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Citations de Ernest Hemingway (1285)


Une fille entra dans le café et s’assit, toute seule, à une table près de la vitre. Elle était très jolie, avec un visage aussi frais qu’un sou neuf, si toutefois l’on avait frappé la monnaie dans de la chair lisse recouverte d’une peau toute fraîche de pluie, et ses cheveux étaient noirs comme l’aile du corbeau et coupés net et en diagonale à hauteur de la joue.
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- Bois encore un coup.
- C'est tout ce que nous avons ?
- Deux bouteilles seulement ?
- Sais tu ce que tu es ?
- Non dis je
- Tu es à la solde de la ligue antialcoolique.
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Qué puta es la guerra, dit Agustin.
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- Alors, je me contenterai de tourner autour du sujet. Sais-tu que je me sens assez satisfaite, Jake ?
- il y a de quoi.
- Tu comprends, ça vous donne une certaine satisfaction de ne pas être une garce.
- Oui.
- C'est une espèce de succédané pour remplacer Dieu.
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- Je ne peux pas m'habituer à cette idée que ma vie s'écoule si vite et qu'en réalité je ne la vis pas.
- Personne ne vit complètement sa vie, sauf les toréadors.- Les toréadors ne m'intéressent pas. C'est une vie anormale. Je veux aller à la campagne, dans l'Amérique du Sud. Nous pourrions faire un voyage épatant.
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Ce que peint cette voix indifférente, et de temps en temps éraillée, c'est l'enfer.
[Intro de Jean Prévost]
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Ernest Hemingway
Quand je travaille sur un livre ou une histoire, j’écris tous les matins dès que possible après les premières lueurs du jour. Il n’y a personne pour vous déranger et il fait frais ou froid et vous venez à votre travail et au chaud pendant que vous écrivez. . . . Lorsque vous vous arrêtez, vous êtes aussi vide, et en même temps jamais vide mais rassasiant, que lorsque vous avez fait l’amour à quelqu’un que vous aimez. Rien ne peut vous blesser, rien ne peut arriver, rien ne signifie rien jusqu’au lendemain où vous le faites à nouveau. C’est l’attente jusqu’au lendemain qui est difficile à traverser.
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- Et l'amour, ce n'est pas agréable ?
- Non
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Ce qu'on pêche n'a pas d'importance. L'important c'est d'avoir pêché. Alexandre Vialatte.
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Il ne pensait pas en abstractions d'aucune sorte, mais en marchés, en ventes, en reports et en cadeaux. Il pensait en actions, en balles de coton, en milliers de boisseaux, en options, sociétés par actions, trusts et succursales.
(...)
Sa femme avait obtenu le divorce dix ans auparavant après vingt années passées à sauvegarder les apparences et il ne l'avait jamais regrettée, pas plus qu'il ne l'avait aimée. Il avait fait ses débuts avec sa fortune...Il avait eu des égards pour elle, jusqu'à ce qu'il eut triplé son capital initial, ce qui lui avait permis de ne plus se soucier d'elle.
(...)
Il avait été admirablement armé pour la carrière spéculative, à cause d'une extraordinaire vitalité sexuelle qui lui donnait cette confiance en soi qui lui permettait de jouer à coup sûr, beaucoup de bon sens, un cerveau mathématique, un scepticisme constant mais contrôlé, un scepticisme aussi sensible aux désastres imminents qu'un baromètre ...Tout cela joint à une absence totale de sens moral, une aptitude à se faire aimer des gens sans jamais les aimer ni leur faire confiance en retour., tout en les persuadant avec chaleur de son amitié. ...et une inaptitude au remords comme à la pitié, l'avait mené où il était maintenant.

(pp251-252)
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"Un homme, dit Harry Morgan, les regardant tous deux. Un homme seul a pas. Pas un homme seul à l'heure qu'il est." Il s'interrompit. " De quelque façon qu'il s'y prenne, un homme seul est foutu d'avance".
Il ferma les yeux. Il avait mis du temps à le sortir, mais il lui avait fallu toute une existence pour l'apprendre.

(p.241)
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Avec sa bicyclette, il croisa une grande femme massive aux yeux bleus et aux cheveux blonds décolorés dépassant de dessous le chapeau de feutre de son homme, qui se hâtait sur le chemin, les yeux rouges d'avoir pleuré.
(...)
Effrayante à voir, cette femme, non ? Un vrai cuirassé. Terrifiante.
(...)
La femme qu'il avait rencontrée était Marie, la femme de Harry Morgan,
qui rentrait chez elle, en revenant de chez le sheriff.

(pp.193-194)
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L'homme rampait vers lui. Non, vers l'homme dont une moitié du corps pendait per-dessus-bord.Il cherchait à s'emparer de son revolver, s'accroupissant le plus possible; Harry le guetta, attendant un mouvement précis pour être tout à fait sûr. Alors il lui expédia une rafale. L'arme éclaira ses mains et ses genoux, et quand la flamme et le pop,pop,pop s'arrêtèrent, il entendit le choc sourd du corps qui s'affalait.
"Enfant de putain, dit Harry. Espèce de grosse tête de cochon d'assassin."

(p.187)
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Ecoute, il me dit. Tu te fais sept dollars et demie par semaine. T'as trois gosses à l'école qui ont faim à midi. T'as une famille qu'a des tiraillements d'estomac et je t'offre une chance de te faire un peu d'argent.
-T'as pas dit combien. J'veux bien courir des risques, mais ca se paie.
- Il n'y a plus grand'chose à gagner à l'heure actuelle, quel que soit le risque qu'on prend, Al, il me fait. Regarde-moi, tiens. Je me faisais trente-cinq dollars par jour pendant la saison, à emmener des gens à la pêche. Et voilà que je prends une balle dans la peau; que j'y prerds mon bras et mon bateau, et à faire quoi? A trimbaler un lot d'alcool qui vaut à peine le prix de mon bateau. Mais moi je te le dis, mes gosses auront pas de tiraillements d'estomac et je vais pas aller creuser des égouts pour le gouvernement pour un salaire qui ne me permettra pas de leur donner à bouffer .

(pp.109-110)
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-Oh! haut les coeurs, il fait. Vous êtes tous les mêmes, vous autres Conchs, pas un seul qui en ait dans le ventre.
-Depuis quand as-tu cessé d'être un Conch?
- Depuis la première fois que j'ai mangé à ma faim."Il devenait mauvais, pas d'erreur; et ce gars là, depuis qu'il était tout gosse, n'avait jamais eu de pitié de personne. Mais il ne s'était jamais apitoyé sur lui-même non plus.

(p.110)
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"He! cria captain Willy à l'autre bateau. Ne vous faites pas voir.
- Comment, comment, dit Harrisson d'un ton irrité.
- Taisez-vou, dit captain Willy. Hé! appela-t-il. Écoutez. Rentrez en ville et tenez-vous peinards.Vous occupez pas du bateau. Il sera pris de toute façon. Planquez votre camelote et rentrez en ville. J'ai là un type à bord, un genre de mouchard de Washington. Plus important que le président, qu'il dit. Il veut vous pincer.Il vous prend pour un bootlegger.Il a pris les numéros du bateau. Moi j'vous ai jamais vus alors je sais pas qui vous êtes. J'pourrais pas vous identifier..."
(...)
Je ne sais pas où est l'endroit où je vous ai vus, j'saurais pas retrouver mon chemin pour revenir ici.
- Okay cria-t-on du contrbandier.
- J'emmène ma grosse légume pêcher jusqu'à la nuit, cria captain Willy.
(...)
- Merci, frangin, répondit la voix de Harry"

(p.94)
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"Ralentis, dis-je à Eddy.
- Et s'il remonte? il demande.
- Je l'ai coulé par quinze cents mètres de fond, dis-je.
Il va déscendre jusqu'en bas. Ca fait loin , ma vieille.
Il ne remontera pas tant que les gaz ne le feront pas flotter et entre-temps il suit le courant et sert d'appât aux poissons. Merde, dis-je, t'as pas à t'en faire pour M.Sing.
(...)
-Pourquoi l'as-tu tué?
- Pour ne pas avoir à tuer douze autres Chinois.

(pp.63-64)
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Il était énorme. Je pense qu'il faisait bien ses cinq cents kilos.
Je hurle à Johnson de lui donner du fil, mais à peine ai-je le temps d'ouvrir la bouche que je vois Johnson s'élever dans les airs avec son fauteuil tout comme s'il avait été soulevé par une grue, rester une seconde pendu à sa canne, et la canne plier comme un arc et alors le talon le frapper en plein dans le ventre et tout le bastringue passe par-dessus bord.
Il avait serré le frein à fond, et quand le poisson avait mordu, ca avait soulevé Johnson hors de son fauteuil et il avait été incapable de soutenir le choc.
Il avait le pommeau passé sous une cuisse et la canne sur les genoux. S'il avait eu le harnais, il partait avec.
(...)
- Qu'est-ce que c'était ? il demande.
- Un marlin noir, je réponds.

(pp.26-27)
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-Alors vous ne voulez pas ?
- C'est exactement comme je vous ai dit hier soir. Je ne peux pas !
- Mais vous ne parlerez pas? " dit Pancho.
Cette unique chose qu'il n'avait pas bien saisie l'avait rendu mauvais. Je suppose que la déception devait aussi y être pour quelque chose. Je ne lui répondis même pas .
" Vous n'êtes pas une lengua larga, non ? demanda-t-il, toujours hargneux.
- Je ne crois pas !
- Comment, vous ne croyez pas? C'est une menace?
- Ecoutez, je lui dis. Ne faites pas le méchant si tôt le matin. On le sait que vous avez coupé la gorge à un tas de gens. Je n'ai même pas encore bu mon café.
- Alors, comme ca vous savez que j'ai coupé la gorge à des gens?
- Je n'en sais rien ! je dis. Et je m'en fous éperdument. Vous ne pouvez donc pas parler affaires sans vous mettre en colère ?
- En ce moment je suis en colère, il dit. J'aurais envie de vous tuer !
- Oh! ca va, je lui dis. Epargnez votre salive.
-"Viens Pancho" a fait le premier. Puis à moi " Je regrette beaucoup. Je voudrais bien que vous nous preniez."
- Moi aussi je regrette, mais je ne peux pas."
Ils ont pris tous trois le chemin de la porte, et je les ai regardés partir.C'étaient des jeunes gens de bonne mine, bien habillés.
Aucun n'avait de chapeau et ils avaient l'air d'avoir beaucoup d'argent.
Ils en avaient plein la bouche, en tous cas, et ils parlaient l'anglais que parlent les Cubains qui ont de l'argent.

(pp.11-12)
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Il embrassa la mer d'un regard et se rendit compte de l'infinie solitude où il se trouvait. Toutefois il continuait à apercevoir des prismes dans les profondeurs ténébreuses. La ligne s'étirait à la proue ; d'étranges ondulations parcouraient l'eau calme. Les nuages se portaient à la rencontre des alizés. En avant de la barque, un vol de canards sauvages se découpait contre le ciel ; il disparut, puis reparut, et le vieux sut que nul n'est jamais complètement seul en mer.
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