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Critiques de Emily Brontë (976)
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Les Hauts de Hurle-Vent

Wuthering Heights

Traduction : Frédéric Delebecque



Pour le lecteur du XXIème siècle un tant soit peu féru de littérature du XIXème, "Les Hauts de Hurle-Vent" est un véritable coup de poing qu'il reçoit, bouche bée, en plein dans l'estomac.



Où diable donc cette fille de pasteur protestant, qui ne se plaisait que dans la solitude grandiose mais effrayante du Nord du Yorkshire et qui mourut la trentaine à peine achevée, sans avoir pratiquement rien connu du reste de l'univers, oui, dans quels tréfonds de la conscience collective a-t-elle pu puiser cette lave noire, brûlante et tempétueuse qui constitue les fondements mêmes des "Hauts ..." ?



Déjà, le style surprend. C'est un caractère plus masculin que féminin qui se révèle ici. Mais cela va bien plus loin : le trait est ferme, dur, précis ; la construction, en dépit de ses récits emboîtés, a la solidité du granit ; les héros maudits sont d'une seule pièce - et seule la mort parvient à démasquer cette complexité qu'ils n'ont jamais cherché à comprendre en eux parce qu'ils voulaient trop en jouir ; les autres personnages (Lockwood, Nelly Dean, Isabel et Edgar Linton, l'affreux Joseph, les Earnshaw, grand-père, père et fils, le fils Heathcliffe ...), plus francs sans doute et moins volontaires que le couple Catherine-Heatcliffe, forment un choeur à la hauteur du texte et des paysages. Quant aux décors, à mi-chemin entre le gothique radcliffien et la tradition terrienne qu'illustrera plus tard Thomas Hardy, ils sont parfaits.



Si l'on excepte les conventions en vigueur à l'époque dans la société anglaise et qui, bien entendu, réapparaissent çà et là, "Les Hauts de Hurle-Vent" pourrait passer pour avoir été écrit au XXème siècle.



C'est aussi l'un des plus belles histoires de fantômes et de vampires qu'il m'ait jamais été donné de lire. Car Heathcliffe se comporte bel et bien comme un vampire qui, poussé par la vengeance, veut enlever la vie à ceux qu'il hait. C'est à croire que, tel un vampire, il ne peut survivre que s'il pille la force vitale des autres. D'ailleurs, quand sa complaisance pour Hareton lui fait comprendre que cet instinct est moribond, Heathcliffe se tourne directement vers la Mort, afin d'y retrouver Cathy. Il retourne, semble-t-il, là d'où il était venu, enfant mystérieux et à demi-muet qu'un soir de tempête, le Hasard avait placé sur la route du vieux Mr Earnshaw.



Les fantômes sont nombreux et, en bons fantômes, impalpables : lorsqu'il passe la nuit chez Heathcliffe, Mr Lockwood est vite persuadé d'avoir eu affaire à celui de Cathy. Et lorsqu'il en parle à son hôte, celui-ci, si sarcastique qu'il soit, paraît touché. A la fin du roman, lorsque la Mort aura uni Heathcliffe et Catherine, un petit berger jurera même à Mrs Dean "les" avoir vus, "là-bas" ...



Jusque dans leurs apparitions spectrales, ils conservent d'ailleurs quelque chose qui continue à évoquer le vampirisme.



Dans ce roman atypique, dont on devine combien il put choquer les bien-pensants, la perversion gît aussi tout au fond de la passion qui lie Heathcliffe à Catherine Earnshaw. L'un comme l'autre, ils ressemblent à de jeunes fauves pour lesquels les conventions sociales n'existent pas. Certes, ils ne sont pas frère et soeur mais il y a un curieux relent d'inceste dans certains mariages que nous égrène Emily Brontë : Heathcliffe épouse la soeur d'Edgar, son fils épousera la fille d'Edgar et de Catherine et celle-ci se remariera avec le neveu de sa mère ... (L'un des autres héros de la fratrie Brontë était, soulignons-le, lord Byron.)



La sexualité n'est évidemment pas abordée au grand jour mais celle d'Heathcliffe, Bunuel ne s'y est pas trompé, a des airs de nécrophilie. Edgar Linton est efféminé (en tous cas au début) alors que Catherine Earnshaw a quelque chose de masculin, etc, etc ... Mis à part Heathcliffe et Hareton Earnshaw d'ailleurs, les hommes sont bien maltraités dans ce roman.



Un livre étrange dans tous les sens du mot, une espèce d'ovni littéraire au style résolument moderne, l'une des plus belles perles noires de la littérature anglaise. ;o)
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Les Hauts de Hurle-Vent

(Lu en anglais)



Je retire tout les propos haineux que j'ai tenu à l'encontre de ce roman. Qu'est-ce que j'ai pu maudire ce roman, voulant le lancer à travers ma chambre ou le brûler dans la cheminé. J'avais 13-14 ans la première fois que j'ai lu ce roman et ma détestation était grande ! Comme vous l'aurez compris, « Les Hauts de Hurle-Vent » fut une relecture, 7 ans après la première. Mon avis dessus est diamétralement opposée à celui que j'avais avant. Ce roman est magnifique !



L'atmosphère de ce roman est génial. L'ambiance des landes anglaises, sombres, venteuses … juste magique ! de plus, cette atmosphère se mélange avec le comportement des personnages. Ces landes ne sont que le reflet de l'état d'âme du personnage d'Heathcliff, sombres et tortueuses.



Lors de ma première lecture, ce sont les personnages que j'avais notamment détestés. Ils étaient tous ingrats, haineux, manipulateurs etc. Spoiler : Ils le sont toujours. Mais ce qui était pour moi un défaut du roman, est devenu sa force. Je pense que je n'avais pas perçu toutes les nuances de ses personnages, étant enfant. Emily Brontë a montré magnifiquement comment l'être humain peut être mauvais, orgueilleux, envieux, vengeurs etc. En faites, les personnages sont humains … trop humains.



J'adore Heathcliff et Catherine désormais. J'aime penser qu'ils sont désormais deux âmes vagabondes qui se promènent dans les landes anglaises.



J'ai lu le roman en anglais car je trouvais que la traduction que je possédais était exécrable. Mais à la décharge des traducteurs, traduire un tel roman est laborieux. Donc je peux juger la plume d'Emily Brontë qui est magnifique. C'est du Chopin à mes oreilles ! Cela sonne merveilleusement bien. de plus, dans le texte original, il y a des nuances que même le meilleur traducteur ne peut retranscrire. Ex : Heathcliff est considéré comme une chose lors de son arrivé. Au lieu de dire « he = il pour une personne », les personnages disent « it = il pour une chose » pour désigner Heathcliff. Et il y a plusieurs exemples comme cela.



Ce qui m'a poussé à lire le roman, c'est premièrement le film avec Sir Laurence Olivier qui est génial (un Heathcliff très convaincant). Puis, une youtubeuse qui avait relu le classique qu'elle détestait le plus et par conséquent qui m'a inspiré pour relire « Les Hauts de Hurle-Vent ». Ce roman est poignant ! En conclusion, un roman que j'ai adoré, j'aurais encore beaucoup de choses à y dire mais je m'arrête là. C’est un texte intense ! Et qui sait, peut-être une troisième lecture ferait de lui un roman coup de coeur ?
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Les Hauts de Hurle-Vent

Je n'avais jamais lu Les Hauts de Hurle-vent. J'ai été très sensible à la violence, tant physique que psychologique qui émane de ce roman du XIXème siècle. Je comprend mieux pourquoi il a eu autant de succès et reste encore aujourd'hui aussi présent.

J'ai été embarquée par un tas d'émotions, notamment autour du personnage de Heathcliff.

C'est un roman que je garde dans ma bibliothèque. J'aurais certainement le plaisir de retourner dans cette histoire d'amour qui dépasse la mort.



Challenge Multi-Défis 2019

Challenge Plumes Féminines 2019

Challenge XIXème siècle - Edition 2019
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'avais lu ce livre dans ma prime jeunesse, j'ai choisi de le relire pour le challenge #automnemélancolique. Je gardais dans mon souvenir, un portrait de Heathcliff comme le héros romantique par excellence, beau, ténébreux, renfermé, passionné. Je pense que je l 'avais enjolivé, étant éprise de héros romantique à cet âge là .. car à la relecture, je l'ai trouvé détestable, violent , uniquement habité par la haine, l' idée de la vengeance , de la destruction des autres ,un monstre d'égoïsme,sans aucune émotion, ni empathie. J ai aussi buté sur quelques tournures de phrases plutôt lourdes, peut-être dues à la traduction pas toujours très heureuse faite par Frédéric Delebecque.

Ce roman reste, néanmoins, un des plus célèbres romans du romantisme victorien anglais. Un roman très noir où l'amour est toujours désespéré, où les amoureux sont voués à ne jamais être heureux, où ils errent sur la lande, ivres de douleur, de ressentiment, condamnés à vivre des amours malheureux, à être emportés dans la froideur du tombeau dans la prime jeunesse, à ne pas être aimé de celui ou celle qu'ils aiment, ils semblent tous maudits, préférant parfois partir dans l'au delà pour retrouver leur amour perdu, où revenir hanter les vivants et errer à jamais dans les paysages désolés, toutes les nuits.

La construction du roman reste admirable avec les différents narrateurs qui reprennent les évènements et narrent la tragédie comme un cœur antique.

Emily Brontee a écrit un roman où la mort est obsédante, elle fait mourir presque tous les personnages de son roman les uns après les autres. Elle était jeune et sans beaucoup d'expérience de la vie quand elle a écrit ce roman et elle a du beaucoup user de son imaginaire pour créer ses personnages aussi "habités", elle, la fille d'un pasteur !

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Les Hauts de Hurle-Vent

Pas ennuyeux du tout, bien que J'ai de loin préféré le roman de sa soeur : "Jane Eyre ". Les personnages de ce roman sont proprement détestestables. Que ce soit la Catherine qui "aimait tant" Heathcliff, son frère Hindley, Edgard qui, (statut oblige), deviendra l'époux de Catherine , ainsi que la jeune Catherine qui n'est pas moins arrogante que sa mère, son père et son oncle, même si elle finit par, à la fin, mettre "un peu d'eau dans son vin". Quant à Linton, sa santé fragile ne l'a nullement empêché de faire preuve de méchanceté et d'arrogance envers ce pauvre Hareton. Venons en à Heathcliff "le monstre". Ne serait pas plutôt Hindley qui aurait semé le malheur. Un enfant adopté, Heathcliff en l'occurrence, traité avec tant de mépris, de méchanceté, et victime de tant d'humiliations , est il censé, une fois adulte, être aimant et équilibré. Quant à la mort des uns et des autres, elle laisse perplexe. Un chagrin d'amour, une contrariété, un accès de colère, une grippe, et hop ! On est sous terre. Mais ça c'est assez typique de la littérature du dix neuvième.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Livre de jeunesse, ce roman avait tout pour parler au coeur de la jeune fille que j'étais : la passion, le romantisme, les paysages sauvages, les émotions violentes, l'écriture intense et riche. J'ai lu cette histoire sans aucun recul. Et comme je ne l'ai jamais relue depuis, il m'en reste ce souvenir d'intensité et de coeur qui bat. Le problème avec ce genre de littérature, c'est que la vie qu'on vit ensuite parait bien fade...En revanche, elle rend aussi exigeant sur la suite des lectures que l'on entreprend ! "Les hauts de Hurlevent" demeurent pour moi une sorte de modèle : et en ce qui concerne la réalité et ce qu'elle devrait éveiller en nous de passions et d'amour, et d'un point de vue d'auteure qui espère faire ressentir à ses lecteurs des moments aussi pleins de lumière et de ténèbres au fil des pages...
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Les Hauts de Hurle-Vent

C'était la fin de mon année universitaire, je rentrais d'un weekend à paris, en train, et une amie m'avait prêtée ce roman car je n'avais plus rien à lire; deux jours plus tard, elle rentrait chez elle et nous ne nous reverrions plus avant très longtemps. Je me souviens de cette course contre la montre, deux jours pour finir ce roman captivant. C'est ainsi que s'est terminé le mois ensoleillé de juin, deux jours enfermée dans ma chambre d'étudiante, minuscule, le lit défait emporté par les rafales de cette lande lugubre où errent des silhouettes tourmentées. De la passion, de la noirceur, de la vengeance, un roman gothique à souhaite comme je n'en avait encore jamais lu jusque là. Je suis sortie de ces deux jours intenses soufflée, les cheveux défaits et un gros mal de tête mais j'ai pu rendre le le livre à temps à mon amie!



J'aime en ce moment relire ce que j'avais aimé il y a maintenant une vingtaine d'années. Pourtant, je ne pense pas que j'en ferai de même avec celui-là car, bien que je l'aie adoré, il m'en reste le souvenir de personnages très tourmentés et d'un décor froid et cruel qui ne me donne pas envie de m'y replonger. Ca reste une lecture inoubliable et unique en son genre pour moi.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Complications techniques ce matin pour vous envoyer mon message : d'une part, comme j'avais déjà envoyé une critique des Hauts de Hurlevent, le site me dit que je ne peux pas en envoyer une deuxième. D'autre part, lorsque je tente d'en envoyer une en choisissant un autre titre comprenant Les Hauts de Hurlevent (oeuvres des soeurs Brontë, par exemple), je ne trouve pas, au bas de mon message, le OK servant à l'envoyer. Je reprends donc ma première critique, et y rajoute celle-ci (les deux n'ayant rien à voir ensemble...)

Bref :

ARTE présentait hier soir une étude sur le chef-d'oeuvre d'Emily Brontë. J'y suis allée à reculons parce que je craignais une vue trop subjective. Ça n'a pas été le cas : la video tente de trouver des indices sur la gestation de cette oeuvre si forte, si violente et si étrange. Et en trouve. Je vous la recommande :



https://www.arte.tv/fr/videos/103046-000-A/les-hauts-de-hurlevent-amour-haine-et-vengeance/





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De tous les livres que j'ai lus, deux présentent un début (incipit, pour les "connaisseurs...") qui me ravit particulièrement.

Il s'agit des Hauts-de-Hurlevent et de Don Quijote.

Peut-être bien que si je devais n'emmener que deux courts textes sur une île déserte, ce serait ces deux-là, et je pourrais les relire indéfiniment avec le même plaisir.
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Cahiers de poèmes

Son roman "Les hauts de Hurlevent" a un peu occulté le reste de l' oeuvre d'Emily Brontë, notamment ses poèmes, antérieurs , écrits entre 18 et 28 ans, et qui pourtant en préfigurent l'atmosphère de romantisme exalté et sombre.



Le recueil comporte deux parties, assez différentes: le cahier EJB , au lyrisme mélodique, et les poèmes de Gondal, s'inspirant du passé celtique.



J'ai préféré la première , même si je n'ai pas été sensible à tous les textes, notamment ceux, plus mystiques, évoquant Dieu.



J'ai erré dans les landes, portée par les élans d'Emily envers la nature sauvage, je l'ai sentie pleinement en osmose avec les bruyères, le vent, " le ciel pâli de l'automne", j'ai senti son souffle ardent , son extase, à travers des vers lancinants:



" Eveillez sur toutes mes chères landes

Le vent dans sa gloire et son orgueil!

Ô appelez-moi des vallées et des montagnes,

Que je marche au bord du torrent!"



On la sent attachée aux lieux de l'enfance, pourtant désolés, on la sent désespérément passionnée, elle qui se laissera mourir après la mort de son frère...



C'est un coeur timide et fier qui s'exprime, un coeur tourné vers l'idéal, la pureté, là où " les vents se font pensifs, les étoiles brûlent d'un feu tendre"...
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'avais adoré Jane Eyre, je n'ai pas du tout été déçue par les écrits de sa soeur. C'est certes plus sombre et morbide ; j'ai parfois eu besoin de faire une pause tellement ce livre avait un impact sur mon moral... Cela n'empêche pas Les Hauts de Hurle-Vent de faire partie de mes découvertes littéraires préférées !
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Les Hauts de Hurle-Vent

Après avoir refermé le livre, je n’avais qu’une question en tête : dans quel état d’esprit était l’auteur pour écrire une telle histoire ? Franchement, déverser autant de haine, de violence, de maltraitance durant quatre dix pourcent de l’histoire, une histoire inventée qui plus est… C’est difficile à digérer. J’espère juste qu’Emily Brontë n’a pas narré du vécu ou bien fait des portraits de personnes ayant vraiment existé, cela serait très sinistre autrement.



Je ne vais pas y mettre de l’enrobage et arracher le pansement tout de suite : je n’ai pas apprécié l’histoire. Le texte en lui-même est magnifique, la plume élégante, percutante et le fil de l’histoire se tient et a un côté assez addictif qui avec le recul peut aussi se voir comme une curiosité malsaine. J’ai lu Les Hauts de Hurle-Vent assez rapidement mais non, je n’ai pourtant pas adhéré. Ce qui est assez paradoxal car en général quand je n’aime pas, je lis beaucoup plus doucement. Mais là encore, la curiosité est piquée et je me demandais jusqu’où mademoiselle Brontë était capable d’aller dans sa « méchanceté » ou plutôt celle de ses personnages.



Là encore, fait étrange, je n’ai pas réellement accroché aux personnages. Un point qui d’habitude me fait avancer dans ma lecture aussi vite qu’un escargot en plein effort. Mr Lockwood notre premier narrateur est insipide. Un dandy qui se croit être un être à part, et qui au final s’effarouche pour pas grand-chose. Mrs Dean, notre seconde narratrice et la principale (fort heureusement) est plus agréable à suivre. Elle a ses défauts mais j’ai trouvé qu’elle nous narrait le récit de façon assez « neutre ». Elle prend partie mais nous avons toujours l’impression qu’elle garde espoir. Le fait qu’elle soit aussi à l’extérieur de cette famille de fous furieux, bien que les côtoyant, était une bonne chose. Je pense que si Heathcliff ou Catherine avaient été les narrateurs, j’aurais probablement lâché l’affaire. Seule la jeune Cathy et Hareton m’ont laissé entrevoir un peu de compassion et d’affection. Mais les autres… Violents, égoïstes, colériques, imbus, malhonnêtes, pourris gâtés… Une histoire d’amour ? Je suis désolée mais non. De passion à la rigueur, mais je n’ai pas vu une once d’amour chez nos « héros ». Leurs actes, en particulier ceux d’Heathcliff, sont « excusés » par cet amour déraisonnable, ou du moins, c’est ce que j’ai ressenti, ainsi que le besoin de se venger d’une humiliation et d’une injustice, mais on arrive à un point de machiavélisme… Détruire même la vie d’enfants innocents pour arriver à ses fins, j’avoue que j’ai eu du mal. Et ce n’est qu’une partie immergée de l’iceberg.



Du coup, je suis encore face à une certaine déception. Pas à cause du roman en lui-même, je le répète, il est vraiment très bien écrit, je me suis sentie emportée dans cette campagne ombrageuse où se déroulent des drames innombrables, mais l’histoire était très désagréable. J’en viens même à regretter de ne pas avoir eu un aperçu plus profond de Heathcliff, de savoir vraiment ce qu’il se passait dans sa tête, quels étaient les méandres de cet esprit revanchard et cruel.



Derrière tout cela, on peut y voir une critique de la société, de ces hommes et ces femmes gâtés par la vie et qui décidément ne vivent pas comme le commun des mortels. Un manque d’éducation qui en vient à rendre ces enfants des êtres sans aucune limite et pour qui le confinement dans une société qui leur est propre ne fait que les enterrer un peu plus. Emily Brontë semble d’ailleurs se venger elle-même de ses personnages par le biais de la mort. Des vies misérables pour la plupart qui ne verront pas leurs vieilles années s’écouler avec paix et sérénité.



La fin même est assez étrange. Je l’ai apprécié car en un sens, elle est un pied de nez à un certain personnage, mais il y a un événement que j’ai trouvé étrange et auquel nous n’avons pas tellement d’explication plausible. Une fin douce amer qui permet au lecteur de ne pas finir ses dernières lignes empêtré dans une noirceur sans nom.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce roman est époustouflant !



Je n'ai pas une critique à faire, tout m'a plu.



L'écriture tout d'abord, qui nous plonge dans l'ambiance sombre et humide de la lande anglaise balayée par les vents. Le fait que l'histoire soit racontée par Nelly, "la domestique", à un étranger de passage quelques années après, donne un certain rythme à l'histoire.



Les personnages sont magnifiquement dépeints et plein d'ambivalence. Il n'y en a aucun de "lisse", ni tout blanc, ni tout noir. Emily BRONTE arrive, pour chaque personnage, à nous les faire détester, mépriser à certain moment, et à d'autre à les plaindre, à compatir avec eux.



Et puis l'histoire, ... quelle histoire ! De la vengeance, de la haine presque du sadisme, c'est de la destruction, voire même de l'auto-destruction. Mais c'est aussi (et surtout) une magnifique histoire d'amour. A travers son roman Emily BRONTE nous montre jusqu'où on peut aller par amour, à quel point un coeur blessé peut basculer dans la cruauté.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce livre est la quintessence de ce que représente pour moi le romantisme au sens littéraire du terme. C'est LE roman de la passion amoureuse , avec les sinistres conséquences et les excès dévastateurs que ce sentiment peut induire quand il est poussé à son paroxysme.

Ne pensez donc pas lire une gentille histoire d'amour toute en courbettes entre gentlemen chevaleresques et demoiselles mignonnettes.

Les Hauts de Hurle-Vent, ce n'est pas un roman qu'on lit sur la plage en rêvant au prince charmant . Mais alors….pas du tout !

C'est le genre de livre dont on s'empare en secret pour aller s'isoler quelque part , le genre de livre qu'on entrouvre presque religieusement, avec autant de déférence que de crainte tant il est empreint d'excès et de fureur , brutal et magnifique tout à la fois, comme peuvent l'être les élément déchaînés par une toute puissance qui relève du divin.

C'est un livre mystique qui nous appelle et nous effraie, c'est le fruit interdit que l'on va cueillir et dévorer en solitaire .

C'est un récit farouche et ombrageux, dans lequel il n'y a de place ni pour la tiédeur, ni pour la pitié, ni pour la rédemption .

C'est l'histoire d'une passion ardente et fanatique , d' un désespoir irrépressible d'où naîtra une haine violente et ravageuse qui anéantira tout sur le passage de plusieurs générations.

C'est l'histoire d'un amour impossible qui mène à une folie implacable, et qui ne portera que les fruits de la rage, de la vengeance et de la douleur.

C'est l'histoire de deux enfants aux âmes soeurs qui auraient dû s'aimer dans la lumière mais ne connaîtront que les ténèbres.

C'est l'histoire d'une promesse trahie et d'un garçonnet mal aimé , qui n'a pas su grandir et ne s'en remettra jamais.

C'est l'effroyable métamorphose d'un écorché vif à qui on n'a jamais donné les clés ouvrant le pardon .

C'est Heathcliff , aveuglé par l'orgueil et sa souffrance , ange des ténèbres qui déploie toute la noirceur de son âme perdue pour détruire celle qu'il hait autant qu'il l'aime et perpétrer son crime jusqu'aux plus innocentes victimes.

C'est l' abominable, lente et cruelle torture de Catherine , qui trahit son propre coeur et abandonne le seul amour de sa vie, son double, son âme soeur, par caprice mondain et par crainte du jugement des autres . Elle ne pourra pourtant pas plus cesser de l'aimer qu‘échapper à son inexorable châtiment.

C'est l'histoire de deux individus ne faisant qu'un, deux moitiés si semblables sous bien des aspects, mais que l'univers ne réunira jamais plus, si ce n'est, peut-être, dans la mort.

C'est l'histoire de quelques paroles qu'on n'a pas entendues , l'histoire du destin qui pose son veto et brise des vies .

Les Hauts de Hurlevent, c ‘est aussi la lande du nord de l'Angleterre, ses âpres paysages et son climat hostile et mélancolique.

C'est la nature sauvage et tourmentée qui fait écho à celle des personnages. C'est le vent qui gronde sa menace, qui siffle et et s'immisce dans le bois des portes et des cloisons, comme la haine empoisonne le coeur d'Heathcliffe , qui fait vaciller la flamme des bougies comme le malheur balaiera les occupants de leur demeure, et qui éveille les spectres de ceux ou celles qui ont succombé.

C'est une atmosphère étrange, brumeuse et éthérée, oppressante et mystérieuse, qui plane sur le récit et confine au surnaturel avec certaines apparitions inexpliquées .

Je ne crois pas qu'il existe beaucoup d'oeuvres dont la puissance romanesque jaillisse d'un tel lyrisme au service de pareille férocité.

Il ne faut jamais se fier aux eaux dormantes : Qui eût cru qu'une jeune femme à l'existence aussi recluse qu'Emily Brontë, puisse être dotée d'une perception aussi vive, pénétrante et barbare des affres de la passion exacerbée ?

Bref….je suis tombée en amour pour ce roman, et je le relis régulièrement, comme je relirais un recueil de poèmes sombres et magnifiques.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Ce livre prend aux tripes, Il est terriblement lourd et l'atmosphère est était très pesante, noire malsaine. Les personnages sont sombres, tourmentés, égoïstes, dérangés. Emily Brontë sait très bien dépeindre les noirceurs de l'âme humaine.

Par certains côtés il est aussi très émouvant et touchant.

Une histoire qui donne des frissons et beaucoup de larmes.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Poulalala... c’est long c’est long, (le bouquin)... mais mon RTT intergalactique débuté avec mon fidèle lieutenant KIKI (dit L’anaconda), toujours au garde à vous celui là, même en cette matinée de Aout toute chaudasse qui me fait dégouliner de partout...



Kiki : Dring dring, on se réveille beau gosse (kiki m’appelle beau gosse)



Moi : Humclgr g tbt, gkrbv, à mais il n’est que 10H15 bordel de chiotte... laisse moi pioncer, choupette est au travail, alors rendors toi...



Kiki : Permettez moi d'insister beau gosse, mais auriez vous l’obligeance de m’accompagner au plus vite nous soulager ?



Moi : Encore... Mais tu ne fais que ça...



Alors je me suis levé plein de courage en me serrant le Kiki jusqu’au dénouement heureux qui nous unis lui et moi chaque matin : lorsque enfin Kiki se lâche sans aucune pudeur...



Le but de cette journée de RTT était de terminer au plus vite ce bouquin, mais d’abord un brin de ménage, une petite douche toute fraiche et un peu d’entretien du parquet trop taché, ce qui m'énerve un chouilla.



Force est de constater que la littérature Anglaise du 19 ème siècle n’est pas faite pour moi. L’écriture trop soutenue, pleine de poésie et toute féminine me gonfle, l’ennuie me gagne au fil des pages que je tourne sans conviction. Les protocoles, coutumes et principes de l’époque m’exaspèrent et pour l’histoire originale : tout le monde l’a connait, je ne vais donc pas m’étaler.



Je vais quand même tenter d’autres classiques....



Kiki : Tu n'as pas envie que l'on regarde un film pour oublier



Moi : Ah ouais quoi ?



Kiki: Les hauts de son entre jambes...



Moi : Coollllllllllll



A plus les copains
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Les Hauts de Hurle-Vent

Grosse déception après la lecture du roman d'Emily Brontë - Les Hauts de Hurle-Vent .

Quand Heathcliff entre dans la famille vers huit ans, il est de suite préféré à Hindley le fils aîné, et alors que ce dernier serait légitimement amer de ce traitement de faveur, c'est Heathcliff qui devient ombrageux, mal aimable, violent et jaloux. Certes il est passionné et cela séduit Catherine - romantisme et sentiment d'absolu oblige - mais les sentiments exprimés sont à l'inverse d'une relation amoureuse, il s'agit souvent de rapport de force, de jalousie maladive, de chantage affectif - là où les lecteurs ont vu de l'amour entre Heathcliff et Catherine, je n'ai vu que perversion narcissique et violences physiques et psychologiques vis à vis de son fils, une cruauté sans borne face à son fils malade : morceau choisi en s'adressant à Nelly, la gouvernante : "Nous savons cela ! répondit Heathcliff, mais sa vie ne vaut pas un liard et je ne dépenserai pas un liard pour lui",

Je pensais également errer dans la lande avec les amoureux tourmentés par le vent et la pluie...que nenni, peu de descriptions de paysages, je n'ai pas vraiment voyagé dans la lande, les descriptions de la nature sont assez peu nombreuses, je me suis perdue dans les prénoms : mère et fille s'appellent Catherine, et Linton nom de famille, devient le prénom du fils d'Heathcliff, et j'ai trouvé les portraits psychologiques maladroits et souvent incohérents: la fille de Catherine est tantôt sensible et aimante avec son cousin Linton, tantôt elle le méprise et le rabaisse, même chose avec Hareton, objet de la vengeance d'Heathcliff, tantôt les railleries de Cathy, tantôt le quasi grand amour, Nelly, la gouvernante, prend un jour la défense de Linton et par la suite le traite pratiquement de larve...difficile de s'y retrouver et j'ai bien failli abandonner ma lecture avec toutes ces maladresses...



Je reconnais qu'il est inhabituel de lire autant de sentiments forts et violents sous la plume d'une jeune fille isolée du monde mais elle a été à bonne école avec Branwell, le frère difficile, qui s'est perdu dans tous les excès...Pour une description des sentiments, j'ai préféré de loin la lecture de la recluse de Wildfell Hall, où Anne Brontë décrit la descente aux enfers et dresse un portrait psychologique remarquable et cohérent où l'on suit la lente déliquescence d'un homme qui se détruit, lui et son entourage dans un récit bien construit avec des portraits psychologiques très bien campés,

Les Hauts de Hurle-Vent ne m'ont donc pas enthousiasmée, j'ai trouvé ce roman surfait - j'ai failli en abandonner la lecture - et j'avoue ne pas comprendre le succès de ce roman auprès des britanniques d'après la BBC.
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Les Hauts de Hurle-Vent

J'ai lu ce livre pour répondre au critère d'un challenge littéraire imposant de lire une romance classique. Or, si ce livre est bien sûr une romance et très certainement un classique, il ne répond pas au schéma classique d'une romance... Et c'est sans doute ce qui m'a plû en lui.



Il y a beaucoup de noirceur dans ce livre, beaucoup du plus terrible de l'âme humaine. On peine à y trouver un personnage foncièrement bon, hormis peut-être le père Earnshaw sans la générosité duquel il ne serait sans doute arrivé rien de bien notable à sa descendance.



Ce qui étonne le plus est sans doute qu'une telle audace, une telle originalité dans la construction vienne d'une toute jeune provinciale de moins de 30 ans... Le style reste le plus souvent classique... Mais émaillé de fulgurances qui desarçonnent... Et ont d'ailleurs troublé son époque. Le plus dommageable réside peut-être dans certaines grosses ficelles de l'intrigue mais elles sont destinées à placer les personnages dans des situations extrêmes où on sent que leur jeune auteur se plaît à les torturer, comme un enfant sadique jouant avec des fourmis innocentes.



Et nous lecteurs, sommes assignés à la même place que les différents narrateurs de l'histoire, comme témoins impuissants mais voyeurs de ce théâtre perfide de marionnettes, tels les spectateurs actuels de nos si vides télé réalités. Bien heureusement la scénariste a ici bien plus de talent pour nous divertir et ce parallèle n'a pour but que de souligner l'incroyable modernité d'une oeuvre parue pourtant en 1847.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Si ce roman a été le seul écrit par cette sœur de la famille Brontë, il n'est pas des moindres! J'y ai retrouvé tout le plaisir de la lecture d'un bon vieux roman du 19ème siècle, et je dois dire que la littérature britannique de l'époque n'a rien à envier à la littérature française. Un bon gros pavé où, quand on lit deux pages, on a l'impression d'en avoir lu vingts, tant le récit est riche et fourni.

Les personnages sont plein d'épaisseur, travaillés. Les descriptions fournies nous permettent de bien se figurer les lieux et d'y voyager, d'y vivre en même temps que les personnages.



Après avoir franchi le cap de la compréhension des liens de parenté entre les différents personnages -non sans quelques encombres- quel délicieux moment se fut que de plonger dans ce roman!! Bien qu'il m'ait été difficile de m'identifier aux différents personnages, j'ai quand même ressenti des choses pour chacun d'entre-eux, chacun leur tour:



- de la pitié et de la compassion pour Heathcliff au début, allant jusqu'à comprendre son désir de vengeance lors de son retour, puis un certain mépris quand il a commencé à aller vraiment très loin dans cette dernière, voire un dégoût lors de ses épisodes de nécrophilie avec le dépouille de la défunte Catherine

- n'a été qu'un sombre idiot depuis le début de l'histoire, pathétique personnage qui finira par mourir d'alcoolisme

- Son fils Hareton m'a fait également pitié lorsqu' Heathcliff a pris le contrôle des Hauts et l'a asservi, car c'était un garçon plein de ressources

- Catherine m'était antipathique au début, prenant Heathcliff pour un bouche-trou; puis, elle me l'a été un peu moins lorsqu'elle se sacrifie par amour pour lui, en se donnant en mariage à Linton, afin que ce dernier accepte Heathcliff comme un frère et qu'il ne soit plus malmené par Hindley

- Edgar Linton ne fut qu'un sombre idiot qui se laissa berner facilement par Catherine vis à vis des sentiments qu'elle éprouve pour lui; puis ensuite par sa fille qui n'en faisait qu'à sa tête, mais qu'il pardonna toujours

- Isabelle Linton, la sœur d'Edgar détient elle la palme de la débilité en se mariant à Heathcliff, qui lui ne voit en elle qu'un moyen de se rapprocher de sa vengeance et de faire souffrir Edgar, qui lui a volé l'amour de sa vie

- Cathy ( fille de Catherine et Edgar) n'est qu'une gamine pourrie-gâtée et arrogante, mais dotée toute de même d'une grande sensibilité

- Et Linton Heathcliff (fils d'Isabelle et Heathcliff) n'est que le reflet de sa mère et se don oncle: un vrai crétin, qui m'a donné envie de pleurer tant sa bêtise était profonde

- la seule qui m'ait vraiment plu, c'est la narratrice, la servante Mrs Dean, qui est la plus lucide de tous



Et le génie d'Emily Brontë réside dans sa capacité à décortiquer la psychologie humaine dans son éventail de personnages. On est rapidement emporté dans ce tourbillon, et l'histoire n'en devient que plus bouleversante!



En résumé, une très chouette lecture et un classique anglais que je recommande très fortement.



Challenge variétés 2015 9/52

Un livre écrit par une femme
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Les Hauts de Hurle-Vent

(attention, je viens de me rendre compte que je dévoile dans ma critique quelques secrets du roman, donc à ne pas lire si vous comptez vous y plonger prochainement, et vous auriez bien raison !)



J'ai retrouvé ici ce que j'avais ressenti avec la lecture de Daphné du Maurier et de Charlotte Brontë: une certaine difficulté avant de rentrer dans l'histoire, de percer ce milieu si particulier qu'est la lande anglaise, sauvage et simple, naturelle et terrible. Mais alors après, quel tourbillon, quelle suite d'évènements, que de coups de théatre !

Cet amour passionnel qui unit Heathcliff et Catherine, si fort et si puissant que lorsque le jeune femme l'avoue à sa servante et confidente, elle ne peut dire que "Je suis Heathcliff" pour décrire cette fusion intense qu'elle ressent. L'une des surprises du livres concerne la trame de l'histoire: je croyais en effet initialement que ce livre décrivait l'amour passionnel ressenti par ces deux personnages, avec une fin, heureuse ou malheureuse. Quelle n'a pas été ma surprise de voir mourir Catherine au beau milieu du roman, laissant Heathcliff désespérément seul ! Mais c'est avec délice que j'ai suivi par la suite le parcours de leurs descendants.



Bref, un très grand roman.
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Les Hauts de Hurle-Vent

Difficile de réellement exprimer mes impressions sur ce roman.

J'ai beau le lire et le relire, je le trouve toujours aussi bouleversant, tant par l'intrigue que par la profondeur des personnages. Quand je pense à la vie qu'a menée Emily Brontë, je reste ébahie par la puissance de son écriture.



Les lieux tout d'abord, puisque ce sont eux qui influent sur la personnalité et la destinée des personnages. Hurlevent où règne le chaos et les passions exacerbées. Thrushcross Grange ensuite, symbole de civilité et de culture, dominé par la modération à l'image de son maître Edgar Linton. Le charnel s'opposant à la raison. En y introduisant en tant que châtelaine Cathy des Hurlevent, Linton entraîne ruine et désolation sur son domaine, ravagé par la trop forte passion entre sa femme et Heathcliff, héros ténébreux s'il en est. Malgré son assagissement temporaire, Cathy a conservé en elle toute ses fureurs et son côté rebelle et sauvageon. Il suffit qu'Heathcliff réapparaisse pour que la reprennent ses anciens déchaînements.



L'amour passionnel que se portent Cathy et Heathcliff semble trop violent pour de simples humains. Il faudra attendre la seconde Catherine, qui porte en elle le sang de son père, pour qu'un amour viable puisse renaître de toutes ces cendres.



Emily Brontë a signé là un roman âpre, violent et souvent cruel. Elle a créé deux personnages incroyablement grands. L'histoire se mâtine aussi d'une touche de fantastique renforçant le caractère ténébreux de son récit.
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