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Critiques de Emily Brontë (976)
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Les Hauts de Hurle-Vent

"Les Hauts-de-Hurlevent" est pour moi l'un des plus grands livres de la littérature mondiale (Georges Bataille voyait en lui "le plus grand", mais peut-être pas pour les mêmes raisons que moi).



Je le mets à l'égal des grandes oeuvres russes, tels que "Crime et châtiment", "Les frères Karamazov" ou "Résurrection".



Mais il n'y a pas de développements philosophiques, sociaux ou théologiques dans l'oeuvre d'Emily Brontë : tout est nerf, ardeur, gouffre et sommet.



C'est une histoire de haine terrible, née des affrontements de classe ; c'est une histoire d'amour terrible, couvant sous la cendre et s'élevant vers les cieux.



C'est violent, inouï, et retenu aussi : pas d'apitoiement dans le sordide, grâce à la narratrice Nelly, la sage et aimante gouvernante.



On s'interroge sur ce qui a pu aiguiser le regard d'Emily Brontë au point de le rendre aussi inexorable, à vingt huit ans : elle qui, certes, vécut des deuils et des malheurs, mais connut la chaleur d'une famille aimante et unie ? Quelle intelligence extra-lucide lui donna cette claire compréhension des êtres et lui fit permit de mettre en scène les effroyables mécanismes des haines familiales et leurs retentissements ? Entretint-elle avec les maisonnées qui dépendaient du ministère de son père, le pasteur, des liens assez étroits pour observer la violence et les sévices dont étaient victimes les enfants, avant de les répercuter à leur tour ?



Et où découvrit-elle cette formidable vérité que la haine est un amour inversé ?



Car Heathcliff est le pire des scélérats ; mais un scélérat qui a aimé.

Son amour s'est perdu : il n'est pas passé loin d'être un grand saint.



Et finalement, le temps aura raison de toute cette vaine agitation : "Je cherchai et découvris bientôt les trois pierres tombales sur la pente voisine de la lande : celle du milieu, grise et à moitié enfouie dans la bruyère ; celle d'Edgar Linton parée seulement par le gazon, et la mousse qui croissait à son pied ; celle de Heathcliff encore nue (...) Je m'attardai autour d'elles sous le ciel clément (...) m'étonnant que quiconque pût prêter un sommeil troublé à ceux qui dormaient dans cette terre tranquille."



Les ennemis finissent toujours par être réconciliés.



Le temps est le Grand Réconciliateur.



J'aime, j'aiME, J'AIME ce livre.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Quel roman, mais quel roman. J'ai rarement lu une oeuvre aussi singulière et aussi puissante.

C'est l'un des romans les plus sombres et à la fois les plus beaux que j'ai jamais lu. Je dois l'avouer, il m'a bouleversé.



Tout d'abord il y a l'extraordinaire talent d'Emily Brontë que j'ai découvert. Une plume formidable ; poétique, simple et belle. Une narration ciselée et une incroyable finesse psychologique. Et que dire de cette extraordinaire maitrise du discours indirect et même du discours dans le discours ; lorsqu'elle multiplie les narrateurs sans que l'on soit perdu, et qu'au contraire cela ajoute au dynamisme du récit. C'est impressionnant.

Puis il y a le cadre époustouflant qu'elle nous offre ; une lande brumeuse, isolée et désolée au fond de l'arrière pays anglais, dont elle nous montre les différents visages au fil des saisons, au fil des années. Cadre hypnotique, merveilleux et parfois angoissant.

Mais la force principale du roman c'est l'extraordinaire histoire d'amour de Catherine et Heathcliff, qui pour moi est l'une des plus belles de la littérature. Sombrement belle, tristement belle. Car dans ce roman Emily Brontë mêle avec une exceptionnelle finesse le laid et le beau de la nature humaine. Tous les personnages du roman renferment en eux de la méchanceté, voire de la cruauté, et en useront à un moment ou à un autre de l'histoire. Ils oscilleront sans cesse entre le bien et le mal, les rendant à la fois sombre mais terriblement humains.

L'histoire de ces deux familles c'est un tourbillon sans fin de malheur, de cruauté, d'amour, de désespoir. En le lisant on est prit aux tripes, on se sent englouti dans ce tumulte d'amour et de haine, le tout enveloppé par la douceur abrupt de la lande.



C'est un roman indescriptible. Il se vit.

Un chef d'oeuvre.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Je viens de finir ce roman avec regrets tant je l’ai adoré !

Il fait partie de ces livres que d’un côté on a envie de dévorer d’une seule traite et que de l’autre on n’a pas envie de voir se terminer.

J’ai donc lutté pour ne pas faire défiler les pages trop rapidement et pour rester le plus longtemps possible immergée dans la lande des Hauts de Hurle-Vent.



Dès le début, on est emporté par le récit de Nelly, on a envie de connaître l’histoire et les secrets des personnages des Hauts de Hurle-Vent.



Heathcliff et Catherine s’aiment d’un amour destructeur qui fait ressortir la noirceur de leurs âmes.

Rien ne peut séparer ces deux êtres, même pas la mort.

Catherine hantera les pensées d’Heathcliff jour et nuit le conduisant à la folie.

Cet amour inconditionnel va dicter les actes de vengeance et de cruauté d’Heathcliff.



C’est un être brisé à qui on a arraché la seule personne qui comptait pour lui, la seule qu’il aimait et qui l’aimait en retour. Sans elle, sa vie n’a plus de sens et plus aucune saveur. La seule chose qui le maintien en vie est sa haine et la vengeance qu’il compte exercer envers tous ceux qui se sont mis en travers de leur amour. Son seul but désormais est de les faire souffrir comme lui souffre.



C’est un personnage complexe, qui par moment m’a touché, que j’ai aimé détester et qui a marqué ma mémoire pour un long moment.



Le personnage qui m’a le plus rebuté n’est pas Heathcliff mais son fils Linton. C’est un être faible, insupportable et égoïste. C'est aussi, le seul personnage du roman qui fait passer son amour pour lui-même avant l’amour pour autrui.



A contrario, j’ai beaucoup aimé Hareton qui va être en quelque sorte «sauvé» de son existence misérable par l’amour.

Contrairement à Heathcliff, l’amour ne va pas le faire sombrer dans les ténèbres mais le ramener parmi les vivants.

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Les Hauts de Hurle-Vent

C'est un livre que - comme beaucoup de gens ici ! - j'ai lu petite, puis plusieurs fois depuis, avec autant de fascination.

J'étais totalement amoureuse d'Heathcliff ; je suis maintenant de plus en plus sensible aux figures féminines du roman. Les Hauts de Hurle-Vent montre et valorise la force physique et la violence des femmes, ainsi que la difficulté qu'elles ont à présenter au monde la face lisse qu'on attend d'elles. La scène où Catherine reçoit Edgar Linton et cherche à faire bonne figure tout en pinçant Nelly en cachette me frappe tout particulièrement. Je n'ai pas l'impression que Catherine soit critiquée, comme ce serait le cas dans un contexte moral ; on remarque surtout sa dualité et la souffrance qu'elle en ressent.

J'ai tendance à comparer le roman à Mauprat de George Sand. Il est possible, comme j'ai pu le lire, qu'Emily Brontë se soit inspirée de ce roman, écrit dix ans auparavant et que sa soeur Charlotte lui avait envoyé. Construits tous deux sur un schéma binaire (deux maisons, deux familles), les deux romans envisagent le sort d'un enfant selon qu'il est - ou non - entouré d'amour et d'attention : Hareton n'aura pas la même vie qu'Heathcliff.

La différence tient naturellement à Heathcliff, personnage diabolique et sauvage, infiniment plus « chargé » que Mauprat. Mais elle tient aussi à la personnalité des femmes. Edmée de Mauprat brise les conventions en disant publiquement l'amour qu'elle a pour Bernard à la fin du roman ; mais Cathy les brise sans cesse, en manifestant son amour pour Heathcliff, en critiquant la vie normée qu'elle a fini par choisir, en laissant sans cesse sourdre sa violence. Elle pince, mord et gifle. Sa fille d'ailleurs n'est pas en reste : dans la scène finale, elle tire les cheveux d'Hareton, même si c'est présenté comme un geste affectueux. Cette scène est censée être un retour à la norme : ce pourrait être une norme où les femmes auraient le droit d'être « wicked » (mauvaises), dans l'air de liberté des Hauts.

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Les Hauts de Hurle-Vent

Quelle histoire ! C'est la seule phrase que je n'arrête pas de répéter depuis que j'ai terminé ce livre. J'en suis encore toute émerveillée, toute imprégnée de ce récit et je peux vous assurer que ce livre restera à jamais parmi mes favoris. Les mots me manquent pour vous dire à quel point j'ai adoré, j'ai aimé, j'ai surkiffé ce chef-d'oeuvre !

C'est une histoire d'amour, de haine, de vengeance, de jalousie, une histoire où on n'en sort pas indemne. Les personnages ne sont ni gentils, ni méchants : ce sont des gens comme vous et moi qui ont aussi leurs défauts, leur faiblesses et leurs déceptions cachées. Très peu d'auteurs ont arrivé à me faire ressentir autant de sentiments pour des personnages : je les ai tous aimé et détesté en même temps ; j'ai tremblé pour chacun d'eux ; j'ai pleuré, j'ai soupiré, j'ai passé des nuits blanches à suivre leur vie et à me demander ce qui les arriverait. On arrive à les comprendre, à se mettre dans leur peau que ce soit Heathcliff, Catherine, Hareton, les Linton…

Le style d'écriture est époustouflant et magnifique : les dialogues s'enchaînent très bien, les descriptions nous transportent dans la lande anglaise envoûtante où le vent froid s'engouffre par la fenêtre, où les sentiments sont exacerbés, où la nature humaine se déploie dans toute sa force. C'est beau, c'est poétique, c'est toute la vie condensée dans quelques pages !

Pour ceux qui souhaiteraient lire cet ouvrage, j'ai presque omis de vous dire que c'est une histoire tortueuse et complexe qu'il faut savourer doucement !

A lire absolument : c'est un livre qui me marquera à vie, un de meilleurs livres que l'humanité ait jamais créé !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Les Hauts de Hurle-Vent

CRITIQUE MODIFIEE.

Étymologie. De l'ancien français mescheant (« mal tombant »), qui signifiait d'abord « malchanceux » ; le sens moderne de « qui a un penchant à faire du mal » est attesté dès le XIV e siècle.

C'est normal de vouloir comprendre les méchants.

Je suis blasé des méchants.

Personnellement, je crois qu'on devient Heathcliff soit parce qu'on veut se venger comme Hitler : ce sont, à mon avis, les PN ( pervers narcissiques ), soit parce que c'est the dark side of the man qui n'est pas maîtrisée comme le Mister Hyde de Stevenson ).

"Résonance toxique", c'est bien dit... je pense avoir dépassé ce stade... Je suis blasé. Dans "L'homme cardinal, j'explique... J'ai connu trop de personnes que je crois toxiques dans ma vie, ma mère ( mais je t'aime, Maman ; tu es là-haut, et tu m'entends ), une collègue, ma deuxième compagne, et des histoires avec des mecs que tu ne peux pas imaginer, car je pense que je suis un gentil, trop gentil, donc une bonne proie... J'ai compris comment s'en sortir, j'ai fui ( "Eloge de la fuite" de Laborit ) j'ai eu la chance de m'en sortir sans trop de dégâts par la fuite. Là, avec ma compagne actuelle, nous restons discrets, très peu de contacts avec les voisins...

Non, Emily Brontë écrit vraiment bien, et je me suis surtout identifié à Catherine ( la mère qui est morte) ou à Edgar Linton ( le père qui ne veut pas de contacts avec Heathcliff ), c'est-à-dire à des victimes, directes ou non.

Il n'y a que deux solutions face aux méchants : la justice ( mais c'est long, lourd, et souvent "ils" ne comprennent pas, ou la fuite, ma solution à chaque fois )

Mais on peut tous être le méchant de quelqu'un...

Ce qui m'a révolté dans ce livre, c'est que les gens restent là, à côté de Heathcliff ; mais sinon, Emily n'aurait sans doute pas pu faire 440 pages.



Je suis vacciné, maintenant !



Ce livre ne mérite même pas une étoile pour moi, mais eu égard à la qualité d'écriture ( et pour ne pas me faire trop e-assassiner, quoique je m'en fiche, mais bon, rester en e-vie est intéressant), je pense en mettre trois quand même.

« Manipulations » ;

« Mensonges & trahisons. »

Nelly/ Emily est une merveilleuse conteuse, le message « il y a des méchants sur cette Terre » est bien passé, MAIS...

dans "Les hauts", il y a surtout des méchants. Leur description est soignée par l'auteure, chantage, menaces, etc à souhaits. Vous aimez ça, les méchants ?

Moi, non, sauf dans "Docteur Jekyll et Mister Hyde", car Stevenson décrit bien la part sombre qu'il peut y avoir en chacun de nous. Ca confirme ma théorie Tripes-Cerveau-Coeur ( en l'occurence, avec Stevenson, il n'y a que Tripes et Cerveau )....



Mais insister sur 440 pages, comme le fait Emily Brontë, non, définitivement non !



Dieu que j'ai souffert en lisant ce livre,

En revivant,

VINGT ANS APRES.

Ce qu'Heathcliff et Catherine ont vécu,

. »Passio » = souffrance !

29 fois je suis revenu,

A la 30è, j'ai réussi à me libérer,

Je les ai compté.

Notre avocat du divorce s'arrachait les cheveux.

Wendy était la femme parfaite physiquement pour moi :

Fine, longs cheveux de jais : Malbaraise aux yeux de braise,

Dont l'environnement se rapproche du poème éponyme de Baudelaire !

J'ai vite compris que sa façon de penser ne me conviendrait pas du tout,

Mais comme Catherine dit : « Je suis Heathcliff »,

J'avais besoin, un besoin reptilien » de Wendy,

Comme de manger, boire, dormir

Et elle aussi, qui disait : « Tu es tout pour moi ! ».



Le monde est ainsi fait :

Certains succombent aux paroles de Heathcliff ;

D'autres à la vue de Wendy...

Heathcliff manipule par ses yeux méprisants, la parole, les menaces et le chantage :

Cela n'a jamais fonctionné sur moi, ça m'horripile ;

ma réaction est alors :

« Eh bien vas-y, fais-le ! »

Et le jeune Linton mérite deux baffes !





Voilà pourquoi « Les Hauts » n'ont qu'une étoile avec moi,

Car ma souffrance revécue,

Vingt ans après,

Est plus forte que mon admiration littéraire :

Les tripes dominent le cerveau,

C'est démontré de façon éclatante dans ce livre.



Alors, mes Babamis fidèles,

Qui ont lu ma critique d' »Amok », me comprendront.

Et les autres....

Je vous laisse, si cela vous plaît, dévider votre fiel intellectuel :)
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Les Hauts de Hurle-Vent

Voici un des rares grands classiques de la littérature anglaise du XIXème siècle que je n'avais pas encore lu, et c'est désormais chose faite!



J'ai été ravie par ce roman qui crée une atmosphère oppressante et inquiétante dès les premières pages, autant dans la description de la lande anglaise dans toute sa noirceur que dans la présence d'Heathcliff, personnage qui devient de plus en plus antipathique et mystérieux (mais il n'en est que meilleur) au fil de la narration. J'ai ressenti un grand plaisir à me replonger dans une écriture romanesque si rigoureuse, aux descriptions qui n'en finissent pas de détails et de poésie, aux personnages psychologiquement et physiquement complets, bref une écriture type du XIXème, période romanesque que j'affectionne particulièrement. Ce qui de plus est intéressant, c'est qu'Emily Brontë joue (peut-être malgré elle...) avec les codes du roman fantastique, en nous laissant penser pendant longtemps qu'il va se produire des évènements particulièrement étranges et inexplicables, mais non, on reste au plus proche du réalisme d'un lieu tout simplement inquiétant en ce qu'il est isolé, en plein vent et froid... de même que les personnages sont on ne peut plus normaux... enfin c'est vite dit!
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Les Hauts de Hurle-Vent

Par quelle magie une jeune fille anglaise du 19ème siècle écrit-elle un roman sur le destin minéral d'un garçon ténébreux qui s'appelle "Falaise près de la lande" ?

Est-ce son enfance dans un presbytère, sa chambre qui donnait sur le cimetière ou son pasteur de père qui lui ont insuflés cette prescience de ce qui ne se voit pas et la création de ce lieu unique et balayé d'une brise éternelle et glaciale , les Hauts de Hurle-Vent ?

Sont-ces les frasques de Branwell son frère décadent qui ont engendrés les écarts de ses personnages masculins ?

Et qui est à l'origine de cette héroïne "toute en nerfs", cette cathy qui se multiplie, cet être déchiré entre fée et harpie ?

Avec ce roman, Emilie Brontë ne délivre que des questions, si on s'essaie à l'interpretation, on glisse dans la bruyère et on plonge dans la boue, nous voilà transi, les protagonistes n'appellent pas notre empathie, quels qu'ils soient, il n'y a ni bon ni mauvais, le doute est permis pour tous.

Comme sa soeur Charlotte, Emilie file la métaphore sur la chambre rouge, pièce hantée où l'enfance se fige à jamais. Comme Charlotte, Emilie réserve une place de choix pour un rustre répugnant mais attirant comme un aimant, Heathcliff ou Rochester.

Le style est autant finesse et dentelle que rudesse et rugosité et il ajoute une pointe de shining, une goutte d'horreur quand on entend siffler près de nos oreilles gelées " Me voilà revenue à la maison : je m'étais perdue dans la lande."

Inégalé !
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Les Hauts de Hurle-Vent

Les Hauts de Hurle-Vent...ou comment l'appeler autrement? Les aventures de Heathcliff le malheureux vagabond? Catherine Earnshaw l'insoumise? C'est une des histoires d'amour les plus tristes, sombres et violentes qu'il m'aie été donné de lire. Je n'oublierai pas cette lecture commençant par l'arrivé de Monsieur Holmwood aux milieux de ces landes perdues, ni le récit de la domestique Nelly sur toute l'histoire des Earnshaw, l'arrivée de Heathcliff et la haine du fils aîné à l'égard de celui-ci. Le vagabond est celui qui a retenu le plus mon attention, tantôt je le comprenais, tantôt je pensais que sa vengeance allait beaucoup trop loin, mais même si la fin est tragique, une chose est sûre, les deux amants finissent par se retrouver, dans des tombes côte à côte avec le paysage comme triste décoration. Un coup de coeur :)
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Les Hauts de Hurle-Vent

Lecture conseillée de très longue date par plusieurs personnes, dont la soeur d'un pote... Vous connaissez ma passion pour le XIXe romantique, pour l'Angleterre, pour le gothique, pour Tim Burton (dont je demeurai surpris qu'il n'ait jamais adapté le roman, tant l'atmosphère semblait propice, ainsi que le personnage d'Heathcliff, pour Johnny Depp!), il était donc évident que j'allais passer un très bon moment.



L'écriture est magnifique, servie par une traduction incroyable, relativement ancienne, mais respectée avec raison, de Frédéric Delebecque. Cela faisait peut-être depuis le Guépard que je n'avais plus été enchanté par un classique étranger où la restitution française me régalait à chaque instant.



L'ambiance est formidable dès le début : M.Lockwood, narrateur à la fois distingué et naïf, qui met les pieds dans le plat en permanence, arrive à Hurle-Vent, domaine sinistre sur la lande, battu par les vents, où il loue la grange voisine. Il ne reste alors plus qu'Heathcliff, Hareton et une Catherine, dont il peine à connaître les liens au sein de ce foyer tourmenté, terrible et inquiétant. La domestique Nelly Dean lui racontera à partir de là l'histoire de toute la famille Earnshaw, dont les grandes lignes peuvent être spoilées par l'arbre généalogique qui préfigure le récit de mon édition : Comment Heathcliff, gamin semble t-il gitan, fut recueilli par le père Earnshaw, comment les enfants légitimes de celui-ci le détestèrent, comment Heathcliff et Catherine s'aimèrent et se déchirèrent, comment il jura de se venger, etc. Un enchaînement de moments et de passages que l'on suit avec délectation et sans temps mort (avec des scènes très fortes, comme le fantôme, la tempête...), grâce à l'écriture, aux personnages et à l'atmosphère. le fait de savoir dès le début qu'il ne reste plus, en 1801, qu'Heathcliff, Hareton et une autre Catherine ajoute au tragique qui englobe toute cette partie du récit. Les 35 chapitres qui composent le roman ont quelques fois permis de le diviser en deux parties distinctes, le point de bascule étant la mort de la première Catherine. La suite chroniquera ainsi la vie de sa fille et d'autres personnages. Je dois dire avoir beaucoup aimé également cette deuxième génération, particulièrement Catherine deuxième du nom, et avoir été ravi par le dénouement du roman. Mais justement, à mesure qu'Heathcliff continuait à vouloir se venger de son aimée regrettée, de son rival Edgar Linton, de leur progéniture, d'Hindley et de sa progéniture, et même de son propre fils... Il ne fait que perdre en sympathie pour le lecteur, au point qu'on ait hâte de le voir enfin trépasser et rejoindre Catherine. C'est sans doute le seul reproche que je puisse faire au roman. Même Edgar, que l'on a d'abord haï, devient au fur et à mesure un personnage attachant, sincèrement en deuil, et un oiseau que l'on voudrait protéger du prédateur!



Les Hauts de Hurle-Vent est d'une très grande violence, dans le choix des images, dans les actes... Même en ayant lu les pires polars, on peut être décontenancé de voir une fresque familiale autant marquée par les images morbides et cruelles récurrentes, qui vont loin. Mention spéciale au moment où Heathcliff sauve la vie d'Hareton bébé, et où la narration dit qu'il avait entre les mains un être dont il aurait pu avec joie fracasser le crâne à cet instant! Les Hauts de Hurle-Vent est ainsi parcouru d'une imagerie d'une noirceur considérable, qui peut venir soit de l'ambiance sinistre, soit des pulsions et paroles de ces personnages qui vivent ensemble ou à quelques pas dans un ressentiment et une crainte insoutenables (d'ailleurs, on pourra se demander pourquoi certains ne quittent pas une bonne fois pour toutes cette scène - dont le théâtre s'est si justement emparé - terriblement close, et continuent encore et toujours à subir). Les études sur un possible sadisme et masochisme des personnages sont passionnantes, à défaut d'être toutes pertinentes à mes yeux. Notons aussi la répétition onomastique, ce balbutiement des patronymes au travers des générations, comme pour marquer l'engluement du temps et de la malédiction. Ces homonymies m'ont instantanément rappelé un certain David Peace, qui se place également dans le Yorkshire et dans la cruauté la plus totale... de là à dire qu'il rend ainsi hommage à Emily Brontë, il faudrait se renseigner auprès de lui.



Emily Brontë adorait Goethe et le romantisme allemand, et l'on retrouve, de façon ponctuelle, de très belles descriptions de la nature et des saisons, comme on a pu s'en régaler dans Les Souffrances du jeune Werther. Pour le seul roman d'une auteure disparue trop vite, c'est une oeuvre considérable, qui intrigue, et qui peut frapper autant que Les Liaisons dangereuses De Laclos. Malgré tout, je la trouve moins parfaite, justement par l'antipathie et la répulsion absolues que finit par susciter Heathcliff. Je l'aurais voulu beaucoup plus pathétique jusqu'à la fin! Je n'ai pas trouvé comment caser l'hilarant Joseph ou le phtisique lâche Linton Heathcliff (aberration onomastique autant que fruit d'une union qu'on ne saurait imaginer), mais ils font aussi partie des figures que l'on n'oublie pas.
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Les Hauts de Hurle-Vent

J’avais des préjugés, des avis préformatés sur la question. Ce livre était un peu trop remplis de bons sentiments et de « je t’aime. Moi aussi mais c’est impossible« .



Mais pourquoi ai-je donc écouté les mauvaises langues ? Je ne sais pas. En tout cas, voilà un classique qui ne quittera pas mes étagères. A lire et à relire, rempli d’humanité et de compréhension des liens unissant ou non les êtres, Les Hauts de Hurlevent est un véritable chef d’oeuvre. Emily Brontë fait parler les femmes et les hommes de son époque, non pour en dépeindre des gens formidables et admirables mais pour en sortir la noirceur autant que l’amour. Ici, personne n’est irréprochable et dès que quelqu’un semble appréciable, l’auteur nous montre ses côtés les plus obscurs afin de nous en écarter. Pris dans la lecture, nos coeurs font le grand huit, un peu comme ce que vivent les personnages. D’amour déçu en haine, ils oscillent sans jamais savoir quelle vengeance sera à la hauteur de leur douleur.



Nous pouvons donc dire qu’un grand thème de ce roman est la dualité ou l’union entre amour et mort. Un peu comme dans Roméo et Juliette, Heathcliff et Catherine s’aiment mais le contexte social ne va pas encourager cet union. Ils vont donc mourir d’amour. La grande différence s’effectue dans le désir de vengeance qui brûle l’âme de Heatchliff et le désespoir de Catherine qui la fait tomber malade.



L’écriture d’Emily Brontë est proche du fantastique. A maintes reprises, nous nous attendons à basculer dans un monde où le fantôme de Catherine est réel. Roman gothique majeur, à sa lecture nous ne pouvons nous empêcher à penser à d’autres grands écrits de l’époque. Pour ma part il s’agit de Frankenstein de Mary Shelley. J’y ai retrouvé beaucoup de thèmes évoqués de façon différentes mais communs. Il y a par exemple la place de la religion, l’amour, la folie, le désir d’être comme ceux qui nous entourent, les paysages …



Le grand coup de maître de l’auteur est de nous raconter l’histoire à travers les yeux d’Hélène dit Nelly, la femme de chambre des femmes de l’histoire. Elle est toujours présente et joue parfois un rôle dans ce qui arrive. Parfois, M Lookwood reprend la parole afin de mettre en abyme les dires de Nelly ou pour raconter ce qu’il se passe dans sa temporalité à lui.



Parlons à présent des paysages. Nous sommes dans une lande qui semble tranquille, éloignée mais restant accessible facilement. Tout est en place pour vivre dans un havre de paix mais le destin de nos héros en a décidé autrement. Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’y a que peu de personnages qui cherchent à fuir ce qui leur fait mal. Seule Iasbelle Linton fuit son persécuteur. Le second est M Lookwood qui partira aussi mais lui est totalement libre durant toute l’histoire. Il trouve d’abord Catherine jolie mais l’amour ne le frappe pas comme il a frappé les autres personnages.



La lande est en opposition avec les Hauts de Hurle-Vent qui est une bâtisse décrite comme sombre et austère quand Heathcliff l’habite. Au contraire de la Grange qui est tout à fait à sa place dans le paysage verdoyant.



J’ai été touchée par cette écriture à la limite du fantastique. Je n’ai jamais lu de roman des soeurs Brontë avant celui-ci (je m’efforce de changer cela en ce moment). Emily Brontë sait nous emporter dans les pensées de ses personnages aux aspects sombres et morbides. L’univers gothique décrit est souvent en adéquation avec le drame sentimentale qui se trame. Bref, j’ai compris en le lisant pourquoi il s’agissait d’un classique de la littérature anglaise.

Je suis donc heureuse d’avoir enfin terminé Les Hauts de Hurlevent. En plus dans l’édition Livre de Poche, il y a une explication à la fin qui m’a permis de saisir un peu plus les aspects de l’écriture de ce roman et le contexte dans lequel Emily Brontë l’a écrit.
Lien : http://chickon.fr/2015/11/26..
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'avoue que ce bouquin m'a fait passer par toutes les couleurs. Le tout début m'a un peu ennuyée, ensuite je suis rentrée dans l'histoire et m'en suis passionnée. Puis les personnages m'ont profondément agacée, au point que j'avais parfois envie de jeter le livre par terre. Tous, à part peut-être la servante Nelly, se complaisent dans le drame, la souffrance et la mort. A la longue, on finit par se sentir des accès de violence, à se mettre dans la peau de Heathcliff, ce sombre démon pourtant idéaliste. Et puis... la fin est magistrale, comme un dernier morceau d'un puzzle qu'on a mis des lustres à assembler. Arrivé là, on se calme doucement avec les derniers mots de l'auteur et on sait brusquement qu'on se trouve devant un chef d'oeuvre.
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'ai voulu rendre ce livre à la bibliothèque une bonne dizaine de fois au moins avant de le terminer. La méchanceté et la cruauté de ce personnage Heathcliff m’énervait tellement. Et puis finalement, à chaque fois je reprenais le livre, comme si un je-ne-sais-quoi m'attirait vers la fin.

Que dire d'autre de cette œuvre magnifique: qu'elle laisse sans voix.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Après toutes ces années à en entendre parler, toutes ces références que j’ai lu dans les livres, je me devais de découvrir ce classique et, même s’il s’est écoulé quelque temps entre la fin de ma lecture et l’écriture de cette critique, je ne trouve toujours pas les bons mots.



Je pensais me retrouver encore une fois face à un classique à la Jane Austen, que j’aime beaucoup, mais où tout est un peu lent, maniéré, très respectueux et où on s’ennuie parfois un peu.

Mais c’est livre là, c’est autre chose.

C’est totalement différent de tout ce qu’on peut voir de l’époque (de tout ce que j’ai lu du moins), d’où le fait qu’il y ait eu beaucoup de polémiques à son sujet, c’est marquant, et c’est le genre de récit qu’on met du temps à assimiler.



Ce roman fait partie de ceux que je relirai, années après années, pour essayer de le cerner davantage, pour comprendre pleinement les personnages et leurs multiples facettes, pour saisir toutes les nuances de ce récit torturé.

Il se classe numéro un des classiques que j’ai pu lire, que ce soit pour l’ambiance des Hauts de Hurle-vent qui est juste incroyable, la plume immersive et facile à comprendre, mais surtout pour les personnages.



Ils sont uniques.

Chacun est horrible à sa façon, ils font des choses affreuses (certains plus que d’autres) mais, surtout, ils ont tous subi à un moment ou à un autre, ils ont tous souffert et c’est ce qui les a forgés. On ne peut décemment pas s’attacher à eux, mais on finit pourtant par les comprendre et souhaiter leur bonheur.

Ce roman montre de sombres aspects de l’humanité chez ces gens vivant en marge de la société, mais parle également de l’amour. L’amour d’enfance, l’amour familial, l’amour platonique ou passionnel et limite obsessionnel, jusqu’à la folie.



Il faudrait que je le relise encore quelques fois pour réussir à poser les bons mots dessus et à formuler clairement mon avis, c’est pourquoi je ne le note pas : il est trop différent de ce que je lis d’habitude, trop particulier et unique.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Je viens de finir ce livre et j'ai été franchement happée par l'histoire et l'écriture. Certes, ce roman est dur. Les personnages sont complexes et parfois insupportables mais j'ai adoré ce livre. J'ai été embarquée dans un roman prenant qui ne m'a pas lâchée d'une semelle. J'ai eu envie de connaître la fin de l'histoire dès le début. Ce bouquin m'a envoûtée
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Les Hauts de Hurle-Vent

● Je trouve étonnant, incroyable même la faculté d'Emily Brontë à créer, dans "Les hauts de Hurlevent" une atmosphère bien particulière, qui pour ma part m'enchanta. Elle sait être à l'origine d'une atmosphère un peu gothique peut-être et en tout cas très particulière, qui est la principale source de mon plaisir durant cette lecture.

Elle sait créer en quelques lignes, en quelques mots, une atmosphère qui m'enveloppe. C'est ce qui m'a le plus intéressé, plus que l'histoire et les personnages, auxquels j'ai porté bien moins d'attention.

L'atmosphère des "Hauts de Hurlevent"... Atmosphère un peu gothique, qui accompagné du style expressif d'Emily Brontë est un délice.

Pour finir, je laisse la parole à une autre auteure que j'aime beaucoup, Virginia Woolf , qui a des paroles plus justes que je n'en pourrait avoir au sujet d'Emily Brontë : "Avec quelques touches, elle sait évoquer l'âme d'un visage et rendre le corps superflu ; en parlant de la lande, elle fait souffler le vent et gronder le tonnerre". C'est cette puissance du style, c'est ce caractère expressif du phrasé, qui est à l'origine de cette atmosphère si particulière et qui m'enchante tellement dans "Les Hauts de Hurlevent".



● J'ai vraiment bien aimé "Les hauts de Hurlevent".

Il y a dans ce texte une atmosphère délicieuse, un peu gothique peut-être, fantastique sans doute.

On sent l'atmosphère bien particulière d'une lande bien à part et, en quelques mots, Emily Brontë sait évoquer le paysage et bien plus encore.

C'est au final le plus plaisant dans son roman ; cette atmosphère, subtile, dont est empreint tout le texte. C'est un vrai bonheur que de se laisser envelopper par cette ambiance bien spéciale.

Alors, n'hésitez pas… Si vous êtes prêts à vous lancer dans l'aventure des "Hauts de Hurlevent"...
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Les Hauts de Hurle-Vent

Magnifique et poignant ! Un chef d'oeuvre !

Tout est bien mené et on a aucune envie de s'arrêter de le lire.

Il y a des passages très marquants et les personnages ont tous une histoire intéressante et assez dure .

Emily Bronte nous fait vivre les sentiments humains les plus incroyables avec à la fois audace et délicatesse.

Un classique à lire à tout prix ...
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Les Hauts de Hurle-Vent

L'amour n'existe-t-il sur terre qu'en prémices de ce qu'on en attend dans l'au-delà ? Ma première lecture des Hauts de Hurle-vent m'avait fait m'attrister sur le sort des protagonistes. J'étais jeune. Cette seconde lecture me fait m'interroger sur l'état d'esprit de son auteure. A plusieurs années d'écart, nous ne sommes plus le même lecteur. L'ouvrage en devient de facto lui aussi tout autre. Une troisième lecture me donnera-t-elle la capacité d'en faire un décodage plus savant ?



Qu'est-ce qui a bien pu tourmenter une jeune fille de bonne famille pour produire un ouvrage aussi sombre et violent, parfois morbide. Un ouvrage dans lequel l'amour ne cohabite bien qu'avec la mort.



Son portrait peint par son frère nous confie d'Emily Brontë l'image d'une jeune femme au regard perdu dans le vague. Ses biographes la décrivent solitaire et insaisissable. Sa courte vie ne lui fera pas connaître l'amour et ne lui donnera pas non plus l'occasion de confirmer le talent avec lequel elle a dressé cette fresque désespérante de la vie.



Dans ce quasi huis-clos entre vallons et collines livrés aux rigueurs du climat sur la lande de cette région du nord de l'Angleterre, l'ambiance entre les personnages reflète les humeurs du temps. Plus souvent glaciale et tourmentée que baignée de soleil. Il y a comme une compression du temps autour des épreuves de la vie et de l'étrangeté des comportements. Nul n'y échappe. Une forme de masochisme les pousse à se confiner dans le malheur. La mort aura-t-elle été pour Emily Brontë la seule perspective de connaître la félicité de l'amour ? Ses personnages ne la craignent pas. Ils la perçoivent comme l'issue libératrice d'une vie terrestre qui les aura condamnés à l'affrontement. Les espoirs de connaître quelques bribes de bonheur sur terre sont timides ou à peine esquissés, comme par superstition.



Avec une construction que l'on dit moderne pour l'époque, les Hauts de Hurle-vent n'aura-t-il été qu'un exutoire à la violence contenue d'une vie recluse et trop sage, une forme de révolte ? L'ego de chacun ne se révélant que dans le miroir de l'être aimé, ce manque fondamental a-t-il enfanté chez Emily Brontë de ce cocktail de désespoir et de perversion ? Que de questions restent en l'esprit après cette relecture.



Les revenants ne sont en tout cas pas craints dans les Hauts de Hurle-vent. Ils sont épiés. On attend d'eux qu'ils témoignent d'une fortune meilleure dans l'au-delà pour les êtres qui s'aiment sur terre. On retrouve ce fol espoir dans certains poèmes d'Emily Brontë, comme Souvenance: "Ce bonheur de ma vie, tout entier, c'est avec toi qu'il gît." Ce vers à lui-seul résume assez bien le seul roman qu'elle ait écrit.



Il est curieux que cette fille de pasteur n'ait pas évoqué le secours de la religion pour redonner à ses personnages l'espoir que leur a volé un imaginaire lugubre. Mais peut-être y a-t-il dans cette lacune une réponse à cette détresse froide et assumée ? Encore une question.

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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce fut réellement mon premier roman d'amour, je devais avoir entre 11 et 12 ans, une explosion me faisant passer de l'enfance à l'adolescence.

Je n'ai connu le même émoi qu'en voyant le film de Clint Eastwood , "sur la route de Madison", bien des années plus tard, l'exacte opposé. Me faisant passer l'adolescence à l'age adulte !
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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce livre m'a marqué au plus haut point, je n'ai jamais lu de livre qui m'est autant bouleversé par la haine si puissante de Heathcliff envers tous les êtres qui sont proches de Catherine.

On se demande ou va s'arrêter cette violence, cette destruction, jusqu'ou va t'il pousser le vice.



Un livre dont je conseille vivement la lecture.

Je sais que ce sera avec une grande joie de le relire dans plusieurs années.

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