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Critiques de Emily Brontë (976)
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Les Hauts de Hurle-Vent

Roman que j'avais lu il y a 50 ans, ayant 15 ans à l'époque, j'avais envie

après tout ce temps de me replonger dans cette grande saga du 19ième siècle.

Les landes, quelque part en Angleterre, régions souvent prises dans les brumes, la grisaille, le vent : deux familles les Linton et les Earnshaw que se dispute Heathcliff. Des bagarres, des héritages, des vengeances, des amours aussi,de la folie quelques fois. Un petit arbre généalogique au début du roman permet de nous y retrouver plus facilement avec les nombreux personnages. Pas d'internet, de télé,pas de gsm, pas de chauffage central, pas de 220V, juste une flambée pour se réchauffer les orteils glacés la nuit tombée : divertissement garanti.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Waouh ! Lorsque l'on imagine que ce chef d'oeuvre a été écrit par une jeune demoiselle de 19 ans...il y a de quoi en être complètement bouleversé. Comment a-t-elle pu peindre des personnages d'une profondeur et d'une noirceur pareille ? D'où viennent ces sentiments mêlés de vengeance, de folie, de passion et de destruction ?

Ce roman m'a profondément touché et ébranlé l'âme. Il faut être fait de pierre pour en ressortir indemne.
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'avais réussi, jusqu'à la lecture du livre, à ne rien savoir de l'histoire des Hauts de Hurle-Vent. Mis à part qu'un personnage s'appelait Heathcliff.

J'ai lu ce livre en découvrant totalement l'histoire et les liens unissant les personnages.

Il s'agit d'une fresque familiale se déroulant sur un certain nombre d'années racontée par une femme de charge.

On y découvre ce que l'amour et la haine peuvent faire lorsqu'elles sont combinées dans une seule et même personne.

Je ne souhaite pas spoiler ici, mais j'ai été très surprise par la profondeur des personnages, tous les personnages. Comment ils s'influencent les uns les autres, comment ils recherchent de l'affection tout en repoussant tout geste amical.

Après la lecture de ce livre j'ai l'impression d'avoir été parmi cette famille un spectateur invisible mais présent à tous les moments. Je trouve la fin un peu facile, mais pourquoi pas ?

Ce livre a patienté 7 ans et demi dans ma PAL avant d'être lu. J'avais une pépite dormante :)
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Les Hauts de Hurle-Vent

Dans les landes désertes du Yorkshire balayées par le vent et la pluie, Mr Earnshaw ramène d'un de ses voyages un petit vagabond secret et introverti prénommé Heathcliff. Il est très mal accepté par Hindley le fils de la famille qui le méprise, l'insulte et le maltraite. A l'inverse des sentiments très forts d'amitié puis de passion amoureuse naissent entre Catherine la fille et Heathcliff. Pourtant, elle épouse par conformisme Edgar, un homme riche et bien né. Heathcliff n'aura dès lors qu'une obsession : se venger. Il n'a aucun scrupule, se montre sadique et cruel et n'hésite pas à maltraiter les enfants de Catherine et Hindley et même son propre fils.

Tout est excessif dans ce roman : les caractères (pas de demi mesure : les bourreaux et les victimes, aucun n'est réellement attachant), le climat (on croit entendre les bourrasques), les paysages désolés. Il n'est question que de folie, haine, violence, vengeance, cruauté. Ce roman est très anglais par la présence du surnaturel : les cimetières, les spectres qui rappellent l'univers de Shakespeare. Certains ont pu s'étonner qu'un roman d'une telle violence ait pu être écrit par une jeune fille qui a reçu une éducation rigoriste, vécu en quasi réclusion, n'a rien connu de la vie, de l'amour, du monde mais cela ne l'est pas tant que cela car cela lui a permis d'avoir une vie intérieure très riche, de développer à l'excès son imagination et d'écrire ce roman magnifique mais oppressant et presque naïf dans sa démesure.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Les Hauts de Hurlevent, ce sont ces terres situées au sommet d'une colline et balayées par les vents du nord. Le cadre n’est guère hospitalier. Pourtant, la famille Earnshaw y vit heureuse, jusqu’au jour où le père recueille un jeune bohémien, Heathcliff. Ce dernier va attirer le malheur sur la famille. C’est tout d’abord Hindley, le fils d’Earnshaw, qui n’accepte pas que son père donne de l’affection à ce nouveau venu. Aussi, à la mort de son père, lorsqu’Hindley devient le maître des lieux, il n’hésite pas à manifester toute son mépris et sa haine vis-à-vis du jeune homme. Heathcliff, humilié, n’aura de cesse de se venger. Son ressentiment est d’autant plus grand que Catherine, la sœur d’Hindley qu’il aime passionnément, en épouse un autre que lui, le riche Edgar Linton. La jeune fille, qui partage pourtant les sentiments d’Heathcliff, préfère en effet épouser un homme de son rang. Heathcliff s’acharne alors à détruire toute la descendance des Earnshaw et des Linton. L’amour triomphera-t-il de la malédiction impitoyable de Heathcliff ?



Le livre « Les Hauts de Hurlevent » appartient à ces romans intemporels. Une histoire d’amour, de haine et de vengeance qui vous emporte quelle que soit l’époque, quel que soit votre âge. C’est l’amour dans toute sa folie et toute sa cruauté. Des êtres qui s’aiment et se déchirent. Intemporel je vous dis, et incontournable.



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Les Hauts de Hurle-Vent

Merci, merci, et encore merci au club de lecture du mois de février pour m'avoir donné l'occasion de lire ce chef-d'œuvre. J'adore la littérature anglaise du XIXe siècle mais je n'avais pas eu l'occasion de le lire. En fait, je crois que j'avais peur, vu le succès de cet ouvrage, de ne trouver qu'une simple histoire d'amour. Et c'est en effet cela. Une histoire d'amour. Est-elle simple pour autant ?





Mr Lockwood a besoin de calme et les landes du Yorkshire lui paraissent idéales. C'est ainsi qu'il se retrouve locataire de Mr Heathcliff. Son propriétaire s'avère être un personnage antipathique, plus qu'associable. Mr Lockwood s'obstine pourtant à vouloir entretenir une relation avec cette étrange famille qui se compose, outre de Mr Heathcliff, d'une jeune fille d'environ 18 ans et d'un jeune homme un peu plus âgé. L'ambiance entre eux est extrêmement tendue et il est clair que personne ne cherche sa compagnie. Mr Lockwood aurait bien rompu là son entrevue, si une tempête de neige ne l'obligea à demeurer une nuit parmi eux, bien que ses hôtes ne lui proposent pas le gite. C'est la femme de charge qui prends sur elle de le loger dans une chambre visiblement inhabitée depuis des années. En furetant un peu, il tombe sur un prénom. Mais un prénom suivi successivement de trois noms. Et ces livres gribouillés portant le même prénom, a qui appartenaient-ils ? Qui est Catherine ? Il fini par s'endormir. C'est un hurlement qui le réveille. Son propre hurlement ! A-t-il rêvé ou a-t-il vu un fantôme ? Pourquoi son hôte semble si abattu par la description de sa vision ? Quoiqu'il en soit, il n'a plus qu'une hâte : rejoindre sa location ! Mais la lande est traite en hiver. Il arrive chez lui frissonnant, ce qui lui vaut plusieurs semaines d'alitement. C'est pendant sa convalescence que la gouvernante Nelly lui conte l'histoire des Hauts de Hurle-vent. Une histoire tragique d'amour et de haine sur trois générations, au centre duquel règne la personnalité diabolique de Heathcliff et la sauvagerie de Catherine. Nelly les connait bien. Elle a été élevée avec eux : son frère de lait, Hindley. La sœur de celui-ci, Catherine. Et enfin, le petit vagabond adopté par leur père, un gentilhomme au grand cœur, Heathcliff. Personne n'est indifférent à cet enfant qui attire aussi bien l'amour que la haine. Et c'est de ses sentiments si tranchés que découlera toutes les tragédies suivantes…





Un vrai coup de cœur ! Impossible d'arrêter la lecture, si ce n'est en m'endormant au milieu d'une phrase. C'est âpre comme la lande, froid comme le désespoir, noir comme l'enfer. Et pourtant, ce n'est pas de la mélancolie que je ressens. Non, j'ai plus l'impression d'y retrouver de la psychologie enfantine avant l'heure et ne peux m'empêcher d'avoir de la colère contre le patriarche. Si Heathcliff avait gardait sa place d'enfant aimé, aurait eu cette personnalité ? Aurait-il eu ce besoin de vengeance ? Certes, tout le monde sera d'accord pour dire qu'il n'est pas un personnage fréquentable. Mais qu'en est-il de Catherine ? Elle était la seule à avoir du pouvoir sur lui et pourtant, par égoïsme, elle a décidé de l'abandonner. N'est-elle pas encore plus à blâmer ? La narratrice, Nelly, est le lien entre tous les protagonistes. Cela fait d'elle le personnage central mais il est évident que face aux forces qui l'entourent, elle ne fait que subir plus qu'elle ne peut les influencer. Même Heathcliff, malgré toutes ses manœuvres destructrices, a-t-il autant de puissance qu'il le croit ou lui aussi était-il la proie du destin ? Il est évident, que le roman est comme son héros : nous ne pouvons rester indifférents à la puissance de cette écriture. Un livre envoutant… Envoutant au point que je puisse avoir de l'empathie pour Heathcliff ! Envoutant au point d'avoir une furieuse envie d'aller errer dans la campagne sous la pluie. Envoutant au point que cette chronique me semble bien terne au vue des sentiments qui bouillonnent en moi …

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Les Hauts de Hurle-Vent

Un roman très intriguant pour l'écriture d'une jeune femme qui vivait dans une situation familiale très centrée sur elle-même, éloignée des échanges réguliers avec le monde et qui laisse voir l'ambiance de ces lieux retirés, clos et peut-être relativement névrotiques que sont les paysages nordiques avec leurs longues soirées hivernales et le climat qui les caractérise ainsi que leurs manières de vivre, leurs habitudes liées à une éducation austère.

C'est un roman à lire en automne ou en hiver par de longues soirées orageuses ou pluvieuses pour se tremper jusqu'à saturation dans cette ambiance tourmentée.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. Honte à moi de noter ainsi ce roman en 2023! Force est de constater que sa lecture m'a laissé indifférente. Je n'ose juger le style parce qu'il appartient sans doute à une époque mais qu'est-ce que c'est lourd et pompeux ! De plus, pour ne rien arranger, j'ai même sauté des pages quand trop de noirceur assombrissait un peu plus un univers déjà lourdement plombé. La fin est incompréhensible en regard du reste. Mais encore une fois le décalage temporel doit avoir sa part de responsabilité. Bon, j'ai enfin lu ce bouquin!
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Les Hauts de Hurle-Vent

Une relecture certes, mais toujours un plaisir et une forte impression !

Emily Brontë ouvre sur une intrigue qui semble être un roman social assez classique sur les conventions de l'époque : une jeune fille ne peut se marier avec une personne de classe sociale inférieure (Catherine vs. Heathcliff l'orphelin, préférant donc Edgar de bonne famille). Roman d'amour contrarié donc, amour parcourant les années par delà la mort même.

Et puis, il y a tout le reste, certainement cela qui a rebuté les éditeurs à l'époque, choqués sûrement de la liberté de ton de l'autrice : le ton gothique avec ce fantôme, ces ombres, cette atmosphère oppressante, la scène du cimetière, la lande ... mais aussi l'énorme part de violence : la multitude de décès, l'alcoolisme de Hinley et son comportement sadique, plein de rancune envers Heathcliff, la violence de la nature environnante, la violence des caractères et de la passion entre Catherine et Heathcliff ... Bref une rupture totale avec les habitudes lisses et posées attendues de l'époque.

Roman réaliste? pas vraiment, plutôt romantique avec un amour fougueux et tumultueux.

Une lecture indispensable :)



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Les Hauts de Hurle-Vent

Une plume magnifique d’une auteure trop peu connue en France.

Ambiance sombre, lugubre au sein de cette bâtisse dans les Landes du Yorkshire.

C’est peut-être même cette ambiance si sombre qui présente le charme de ce roman, mais qui fait naître un certain malaise.

Des personnages qui apparaissent plus cruels les uns que les autres sans pouvoir véritablement s’y attacher ce qui change de mes lectures habituelles.

Hindley et sa sœur Catherine, subissent une vie austère avec un père strict et une mère décédée dans leur bas âge; une enfance qui contribue avec certitude au développement de leur sombre personnalité.

Un début avec suspens qui nous invite à découvrir le sombre passé qui abrite ce domaine…

Nous découvrons une succession de malheurs dans les Landes du Yorkshire. Des personnages déjà sombres qui deviennent de plus en plus glauque.

L’obsession d’une vengeance de ce personnage mi-homme mi-démon qui n’est autre que Heathcliff, et qui a pour seule volonté de répandre le malheur autour de lui.

Une lecture que je ne pouvais lire le soir à telle point l’ambiance sombre du Yorkshire venait me hanter la nuit. Mais assez paradoxalement moi qui n’apprécie pas particulièrement les ambiances glauques/sombres, j’ai trouvé l’histoire si rythmée que je voulais y revenir sans cesse pour découvrir la suite.

J’ai adoré découvrir la littérature victorienne et souhaite sans plus attendre découvrir les livres des autres sœurs Brontë (notamment « Jane Eyre » de Charlotte Brontë) !
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Les Hauts de Hurle-Vent

On voyage dans les cerveaux des personnages, on nage dans la tension qui fait bouillir leurs veines, puisqu'il y a en même temps des Hauts, des Hurlements et des vent. Et Emily Brontë a cette veine, cette verve de faire souffler ce grand d'un amour impossible qui éclabousse tout sur sa route! Un amour impossible qui dépasse l'obsession et devient un traumatisme, conduisant à une violence extrême des caractères, emportant comme une maladie contagieuse tous les personnages. Ils ont tous de la peste dans la tête qu'ils sont devenus des prisonniers, des damnés, fuyant leur propre être...simplement esclaves de la haine et de la vengeance...

J
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Les Hauts de Hurle-Vent

Roman noir s’il en est, Les Hauts de Hurle-Vent offre un tel étalage de violence, de folie et d’âpreté que j’en ai souvent été oppressée, mais j’ai également été émerveillée par la beauté et la puissance se dégageant de ces mots.

Rien d’étonnant à ce que sa parution à la fin du 19ème siècle ait fait scandale, ses personnages extrêmes choquant les esprits victoriens.

Toute l’intrigue se déroule à huis clos et s’étale sur quarante années. Elle est presque entièrement narrée par des témoins de l’histoire et nous n’avons que très rarement le point de vue des principaux intéressés. Nous n’avons donc que des transcriptions de dialogues, de faits et de gestes, de manifestations de passion incontrôlables mais jamais l’explication ou l’origine de leurs sentiments.

Cependant, cette narration indirecte et parfois à tiroirs, le témoin rapportant des faits qu’on lui a racontés, n’en rend les scènes que plus intenses, plus prenantes, parfois à la limite de l’exagération.

Heathcliff en est l’exemple frappant, menant une vengeance personnelle et machiavélique qui n’épargnera personne, ni son propre fils, ni même la fille de celle qu’il a tant aimée. Il n’a de cesse de faire payer à ceux qui lui ont fait subir un terrible affront dans sa jeunesse ainsi qu’à leur descendance et ne cherche qu’à les détruire, lentement si possible.

Pour cela, il emploiera tous les moyens à sa portée : domination physique et mentale, manipulation, tortures mentales infligées à ses victimes augmentées par la crainte quasi-divine qu’il inspire. Heathcliff joue avec les gens comme avec des poupées vaudous et n’en retire cependant aucun plaisir.

Les lieux sont superbement décrits et sous la plume d’Emily Brontë, la lande balayée par les éléments devient le sombre théâtre de cette passion exaltée. La jeune femme dissèque l’âme humaine et livre ainsi un des romans les plus puissants de la littérature anglaise.

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Les Hauts de Hurle-Vent

J'avais lu ce livre, il y a de nombreuses années. Je croyais en avoir conservé un bon souvenir. Je l'ai lu jusqu'au bout, mais j'ai trouvé que l'histoire n'était plus du tout du tout d'actualité. J'ai malgré tout apprécié quelques personnages dont Hélène la gouvernante qui raconte l'histoire. Finalement aucun siècle n'est facile à vivre !!!
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Les Hauts de Hurle-Vent

Page Facebook: Pascale Bookine

Blog: pascalebookine.eklablog.com



«Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d'exister mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie.» *****



«Wuthering Heights» («Les Hauts de Hurle-Vent») est une demeure située au sommet d’une colline, battue par les vents du nord. Lorsque Lockwood, nouveau locataire de Thrushcross Grange, s’y rend pour rencontrer son propriétaire, il est frappé par l’atmosphère sinistre qui se dégage de l’endroit et par la dureté de son hôte, Heathcliff. Contraint d’y passer la nuit en raison d’une tempête de neige, il est en proie à des rêves étranges et angoissants, dans lesquels erre le fantôme d’une certaine Catherine…



Lorsqu’il rentre chez lui, alité et malade, il sollicite la compagnie de la gouvernante, Nelly Dean, qui devient la narratrice principale du récit. Elle emmène alors le lecteur dans les méandres d’une tragédie qui prend sa source il y a plusieurs décennies, lorsque le maître de Hurle-Vent, Mr Earnshaw, ramène de Liverpool un enfant sauvage abandonné qu’il baptisera Heathcliff. Si sa fille Catherine développe rapidement un lien très fort avec le jeune garçon, il n’en va pas de même pour son fils Hindley, qui n’aura de cesse de martyriser les deux enfants lorsqu’il devient maître du domaine.



L’attachement de Catherine pour Heathcliff ne l’empêche cependant pas d’épouser un riche voisin, Edgar Linton, provoquant ainsi la fuite de son amour. Il revient trois ans plus tard, animé non seulement de sa passion dévastatrice pour Catherine mais également d’un puissant désir de vengeance qui n'épargnera pas leurs descendants…







Le bicentenaire de la naissance d’Emily Brontë (30 juillet 2018) m’a donné envie de me plonger pour la troisième fois dans ce chef-d’œuvre lu il y a une trentaine d’années. Seul un grand classique peut résister à l’épreuve d’une lecture multiple et l’enchantement est bel et bien resté le même, même si le souvenir gardé se modifie quelque peu –j’avais conservé l’image d’un couple mythique et romantique en gommant leur noirceur et leur côté destructeur.



Il est fascinant de se dire qu’un récit aussi âpre et bouleversant a pu être écrit par une jeune femme qui n’avait pas encore trente ans et qui n’avait jamais quitté son village. L’intrigue est riche et le style magnifique, l’aspect désuet de l’écriture dans l’emphase de certaines déclarations lui donnant un cachet particulier. Certains passages resteront d’ailleurs dans les annales de la littérature, telle la déclaration de Cathy à Nelly Dean lorsqu’elle tente de décrire son amour pour Heathcliff alors qu’elle vient d’accepter d’épouser Linton.



Une histoire d’amour autant que de haine, où la violence des sentiments humains est en harmonie avec celle de la nature, et un grand classique que je ne peux que vous recommander vivement.




Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Les Hauts de Hurle-Vent

Difficile de parler d'un monument comme Hurlevent ! Je n'avais jamais lu aucun livre des soeurs Brontë mais cela faisait longtemps qu'ils me faisaient envie. J'ai emprunté le seul que j'ai trouvé à la médiathèque, tout d'abord étonnée de cette nouvelle traduction du titre : Hurlevent à la place de Les Hauts de Hurle-Vent, titre sous lequel il est connu.



Emily Brontë est connue pour être une auteure de littérature noire gothique et ce roman (le seul qu'elle ait écrit) s'impreigne parfaitement de cette ambiance que l'on pourrait également qualifier de tragique, même si ce n'est pas une tragédie puisque la fin est heureuse.



L'histoire est celle d'un amour contrarié à cause d'une différence de classes. Mais c'est également l'histoire de cette maison Hurlevent, et de cette contrée du Yorkshire isolée, froide, lugubre qui influe sur le moral des personnages.



Heathcliff, enfant abandonné, est recueilli par M. Earnshaw à Hurlevent. Hindley, le fils de Earnshaw, n'accepte pas Heathcliff, dont on ne connaît pas l'origine et dont les manières laissent à désirer. Au contraire, sa soeur Catherine devient très vite amie avec lui et bien plus. Lorsqu'ils sont en âge de se marier, Catherine est torturée par le choix qu'elle a à faire : Heathcliff, qu'elle aime mais qui n'a pas de famille ni d'argent, ou Edgar Linton, le voisin fortuné qui l'aime sincèrement ? Portée par la bienséance, son choix s'arrêtera sur Linton. Parallèlement, Hindley a fuit la maison devant Heathcliff qui prenait trop d'importance. Il reviendra quelques années plus tard, avec une femme enceinte qui mourra en couches, donnant naissance à Hareton. Désespéré par le mariage de Catherine, Heathcliff s'enfuit pendant quelques années lui aussi puis revient après avoir fait fortune et se remet à fréquenter Catherine. Mais celle-ci est choquée par ce retour et meurt elle aussi en couches, donnant naissance à la jeune Catherine. Hindley ne tarde pas à mourir, laissant Heathcliff maître de Hurlevent...



Ce roman est un roman d'amour mais c'est également un roman de la lutte des classes. L'amour doit-il être plus fort que l'origine familiale ? Faut-il faire des choix de vie pour soi ou pour faire plaisir aux autres ? Peut-on s'affranchir de la bienséance ?

Heathcliff est un personnage étrange qui entraîne tout le monde dans son sillage tragique : une fois qu'on l'a rencontré, on ne peut plus vivre normalement et heureux !



Le récit est raconté par Mrs Dean, la gouvernante qui passe d'une famille à l'autre, d'un lieu à l'autre (Hurlevent de la famille Earnshaw et La Grange de la famille Linton) et que rien n'arrête à travers les générations. Elle est là pour tous les aider, malgré leurs mauvaises actions, mais aussi pour leur faire la morale, et pour leur dire ce qu'elle pense de leurs mauvaises actions.



Un beau roman, fort, que j'ai mis du temps à lire tellement il est complexe au niveau des émotions.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Agréablement surprise! je crois bien que c'est mon premier vrai classique, et surement pas mon dernier. J'ai été passionnée par cette histoire d'amour, de vengeance. Les personnages sont variés et alors quelle personnalité, que celle d'HEATHCLIFF. J'ai terminé ce roman avec regret de laisser les personnages revenir dans ma bibliothèque.

maintenant je part à la conquête de mon prochain classique, je pense que ce sera les misérables.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Je désirais relire les Hauts de Hurlevent pour émettre un humble avis sur Babélio car les babéliotes ont déjà bien résumé le livre, certaines même avec talent. Je me suis plongée donc dans cette tragédie romantique avec frénésie. Cette histoire d'amour, de haine et de vengeance m'a fait frissonner.

Grâce à la faconde de Mrs Ellen Dean, la gouvernante, nous découvrons une histoire de familles celle des Earshaw et celle des Linton, nous écoutons encore plus avec une vive attention cette gentille narratrice lorsqu'elle nous parle de l'arrivée de Heathcliff, ce petit garçon qui a été ramené de Londres par Mr. Earshaw et qui va bouleverser à jamais la vie des habitants de Hurlevent. Heathcliff est beaucoup trop rudoyé par Hindley le fils de la maison, certaines scènes sont très violentes et d'autre part Catherine et Heathcliff s'aiment à la folie et ont tous les deux un caractère puissant et absolu. Plus tard,celui-ci abusera de sa toute puissance envers la pauvre Isabelle (sœur d'Edgar) qui subira un terrible purgatoire.

Au hasard d'une conversation Heathcliff entend Catherine dire qu'elle désire épouser Edgar Linton ; celui-ci blessé, s'enfuit pour réapparaître trois années plus tard. C'est à ce moment là que sa vengeance prendra forme.

Nous trouvons dans les hauts de hurlevent un intérêt pour le nocturne et le mystérieux, le rejet de la société bourgeoise ainsi que la revalorisation des marginaux en la personne d'Heathcliff.

La description des sentiments humains à travers l'étude psychologique des personnages est d'une grande acuité. J'ai beaucoup aimé cette force, et cette clairvoyance dans cette analyse. Comment Emily Brontë pouvait-elle avoir une si grande connaissance des réactions amoureuses en vivant presque comme une recluse. Probablement parce qu'elle lisait les auteurs grecs et latins et qu'elle avait par conséquent une grande connaissance de la littérature antique.

Catherine est une héroïne sensible et passionnée qui est écrasée par le destin, par la morale religieuse de l'époque et d'autre part certains personnages comme Isabelle inspire la pitié comme dans la tragédie grecque. Les latinistes peuvent me corriger si je fais erreur d'analyse.

Je dois dire que les conséquences catastrophiques de ces passions amoureuses n'incitent pas le lecteur à imiter les héros ! L'âme exaltée d'Heathcliff prime sur la raison et fera de lui un être méprisable. J'espérais tout au long de ma lecture entrevoir chez lui un peu de bonté, de compassion et d'humanité !!!

Je remercie le club de lecture de Babélio de m'avoir fait redécouvrir ce très beau livre.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Les Hauts de Hurlevent est un classique de la littérature anglaise du XIXème siècle. Ecrit par Emily, l’une des trois soeurs Brontë, le roman a un style très abordable, loin du français très ampoulé de la même époque. Ce livre peut donc être mis dans les mains de jeunes lectrices et lecteurs sans problème de compréhension. 



Pour ce qui est de l’histoire, rien n’est moins tordu que Les Hauts de Hurlevent ! L’intrigue, très réussie, reflète une société où les mariages sont arrangés. Associez-y des personnages détestables qui n’ont d’autres buts que de se faire mutuellement souffrir et vous obtenez des destins brisés, gâchés et des individus rancuniers. Sur plusieurs générations, on assiste aux répercussions des choix de Catherine, Heathcliff et Hindley. Leurs enfants en souffrent après eux et les situations ne cessent de s’empirer.



Il est impossible de ne pas apprécier toute l’analyse du personnage d’Heathcliff. Il est, selon moi, celui qui a le moins de choses à se reprocher, car contrairement aux autres, il n’a jamais été foncièrement méchant dès le départ, comme Catherine par exemple, dont l’éducation ne pouvait que prédire un caractère exécrable. L’évolution psychologique d’Heathcliff  est un bonheur à lire car on le sent progressivement changer à cause de la maltraitance dont il est victime. 



Toutefois, au bout d’un moment, le roman m’a paru trainer un peu. Il serait malhonnête d’écrire que j’ai frénétiquement tourné les pages de ce que je considère malgré tout comme un chef d’oeuvre. J’ai eu la sensation que l’intrigue s’épuisait et je me suis lassée de ces personnages qui font souffrir pour faire souffrir, sans même se souvenir de l’élément déclencheur de toute cette haine perverse. 



Je crois qu’il est cependant important de lire Les Hauts de Hurlevent une fois dans sa vie : une histoire d’amour et de vengeance dans les décors superbement décrits de la lande anglaise…. On est très vite happé par la noirceur des anti-héros et de l’histoire. Et qui sait, peut-être ne vous en lasserez-vous pas comme ça a été mon cas ?



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Les Hauts de Hurle-Vent

Une fois de plus, mon avis sera à contre courant, et je m'en désole, j'espérais beaucoup de cette lecture, je pensais y retrouver le charme et la passion des campagnes anglaises, un petit goût de « Orgueil et Préjugés » , mais...

C'est gris comme la lande un jour d'hiver, c'est triste et sombre, noir c'est noir il n'y a plus d'espoir.

La jaquette annonce « la plus belle histoire d'amour de la littérature», hum hum, autant finir complètement dépressif et se jeter d'un pont.

Un roman beaucoup trop violent et tragique pour que j'y pêche de la beauté. Je ne suis peut-être pas assez fleur bleue. Ou alors le suis je trop!

Malgré le désir de vengeance et la haine qui sont le moteur de ce roman, je l'ai trouvé plat. La narration m'a dérangée, elle m'a fait l'effet de médisances et commérages échangés à l'office. Les personnages sont plus détestables et répugnants les uns que les autres. Je n'y ai pas trouvé de passion mais beaucoup de névroses.

Peut-être ce sentiment plus que mitigé est dû à la traduction, mais j'avoue n'avoir ni l'envie, ni le courage de me lancer dans la version originale, relique des années fac.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce livre... est le premier livre que mon amoureux de l'époque, devenu mon mari, m'a offert!

A 26 ans je n'avais jamais lu les soeurs Brontë! Pire j'en avais une image plutôt négative.

Et puis voilà on passe à la FNAC et il est là, et je me dis "allez ne meurs pas idiote lis-le.

IL est depuis mon livre préféré, je l'ai relu au moins 3 fois, je relis parfois certains passages.. bref ma vie a été bouleversée par ce livre, peut-être pour ça que j'ai épousé au final cet amoureux :p!!



Bien revenons-en à notre livre.

Quelque part dans un paysage sauvage, et magnifique, il y a une famille. et puis il y a cet étrange garçon qui arrive un jour Heathcliff!

Les hauts de hurlevent c'est une histoire d'amour magnifique, et une histoire de vengeance cruelle, violente.

la façon de narrer l'histoire est aussi très originale.

Et la fin
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