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EAN : 9791022612517
300 pages
Editions Métailié (07/04/2023)
4.11/5   50 notes
Résumé :
Tyler est un adolescent débrouillard qui vit avec sa petite sœur dans l’un des quartiers les plus malfamés d’Édimbourg. Sa mère est une junkie et son grand frère, aussi brutal que toxique, l’oblige à participer au cambriolage des maisons huppées de la ville. Au cours d’un vol, une femme est laissée pour morte, mais Tyler apprendra très vite à qui elle était mariée…

Un polar aussi captivant qu’émouvant sur un bon garçon né dans la mauvaise famille. Une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Il me semble de plus en plus difficile de découvrir un très bon roman noir avec un côté investigation policière, c'est le cas avec ces Voyous de Doug Johnstone, roman que j'ai trouvé excellent.

En 300 pages, l'auteur produit une peinture très réussie de la misère sociale, ici à Edimbourg, vue sous le prisme d'un jeune garçon de 17 ans, Tyler, embarqué malgré lui par son demi-frère dans une délinquance qu'il rejette, mais qu'il ne parvient pas à quitter tant l'emprise du frère, Barry, est puissante, méchante, non respectueuse des autres, encore moins de leurs biens, et même pas de leurs vies. Barry est épaulé par Kelly, autre demi-soeur, leur mère, Angela, alcoolique et toxicomane, étant bien incapable d'identifier une paternité possible pour chacun d'eux. Il faut ajouter Bethany, dite Bean, petite soeur de Tyler âgée de 7 ans qu'il veut absolument protéger, et Felicity, dite Flick, une gosse de riche paumée emplie de bons sentiments. Ajoutons une policière, Pearce, qui reconnaît les qualités humaines de Tyler, voudrait l'aider, tout en gardant en tête ses enjeux professionnels.

Tous vont se retrouver embarqués dans les conséquences d'un cambriolage initié par Barry qui tourne assez mal. A partir de là, s'articule une histoire dure, sanglante, où l'enfance de Bean pourrait bien déboucher sur un placement social, où la mère Angela pourrait bien succomber à une overdose et Tyler devant se démener pour préserver ce qui pourrait l'être, surtout la vie et l'avenir de Bean.

Doug Johnstone a parfaitement construit son roman en déroulant tout le fil social douloureux de cette famille misérable, l'insérant autant dans les quartiers populaires d'Edimbourg que dans ceux des riches. Chaque personnage est soigneusement étudié par l'auteur, ses forces et faiblesses mises peu à peu en évidence, surtout pour Tyler qui est le véritable héros protecteur de sa jeune soeur à tout prix. Paiera-t-il le prix fort s'il y parvient?

Pour cela, Doug Johnstone a construit un suspense assez cohérent, malgré les invraisemblances que certains lecteurs ont relevées. Elles ne m'ont pas paru nuire à l'ensemble qui offre une belle progression dans le très noir de la vie, dans des abysses desquelles il peut paraître impossible de remonter.

C'est une lecture qui ne peut s'oublier, je lui préfère son titre original en anglais, Breakers, ceux qui cassent, brisent, autant eux-mêmes que les autres, un très bon roman très noir.
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Très bon roman noir qui nous entraîne en Ecosse dans un quartier sombre d'Edimbourg où je ne mettrais pas les pieds le jour, encore moins la nuit. C'est là, dans une tour de quinze étages entourée de terrains vagues que survit Tyler, un adolescent au bon fond, un bonne graine mais qui lève sur un tas de fumier. Car il est coincé entre une mère polytoxicomane et une crapule de frère dont il subit l'ascendant violent. le soleil qui éclaire sa vie s'appelle Bean à laquelle il voue un amour fraternel exemplaire, sa petite soeur dont il prend soin avec bienveillance.
Mais comment grandir dans ces conditions, comment gagner de quoi nourrir sa mère et sa soeur, comment se défaire de l'emprise d'un frère toxique, parviendra-t-il à se dégager de ce piège de la criminalité lorsque les crocs serrent si fort ?
L'auteur nous plonge avec talent dans cette atmosphère, le récit est intense, sombre et lumineux à la fois car cet adolescent est attachant, il rayonne malgré la crasse environnante.
J'ai passé un excellent moment de lecture en clair-obscur.

Je remercie @Wyoming pour ce judicieux conseil de lecture fourni à l'occasion d'un commentaire sous l'une de ses citations et vous recommande ce livre à mon tour.
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Tyler Wallace, dix-sept ans, vit avec sa mère et sa petite soeur Bethany, dite Bean, dans une tour HLM du pire quartier d'Edimbourg, Greendykes. Sur le même palier, un autre appartement est habité par son demi-frère Barry, un voyou cinglé, alcoolisé et cocaïné, et sa demi-soeur Kelly, qui suit Barry dans tous ses coups fourrés. La mère Angela est totalement absente, alcoolique et héroïnomane au dernier degré. Tyler est le seul de la famille à avoir la tête sur les épaules et il fait tout pour protéger la petite Bean, mais il ne fait pas le poids face à Barry dont les colères se déchaînent avec une violence sans limite. Barry entraîne Kelly et Tyler dans des cambriolages de plus en plus dangereux, jusqu'au jour où ils pénètrent dans la maison qu'il fallait à tout prix éviter. ● J'ai vraiment adoré ce livre, qui est plus un roman noir sur la misère sociale qu'un polar, même si cette dimension générique n'est pas absente. le personnage de Tyler est extrêmement attachant et touchant, et sa relation avec sa petite soeur Bean est magnifique. Tous les personnages sont fouillés et travaillés. ● La description des conditions de vie des habitants de Greendykes fait froid dans le dos. J'ai eu la curiosité de regarder ce quartier sur Google Maps et on trouve facilement les deux tours dont parle l'auteur, ainsi que les multiples terrains vagues qui les entourent. Bien sûr, nous avons en France aussi de nombreux quartiers de ce genre et on peut imaginer la désespérance d'habiter là, avec une mère totalement dysfonctionnelle et un demi-frère psychopathe. ● Ce que j'ai surtout aimé dans ce roman c'est la tension narrative qui ne se relâche jamais et fait tourner les pages à toute vitesse. Il a fallu à plusieurs reprises que je ralentisse ma lecture car j'avais tellement envie de connaître la suite que je survolais certains passages. ● L'intrigue est donc excellemment construite, très rythmée, même si l'auteur cède à certaines facilités, notamment en termes de vraisemblance (la relation avec Flick par exemple). ● Je recommande vivement ce roman qui m'a fait vibrer.
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Une petite plongée en apnée dans la fange écossaise.

Parce que l'écosse ce n'est pas que des mecs qui fument trop au bord d'un lac et voient des monstres marins. Parce que ce n'est pas que des vieilles pierres et des coins de rues pittoresques ou l'on peut déguster du Haggis, la fameuse panse de mouton farcie. L'auteur, du cru, va nous causer voyouserie.

Il nous plante un cadre bien fuligineux, crassou comme il faut. On est à la limite de la zone de non droit dans ces zones périphériques de quartiers défavorisées ou l'espoir est aussi maigre que les toxicos du coin. Nécessité fait loi et la loi du talion fait rage. C'est sûr que faut pas rentrer dans ce roman noir moderne en se disant tiens je vais voir si la misère est moins pénible sous la pluie. Les ruelles puent aussi la pisse et les drogués sont encore plus livides par manque de soleil.

C'est dans ce charmant berceau de l'angoisse que notre auteur installe un casting glaçant. Famille dépouillée par la misère et les échappatoires stupéfiants qu'il faut pour s'en extraire le temps d'un instant. Fraternité explosée fracturant des portes pour trouver de quoi s'exploser le cerveau pour fuir un quotidien sinistre ou joindre les deux bouts.. Rajoutons une petite dose d'inceste qui te rappellera le Cantal. Pardon si t'en est natif.

L'action est ancrée d'entrée et fait saliver sur 3 bons quarts du bouquin avec un suspense croissant qui ramollit à mesure que le trait de l'auteur s'épaissit.
Si on commence le livre avec un tracé net et subtil genre criterium d'architecte affuté et pragmatique, allant à l'essentiel, ça commence à se délayer avec un passage au fusain qui finit par sentir le roussi à force de vouloir nous envoyer de la note carbonisée à base de déchéance, et ça finit à la craie grasse, comme deux des persos, à la limite de l'overdose. C'est dommage ce côté too much, dans la déborde comme dans le cliché, ça enlève de la vraisemblance et fait perdre en une crédibilité bien nécessaire au réalisme qui gonflait le début du récit. du coup ça s'essouffle et la marmite de crack qu'on t'a vendue au début s'épuise et le fond de la gamelle sent de moins en moins le reviens-y. Je ne m'attarderai pas sur ces faiblesses qui m'obligeraient à être trop bavard sur des éléments de l'intrigue, toutefois pour être plus précis j'ajouterai que le contexte citadin avec sa densité de population rend certaines scènes peu crédibles. Dépeintes dans un contexte rural bien plus isolé ça aurait pu passer.

Fin je dis ça mais j'ai quand même tarté le feuillu sans me faire prier, donc je ne crache pas dans la soupe pour autant, mais j'reste chiche sur la distribution d'étoile car hé, pour qu'ça brille sur Babelio faut que ça m'éblouisse les yeux, alors quoi.

Un auteur à surveiller tout de même car il s'agit là d'un deuxième roman et que la distillation de suspense au goutte à goutte à été savamment distribuée.

Trêve de blablas. Un petit noir à l'écossaise quand même bien branlé, si t'as pas t'es addict à la crédibilité ça fait le taff, si par contre t'es du genre picky sur ce terrain ça t'arrachera quelques soupirs appuyés tout en te divertissant.
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La couverture, m'a encore une fois attirée, ces gamins des rues, leur bulle de chewing-gum, le titre. Une très belle découverte. Je l'ai dévoré, pressée de connaitre la suite et bien sur le final. J'ai résisté. Une histoire émotionnellement très forte, poignante, attendrissante.

Voyous de Doug Johnstone, est la triste vie de Tyler, un adolescent de 17 ans, qui vit au sommet de la tour Greendykes House, qui fait face à sa tour jumelle Wauchope House, entre les deux, un chantier et une vaste décharge sauvage. Elles sont situées dans l'un des quartiers les plus malfamés d'Édimbourg.

Tyler, vit avec sa mère, héroïnomane et alcoolique, elle est tellement imbibée, qu'il ne peut compter sur elle, pour s'occuper de sa petite soeur Bean. Il veille jalousement sur cette dernière, de peur qu'il lui arrive quelque chose vu le contexte familial.

A l'étage au-dessus, habitent son demi-frère Barry, psychopathe violent, alcoolisé, drogué et sa demi-soeur Kelly, elle ne voit que par lui, elle l'admire et il a toujours raison.

Tyler est le seul à avoir la tête sur les épaules, mais face à ce frère, pitbull brutal, menaçant, les coups, les intimidations, il ne peut faire face et est obligé de tout accepter, pour protéger Bean.

Barry, oblige Kelly et Tyler à participer à des cambriolages dans les quartiers huppés, ils prennent de plus en plus de risques, jusqu'au jour où tout tourne mal.

Pour moi, c'est un roman noir, sur la misère sociale, même si la police se montre de temps en temps. le suspense est présent tout au long du récit, pas de temps mort, les pages se tournent seules. Une très belle intrigue, bien structurée, beaucoup de rythme.

Énormément de tendresse entre Tyler et Bean, leur relation est magnifique. On ne peut qu'éprouver de l'empathie, pour leur triste vie, ils ne sont malheureusement pas les seuls. J'ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
17 juillet 2023
Un roman aussi noir que bon.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il tendit la main vers elle, et fut surpris de se retrouver entre ses bras, le parfum de ses cheveux dans ses narines, le contact de sa peau contre lui, les battements de leurs coeurs s'unissant presque à travers leurs poitrines.
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Les villes ont un pouls, et il sentait Edimbourg sous les quinze étages de béton et d'acier qui étaient sa maison.
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Qui avait besoin de sept montres de marque ? Certaines personnes ne savaient vraiment pas quoi faire de leur fric. Si Tyler avait ce genre de somme à sa disposition, il emmènerait Bean en vacances quelque part au soleil, sur une plage déserte avec une petite hutte où on vend du poulet frit et des boissons fraiches. De l'espace et du temps, voilà à ce que l'argent devrait permettre de s'offrir, pas des montres Cartier ou Tag Heuer.
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Derrière lui s'élevaient les hauts murs du Grange Cemetery qui interdisaient aux morts de sortir.
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Ce qu'il fallait, c'était avoir confiance en soi. On peut se tirer de toutes les situations si on donne l'impression de savoir où on va.
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