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Citations de Edward Abbey (790)


Edward Abbey
Comme en poésie ou en musique, les mots sous-entendent plus de choses qu’ils ne sauraient en dire explicitement.
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Je ne sacrifierai jamais un ami au nom d'un idéal. Je ne déserterai jamais un ami pour sauver une institution. Je ne trahirai jamais un ami au profit de la loi. Les grandes nations peuvent tomber en ruine, je ne les sauverai pas en vendant un ami.

p. 143-44
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Edward Abbey
Je déplore la destruction systématique du monde naturel au nom de l'avidité humaine.
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.
[...] j'écoute la quiétude profonde et pétrifiée du canyon .

Nul vent ,
nul souffle ,
nul oiseau ,
nulle eau vive ,
nul bruit d'aucune sorte hors ma propre respiration .

Seul dans le silence ,

je comprends un instant la terreur que le désert primal suscite chez de nombreuses personnes , la peur inconsciente qui les force à dompter ,
altérer ou détruire ce qu'elles ne peuvent comprendre , à réduire le sauvage et le préhumain pour lui donner taille humaine .

Tout plutôt que d'affronter de face l'ante-humain , l'autre monde qui ne terrifie pas par son danger ou son hostilité mais par quelque chose de bien pire : son implacable indifférence .

Ed .Gallmeister (Nature Writing ) p. 247
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Nous avons besoin de la nature, que nous y mettions le pied ou non. Il nous faut un refuge même si nous n'aurons peut-être jamais besoin d'y aller. Je n'irai peut-être jamais en Alaska, par exemple, mais je suis heureux que l'Alaska soit là. Nous avons besoin de pouvoir nous échapper aussi sûrement que nous avons besoin d'espoir; sans cette possibilité, la vie urbaine pousserait tous les hommes au crime ou à la drogue ou à la psychanalyse.
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Non, la nature sauvage n'est pas un luxe mais un besoin fondamental de l'esprit humain,aussi vital pour l'homme que l'eau et le bon pain. Une civilisation qui détruit le peu qu'il reste de sauvage, de vierge, d'originel , se coupe elle même de ses origines et trahit le principe même de civilisation.
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Edward Abbey
Il faut avoir vécu courageusement pour bien mourir.
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Je n'ai que d'excellents souvenirs de ces périodes, notamment des deux premières saisons (...), où le temps passait comme le temps devrait toujours passer : avec une lenteur extrême, des jours qui s'étirent et se traînent, longs et lents et libres comme des étés d'enfant.
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Edward Abbey
«  la joie est-elle un atout dans la lutte pour la survie darwinienne ? Quelque chose me dit que oui ; quelque chose me dit que les êtres moroses et craintifs sont voués à l’extinction. Là où il n’y a pas de joie il ne peut y avoir de courage ; et sans courage toutes les vertus sont vaines. »
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Aussi alléchante que l'idée de la réincarnation puisse me paraître, je dois avouer qu'elle a un petit défaut, qui est qu'il n'existe pas la moindre once de preuve qu'elle puisse être vraie. Cette idée n'est soutenue par rien, sinon le désir et les aspirations frénétiques de l'esprit humain. Mais quand a-t-on vu des aspirations se laisser intimider par des faits? Si on me donne le choix, pour mon prochain passage, je veux être un oiseau à grandes ailes et queue en éventail.
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Prologue
Il y a dans l’Ouest une vallée où les fantômes se rendent pour ruminer leurs pensées sombres et pleurer les choses qu’ils ont perdues. Ils sont pâles, ils meurent de nostalgie et d’amertume. On les entend frémir et bavarder dans les feuilles des vieux peupliers de Virginie secs, mortels, sur les berges du fleuve — on les entend murmurer et gémir et feuler dans le vent qui passe sur les cônes noirs des cinq volcans à l’Ouest — on les entend au pied des falaises rouges des Sangre lointain à l’autre bout de la vallée, ils geignent, et leur passé s’envole avec les tourterelles et les oiseaux moqueurs — et l’on peut en voir, en toucher un, dans les silences et l’espace et l’effroi muet du désert quand, chevauchant, l’on s’éloigne de ce fleuve qui, sur ces terres arides, est le fleuve de la vie*. p 19

* le Rio Bravo (au Mexique), Rio Grande (au Etats-Unis)

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Je n'imagine pas le monde s'améliorer. Comme toi, je le vois plutôt empirer. Je vois la liberté qu'on étrangle comme un chien, partout où mon regard se pose. Je vois mon propre pays crouler sous la laideur, la médiocrité, la surpopulation, je vois la terre étouffée sous le tarmac des aéroports et le bitume des autoroutes géantes, les richesses naturelles vieilles de milliers d'années soufflées par les bombes atomiques, les autos en acier, les écrans de télévision et les stylos-billes. C'est un spectacle bien triste.
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Edward Abbey
" Le monde sauvage n'est pas un luxe, mais une nécessité de l'esprit humain, aussi vitale pour nos vies que l'eau et le bon pain. Une civilisation qui détruit le peu qui lui reste de sauvage, du rare, de l'originel, se coupe de ses origines et trahit le principe même de la civilisation."
America n°2
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Hayduke pensa aux dernières paroles que le Christ adressa au serveur de la Cène : " Vous nous ferez des additions séparées, siouplaît."
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Edward Abbey
Je sais quelle heure il est en regardant le soleil, et en quelle saison nous sommes en regardant les écureuils.
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L’été avança, chaud et sec et magnifique, si magnifique que ça vous brisait le cœur de le voir en sachant qu’il n’était pas éternel.
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De quelle couleur est cette chose ? Un bleu turquoise très clair, je dirais. Ou bleu chrysocolle. Non non, dit quelqu’un d’autre, c’est plutôt une sorte de… bleu corrosion de cosse de batterie.
Nous plongeons nos regards dans ce qui paraît être des crevasses sans fond. Des oubliettes parfaites. Si vous tombez là-dedans, vous disparaissez à jamais. Vous glissez, glissez et glissez sans fin dans la dense inanité bleue, entre des parois de verre frigorifiques, sous des stalactites qui dégouttent lentement, jusqu’à ce que vous finissiez par vous coincer dans une faille trop étroite pour vous laisser continuer votre dégringolade.
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Le monde avait l’air différent d’en haut. Il avait l’air meilleur. Une joie primitive s’épanouit dans mon cœur alors que je guidais mon cheval vers la sortie. Un léger coup de talon, et il avançait; une petite tension sur les rênes, il s’arrêtait. Je me penchai en avant et caressai sa puissante encolure. Ce bon vieux Blue… J’avais l’impression de faire dix pieds de haut, j’étais le maître des chevaux et des hommes. Les oiseaux sauvages qui criaient dans le désert faisaient écho à l’ivresse de mon âme.
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...Certes il n'y a pas de femmes ici (vraie ou fausse bénédiction ?), pas de salle de concert, pas de livres, pas de bars, pas de galeries, aucun théâtre ni terrain de jeux, nulle cathédrale du savoir ni haute tour de la finance, pas de guerres, pas d'élections, pas d'embouteillages ou autres amusements, aucun des délices poly-scélérats de ce que Ralph appelle la siphilisation.

p. 210
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Burns se sentait impatient, affamé, intensément conscient de chaque ombre, de chaque son, de chaque parfum et mouvement dans son environnement. Une convergence délicate de ses capacités et de ses intentions donnait à chacun de ses pas un caractère vital, chaque mouvement de ses membres en accord avec les objectifs de son esprit. Pour la première fois depuis presque deux jours et deux nuits, il avait le sentiment d'être une créature entière et vivante, un homme à nouveau, et non plus un débris titubant dans un monde mécanique qu'il ne comprenait pas. p 253
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