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Citations de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (209)


Au reste, s'il est vrai qu'on puisse lire Les Elixirs du Diable comme un passionnant roman noir et fantastique, il s'en faut de beaucoup qu'il soit construit suivant les règles traditionnelles du roman.
A chaque instant, au gré des fantaisies et de l'inspiration de l'auteur, les épisodes symboliques, bouffons, mystiques, horrifiques se suivent sans aucune logique pour concourir, sans ordre, ni sens apparent, à la révélation finale qui éclairera l'ensemble ; ainsi en va-t-il, sans doute, des évènements du monde qui obéissent au doigt de Dieu sans que l'homme, tant qu'il est sur la terre, comprenne rien aux intentions de son Créateur.

Les démons de la nuit
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(...) cette "hallucination du dédoublement, comme la folie, comme le rêve, est aussi un commencement de connaissance d'un autre monde ".
Hoffmann, curieux de littérature scientifique et philosophique fut fortement impressionné par la lecture du livre de Schubert, à la faveur duquel il pénétra dans l'univers de la Naturphilosophie : Aspects nocturnes de la Nature, paru en 1808. Mais, de cet ouvrage philosophique et mystique, Hoffmann a surtout retenu des thèmes qu'il a développés poétiquement.

Les démons de la nuit
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Krafft-Ebing, dans sa Psychopathia sexualis, fait quelques remarques qui éclairent certains aspects du drame de Médard : "La musique d'église peut, chez certains individus, entraîner des manifestations d'une extase amoureuse et l'ivresse mystique conduit parfois à l'ivresse sensuelle, ainsi qu'à toutes ses manifestations cruelles ou anormales; une commune affinité, une semblable recherche de l'infini, unissent parfois l'amour humain et la mystique religieuse...Le sens religieux et le sens sexuel, arrivés au maximum de leur développement, présentent des similitudes en ce qui concerne le quantum et la nature de l'excitation ; ils peuvent donc se substituer dans certaines conditions. tous donc peuvent dégénérer en cruauté, si les conditions pathologiques nécessaires existent."

Les démons de la nuit
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C'est à cette connaissance familière de la vie monacale que l'on peut attribuer non seulement la place importante, mais encore le rôle essentiel que tiennent, dans les Elixirs, la musique religieuse et les exercices de piété.

Les démons de la nuit
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" Dans ses Souvenirs, l'éditeur Kunz nous apprend que le futur auteur des Elixirs visita un jour en sa compagnie le couvent des capucins de Bamberg, et qu'ils prirent part au repas des moines. Parmi eux se trouvait un certain frère Cyrille dont la tête admirable et les manières distinguées attirèrent beaucoup l'attention de l'écrivain qui "bavarda" avec lui et le suivit dans sa cellule. Là, devant un verre de vin, Cyrille parla entre autres choses d'un séjour qu'il avait fait à Rome. Hoffmann lui posa sur la vie de cloître une foule de questions qui trahissaient un brûlant intérêt. Le mystérieux de la vie monastique l'impressionna vivement. Finalement, le frère le conduisit à la crypte et l'entretint gravement des choses de la mort Lorsque l'écrivain en sortit, il était pâle et hors de lui. Il s'écoula bien une heure, dit Kunz en terminant cette relation, avant qu'Hoffmann pût triompher de l'impression éprouvée, qui avait bouleversé tout son être."

Les démons de la nuit
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" Il faut que mon roman Les Elixirs du Diable soit pour moi un élixir de vie ! "

Les démons de la nuit
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-mon héros vient au monde dans le cloître du Saint-Tilleul, sa naissance rachète les crimes de son père-

Les démons de la nuit
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Le 10 mars de cette année 1804, Hoffmann est nommé à Varsovie, qu'il rejoint en avril et où il trouve une société plus raffinée que celle de Plock. c'est là qu'il fait la connaissance de l'assesseur Hitzig qui deviendra son ami et son biographe. Celui-ci lui fait découvrir le romantisme contemporain et les ouvrages de Novalis, Tieck, Brentano.
Mais il était écrit qu'une " sombre puissance " poursuivrait durant toute son existence le pauvre Hoffmann de son influence néfaste : (...).

Les démons de la nuit
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" Oneiros, dieu du rêve, m'a inspiré un roman qui s'inscrit en couleurs lumineuses et dont le tome I est presque achevé. Ce petit livre s'intitule Les Elixirs du Diable, d'après les papiers laissés par le frère Médard, capucin . Il ne s'agit de rien de moins que de présenter clairement à travers l'existence sinueuse et merveilleuse d'un homme qui, dès sa naissance, fut entre les mains des puissances célestes et des puissances infernales, les mystérieux enchaînements reliant l'esprit humain à tous les principes supérieurs qui, cachés au sein de la nature, n'apparaissent que de temps en temps, comme un bref scintillement que nous appelons hasard."
Dans ce passage d'une lettre datée du 24 mars 1814, Hoffmann nous révèle les intentions qui l'ont conduit à écrire ce roman qui, en dépit de ses imperfections reste inégalé dans le domaine de la littérature gothique.

Les Démons de la nuit
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« Oui, Nathanael ! tu as raison : Coppelius est un principe nuisible et malfaisant, il peut comme un génie infernal qui disposerait visiblement de notre vie, causer d’horribles résultats, mais seulement dans le cas où tu renoncerais à le bannir de ton esprit et de ta pensée. Tant que tu y crois, il est et il agit ; ta croyance seule fait sa puissance ! »
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(...) il répétait sans cesse que l’homme, qui se croyait libre, n’était qu’un jouet soumis aux cruels caprices des puissances occultes, qu’on se révoltait en vain contre elles, qu’il fallait humblement subir les arrêts de la fatalité. Il allait jusqu’à soutenir que c’était une folie que de croire à la force de notre volonté spontanée pour cultiver avec fruit les sciences et les arts ; car, disait-il, l’inspiration sans laquelle on ne réussit à rien, n’a pas son origine en nous, mais est due à l’influence d’un principe étranger qui nous est supérieur.
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Il avait cependant raison Nathanael, quand il écrivait à son ami Lothaire que l’apparition et la figure antipathique du marchand de baromètres avaient jeté dans sa vie le trouble le plus funeste. Tous le sentirent, dès les premiers jours, au changement total survenu dans son caractère. Il tombait à chaque instant dans de sombres rêveries, et devint bientôt d’une singularité d’humeur complètement opposée à son naturel. Tout, et la vie elle-même, se transformait pour lui en rêves et en pressentiments ; il répétait sans cesse que l’homme, qui se croyait libre, n’était qu’un jouet soumis aux cruels caprices des puissances occultes, qu’on se révoltait en vain contre elles, qu’il fallait humblement subir les arrêts de la fatalité. Il allait jusqu’à soutenir que c’était une folie que de croire à la force de notre volonté spontanée pour cultiver avec fruit les sciences et les arts ; car, disait-il, l’inspiration sans laquelle on ne réussit à rien, n’a pas son origine en nous, mais est due à l’influence d’un principe étranger qui nous est supérieur.
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Peut-être alors, cher lecteur, en viendras-tu à croire que la vie réelle est pleine de merveilleux et de fantastique, et que le poète n’en peut saisir les rapports secrets que comme les reflets obscurs d’une glace dépolie.
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Il est hors de doute, ajoute Lothaire, que cette puissance occulte matérielle, quand nous avons accepté son joug, fascine souvent notre imagination au sujet de certaines figures étrangères que nous rencontrons par hasard dans le monde extérieur, de telle sorte que, par une illusion magique, ces figures nous semblent animées d’un esprit, dont nous sommes nous-mêmes le véritable mobile.
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» Je t’avouerai franchement qu’à mon avis tout le surnaturel et l’horrible dont tu fais mention, n’ont de fondement que dans ton imagination, et que la réalité des faits y a bien peu de part. Le vieux Coppelius devait être sans doute repoussant ; mais on conçoit que son aversion pour les enfants vous inspira à votre âge, pour sa personne, un profond sentiment d’horreur. Alors le terrible homme au sable du conte de la nourrice se confondit dans ton esprit d’enfant avec le vieux Coppelius, et celui-ci resta à tes yeux, quoique tu ne crusses plus à l’homme au sable, un spectre diabolique pernicieux, surtout pour les enfants.
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(...) une fatalité mystérieuse a réellement étendu sur ma vie un voile de nuages sombres, auquel peut-être il ne me sera permis de me soustraire qu’en mourant !
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(...) , je voyais un méchant esprit de ténèbres qui, partout où il parait, apporte le malheur, la ruine et le désespoir dans cette vie et pour l’éternité !
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» J’étais déjà devenu assez grand pour concevoir que le conte de la vieille bonne sur l’homme au sable et son nid d’enfants dans la lune pouvait bien n’être pas tout à fait fondé ; et cependant l’homme au sable resta pour moi un terrible fantôme, (...). L’homme au sable m’avait entraîné dans la sphère du merveilleux, du fantastique, dont l’idée germe si facilement dans le cerveau des enfants.
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» Plein de curiosité d’apprendre quelque chose de plus précis sur cet homme au sable et sur ses rapports avec nous autres enfants, je demandai enfin à la vieille femme qui avait soin de ma petite sœur : « Quel homme c’était que l’homme au sable ? — Ah, Thanel, répondit celle-ci, tu ne le sais pas encore ? C’est un méchant homme qui vient trouver les enfants quand ils refusent d’aller au lit ; alors il jette de grosses poignées de sable dans leurs yeux, qui sortent tout sanglants de la tête ; puis il les enferme dans un sac, et les emporte dans la lune pour servir de pâture à ses petits, qui sont dans leur nid. Ceux-ci ont, comme les hiboux, des becs crochus avec lesquels ils mangent les yeux aux petits enfants qui ne sont pas sages. » — Dès ce moment, l’image du cruel homme au sable se peignit en moi sous un aspect horrible. Quand j’entendais le soir le bruit qu’il faisait en montant, je frissonnais de peur et d’angoisse. Ma mère ne pouvait tirer de moi que ce cri balbutié entre mes sanglots : « L’homme au sable ! l’homme au sable !… » Là dessus, je courais me réfugier dans la chambre à coucher, et durant toute la nuit, j’étais tourmenté par la terrible apparition de l’homme au sable.
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— Quelque chose de terrible est venu corrompre ma vie ! — Les pressentiments confus d’une destinée affreuse me menacent et m’enveloppent comme de sombres nuages impénétrables à tout rayon lumineux.
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