Dominique Sylvain

Gainsbourg. " Love on the Beat."Un tube des années quatre-vingt, sexy à mort.

- Il faut dire que Rosie a une méthode imbattable, expliqua Le Guern. Elle refile des crêpes et du kouignamann à ses volailles.
- C'est quoi, la queen Aman? voulut savoir Ingrid. - Un truc bien gras et bien gouteux qui n'a rien de californien ni de princier, osa Lola.

On peut se balancer des répliques au visage comme des directs sur un ring mais je ne suis pas sûr que ce soit utile.

Mais non, le paradis, c'est pas pour les vivants. On est tous ici pour en baver.

Son cerveau, incapable d'accepter ce qui vient de se produire, est passé en mode protection. Il s'effondre parce que c'est le coût à payer pour sa survie. Comment supporter la réalité lorsqu'elle est devenue inacceptable ?

- Nous, les scientifiques, on va vous arrangez ça, ma vieille ! ricana Greta. Tu sais ce qui se passe en Chine ? Le pays dispose de plus de cent soixante-dix millions de caméras de vidéosurveillance. Grâce à l’analyse de ces myriades de données, leurs chercheurs espèrent être capables de lire bientôt les émotions sur les visages filmés des citoyens. Et quand je dis « bientôt », je ne te parle pas d’une dizaine d’années. Non, non. Ca arrive. Moralité, on arrêtera les coupables avant qu’ils ne passent à l’acte comme dans ce roman de Philip K. Dick. Brillant, non ? Ce sale boulot, bientôt, vous n’aurez plus à vous le taper, vous, les flics.

Les êtres humains habitent cette planète depuis plus de deux millions d’années, mais ils n’ont toujours pas renoncé à la violence.

Pendant toutes ces années, il s'est imaginé ce moment où Bo-Ra et lui seraient face à face. Ce moment où il lui présenterait l'addition. A la voir planquée ici, il a plus que jamais envie de semer le chaos. De prendre tout ce qu'il y a à prendre. Depuis 1997, elle a forcément fait fructifier ce qu'elle a lui a piqué.
Elle va regretter d'être venue au monde.

Ses cheveux dessinaient des vagues de réglisse dans l’air .

Bon sang, il me faudrait un pense-bête pour ne pas oublier les pense-bêtes...

- Tu as des enfants ?
- Non.
- Ceux qui en ont sont bénis, les autres sont épargnés.
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Les hommes vivent comme des chiens, et les chiens pètent dans la soie, déclara t elle à un poteau télégraphique.

D'une certaine façon, l'objectif de l'Allemagne nazie n'était pas très différent de celui des grandes entreprises de biotechnologie : la mainmise sur les ressources botaniques et, par extension, sur l'alimentation de la planète. Donne un poisson à un homme il mangera aujourd'hui, apprends-lui à pêcher il mangera toute sa vie, disait Mao. Invente le filet qui emprisonnera tous les poissons du monde, et tu seras riche et puissant, pourraient énoncer les maitres des OGM. Une des clés du pouvoir passait par la gestion de la faim dans le monde.

Bergerin sortit une caméra HD de son sac et commença à filmer. D’après lui, revoir une scène à tête reposée et en zoomant sur les détails facilitait la tâche des enquêteurs.

L’odeur était puissante, un mélange torride de chair putréfiée et d’excréments. La lumière des projecteurs emprisonnait un corps nu, maculé de sang coagulé. Mains jointes sous la poitrine, jambes alignées, gorge tranchée. Le sol en terre battue avait absorbé l’hémorragie. Le cadavre était disposé au centre, parallèlement à la muraille de pierre.

– Allô, Carat ?
Il reconnut la voix de la divisionnaire.
– Oui, patronne.
– Un homicide, à La Motte-Picquet-Grenelle.

Une migraine atroce. Des toxines lui bouffaient la cervelle. Couchée sur le flanc, membres entravés, ses cheveux la démangeaient. Impossible de retenir ses larmes. Elle s’imagina dans un cercueil. Enterrée vivante.

Des milliers de cérémonies de commémoration se sont déroulées dans tout le Japon. À Fukushima, le bilan reste lourd. Plus de trois mille travailleurs s’activent sur le site, mais une quarantaine d’années sera nécessaire pour démanteler les réacteurs endommagés. Trois cents tonnes d’eau contaminée se déversent chaque jour dans l’océan…

Crachin dansant et brise légère. C’était bon d’arrêter de courir, de parler. De laisser la pluie vous humecter la peau.

– Un gamin, mal en point… Et un ado… en état de choc, grésilla la radio.
– Reçu, répondit Victoire. On y sera dans moins de cinq minutes.
Elle sourit à Laetitia, assise à l’arrière. Olivier brancha la sirène, slaloma entre les voitures, brûla le feu, franchit la Seine. Les hautes façades du Louvre. Les ombres du jardin des Tuileries. Paris engourdi dans sa beauté, insensible aux souffrances de ses habitants. Il accéléra, dépassa l’Opéra, trancha le boulevard Haussmann, remonta la rue de Mogador.
Droit devant, la rue de Clichy.