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Citations de Edward Abbey (792)


Edward Abbey
Quand mes yeux cessaient de me faire mal, je les ouvrais de nouveau, levais la tête et regardais la route et la clôture et le fil du téléphone, droites parfaites et parfaitement parallèles, se dérouler à l’infini devant nous. Des ondes de chaleur vacillaient au-dessus de l’asphalte, donnant à la route, dans le lointain, une apparence transparente et liquide, illusion qui s’évanouissait devant nous à mesure que nous avancions.

Regardant droit devant, je vis un vautour s’envoler d’une carcasse de lièvre sur la route et rester en l’air, à proximité, le temps que nous roulions sur son déjeuner. Derrière cet oiseau noir aux ailes bordées de blanc se dressait le ciel de l’Ouest, le ciel immense et violet qui coulait au-dessus des plaines alcalines et des dunes de sable et de gypse vers les montagnes pointant comme des chapelets d’îles, comme une armada de vaisseaux pourpres, là-bas, sur l’horizon.

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Derrière lui se dressaient les montagnes obscures. Loin au-dessus, dans un espace et un temps immémoriaux, les étoiles scintillantes dansaient au rythme d'un tambour cosmique.
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La joie est-elle un atout dans la lutte pour la survie darwinienne ? Quelque chose me dit que oui ; quelque chose me dit que les êtres moroses et craintifs sont voués à l'extinction. Là où il n'y a pas de joie il ne peut y avoir de courage ; et sans courage toutes les autres vertus sont vaines. C'est pourquoi les grenouilles, les crapauds, continuent à chanter même si nous savons (et eux pas) que le son de leur exultation attire certainement tous les serpents et bassaris rusés et renards et coyotes et grands-ducs vers le théâtre de leur bonheur.
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Il s'ouvre une nouvelle bière en conduisant. Deux packs et demi jusqu'à Lee's Ferry. Là-bas, dans le vaste Sud-Ouest, Hayduke et ses amis mesuraient les temps de route en packs de six. L.A.-Phoenix, quatre packs ; Tucson-Flagstaff, trois packs ; Phoenix-New York, trente-cinq packs. (Le temps est relatif, avait dit Héraclite dans un passé lointain, et la distance dépend de la célérité. Le but ultime de la technologie des transports étant l'anéantissement de l'espace, la compression de tous les être en un unique point idéal, il s'ensuit que les packs de six sont d'un secours précieux. La vitesse est la drogue ultime et les fusées carburent à l'alcool. Hayduke avait bâti cette théorie tout seul, sans aucune aide extérieure.)
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Je gratte mes pieds nus sur le sable et la roche, sous la table, et suis rassuré par leur solidité et leur résistance. Je regarde le nuage.
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Un homme seul, ça peut être assez con, mais si tu veux de la vraie bonne grosse connerie, y a rien de mieux que le travail en équipe.
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Que les gens marchent. Ou aillent à cheval, à vélo, à dos d’âne ou de phacochère -ça m’est égal–, mais qu’on interdise les voitures, les motos et tous leurs cousins à moteur. Nous sommes convenus que nous n’entrerions pas en voiture dans les cathédrales, les salles de concert, les musées, les assemblées législatives, les chambres à coucher et autres temples de notre culture ; nous devrions traiter les parcs nationaux avec le même respect, car eux aussi sont des lieux sacrés. Peuple de plus en plus païen et hédoniste (Dieu merci !), Nous comprenons enfin que les forêts et les montagnes et les canyons désertiques sont plus sacré que nos églises. Comportons-nous donc en conséquence.
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Non, la nature sauvage n'est pas un luxe mais un besoin fondamental de l'esprit humain, aussi vital pour l'homme que l'eau et le bon pain. une civilisation qui détruit le peu qu'il reste de sauvage, de vierge, d'originel, se coupe elle-même de ses origines et trahit le principe même de civilisation.
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A travers les strates oscillantes de chaleur et de lumière, je regardai les contours mouvants des chaînes de montagnes se fondre les uns dans les autres, flottant sur un océan de brume jaune. C'était le pays de l'illusion et du mirage.
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Hayduke portait maintenant des shorts déguenillés et un chapeau de cuir. Ses yeux étaient rouges. Il sentait la sueur, le sel, la boue et la vieille bière. Doc Sarvis, bien droit et digne, la barbe bien soignée, le considéra avec réserve. Ce sont les gars comme Hayduke qui donnent mauvaise réputation aux barbus.
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« Au-delà du mur de la ville irréelle, au-delà des enceintes de sécurité coiffées de fil de fer barbelé et de tessons de bouteille, au-delà des périphériques d’asphalte à huit voies, au-delà des berges bétonnées de nos rivières temporairement barrées et mutilées, au-delà de la peste des mensonges qui empoisonnent l’atmosphère, il est un autre monde qui vous attend. C’est l’antique et authentique monde des déserts, des montagnes, des forêts, des îles, des rivages et des plaines. Allez-y. Vivez-y. Marchez doucement et sans bruit jusqu’en son cœur. Alors… Puissent vos sentes être légères, solitaires, minérales, étroites, sinueuses et seulement un peu en pente contraire. Puisse le vent apporter de la pluie pour remplir les marmites de grès lisse qui se trouvent à quatorze miles derrière la crête bleue que vous apercevez au loin. Puisse le chien de Dieu chanter sa sérénade à votre feu de camp, puisse le serpent à sonnette et la chouette effraie vous distraire dans votre rêverie, puis le Grand Soleil éblouir vos yeux le jour et la Grande Ourse vous bercer la nuit. » « Je me souviens du vent sec et brûlant. De l’odeur de la sauge et du genévrier, du sable et de la lave noire et dure cuisant sous le soleil. Je me souviens de la vue d’un hogan navajo au pied d’un à-pic, de la poussière rouge, d’un cheval solitaire broutant dans le lointain au creux d’un lit à sec, d’une éolienne et d’un réservoir d’eau au croisement de pistes de bétail irradiant vers l’horizon dans une douzaine de directions différentes, et du vert suave des saule, des tamaris et des peupliers de Virginie au fond d’un canyon minéral. »
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Ne sautez pas dans votre voiture en juin prochain pour vous précipiter au pays des canyons afin d'y voir certaines des choses que j'ai essayé d'évoquer dans ces pages.D'abord vous ne pouvez rien voir d'une voiture; vous devez sortir de votre sacré fourbi et marcher ou, mieux encore, ramper, à l'aide de vos mains et de vos genoux, sur le grès et dans les buissons épineux et les cactus. Lorsque des traces de sang commenceront à signaler votre passage, vous verrez quelque chose peut être. Probablement pas.
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-Est-ce qu'il pleut parfois dans ce pays, ranger?
-Je l'ignore, Madame, ça fait seulement onze ans que je vis ici.
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Le Vrai Désert

Seul ce vaste pays fauve captive à ce point le coeur de l'homme.

Mary Austin ( The Land of Little Rain )
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Rocs

Les noms eux-mêmes sont pleins de charme :

calcédoine, cornéliane,
jaspe,
chrysoprase et agate.
Onyx et sardonyx.
Quartzite cryptocristalline.
Silex,
chert et sardoine.
Chrysobéryl,
triphane , grenatite,
zircon et malachite.
Obsidienne,
turquoise,
calcite ,feldspath,
pyrope et spodumène,
tourmaline,
porphyre,
arkose et schorl rouge.

Métaux rares: lithium, cobalt, béryllium, mercure, arsenic molybdène, titane et baryum.

Et roches communes: basalte, granit, gneiss, grès, marbre, ardoise, gabbro, schiste.

On les trouve presque tous dans les environs...

Par "environs", j'entends le sud-est de l'Utah;
le pays des canyons,
le pays d'Abbey.






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Il n’y a pas d’évasion définitive, juste une série de retraites tactiques.
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Le silence était intense, brûlant, infini. L'homme entendait ce silence, ou ce qui semblait être la musique de ce silence, le chant du sang dans ses oreilles.
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La fourmilière,....., est le signe, le symbole et le symptôme de nous-mêmes en train de tituber dans les ténèbres.
Je veux dire que c'est le modèle en réduction de ce que nous devons stopper, contre quoi nous devons lutter.
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Si l’imagination de l’homme n’était si faible, si aisément épuisée, si sa capacité à s’émerveiller n’était si limitée, il abandonnerait à jamais ce genre de rêverie sur le surnaturel. Il apprendrait à voir dans l’eau, les feuilles et le silence plus qu’il n’en faut d’absolu et de merveilleux, plus qu’il n’en faut de tout ça pour le consoler de la perte de ses anciens rêve
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Les ennuis, comme les roses, vous arrivent toujours en gerbes.
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