Conseillé aux jeunes lecteurs à partir de 7 ans, Panique à la bibliothèque est une courte aventure tendre et amusante qui fait la part belle à la littérature (et aux bibliothèques).
Peut-être pas aussi développé et donc pas aussi long qu’un livre de Roald Dahl, cette histoire d’Eoin Colfer est tout de même dans la même veine, entre humour, tendresse et imaginaire décoiffant !
A peine 100 pages (96 exactement) pour vivre une aventure du quotidien à travers les yeux d’un petit garçon de 10 ans. C’est donc court, mais riche en rebondissements. Décors et personnages, tout prend facilement vie sous nos yeux. Les descriptions sont efficaces, les dialogues incisifs et percutants. Il est donc très facile pour les plus jeunes lecteurs, d’imaginer l’histoire de Will et Marty ; d’autant plus qu’ils sont aidés par les très nombreuses illustrations de Tony Ross dont on reconnaît facilement le trait.
Eoin Colfer, c’est l’auteur de la série Artemis Fowl dont le premier tome ne m’avait malheureusement que moyennement convaincue. Il nous propose ici à nouveau l’aventure d’un petit garçon mais cette fois, pas de créatures féeriques, seulement le quotidien plutôt morne.
Will est le deuxième d’une fratrie de 5 garçons. Les parents sont épuisés par l’énergie et les caprices de leurs enfants alors c’est décidé, les deux plus grands passeront 3 après-midi par semaine à la bibliothèque. Le cauchemar pour Will et son frère Marty qui détestent lire ! En plus la bibliothécaire – surnommée Patator – est redoutable et n’hésite pas, à ce qu’il paraît, à utiliser son lance-patates sur les enfants désobéissant ! C’est sûr, ces heures à la bibliothèque seront interminables et ce sera le pire été de leur vie !
Mais voilà, à force de faire semblant de lire les livres pour enfants sur le tapis de l’espace jeunesse – sous haute surveillance de la bibliothécaire qui n’hésite pas à dégainer son panneau « CHUT » et les tampons accrochés à sa ceinture – Will se prend au jeu. Finn MacCool, le géant d’Irlande est un héros passionnant, il veut connaître la suite de ses aventures. Finalement, même s’ils sont contraints par les barrières matérialisées par le tapis, l’imagination qui naît de la lecture elle, n’a pas de limites !
Je le disais plus haut, les descriptions sont très efficaces et les scènes prennent facilement vie sous nos yeux. Tant et si bien qu’on se dit que cette histoire offrirait un chouette court métrage d’animation ! Entre Patator, la bibliothécaire charismatique qui se déplace silencieusement en glissant sur ses chaussons en laine et qui dégaine ses tampons à la façon d’un western, et les deux frères qui tentent de fuir les limites du tapis de l’espace jeunesse sans se faire remarquer ; il y aurait quelques scènes savoureuses à animer et à accompagner d’une bande-son sur-mesure !
C’est court, c’est drôle, c’est tendre entre ses deux frères et la bibliothécaire et c’est surtout l’occasion de rappeler aux plus jeunes lecteurs qu’il suffit des livres pour découvrir de nouveaux univers et vivre de merveilleuses aventures… même confinés sur un étroit tapis !
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