrations d’un recueil de nouvelles et son commanditaire lui met la pression en lui faisant des commentaires peu amènes sur les premières ébauches remises avant son départ. Il est inquiet sur ses capacités à satisfaire ce jeune loup de l’édition qui lui parle « manques d’innovation et d’éclat » dans ses premières planches…
En plus il se rend rapidement compte que le couple parental du petit Mario est en pleine crise conjugale et que le divorce est envisagé par les protagonistes qui voit dans cette conférence l’occasion de régler leurs différends loin de leur fils.
Rapidement, Grand-père prend la mesure des difficultés à consacrer du temps sur son travail d’illustration, satisfaire les besoins et les soins qu’il doit apporter à cet enfant dictatorial sur les bords, qui voit son grand-père comme un grand et beau jouet que ses parents lui ont confié pour ces quelques jours.
Ce roman est le récit d’un huis-clos basé sur un malentendu. Mais aussi, sur les réflexions du vieil homme, Daniele se penche sur son enfance et adolescence passées dans cet appartement. Vu par ses parents comme un prodige surdoué en dessin qui porte sur ses épaules l’admiration et les attentes de sa famille. Lui l’enfant plein de rage qui a dû l’étouffer pour s’imposer comme artiste dans une société si différente de son milieu d’origine. Un très bon moment de lecture !
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Le couple d’Aldo et Vanda semble avoir surmonté les épreuves du mariage… Et pourtant…Il y a une faille qui remonte à un passé lointain lorsqu’Aldo était parti pour une autre femme.
Une situation somme toute banale et pourtant l’auteur va rendre cette histoire passionnante du début jusqu’à la fin.
Les thèmes du mariage, du mari volage,, la femme trompée, les enfants abandonnés, la cohabitation forcée, les petites bassesses du quotidien d’une vie de couple, tout y est décrit avec finesse et justesse.
Le cheminement psychologique des personnages de ce couple à la dérive, qui se reconstruit comme il peut ,est raconté dans une valse à trois temps par Vanda, par Aldo, puis par les enfants lorsqu’ils sont devenus grands.
J’ai été séduite par ce roman très intimiste.
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Daniele Mallarico, napolitain, est veuf. Illustrateur connu, ayant fait une brillante carrière , il vit déjà depuis plusieurs années à Milan. Sa fille unique qui habite Naples , devant s’absenter avec le mari pour une conférence , lui demande de venir s’occuper de son petit- fils de quatre ans pour quatre jours. D’une part le poids de la vieillesse, d’autre part vivant seul depuis des années et ne connaissant pas du tout le petit garçon, l’idée de la tâche lui semble ardue et le dévaste. Et puis retourner à Naples après tant d’années dans sa maison d’enfance héritée des parents où habite désormais sa fille va rendre la besogne encore plus difficile vu les souvenirs amers qui remontent à la surface.
Domenica Starnone écrivain, scénariste et journaliste italien nous a concoctés une jolie petite blague comme l’indique son titre italien traduit par Farce en français, qui à mon avis ne correspond pas tout à fait à son sens dans le texte. Une blague en faites sérieuse entre un homme vieillissant en pleine crise existentielle et un petit garçon très intelligent mais très gâté qui va prendre la blague à la lettre, et dont résultera des moments explosifs, chaque détail ou événement devenant la métaphore des détails et de l’évolution de la vie passée et présente de Daniele. Un texte profond et délicieux , où l’italien littéraire pimenté des mots du dialecte napolitain « chevvuofàstrunz, parlacommemàgn, tecriredesseremeglienúie, sinupílecúlo, sinuscupettinopocèss » radoucit l’amertume d’une existence au déclin confrontée à celle qui initie à peine, nous faisant sourire. Un petit délice littéraire à croquer entre deux lectures ardues 😊!
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