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Critiques de Erica Jong (19)
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Henry Miller ou Le diable en liberté

Il y a dans ma bibliothèque que je suis en train de remiser des livres que je n'ai pas lus ou que je n'avais pas lus, c'est le cas de celui-là : Insomnia ou le Diable en liberté écrit, il avait 75 ans passés, puisque l'histoire d'amour qu'il narre notre grand ami Henri, le plus français des américains lui est arrivée à cet âge. Oui je stocke comme ça des livres que je sais que je lirai un jour, le plaisir que j'ai de les avoir en bibliothèque est tout aussi fort que celui de la lecture puisque l'expectative que l'on fonde sur la lecture d'un livre d'un auteur qui nous fascine est peut-être le meilleur moment. Je ne le cultive pas : l'idéal étant pour moi bien sûr de les acheter chez le marchand quand ils sortent, quand il y a du tintamarre autour de ça, on a l'impression qu'il n'y a jamais trop de bruit et qu'il semble pour soi. Je conçois que même chez un auteur qu'on aime bien, il y a fatalement dans une oeuvre des livres qui sont moins bons comme chez Flaubert par exemple, mais je pense aussi à cause de cela qu'ils sont un poil en deçà en qualité dans une bibliothèque idéale où chaque livre est un enchantement et coche la case de l'intérêt tout particulier qu'on y porte. Mais venons-en vite à ce Diable en liberté.



Chez Henri Miller, quand une histoire généralement autobiographique, écrite de l'intérieur, est écrite d'une traite comme Jours tranquilles à Clichy par exemple, ça en fait un joyau littéraire de premier plan.



Il a consacré sur le tard des interviews qui ont fait l'objet de livres, il parlait comme dans un livre, avec une telle sagesse et une telle lucidité sur le monde que ça se buvait comme du petit lait. Rien qu'à l'écouter, on devenait bon par lui. Une culture diverse et variée amassée au fil de la vie ajoutée à l'expérience de la vie dont on n'a pas toujours rêvé caractérisent cette écriture si truculente, lyrique. Ici, on a enfin l'impression que cet homme âgé est un jeune homme qui a préservé son âme dans un décor parfois outrancier et impudique, voire hostile. Contre mauvaise fortune, bon coeur ! Ce qui lui arrive à cet âge n'est pas une parenthèse. on sait qu'Henri Miller a profité des dernières vingt années de sa vie qu'il a bien méritées et absolument pas comme un naufrage. il était reparti chez lui en Amérique, là où pourtant il fut prié de déguerpir quarante ans plus tôt pour avoir affiché dans son art avant tout le monde des choses crues sur le sexe avec une forme de poésie (ses fameux Tropique) et un détachement étonnant. Il nous livre une leçon fantastique de la vie avec une revanche sur le sort. Il a fait tout à contre-courant : combien d'autres se sont abimés dans l'épreuve de la vie, qui en sort indemne ?
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Le complexe d'Icare

Réédition de la première version, sortie aux Etats-Unis en 1973. Préface d’Henri Miller, qui qualifie ce roman de « version féminine » de son « Tropique du Cancer ».

Le premier chapitre s’ouvre sur un trajet en avion. Isadora accompagne son époux psychanalyste à un congrès, en compagnie de cent seize autres, dont six l’ont déjà analysée.

Voici donc le premier roman érotique féminin, totalement décomplexé, du moins le premier qui a marqué les esprits et qui a ouvert la voie, à mon avis, aux romans féminins et humoristiques depuis. Sans ambivalence, cette trentenaire, mariée depuis cinq ans, ne ressent plus grand-chose pour son mari, et prend un amant.

Ce roman, malgré ses descriptions assez crues, n’est pas vulgaire, et soulève avec humour le problème de l’inégalité entre les hommes et les femmes. Il faut également se replacer en 1975, où la psychanalyse prenait de plus en plus de place, et où les interprétations freudiennes (et phalliques) étaient légion.

Erica Jong est née dans une famille juive new-yorkaise aisée et laïque, et très tôt elle voyage en Europe avec ses parents et ses deux soeurs, Claudia et Nana. Un rigoureux cursus littéraire à Columbia University aurait pu faire d'elle une enseignante de carrière. Et le Complexe d'Icare aurait pu végéter à sec au purgatoire local des attractions américaines si un géant de la littérature n'en avait fait une déflagration internationale: en le saluant comme le Tropique du Cancer féminin, Henry Miller lui-même le tirera de la polémique teigneuse qui accueillit sa sortie. C'est l'intervention directe de Miller (devenu mentor et ami d'Erica Jong après lui avoir écrit une lettre de fan) auprès de son éditeur français Robert Laffont qui assurera la publication en France après que ce dernier, magnifique ironie, avait d'instinct rejeté le manuscrit.

Bref, je ne vous en dirai pas plus, mais si vous ne l’avez jamais lu, c’est le moment. La suite des aventures d’Isadora sortira en français en 2017, sous le titre « Fear of dying ».

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Le complexe d'Icare

Miller à raison dans la préface dédiée à ce livre mais je pense que tout comme moi , il ne comprend pas grand chose des femmes . Que faut-il faire ? les écouter ? relire Erica , Simone ou les autres ? , je ne sais toujours pas . Certaines femmes qui pensent bien nous connaitre , ont je pense le même problème . N'est-il pas ?
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Les parachutes d'icare

"Icare est le fils de Dédale et d'une esclave de Minos appelée Naucraté. Lorsque Dédale eut enseigné à Ariane le moyen pour Thésée de retrouver son chemin dans le labyrinthe et que Thésée eut tué le Minotaure, Minos, irrité, enferma Dédale et son fils dans le labyrinthe. Mais Dédale, qui n'était pas à bout de ressources, fabriqua pour Icare et pour lui des ailes, qu'il fixa aux épaules de son fils et aux siennes avec de la cire. Puis, tous deux s'envolèrent. Avant de partir, Dédale avait recommandé à Icare de ne pas voler trop bas et de ne pas s'élever non plus trop haut. Mais Icare, rempli d'orgueil, n'écouta pas les conseils de son père ; il monta dans les airs, si près du soleil que la cire fondit et que l'imprudent fut précipité dans la mer qui, depuis, s'appela la Mer Icarienne"

(Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine).

Le Complexe d'Icare a failli ne pas sortir, et Erica Jong ne pas s'en sortir :

en le saluant comme le Tropique du Cancer féminin, Henry Miller lui-même le tirera de la polémique qui accueillit sa sortie.

Miller (devenu mentor et ami d'Erica Jong après lui avoir écrit une lettre de fan) serait intervenu directement auprès de son éditeur français Robert Laffont qui assurera la publication en France alors que ce dernier avait d'instinct rejeté le manuscrit.

Erica Jong, la poétesse, la romancière d'une idée haute de la décadence comme voie au salut, a même découvert la complexité inextricable du grand paradoxe humain: «C'est très facile de s'entendre avec les hommes. Il suffit de bien les nourrir et de bien leur faire l'amour.»

Ah, oui, j'oubliais, Erica est l'anagramme d'Icare ou plutôt l'inverse, Icare est l'anagramme d'Erica !
Lien : http://www.liberation.fr/por..
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Serenissima



Il s'agit du tout premier roman d'Erica Jong que je lis, et je l'ai trouvé assez étrange ainsi qu'un "tantinet" fantastique".



Deux époques s'entrecroisent constamment sans que l'on arrive à différencier s'il s'agit d'un rêve ou de la réalité. J'ai également trouvé les divers protagonistes imaginés par Erica Jong quelques peu narcissique. Peut être sont-ils à l'image de leur créatrice ? Idem pour la liberté sexuelle, libertine que l'on rencontre au fil des pages. Il est vrai que féministe convaincue, la condition de la femme, et, sa sexualité - libre - appariaient dans la plupart des romans d'Erica Jong.



Ne connaissant pas Erica Jong en tant qu'écrivain, ce titre a été lu avec curiosité, mais, il ne restera pas dans mes annales, tout comme Erica Jong d'ailleurs. J'ai voulu me faire une idée de l'œuvre littéraire de cette romancière à travers ce titre, je l'ai eu.

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Serenissima

Jessica, une actrice américaine de passage à Venise pour la Mostra, le Festival de cinéma, s'apprête à y tourner un nouveau film inspiré par "Le marchand de Venise" de Shakespeare. Le jour des régates, à la faveur des déguisements, elle se croit ramenée plusieurs siècles auparavant et le rêve devient réalité. Roman passionnant dans lequel Erica Jong entremêle avec bonheur et passé dans une Venise qui pas plus hier qu'aujourd'hui ne boude ses plaisirs.
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Le complexe d'Icare

Vous souvenez-vous d’Isadora Wing, l’héroïne du «Complexe d’Icare» dont on fête le quarantième anniversaire de sa parution en ce mois d'août.

"Ouvrir le cerveau d’une femme et montrer ce qu’il y a dedans": tel était le but d’ Erica Jong, lorsqu’elle écrit en 1973 ce roman érotique féministe traitant de la libération sexuelle. A sa sortie, le livre est loué par Henry Miller, qui le qualifie de "Tropique du cancer au féminin"et qui prédit dans la préface que " ce livre fera date dans l’histoire de la littérature et que grâce à lui, des voix vont s’élever parmi les femmes pour rompre le silence des siècles et nous donner de grandes sagas débordantes de sexe et d’amour, de vie et d’aventure "



la suite sur mon site
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La planche de salut

Je l'ai lu il y a fort longtemps, mais je me souviens qu'il m'avait déçu : où était passé l'humour qui faisait l'intérêt du Complexe d'Icare?
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Le complexe d'Icare

Dans les années 1970, Isadora, une jeune femme issue d’une famille très aisée de New York, belle intelligente et surtout très libre, se trouve embarquée en Europe avec son mari, lequel doit participer à un séminaire.

Sauf que pendant son séjour, elle rencontre un homme qui l’attire et pour lequel elle plaque tout, et avec qui elle va faire le tour de l’Europe dans une splendide voiture. Entre eux, désir et jouissance ne connaissent pas de limite: ils se laissent aller à leur idylle en s’affranchissant des codes tellement naturellement qu’on doute qu’ils aient jamais existé.

Jusqu’à ce qu’Adrian rentre chez sa femme…

Ce livre est somptueux.

Écrit avec une telle (fausse) désinvolture qui figure la liberté, nous sommes embarqués dans ce « road trip » amoureux, aveuglant, comme si notre vie en dépendait. Je comprends mieux pourquoi à sa sortie (1973) cette oeuvre a été encensée par la critique: à lui seul, il vaut tous les discours féministes et il marque, à mon sens, un tournant décisif dans la littérature en mettant en scène une femme qui a l’audace d’être ce qu’elle est, sans jamais se soumettre ou avoir honte de savoir ce qu’elle veut - du plaisir.

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Le complexe d'Icare

Le complexe d'Icare, est le premier roman ( je pense que dans ce cas précis cela se souligne) d'Erica Jong. L'histoire d'une jeune épouse qui a peur en avion et accompagne son psychanalyste de mari à un congrès en Autriche. Elle s’ennuie, ou le croit -elle, dans sa vie de femme mariée et elle rencontre Adrian... Mais au delà de cette histoire adultérine, le roman traite des conditions de vie dans les années 60, s'interroge sur le couple, la fidélité, l'amour, la passion, la condition de l'écrivain, le fait d'être juive, la famille, l'Europe quand on est américaine....sans compter le sexe et des scènes " pour lecteurs avertis".

Se présentant dans la lignée des "diarists" américaines qui mêlent notes intimes et réflexions, Le complexe d'Icare mérite lecture, ne serait-ce que, parce qu' il est sans doute pionnier dans l'art de raconter ( tout ?) au féminin. La narratrice ose s'interroger sur les différents aspects de sa vie et sur ce qui fait d'elle une femme.
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Le complexe d'Icare

Souvenir d'une lecture, qui m'a beaucoup marqué il y a fort longtemps (le livre a été publié en 1973). Pour une fois, une auteure - américaine - écrivait sans vergogne un roman érotique. Son projet était, disait-elle, d' "ouvrir le cerveau d'une femme et montrer ce qu'il y a dedans". Le caractère apparemment autobiographique de ce livre pouvait titiller beaucoup de lecteurs. A cette époque, il y avait de quoi choquer (ou... émoustiller) plus d'un.



Dans le roman, une jeune épouse démotivée par ses rapports conjugaux prenait un amant et dévoilait sans pudeur son activité sexuelle. Ce thème n'est pas du tout original, c'est la manière de le traiter qui est intéressante. On a qualifié Erica Jong d'Henry Miller "au féminin": c'est tout dire. Mais elle ne se mettait pas au service des mâles. Ses conceptions étaient, au contraire, clairement féministes.



Comme je n'ai jamais relu le livre, je ne me rappelle plus des détails; c'est surtout l'impression générale qui demeure dans mon esprit. Depuis lors, j'ai lu d'autres textes du même genre comme "La vie sexuelle de Catherine M." (de Catherine Millet), par exemple.

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Sorcières

Joli livre autant pour les mots que les sublimes illustrations...

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Le complexe d'Icare

Lecture pour le moins surprenante et très personnelle puisqu'elle m'a donné à voir un alter ego peu reluisant en la personne d'Isadora Zelda White-Stollerman-Wing. Un grand nombre d'expériences et autres anecdotes reflétaient avec une précision étonnante plusieurs des miennes, ainsi je ne peux offrir qu'une critique très intime du roman.



Ecrit sans nul doute par une personne très cultivée et intelligente, "Le complexe d'Icare" peut cependant être considéré comme une oeuvre légère. Une comédie, en fait. Une tragicomédie, même, qui explore les fonds du psychisme de sa protagoniste avec une lucidité et une sincérité rafraichissantes. Figure de proue de la deuxième vague de féminisme américaine, ce livre est un "must-read" mais ce qu'il m'a fait ressentir était un sacré tourbillon chaotique, familier et désespérant. Un cycle qui se répète et lasse, tant le personnage principal que le lecteur (ou la lectrice en l'occurrence), je le regrette.
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La peur de l'âge

Je commence à écrire cette critique plutôt surprise, j’ai cherché les livres d’Erica Jong en version française. Deux constats sautent à mes yeux. D’une part, apparemment il y a uniquement 3 ou 4 livres en version française. Erica Jong écrit en anglais et ses livres ont principalement été traduits en italien et en espagnol. On trouve presque la liste complète de ses livres dans ces deux langues. D’autre part, je considère que la traduction de titres en français n’est probablement pas intéressante pour les éditeurs français. J’ai découvert cette écrivaine grâce aux recommandations de Danny Laferrière qui la mentionne dans ces livres. J’ai été curieuse et c’est pour cela que je suis arrivée à ce livre qui m’a principalement attiré grâce à son titre, mais le titre en français « peur de l’âge » me confirme l’importance de la traduction lorsqu’on lit. J’ai lu en parallèle la version anglaise et espagnole et je continue à me dire que beaucoup de sens se perd entre les langues et les traductions. Le titre complet du livre ne s’affiche pas dans le premier de couverture. On devra attendre la lecture de pages intérieures pour lire le complément du titre La peur de l'âge ne craignons pas nos 50 ans. Probablement l’éditeur a voulu faire un titre attirant, mais à mon avis il a loupé le sens premier de l’auteure. De cette sorte, les lectrices comme moi, qui parfois se sentent attirés par les lectures à partir du titre, ne liront pas cet ouvrage. Et cela serait bien dommage, car la lecture de ce livre incroyable m’a permis de découvrir une auteure humaine et sensible devant la cinquantaine. En même temps, on peut construire notre propre définition de féminisme à partir de ce qu’Erica Jong nous raconte. J’ai beaucoup apprécié sa plume directe et sans implicites. Elle appelle un chat par son nom. J’ai aussi adoré apprendre sur la vie d’autres femmes qui l’ont précédé, sa grand-mère, sa mère. Elle construit un ensemble d’expériences réussi. Erica Jong aborde aussi d’autres thématiques type «patate chaude », par exemple : comment je suis arrivée à être juive ?, ou le chapitre dédié à la lesbienne folle. Sans doute une lecture presqu’obligé pour moi, maintenant que je me trouve dans la cinquantaine.
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Fear of flying

Un titre qui est un programme: "Fear of flying" est un livre captivant, un peu libertin, qui revendique la liberté d'être femme. Ecrit par une femme qui incarne un peu toutes les femmes, et qui pense à haute voix, ce livre a été pour moi une initiation.

Un hommage à la peur, comme outil pour - enfin - apprendre à voler de ses propres ailes, et au goût d'avoir appris, quel qu'il soit le prix!
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De mémoire de filles

L’idée est bonne mais le livre est pas terrible.
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Miedo a los cincuenta

Je commence à écrire cette critique plutôt surprise, j’ai cherché les livres d’Erica Jong en version française. Deux constats sautent à mes yeux. D’une part, apparemment il y a uniquement 3 ou 4 livres en version française. Erica Jong écrit en anglais et ses livres ont principalement été traduits en italien et en espagnol. On trouve presque la liste complète de ses livres dans ces deux langues. D’autre part, je considère que la traduction de titres en français n’est probablement pas intéressante pour les éditeurs français. J’ai découvert cette écrivaine grâce aux recommandations de Danny Laferrière qui la mentionne dans ces livres. J’ai été curieuse et c’est pour cela que je suis arrivée à ce livre qui m’a principalement attiré grâce à son titre, mais le titre en français « peur de l’âge » me confirme l’importance de la traduction lorsqu’on lit. J’ai lu en parallèle la version anglaise et espagnole et je continue à me dire que beaucoup de sens se perd entre les langues et les traductions. Le titre complet du livre ne s’affiche pas dans le premier de couverture. On devra attendre la lecture de pages intérieures pour lire le complément du titre La peur de l'âge ne craignons pas nos 50 ans. Probablement l’éditeur a voulu faire un titre attirant, mais à mon avis il a loupé le sens premier de l’auteure. De cette sorte, les lectrices comme moi, qui parfois se sentent attirés par les lectures à partir du titre, ne liront pas cet ouvrage. Et cela serait bien dommage, car la lecture de ce livre incroyable m’a permis de découvrir une auteure humaine et sensible devant la cinquantaine. En même temps, on peut construire notre propre définition de féminisme à partir de ce qu’Erica Jong nous raconte. J’ai beaucoup apprécié sa plume directe et sans implicites. Elle appelle un chat par son nom. J’ai aussi adoré apprendre sur la vie d’autres femmes qui l’ont précédé, sa grand-mère, sa mère. Elle construit un ensemble d’expériences réussi. Erica Jong aborde aussi d’autres thématiques type «patate chaude », par exemple : comment je suis arrivée à être juive ?, ou le chapitre dédié à la lesbienne folle. Sans doute une lecture presqu’obligé pour moi, maintenant que je me trouve dans la cinquantaine.
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La planche de salut

Isadora ne prend-elle pas prétexte de l'attitude indifférente de son mari pour assouvir ses désirs ? Car elle n'a pas attendu de savoir la vérité sur l'infidélité de celui-ci pour le tromper avec plusieurs amants et va meme jusqu'à le qualifier d'hypocrite. J'ai du mal à croire en la sincérité de sa colère envers son mari. Elle aura choisi de le quitter au moment où sa célébrité allait s'accroissant lui permettant de se détacher de l'assurance financière qu'il lui apportait.
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Sorcières

Erica Jong nous propose un ouvrage entièrement dédié aux sorcières. Très féministe, l'auteur met en avant les persécutions faites aux femmes depuis l'Inquisition. Cet aspect du livre est assez désagréable dans le sens où Jong fait un peu trop parler son côté féministe. Parfois, ses explications sont brouillées par des injonctions aux hommes les sommant de respecter les femmes et tous les pouvoirs qu'elles possèdent (féminité, sexualité, intelligence, sensibilité…). Dommage de mélanger combat personnel et descriptions d'une créature féerique.



Le livre s'ouvre sur une sympathique introduction qui nous invite à plonger dans l'univers de la sorcière… si nous osons…



Les chapitres sont courts, clairs et précis ce qui permet de saisir immédiatement les informations. Après une rapide introduction de la sorcière, Jong propose une description générale de la sorcellerie et son origine. Puis les origines de la sorcière sont mises en avant entre la Déesse Mère et les Déesse grecques, on découvre que ce personnage remonte à des siècles lointains.



De nombreuses pages sont ensuite consacrées à la chasse aux sorcières et à l'Inquisition. Jong explique également comment le christianisme est venu remplacé le paganisme à grands coups de conversion et tortures. Elle met également en garde les lecteurs sur les grandes différences entre Satanisme et Sorcellerie; un bon point qui permet de ne pas faire d'amalgame.



Un ensemble de chapitres décryptent le costume et les objets d'une sorcière; certains sont connus (le balais ou le chapeau) d'autres moins (la bolline ou l'athame). Jusqu'au “rituels de la sorcellerie” page 101, l'ouvrage est très agréable à lire et surtout assez instructif. Les derniers chapitres cependant le sont beaucoup moins. Des rituels et des potions magiques sont proposés ce qui ne peut séduire que les “pratiquantes”: lire une recette de deux pages n'est pas très intéressant. De plus, les sorcières et sorciers de légende listés sont les plus connus et donc leur petite biographie (lue, relue, lue de nouveau et encore lue!) ne présente aucun intérêt.



Les petits poèmes (écrits par Jong?) parsemant l'ouvrage ne m'ont pas du tout plu et gâche l'ensemble des textes. A l'inverse, les illustrations de Smith sont sublimes et viennent enjoliver le travail de l'auteur.



La bibliographie finale est TRES dense et vous permettra de pousser vos recherches et satisfaire votre curiosité. Un bon point pour tous les afficionados de ce gendre d'ouvrages (attention: beaucoup sont en anglais).



CONCLUSION

Sorcières est un livre pas toujours intéressant, mais captivant qui nous emmène sur les traces d'une figure mythique du merveilleux. De quoi apprécier un peu plus cette horrible vieille femme au chapeau pointu aux nombreuses vies et aux nombreux secrets.
Lien : http://faeries.unblog.fr
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