AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Doug Johnstone (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Voyous

Il me semble de plus en plus difficile de découvrir un très bon roman noir avec un côté investigation policière, c'est le cas avec ces Voyous de Doug Johnstone, roman que j'ai trouvé excellent.



En 300 pages, l'auteur produit une peinture très réussie de la misère sociale, ici à Edimbourg, vue sous le prisme d'un jeune garçon de 17 ans, Tyler, embarqué malgré lui par son demi-frère dans une délinquance qu'il rejette, mais qu'il ne parvient pas à quitter tant l'emprise du frère, Barry, est puissante, méchante, non respectueuse des autres, encore moins de leurs biens, et même pas de leurs vies. Barry est épaulé par Kelly, autre demi-soeur, leur mère, Angela, alcoolique et toxicomane, étant bien incapable d'identifier une paternité possible pour chacun d'eux. Il faut ajouter Bethany, dite Bean, petite soeur de Tyler âgée de 7 ans qu'il veut absolument protéger, et Felicity, dite Flick, une gosse de riche paumée emplie de bons sentiments. Ajoutons une policière, Pearce, qui reconnaît les qualités humaines de Tyler, voudrait l'aider, tout en gardant en tête ses enjeux professionnels.



Tous vont se retrouver embarqués dans les conséquences d'un cambriolage initié par Barry qui tourne assez mal. A partir de là, s'articule une histoire dure, sanglante, où l'enfance de Bean pourrait bien déboucher sur un placement social, où la mère Angela pourrait bien succomber à une overdose et Tyler devant se démener pour préserver ce qui pourrait l'être, surtout la vie et l'avenir de Bean.



Doug Johnstone a parfaitement construit son roman en déroulant tout le fil social douloureux de cette famille misérable, l'insérant autant dans les quartiers populaires d'Edimbourg que dans ceux des riches. Chaque personnage est soigneusement étudié par l'auteur, ses forces et faiblesses mises peu à peu en évidence, surtout pour Tyler qui est le véritable héros protecteur de sa jeune soeur à tout prix. Paiera-t-il le prix fort s'il y parvient?



Pour cela, Doug Johnstone a construit un suspense assez cohérent, malgré les invraisemblances que certains lecteurs ont relevées. Elles ne m'ont pas paru nuire à l'ensemble qui offre une belle progression dans le très noir de la vie, dans des abysses desquelles il peut paraître impossible de remonter.



C'est une lecture qui ne peut s'oublier, je lui préfère son titre original en anglais, Breakers, ceux qui cassent, brisent, autant eux-mêmes que les autres, un très bon roman très noir.
Commenter  J’apprécie          913
Voyous

Très bon roman noir qui nous entraîne en Ecosse dans un quartier sombre d'Edimbourg où je ne mettrais pas les pieds le jour, encore moins la nuit. C'est là, dans une tour de quinze étages entourée de terrains vagues que survit Tyler, un adolescent au bon fond, un bonne graine mais qui lève sur un tas de fumier. Car il est coincé entre une mère polytoxicomane et une crapule de frère dont il subit l'ascendant violent. Le soleil qui éclaire sa vie s'appelle Bean à laquelle il voue un amour fraternel exemplaire, sa petite soeur dont il prend soin avec bienveillance.

Mais comment grandir dans ces conditions, comment gagner de quoi nourrir sa mère et sa soeur, comment se défaire de l'emprise d'un frère toxique, parviendra-t-il à se dégager de ce piège de la criminalité lorsque les crocs serrent si fort ?

L'auteur nous plonge avec talent dans cette atmosphère, le récit est intense, sombre et lumineux à la fois car cet adolescent est attachant, il rayonne malgré la crasse environnante.

J'ai passé un excellent moment de lecture en clair-obscur.



Je remercie @Wyoming pour ce judicieux conseil de lecture fourni à l'occasion d'un commentaire sous l'une de ses citations et vous recommande ce livre à mon tour.
Commenter  J’apprécie          7428
Voyous

Tyler Wallace, dix-sept ans, vit avec sa mère et sa petite sœur Bethany, dite Bean, dans une tour HLM du pire quartier d’Edimbourg, Greendykes. Sur le même palier, un autre appartement est habité par son demi-frère Barry, un voyou cinglé, alcoolisé et cocaïné, et sa demi-sœur Kelly, qui suit Barry dans tous ses coups fourrés. La mère Angela est totalement absente, alcoolique et héroïnomane au dernier degré. Tyler est le seul de la famille à avoir la tête sur les épaules et il fait tout pour protéger la petite Bean, mais il ne fait pas le poids face à Barry dont les colères se déchaînent avec une violence sans limite. Barry entraîne Kelly et Tyler dans des cambriolages de plus en plus dangereux, jusqu’au jour où ils pénètrent dans la maison qu'il fallait à tout prix éviter. ● J’ai vraiment adoré ce livre, qui est plus un roman noir sur la misère sociale qu’un polar, même si cette dimension générique n’est pas absente. Le personnage de Tyler est extrêmement attachant et touchant, et sa relation avec sa petite sœur Bean est magnifique. Tous les personnages sont fouillés et travaillés. ● La description des conditions de vie des habitants de Greendykes fait froid dans le dos. J’ai eu la curiosité de regarder ce quartier sur Google Maps et on trouve facilement les deux tours dont parle l’auteur, ainsi que les multiples terrains vagues qui les entourent. Bien sûr, nous avons en France aussi de nombreux quartiers de ce genre et on peut imaginer la désespérance d’habiter là, avec une mère totalement dysfonctionnelle et un demi-frère psychopathe. ● Ce que j’ai surtout aimé dans ce roman c’est la tension narrative qui ne se relâche jamais et fait tourner les pages à toute vitesse. Il a fallu à plusieurs reprises que je ralentisse ma lecture car j’avais tellement envie de connaître la suite que je survolais certains passages. ● L’intrigue est donc excellemment construite, très rythmée, même si l’auteur cède à certaines facilités, notamment en termes de vraisemblance (la relation avec Flick par exemple). ● Je recommande vivement ce roman qui m’a fait vibrer.
Commenter  J’apprécie          510
The Space Between Us: This year's most life..

Par une après-midi ordinaire sur une plage écossaise, une lumière bizarre apparaît dans le ciel. Plusieurs personnes souffrent d’une attaque cérébrale et beaucoup d’entre elles en meurent. Trois personnes en réchappent : Lennox, un jeune de seize ans qui se fait harceler au lycée notamment en raison de la couleur de sa peau et de sa coiffure afro ; Heather, une femme qui avait décidé de se suicider à cause d’un cancer au cerveau au stade terminal après avoir subi la perte de sa fille adolescente Rosie d’une leucémie ; Ava, une femme enceinte qui est sous la coupe de son mari malveillant et maltraitant. Ces trois personnages vont être embarqués dans une aventure qui les dépasse et qui implique une « rencontre du troisième type » avec une entité extraterrestre. ● J’avais beaucoup aimé Voyous, du même auteur, notamment en raison de la tension narrative qu’il insufflait à son récit. Ici cette tension est bien faible car tout est prévisible. ● Calqué sur E.T., ce roman semble décliner dans un brouet pseudo-science-fictionnel les thèmes politiquement corrects du moment, avec les vilains hommes blancs, les pauvres femmes victimes, le jeune ado « racisé »… On devine tous les rebondissements, y compris la fin, bien avant qu’ils arrivent. ● Les extraterrestres sont très new age : ils ne sont qu’amour ; ils ne sont pas individualistes mais se ressentent comme parties d’un grand tout ; ils communiquent par la pensée, etc. ● Les personnages ont beau s’agiter dans tous les sens, ils n’ont aucune densité, aucune personnalité, et ne parviennent pas à donner du rythme à leur aventure. ● Même la dimension SF est ratée, l’auteur n’ayant pas du tout réfléchi à ce que des extraterrestres pourraient être, comment ils sont venus sur terre, comment ils peuvent respirer dans notre atmosphère et sous l’eau, comment ils supportent notre gravité, etc. Ils ne sont qu’un prétexte à une intrigue sans intérêt.
Commenter  J’apprécie          482
Voyous

La couverture, m’a encore une fois attirée, ces gamins des rues, leur bulle de chewing-gum, le titre. Une très belle découverte. Je l’ai dévoré, pressée de connaitre la suite et bien sur le final. J’ai résisté. Une histoire émotionnellement très forte, poignante, attendrissante.



Voyous de Doug Johnstone, est la triste vie de Tyler, un adolescent de 17 ans, qui vit au sommet de la tour Greendykes House, qui fait face à sa tour jumelle Wauchope House, entre les deux, un chantier et une vaste décharge sauvage. Elles sont situées dans l’un des quartiers les plus malfamés d’Édimbourg.



Tyler, vit avec sa mère, héroïnomane et alcoolique, elle est tellement imbibée, qu’il ne peut compter sur elle, pour s’occuper de sa petite sœur Bean. Il veille jalousement sur cette dernière, de peur qu’il lui arrive quelque chose vu le contexte familial.



A l’étage au-dessus, habitent son demi-frère Barry, psychopathe violent, alcoolisé, drogué et sa demi-sœur Kelly, elle ne voit que par lui, elle l’admire et il a toujours raison.



Tyler est le seul à avoir la tête sur les épaules, mais face à ce frère, pitbull brutal, menaçant, les coups, les intimidations, il ne peut faire face et est obligé de tout accepter, pour protéger Bean.



Barry, oblige Kelly et Tyler à participer à des cambriolages dans les quartiers huppés, ils prennent de plus en plus de risques, jusqu’au jour où tout tourne mal.



Pour moi, c’est un roman noir, sur la misère sociale, même si la police se montre de temps en temps. Le suspense est présent tout au long du récit, pas de temps mort, les pages se tournent seules. Une très belle intrigue, bien structurée, beaucoup de rythme.



Énormément de tendresse entre Tyler et Bean, leur relation est magnifique. On ne peut qu’éprouver de l’empathie, pour leur triste vie, ils ne sont malheureusement pas les seuls. J'ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande.

Commenter  J’apprécie          3115
Voyous

Une petite plongée en apnée dans la fange écossaise.



Parce que l'écosse ce n'est pas que des mecs qui fument trop au bord d'un lac et voient des monstres marins. Parce que ce n'est pas que des vieilles pierres et des coins de rues pittoresques ou l'on peut déguster du Haggis, la fameuse panse de mouton farcie. L'auteur, du cru, va nous causer voyouserie.



Il nous plante un cadre bien fuligineux, crassou comme il faut. On est à la limite de la zone de non droit dans ces zones périphériques de quartiers défavorisées ou l'espoir est aussi maigre que les toxicos du coin. Nécessité fait loi et la loi du talion fait rage. C'est sûr que faut pas rentrer dans ce roman noir moderne en se disant tiens je vais voir si la misère est moins pénible sous la pluie. Les ruelles puent aussi la pisse et les drogués sont encore plus livides par manque de soleil.



C'est dans ce charmant berceau de l'angoisse que notre auteur installe un casting glaçant. Famille dépouillée par la misère et les échappatoires stupéfiants qu'il faut pour s'en extraire le temps d'un instant. Fraternité explosée fracturant des portes pour trouver de quoi s'exploser le cerveau pour fuir un quotidien sinistre ou joindre les deux bouts.. Rajoutons une petite dose d'inceste qui te rappellera le Cantal. Pardon si t'en est natif.



L'action est ancrée d'entrée et fait saliver sur 3 bons quarts du bouquin avec un suspense croissant qui ramollit à mesure que le trait de l'auteur s'épaissit.

Si on commence le livre avec un tracé net et subtil genre criterium d'architecte affuté et pragmatique, allant à l'essentiel, ça commence à se délayer avec un passage au fusain qui finit par sentir le roussi à force de vouloir nous envoyer de la note carbonisée à base de déchéance, et ça finit à la craie grasse, comme deux des persos, à la limite de l'overdose. C'est dommage ce côté too much, dans la déborde comme dans le cliché, ça enlève de la vraisemblance et fait perdre en une crédibilité bien nécessaire au réalisme qui gonflait le début du récit. du coup ça s'essouffle et la marmite de crack qu'on t'a vendue au début s'épuise et le fond de la gamelle sent de moins en moins le reviens-y. Je ne m'attarderai pas sur ces faiblesses qui m'obligeraient à être trop bavard sur des éléments de l'intrigue, toutefois pour être plus précis j'ajouterai que le contexte citadin avec sa densité de population rend certaines scènes peu crédibles. Dépeintes dans un contexte rural bien plus isolé ça aurait pu passer.



Fin je dis ça mais j'ai quand même tarté le feuillu sans me faire prier, donc je ne crache pas dans la soupe pour autant, mais j'reste chiche sur la distribution d'étoile car hé, pour qu'ça brille sur Babelio faut que ça m'éblouisse les yeux, alors quoi.



Un auteur à surveiller tout de même car il s'agit là d'un deuxième roman et que la distillation de suspense au goutte à goutte à été savamment distribuée.



Trêve de blablas. Un petit noir à l'écossaise quand même bien branlé, si t'as pas t'es addict à la crédibilité ça fait le taff, si par contre t'es du genre picky sur ce terrain ça t'arrachera quelques soupirs appuyés tout en te divertissant.
Commenter  J’apprécie          2820
Voyous

A la périphérie d'Edimbourg comme dans beaucoup d'autres grandes villes, se côtoient à quelques encablures seulement les nantis, voire les millionnaires, et les autres. D'un quartier à l'autre, vous longez tantôt d'opulentes demeures néoclassiques entourées d'exquis jardins tantôt des terrains vagues jongés de détritus divers au milieu desquels gravitent des barres d'immeubles tristes comme la pluie.



Le héros de ce roman, Tyler, n'est pas né du bon côté de la barrière. Il ne porte pas l'uniforme d'un des lycées huppés de la ville et ne profite pas de l'insouciance de son âge adolescent. Élevé sans père, il doit prendre soin de sa petite soeur Bean et la protéger de leur mère perpétuellement défoncée par la drogue et l'alcool, et des comportements impulsifs et violents de leur demi-frère Barry.



Entraîné régulièrement par celui-ci dans des cambriolages, Tyler est un délinquant malgré lui. Il en tire certes quelques petits profits (de quoi gâter sa petite soeur, lui offrir ce que leur mère ne peut leur donner) jusqu'au jour où un énième cambriolage tourne mal. A partir de ce moment-là, la vie de Tyler va basculer encore davantage dans la peur, la violence et la survie.



Voyous, le premier roman traduit en français de l'écrivain Doug Johnstone (également chanteur du groupe de rock Fun Loving' Crime Writers composé d'écrivains écossais) est un polar que l'on pourrait qualifier de social. Habitant lui-même Edimbourg, il nous invite à pas rythmés à une balade loin d'être touristique.



On pourrait lui reprocher un peu trop de pathos, d'en rajouter un peu trop dans la longue liste de malheurs vécus par Tyler et sa petite soeur, d'user de trop de métaphores et de paraboles. On pourrait aussi regretter une écriture un peu plate.



On le pourrait en effet mais le rythme du récit et la sincérité de l'auteur contrebalancent la faiblesse du style. Auteur à suivre donc dans son évolution littéraire.



Merci aux éditions Métalié et à la Masse Critique de Babelio pour cet envoi.





Commenter  J’apprécie          201
Voyous

Né de père inconnu, tout comme sa petite sœur Bean, Tyler habite en haut d’une tour du pire quartier d’Edimbourg avec leur mère junkie et alcoolique. Sur le même palier résident également un demi-frère et sa jumelle, vivant d’expédients.

Lycéen muri trop vite, Tyler veille sur Bean et lui épargne autant que possible la triste réalité de leur vie. Une nuit, contraint d’aider son grand frère à cambrioler une maison, Il devient complice d’une violente agression sur la femme du caïd local et leur vie ne tient plus qu’à un fil. Coincés entre ce frère psychopathe sans une once d’empathie et les voyous revanchards, Tyler et Bean doivent également résister à la pression policière. Leur chemin chaotique croise celui d’une jeune fille de bonne famille.

Le lien magnifique entre Tyler et sa petite sœur allège un peu la noirceur profonde de ce récit qui délivre un portrait terriblement réaliste et glauque d’un milieu social condamné au désespoir et à la misère.
Commenter  J’apprécie          140
Voyous

Bonjour les babeliophiles petit retour sur mon dernier livre de 248 pages sur ma liseuse.

D´un côté la ville pauvre et ses problèmes ou vivent, Taylor (qui a un cœur gros comme ça) sa petite soeur Bean dont il prend le plus grand soin ,sa mere junkie et alcoolique, son demi frère Barry ou la violence fait partie de ses gènes et la demi sœur Kelly qui subit insultes et autre de Barry. De l'autre côté la ville avec ses villas les gens riches le cote de la villle que lon cambriole MAIS avec leurs problèmes aussi c'est de la que vient Flick.

Un drame, une vengeance ,une rencontre de l´Amour l´auteur nous livre un roman noir ,addictif,avec une écriture fluide et sans longueur. J'ai vraiment accroché aux personnages de Taylor,Bean et Flick qui sont à mon sens attendrissants.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel
Commenter  J’apprécie          110
Voyous

Dur et touchant à la fois, Voyous de Doug Johnstone est un portrait sans concession d'un quartier défavorisé et malfamé d'Edimbourg dans lequel les habitants essaient de s'en sortir comme ils peuvent.



Une atmosphère glauque, glaciale se dégage rapidement. Elle donne l'impression que les divers protagonistes vont s'engluer dans une spirale de violence pour ne plus s'en sortir. Malgré tout, l'un d'entre eux -Tyler Wallace - tentera le tout pour s'en sortir.



Malgré la noirceur, la brutalité et l'agressivité omniprésente, Doug Johnstone propose une histoire intense, touchante, émouvante et dans laquelle l'empathie possède la part belle, donnant ainsi une lueur d'espoir au jeune Tyler et sa soeur.



Il est vrai qu'il faut s'accrocher tellement c'est impitoyable et intense mais l'amour, la gentillesse et l'entraide ne sont jamais loin. Il s'agit d'une belle leçon d'espoir, d'humilité et d'humanité.
Commenter  J’apprécie          60
Voyous

Je ne connais que peu la littérature écossaise mais les quelques romans que j’ai lus jusqu’à présent furent de bonnes découvertes. Voyous (2023) ne fait pas exception.



Doug Johnstone (1970) est l’auteur de seize romans dont une série en cinq tomes consacrée à une famille de détectives privés propriétaires d’une maison funéraire. Voyous (2023), son premier roman traduit en français, est un roman social d’une profonde noirceur dans lequel il nous plonge dans l’intimité d’une famille dysfonctionnelle survivant tant bien que mal dans l’un des quartiers les plus défavorisés et malfamés d’Edimbourg.



A tout juste dix-sept ans Tyler a déjà tout vu, ou presque. Il survit avec une mère junkie et alcoolique et sa petite soeur de sept ans dans un appartement miteux au sommet d’une tour dans l’un des pires quartiers de la capitale écossaise. L’appartement d’en face est occupé par deux molosses enragés rompus aux combats clandestins et leurs maîtres qui ne sont autres que les demi-frère et soeur plus âgés de Tyler. Barry et Kelly ont malheureusement suivi le même chemin que leur mère, la violence en sus. Abruti toxique et extrêmement menaçant, Barry sait parfaitement manipuler Tyler afin qu’il le seconde dans ses cambriolages. Jusqu’au cambriolage de trop. Celui qui tourne mal et met gravement en péril l’avenir de Tyler et sa petite soeur.



Bien que le contexte social soit d’une grande noirceur et ne laisse entrevoir que peu d’espoir et que le rythme et la tension montent crescendo, Voyous contient quelques passages forts et émouvants, des passages hors du temps illuminés en grande partie par la tendresse et l’amour infinis portés par un frère à sa petite soeur. Malgré l’environnement extrêmement malsain et violent dans lequel il évolue et les casses auxquels il est contraint de participer, Tyler reste en effet un adolescent sérieux, bienveillant et responsable, un fils qui n’a jamais abandonné sa mère malgré le mal infini qu’elle leur fait. Mais il est surtout et avant tout un grand frère dévoué devenu un père de substitution pour sa petite soeur qu’il aime de façon inconditionnelle et pour laquelle il est prêt à tout afin qu’elle soit préservée de la violence ambiante.



Voyous est à la fois un portrait sans concession de la misère et la violence sociales régnant dans les quartiers négligés par les pouvoirs publics et un polar urbain et rythmé sur fond de règlements de compte.



Une très bonne découverte et un auteur à suivre.



A lire également sur le blog.
Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          50
Voyous



C’est un court polar qui vous agrippe sans transition..

A l’embranchement des quartiers miséreux et des richesses supposées entreposées dans des maisons cossues, une immersion du lecteur dans la misère… On se balade d’un monde à l’autre avec Tyler en passant par les écoles et on en sort sonné ..

L’écriture est nerveuse, précise et sans concession..

Wouaaah , quel roman ….

A lire d’urgence …..

* Recommandé par Michel Abescat dans sa chronique sur France Inter: ( le polar sonne toujours deux fois )
Commenter  J’apprécie          40
Voyous

Un coup de cœur pour ce thriller palpitant qui met en scène le jeune Tyler, adolescent aux valeurs morales et au grand cœur face à une famille dysfonctionnelle. Dans un quartier déshérité d’Édimbourg, il vit avec une mère accro aux drogues dures et sa petite sœur qu'il s'efforce de protéger le plus possible. Sur le palier d'en face vit son grand frère violent, sa grande sœur mais aussi deux molosses qui effraient tout le monde. Très vite on sait que Tyler est sous l'emprise de son grand frère qui l'oblige à participer aux casses qu'il mène en « famille ». Un jour un de leur cambriolage tourne mal et la maîtresse de maison est gravement blessée. Tyler va devoir prendre des décisions difficiles à la suite de ce traumatisme qui le fait fortement culpabiliser. Une intrigue captivante brutale, belle et émouvante. Le seul rayon de soleil de Tyler est sa nouvelle petite amie avec laquelle il débute une relation rendue compliquée. Les personnages sont tout à fait réalistes et les dialogues intenses. Entre polar noir et thriller psychologique, le récit explore tout un pan de la misère sociale, les différences de classe, les conséquences de la violence. La question de savoir jusqu'où peut aller la loyauté pour protéger les siens est explorée d'une façon admirable. L'auteur parvient à nous plonger dans une ambiance sombre et terre à terre qui nous font vraiment nous inquiéter pour Tyler et sa petite sœur. La dynamique sociale et familiale dans un climat de pauvreté nous fait apparaître Tyler comme un extra terrestre. La notion de résilience s'exprime à travers la destinée des deux personnages principaux. La dimension sociale est un plus dans ce roman noir, le lecteur est vite confronté aux réalités brutes de la situation inextricable dans laquelle se trouve Tyler. Une roman intense qui persiste même après avoir refermé le livre. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          40
Voyous

Excellent roman noir, vif, rapide, intense dans lequel Doug Johnstone fait la preuve que la famille n'est pas toujours le lieu paisible et rassurant qu'il devrait être. Pris entre une mère incapable de faire autre chose que boire et se piquer, un frère ultra violent et une sœur soumise, Tyler se bat tous les jours pour protéger sa petite sœur. C'est lui qui la lève, l'emmène à l'école, va la chercher, la nourrit et la couche même s'il n'es pas encore adulte, il n'a que 17 ans.



Doug Johnstone écrit une histoire dure et touchante, violente et pleine d'empathie. On se demande jusqu'où il va nous emmener et comment ses personnages vont s'en sortir et même s'ils vont s'en sortir. On aimerait que Tyler y parvienne sans trop de dommages, mais sa loyauté familiale le pousse à faire des choix pas toujours futés. Les personnages sont travaillés, crédibles, malheureusement pour certains. A Édimbourg -comme dans d'autres villes-, la misère côtoie la richesse, l'aisance sans que l'on puisse passer de l'une à l'autre. A travers Tyler et les autres, le romancier décrit sa ville et ses habitants et la société individualiste et capitaliste qui ne considère que ceux qui montrent ce que d'aucuns nomment la réussite.



Doug Johnstone est aussi batteur et chanteur dans un groupe de rock d'écrivains écossais, et ça se sent : son écriture est vive, dynamique, rock'n'roll. Du bon qui va au plus direct, qui secoue et dont on sent les basses résonner en soi et qui sait aussi parfois se faire plus doux. Voilà, son roman c'est du rock, et c'est pour cela qu'il est si bon !
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          40
Voyous

L'histoire d'un gosse au coeur tendre, Tyler, né au mauvais endroit dans la mauvaise famille: un père inconnu, une mère toxico, un frère ultra violent, une soeur à la dérive et Bean, la petite dernière, que Tyler tente de préserver de son environnement tant géographique: bas fonds d'Edimbourg faits de crasse, de misère, de violence, que familial.



Sous l'emprise de son frère, Tyler se voit contraint de le suivre dans tous ses mauvais coups jusqu'au jour où une femme est laissée pour morte lors d'un cambriolage.



La rumeur se répand comme trainée de poudre dans le quartier: l'identité de cette femme et les responsables du cambriolage.







La rumeur a franchi l'enceinte du quartier pour atteindre celle du commissariat local, l'inspecteur Pearce offre une porte de sortie à ce gamin qu'elle sait différent de la racaille locale et de son frère.

Tyler est face à un choix cornélien: s'épargner la vengeance de la famille de cette femme mais s'attirer celle de son frère en avouant, se taire et tomber sous les balles vengeresses ou croupir quelques temps entre les 4 murs d'une cellule.

Aucun de ces choix n'évitera la visite des services sociaux et le placement de Bean, chose intolérable pour Tyler.

Puis il y a Flick, cet amour improbable entre cette fille des quartiers huppées et ce garçon qui n'est rien (bon ça je l'ai piqué à un mec qui ferait bien de se méfier des désirs de vengeance lui aussi), ce lien quasi maternel qu'elle nouera avec Bean. Cette fille que Tyler met en danger rien que par l'affection qu'il lui porte.



Alors qu'a t'il choisi? Aucune de ces 2 solutions......



Un roman très noir, un gosse émouvant que l'on aimerait sortir de là pour le déposer où toutes les options sont possibles pour un gamin intelligent et au grand coeur, un rythme haletant, un bouquin dévoré en 2 jours!



Merci à Babelio et aux Éditions Métailié pour ce roman gagné lors de la dernière opération Masse Critique.



Commenter  J’apprécie          34
Voyous

Tout le monde n'a pas la chance d'être bien né. C'est le cas de Tyler Wallace, adolescent écossais vivant dans les quartiers défavorisés d'Edimbourg. De nature foncièrement bonne, Tyler doit néanmoins composer avec une mère toxicomane et un demi-frère ultra-violent qui l'oblige à cambrioler. Au cours d'un énième casse, ce dernier en vient même à poignarder une femme. Malheureusement, c'est la mère du clan Holt, famille de mafieux notoires. Le crime ne restera pas impuni. Pour le jeune Tyler commence alors une longue attente mêlée d'angoisse et de remise en question...

Dans ce thriller psychologique, Doug Johnstone décrit un univers des plus sordides où rien ne nous est épargné : drogue, alcool, maltraitance, crime, inceste. Un moyen extrême pour dépeindre les dégâts de l'addiction, la misère et les inégalités sociales, sans toutefois tomber dans le clivage stéréotypé des riches contre les pauvres. Ici, c'est plus la force morale qui va primer, et les éléments auxquels on se raccroche pour ne pas partir complètement en vrille.

Un roman dur qui interroge sur le bien et le mal en chacun de nous.
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
Commenter  J’apprécie          20
Voyous

Dans une tour d un quartier d Edimbourg en pleine reconstruction Tyler 17 ans, tente de preserver sa petite soeur Bean du quotidien sordide: une mere junkie aux abonnées absents, ue soeur et un frere ainés coconainomanes , aux relations incestueuses. Le frere Barry , ultra violent, a une emprise totale sur tyler, qui cede a tous ses délires. La nuit, la fratrie part cambrioler les maisons chics de la capitale écossaise. L une des virees se termine de façon tragique quand la propriétaire fait un retour inopiné en pleine nuit. Avec ce roman , violent, doug johnstone dresse le constat d une jeunesse ecossaise perdue. Une plongée sordide et crépusculaire qui laisse peu d échappatoire à son jeune héros
Commenter  J’apprécie          20
Voyous

J'ai reçu ce livre pour la masse critique "mauvais genre" et je remercie Babelio et les éditions Métailié pour cette opportunité.

En lisant la 4e de couverture, il ne faisait aucun doute que l'histoire et l'ambiance seraient de celles que j'apprécie dans les romans : bien noir, avec des thématiques sociales qui me tiennent à coeur. Et ce fut effectivement le cas pour ça. Pourtant, le style dans la narration ne m'a pas aidée à accrocher : trop basique, sans personnalité, sans musicalité. Les dialogues, eux, sonnent plus justes. Malgré quelques poncifs mal compris et donc mal retranscrits, c'est bien l'écriture qui a fait que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et donc à me projeter avec eux dans cette sordide histoire.

C'est un livre qui se lit facilement, très rythmé, qui fait découvrir la ville d'Edimbourg (même si les nombreuses mentions de noms de rues sont presque frustrantes quand on ne connaît pas cette ville) et plaira sans aucun doute à de nombreux lecteurs. Je suis certaine que beaucoup s'attacheront à Tyler et à la petite Bean.

Une bonne lecture sans plus pour moi, mais qui, par sa facilité, m'a quand même permis de sortir d'une panne de 3 mois !
Commenter  J’apprécie          20
Voyous

Tyler vit dans un paradoxe. Il est le frère merveilleux et le centre du monde de Bean sa petite sœur chérie et il est en plus le souffre douleur et le compagnon malheureux des combines de son frère Barry, un voyou aussi stupide que violent. Tyler n’a pas d’autres choix. Avec une mère alcoolique et un demi-frère ultra violent, il ne peut que suivre. Dans le cas contraire, Barry l’a prévenu, il utilisera Bean à sa place. Tyler ne peut le laisser faire ! Il continue donc de le suivre dans ses cambriolages, sans plans, sans précautions. Rien d’étonnant dans cette situation que les frères Wallace décident un soir de cambrioler la maison des Holt. Sans le savoir bien sûr ! Les Holt, la famille la plus dangereuse d’Edimbourg, qui tue comme respire le chef de famille Derek. Pire encore, au cours de ce cambriolage, Barry à la riche idée de poignarder la femme de Holt ! C’est le début des ennuis et de la descente aux enfers des Wallace. Mais entre un Barry, idiot, drogué et alcoolique et Tyler, intelligent et bien entouré, la situation des deux frères est bien différente. Les voyous ne sont pas tous les mêmes, et Tyler va le prouver, pour se protéger lui mais surtout pour sa petite sœur Bean. Entre les Holt, l’inspecteur Pearce et son demi-frère, Tyler va essayé de préserver ce qui reste en lui de bon. Ces voyous ne vont pas vous décevoir ! Une histoire très bien écrite et très prenante. On ne s’ennuie pas une seconde. L’intrigue est menée tambour battant. Une histoire qui ne se focalise pas sur une enquête mais plutôt sur le côté sombre cette fois. Très bien tourné. Un dénouement inattendu qui termine une histoire sans fausse note ! Un vrai régal. A découvrir absolument !
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          10
Voyous

Un polar aussi noir, urbain et rythmé qu’émouvant sur un bon garçon né dans la mauvaise famille. Une histoire implaçable et sociale mais pleine d’empathie sur les limites de la famille et sur ce qu’on est prêt à faire par amour.



Tyler ne comptait plus le nombre de fois où, en rentrant de l’école, il avait trouvé sa mère complètement défoncé dans une flaque de vomi, une aiguille à proximité.

Tyler avait commencé à se livrer tout seul à des cambriolages, pour rechercher l’espace, le temps et le vide. Autant de choses qu’il ne connaissait pas dans sa vie normale.

Il aurait aimé ne pas participer à ce que Barry lui faisait endurer. Mais avait-il seulement le choix?



Tyler en a fait la promesse à Bean, jamais rien ne les éloignera.

Il peut supporter tous les débordements, mais pas question qu’on touche à sa petite soeur.



“Quand on vivait dans un endroit pareil, soit on grandissait vite, soit on était largué.”



“La famille, c’est toujours l’origine des problèmes.”



Un roman addictif, rempli d’humanité, d’empathie. Sans aucune once de jugement!


Lien : https://www.instagram.com/li..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Doug Johnstone (64)Voir plus

Quiz Voir plus

Le mythe d'Œdipe

Œdipe signifie :

Abandonné
Incestueux
Pieds enflés

10 questions
197 lecteurs ont répondu
Thèmes : mythologie grecqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}