Citations de Felix Lope de Vega (61)
L'excès de livres est source de confusion et réduit les efforts qu'on fait à une vaine écume. Et l'homme le plus rompu à la lecture finit, à la seule vue de tant de titres, par y perdre son latin.
Il sait très bien que son humeur sévère ne peut lui valoir de l'affection car nul n'allume du feu avec de la glace.
(Que claro está que él entiende
que su grave condición
no ha de engendrar afición,
que nadie con hielo enciende.)
Doucement, ne mourez pas comme ça. Vous ressemblez, sapristi ! à une femme de moi connue qui accouchait n'importe où si ce qui lui faisait envie ne lui était pas cédé sur-le-champ par celui qui le détenait.
Adieu, monde de la Cour ; adieu, juges de la liberté humaine. Heureux celui qui vit et meurt chez lui, car les pauvres eux-mêmes sont rois chez eux.
Votre arrestation est une mesure de justice ; si c'est une mesure de justice, elle ne vous déshonore pas ; si elle ne vous déshonore pas, vous ne pouvez vous en plaindre. Et si vous avez envie de vous plaindre, que ce soit de votre malchance car à la Cour la chance compte plus que les lettres et les armes.
(Prenderte ha sido justicia;
si es justicia, no te agravia;
si no te agravia, no puedes
quejarte ; si quejas hallas,
sea sólo de tus dichas;
que las dichas en las casas
de los reyes sirven más
que las letras y las larmas.)
Il est plus facile d'entrer dans une guerre que d'en sortir.
(le da la guerra a entrar, pero no le da a salir)
Qui donne à une femme un secret à garder en croyant sottement à la foi qu'elle jure, son honneur et sa vie il livre à l'aventure.
(Quien fia de mujer algún secreto dando fe, como necio, a lo que jura, su honra y su vida pone en aventura.)
naturalmente es del hortelano el perro: ni come ni comer deja
Bien sûr que c' est le chien du jardinier : ni il mange ni il ne laisse manger
El perro del hortelano ( le chien du jardinier) acte II vers 2296 à 2298
Ô coeur noble et vertueux ! A vos paroles je présume que vous n'êtes pas d'ici ; car à Madrid les femmes ne s'embarrassent guère du voile de la pudeur : elles tiennent le pauvre pour un fou et le riche pour le huitième ciel.
Mettre un frein à la femme, - c'est mettre une limite à la mer.
J'aime mieux mon Peribañez
Et sa cape de bure grise
Que vous commandeur
Et votre cape dorée.
El que es pobre, ése es tenido por simple; el rico, por sabio.
El amor no es calidad, sino estrellas que conciertan las voluntades que aciertan a ser una voluntad.
Le caractère de la femme, sans exception, se meut sur deux pôles, qui sont l'amour et la vengeance.
A mis soledades voy,
de mis soledades vengo,
porque para andar conmigo
me bastan mis pensamientos.
Ne sais-tu pas que le bachelier on l'appelle maintenant licencié ; qu’on dit d’un aveugle qu’il a la vue basse ; du bigle qu’il a un regard fuyant ; du boiteux, qu'il a une jambe un peu faible ; du négligent, qu’il est bonhomme ; de l'ignorant, qu'il a du bon sens ; d'un galant fanfaron et grossier, qu’il a des airs militaires ; d’une grande bouche, qu'elle est fraîche ; et d’un oeil petit, qu’il est perçant…”
Mais si je prends de ce plaisir avec tant de prudence et de circonspection, ce ne sera plus un plaisir pour moi.
Dando voy pasos perdidos
por tierra, que todo es aire.
L'Amour est conscient
Que son pire ennemi, implacable et poignant,
Est l'absence qui rend les amants solitaires.
Où se trouve mon courage il n'y a pas besoin du Cid.